Arthrose : ces facteurs qui augmentent les risques

Souvent associée à la vieillesse, l’arthrose n’épargne pas les jeunes générations. Découvrez les principaux facteurs pouvant augmenter les risques d’attraper cette maladie de l’articulation à la fois douloureuse et invalidante.

Arthrose, l’obésité et le surpoids misent en cause

Certes, il est difficile d’établir exactement l’origine de l’arthrose, les chercheurs ont cependant pu identifier certains facteurs pouvant favoriser l’apparition de cette pathologie. Parmi la liste figurent le surpoids et l’obésité. Les problèmes d’obésité sont, en effet, inhérents à notre vie actuelle. Ils proviennent de notre mode de consommation privilégiant les plats riches en graisses animales et en sucre, favorisant la formation des tissus adipeux. À cela s’ajoute une dépense énergétique assez réduite, renforcée notamment par un mode de vie confortable. Chez une personne en surpoids, l’augmentation de la charge supportée par les hanches et les genoux ne peut qu’être importante. Avec cette contrainte mécanique régulière, difficile de ne pas établir une association entre l’obésité et l’usure des cartilages à l’origine de l’arthrose.

Arthrose, halte à la sédentarité !

Les commodités du monde moderne accélèrent notre rythme de vie et nous permettent de gagner du temps tout en restant dans une posture statique. Les transports en commun, les ascenseurs, la télévision ainsi que certains métiers nécessitant l’usage prolongé de l’ordinateur nous contraignent souvent à rester dans des positions propices à la sédentarité. Selon les spécialistes, le fait d’être assis ou debout trop longtemps rend nos muscles faibles et abîme en même temps nos cartilages. Un tel processus pourrait expliquer le fait que le nombre de personnes atteintes d’arthrose de genou ait doublé depuis 1940 selon les statistiques publiées dans la revue Pnas (Proceedings of the National Academy of Sciences) en 2017. Selon Sciencemag, des études sont effectuées au Mexique pour vérifier cette hypothèse à partir de tests effectués sur des cochons d’Inde, des animaux qui développent le même type d’arthrose que les humains au niveau des genoux.

Arthrose, une pathologie liée à l’âge

L’âge fait partie des facteurs pouvant favoriser les maladies de l’articulation. Selon les dernières statistiques, le taux des personnes atteintes d’arthrose est d’environ 60% chez les 65 ans et plus et de 85% chez les plus de 70 ans. Cet accroissement du taux avec l’âge s’explique par l’incapacité de l’organisme à éliminer d’une manière optimale certaines cellules circulantes à l’origine de l’inflammation. Une forte accumulation de ces cellules pourrait être à l’origine d’un effet d’usure au niveau des cartilages entraînant ainsi des problèmes articulaires comme l’arthrose.

Arthrose, autres facteurs probables

D’autres facteurs peuvent également être à l’origine de cette détérioration des cartilages et provoquer les maladies comme l’arthrose. Les traumatismes liés à un accident ou à une pratique sportive font partie de ces causes probables de l’arthrose. Outre les fractures, certaines postures lors d’un exercice physique sont à l’origine de frottements, entraînant l’usure des cartilages au niveau des articulations. Ces dégradations articulaires sont aussi constatées auprès des personnes réalisant des métiers nécessitant des gestes de routines, notamment le port régulier d’une charge lourde. Enfin, des recherches sont actuellement en cours pour déceler un type d’arthrose d’origine héréditaire.

Sources

http://sante.lefigaro.fr/article/arthrose-la-sedentarite-et-le-surpoids-detruisent-notre-capital-articulaire-/

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-arthrose-genou-elle-plus-plus-frequente-68476/

http://public.larhumatologie.fr/grandes-maladies/arthrose/quelles-sont-les-causes-de-larthrose

Obtenir une place de stationnement pour personne handicapée

Vous êtes handicapés et il n’existe pas de place de stationnement prévu à cet effet à proximité de votre domicile ? Sachez que la demande d’un tel emplacement est possible auprès du maire de votre commune. Voici les démarches à suivre.

Une obligation légale

Selon la législation en vigueur, il appartient au maire de créer un stationnement pour handicapé au sein de sa commune. Par le biais du décret du 9 décembre 1978, la loi stipule l’adaptation de la voirie publique aux personnes souffrant d’une mobilité réduite dans toutes les villes de plus 5000 habitants. Outre l’intégralité de la voie piétonne, les stationnements automobiles sont également concernés par ce décret. Toujours dans le cadre de cette législation, un stationnement sur cinquante doit être réservé aux handicapés. Cet emplacement doit être aménagé de façon à ce que les personnes handicapées puissent y circuler en toute facilité.

Où adresser la demande ?

En sa qualité de premier magistrat de la ville, le maire est le seul habilité à prendre une décision sur la mise en place d’un stationnement pour handicapé. Selon l’article L2213-2 du Code général des collectivités territoriales, un arrêté motivé pris par le maire permet d’établir les emplacements de stationnements réservés aux handicapés dans une agglomération. Cet arrêté motivé interdit aux autres particuliers d’utiliser ces aires de stationnement réservées sous peine de sanctions. Seuls les titulaires d’une carte européenne de stationnement, de GIC (grand invalide civil) et GIG (grand invalide de guerre) peuvent bénéficier de ces emplacements pour garer leurs véhicules. Si vous souhaitez la mise en place d’un stationnement pour handicapé près de votre domicile, il vous faut envoyer une demande auprès du maire de votre commune. Il statuera sur l’opportunité ou pas d’une telle installation selon les textes en vigueur.

Que faire si votre demande n’aboutit pas ?

En cas d’absence de réponse ou de refus du maire, quelques démarches sont encore possibles pour appuyer votre demande. La première est de reformuler la demande et d’essayer de rencontrer un responsable auprès de votre commune pour discuter de votre cas de vive voix. Grâce à leur expérience, les associations travaillant pour les droits des personnes souffrant de problème de motricité peuvent également vous fournir des conseils intéressants pour faciliter votre demande. Si le refus du maire persiste malgré les relances, il vous reste à saisir le médiateur de la République en dernier recours.

Quelles caractéristiques techniques pour un stationnement pour handicapé ?

Le stationnement pour handicapé est soumis à des normes techniques précises en termes de dimensions, de signalisation, de pente et de qualité de sol. Cet emplacement doit avoir une largeur minimale de 3,3 m, une pente inférieure à 2 % ainsi qu’une longueur révisée à 5 m selon l’arrêté du 20 avril 2017. Un espace horizontal au dévers près, inférieur ou égal à 2 %, doit également être respecté. S’il s’agit d’un emplacement en bataille ou en épi, un allongement de 1,20 m doit être signalé à travers un marquage adapté. Cette « surlongueur » permettra à la personne handicapée d’entrer ou de sortir par l’arrière de son véhicule sans danger pour lui et les autres utilisateurs de la voie publique. Enfin, pour faciliter la circulation en fauteuil roulant, le sol doit être non meuble et non glissant.

Bon à savoir

• Il appartient au maire de décider de la mise en place d’un stationnement pour handicapé ou de la suppression d’un emplacement déjà existant. • Si votre demande d’emplacement est accordée, le stationnement n’est pas nominatif. Les titulaires des cartes européennes de stationnement, de GIC ou de GIG peuvent l’utiliser. • Le titulaire d’une carte de stationnement pour personne handicapée ou son accompagnateur peut l’utiliser gratuitement et sans limitation de durée sur l’intégralité des places de stationnement pour handicapé ouvertes au public.

Source

https://mesdemarches.allianz.fr/demarches-administratives/demande-place-handicapee

Budget 2019 : quoi de neuf pour le handicap ?

Lors de la présentation du Projet de loi de finances pour 2019, le gouvernement a démontré à travers ses différents engagements le choix de l’État de faire du handicap une réelle priorité. Quel renouveau peut-on attendre de ce budget 2019 ? Les détails dans cet article.

L’AAH revalorisée

Il a été dévoilé il y a un an, lors de l’annonce des quatre axes destinés à « protéger les Français », que le minimum de vieillesse ainsi que l’allocation adulte handicapée seront fortement revalorisés. De même, le financement accordé aux mesures prises par le Président de la République dans le cadre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté a été évoqué. Lors du premier comité interministériel du handicap, cette revalorisation prochaine était encore à l’ordre du jour. Aujourd’hui, celle-ci est effective et se fera en deux étapes. À partir du 1er novembre 2018, le montant de l’AAH passe à 860 euros par mois, soit une hausse de 41 euros par mois. Au 1er novembre 2019, cette allocation bénéficiera d’une nouvelle revalorisation, à hauteur de 40 euros par mois. Le montant de l’AAH passera alors à 900 euros par mois.

Un accompagnement accru des enfants en situation de handicap

L’objectif du gouvernement est actuellement de favoriser l’accompagnement des enfants en situation de handicap dans les structures d’accueil. Pour ce faire, dans son budget 2019, l’État a pris de nouvelles mesures. Désormais, toute crèche qui ouvre des places dédiées aux enfants handicapés bénéficie d’un bonus de 1300 euros par an et par enfant. Le budget 2019 prévoit aussi la poursuite du déploiement des auxiliaires de vie scolaire (AEHS). En 2019, ce seront près de 6000 AESH supplémentaires qui seront financés pour faciliter la scolarisation des enfants handicapés qui ont besoin d’un accompagnement spécifique. Désormais, le complément mode de garde ou CMG sera majoré de 30 % pour toutes les familles dont un enfant bénéficie de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé ou AEEH, cela pour les soutenir dans le recours à un mode d’accueil individuel.

Un meilleur accès au soin des personnes âgées

Le budget 2019 va aussi permettre aux personnes en situation de handicap de disposer des équipements et d’interventions dont ils peuvent avoir besoin. À partir du 1er novembre 2019, la couverture maladie universelle complémentaire ou CMU-c et l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) vont fusionner en un même dispositif. Cette fusion permettra aux personnes en situation de handicap d’accéder à une prise en charge intégrale de certains dispositifs médicaux (sondes, pansements, fauteuils roulants, etc.) qui n’étaient pas couverts jusqu’alors par l’ACS.

Un plus grand soutien pour l’autisme

Le budget 2019 soutient aussi la stratégie nationale pour l’autisme. Le 1er janvier 2019, un forfait d’intervention précoce qui permettra de financer les interventions de professionnels pour offrir un meilleur parcours de soins aux personnes autistes entrera en vigueur. Un montant de 60 millions d’euros sera ainsi consacré à l’amélioration du bien-être des enfants et adultes autistes.

Renforcement du soutien à l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés

Dans ce Projet de loi de finances pour 2019, l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés se trouve également au cœur des préoccupations. D’une part, un montant de 7 millions d’euros sera dédié aux emplois accompagnés, soit une hausse de 40 % par rapport à l’année précédente. Et d’autre part, une somme de 45 millions d’euros est destinée à soutenir les entreprises adaptées afin de permettre le recrutement de plus de 8 000 personnes en situation de handicap.

Sources :

https://informations.handicap.fr/art-PLF-2019-PLFSS-handicap-853-11136.php

https://handicap.gouv.fr/presse/communiques-de-presse/article/un-budget-2019-au-service-de-la-societe-inclusive

https://informations.handicap.fr/art-CMG-handicap-garde-2019-24-11140.php

Un « village Alzheimer » va ouvrir dans les Landes en 2019

Lutter contre l’isolement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leur proposer une alternative aux traitements médicamenteux, souvent très lourds : tel est l’objectif du village qui ouvrira à Dax dans les Landes, en 2019. Cette initiative est une grande première en France et devrait faire des émules.

Un village entièrement conçu pour s’adapter aux patients

S’il est un problème auxquelles les malades d’Alzheimer sont confrontés, c’est celui de l’isolation. Et ce problème va de pair avec celui que rencontrent leurs proches, à savoir la garantie d’une prise en charge humaine et adaptée. Deux questions donc qui devraient trouver leur réponse dans le village landais Alzheimer. Encadrement, architecture, infrastructures… Tout y est pensé pour s’adapter aux patients et leur proposer une solution alternative à des traitements médicamenteux souvent très lourds. L’idée est en effet de favoriser une approche sociale, donc plus humaine, ainsi qu’un accompagnement complet destiné à assurer la sécurité physique et affective du public accueilli.

Au total, ce sont 120 personnes, dont 10 de moins de 60 ans et 10 en accueil temporaire, qui devraient pouvoir bénéficier de cette innovation. Le village est en effet pensé pour accueillir des malades d’Alzheimer et d’autres pathologies neurodégénératives, quel que soit le stade d’évolution de la maladie. Quant au personnel soignant, il sera lui aussi composé de 120 personnes, épaulées par une centaine de bénévoles afin d’accompagner au mieux les résidents.

Le terme de village n’est pas anodin. 16 maisons seront implantées dans un cadre comprenant des commerces, un cabinet médical mais aussi un centre culturel, un jardin potager ou encore un coiffeur. Ces espaces publics, de fait, seront spécialement conçus pour faciliter l’autonomie des résidents car l’architecture est pensée pour mieux les guider, les aider à se repérer et leur accorder une totale liberté de mouvement. Les espaces seront bien entendu sécurisés sans être, pour autant, trop intrusifs. Toute référence à l’univers médical sera, de fait, complétement effacée afin d’assurer aux malades des conditions de vie normales.

Un projet innovant qui s’inscrit sur le long terme

On s’en doute, un tel village, qui s’étendra sur 7 hectares, ne se construit pas en un jour. Le projet, porté par Henri Emmanuelli – président du département des Landes à l’époque – date de 2012 mais ne sera livré qu’au second semestre de 2019. C’est une première en France ; ce lieu s’inscrit dans la lignée du village construit à Hogewey, en Hollande et servira de laboratoire dans l’Hexagone. Dax testera l’efficience du village mais il n’y a aucun doute que les résultats de l’étude seront positifs. Dans une interview pour le journal Sud-Ouest publiée le 25 janvier 2018, le professeur Jean-François Dartigues, neurologue au CHU de Bordeaux, expliquait en effet qu’un tel système devrait permettre l’épanouissement des malades. Pour lui, l’univers bienveillant spécialement conçu pour les personnes atteintes d’Alzheimer devrait leur permettre de vivre avec cette maladie et, surtout, de faire évoluer les mentalités autour de la pathologie. Très vite, donc, le modèle devrait s’exporter dans d’autres villes françaises. Affaire à suivre…

 

Les jeux vidéo seraient bénéfiques à la santé des seniors

Et si vous offriez à vos parents âgés – ou vos grands-parents – une console de jeux vidéo ? L’idée peut sembler saugrenue au premier abord mais, au final, c’est bien loin d’être le cas ! C’est du moins ce qu’ont démontré plusieurs études scientifiques selon lesquelles le gaming serait bénéfique aux seniors.

La « Wiithérapie » testée à Montpellier depuis 10 ans déjà

On peut dire que le Foyer du Romarin est l’un des pionniers en la matière ! Cela fait en effet déjà dix ans (depuis 2007) que l’on y pratique ce que le personnel de cette maison de retraite a baptisé la « Wiithérapie ». Ces séances courtes quotidiennes ont permis à l’EHPAD de noter de grandes améliorations chez les patients qui pratiquaient régulièrement les jeux vidéo mais aussi chez ceux qui, sans en jouer, restaient près des joueurs pour assister aux parties. Les jeux sportifs mais aussi les activités de développement cérébral ont en effet amélioré certains réflexes des personnes âgées, l’exemple le plus révélateur étant celui de l’utilisation de la manette.

Les bénéfices sont réels :

  • Physiques tout d’abord, puisque la console offre une réelle personnalisation et que la variété de jeux proposés procure une expérience ludique parfois sportive (avec la Wii Fit entre autres) ;
  • Sociaux ensuite, car un grand écran permettait à plusieurs résidents de suivre le jeu et que les manettes sans fil pouvaient se passer de main en main ;
  • Psychiques enfin : cette pratique communes à de nombreuses générations donnait l’occasion aux personnes âgées de partager quelque-chose avec leurs petits-enfants. La surprise puis la fierté de ces derniers contribuait alors à l’estime de soi des résidents de l’EHPAD.

Une étude qui montre l’amélioration des capacités mentales des seniors

Mais ces bénéfices relevés empiriquement par le personnel du Foyer sont désormais démontrés par des études scientifiques. L’équipe d’Adam Gazzaley, chercheur à l’Université de Californie à San Francisco, conclut ainsi que les capacités mentales des plus de 60 ans s’améliorent sensiblement et durablement suite à la pratique de jeux vidéo. Cette étude se basait sur un jeu développé à l’occasion et qui obligeait les participants à faire deux choses en même temps : conduire une voiture à l’aide de la manette et prendre des décisions en fonction des signaux visuels qui apparaissaient à l’écran.

Et ce jeu a contribué à améliorer la concentration des participants, ainsi que leur faculté à effectuer deux tâches à la fois. Une faculté gardée sur le long terme ! Les seniors de l’enquête n’avaient en effet rien perdu de cet acquis, six mois après la fin de « l’expérience ».

Les serious games rajeunissent le cerveau

Mais tous les jeux ne sont pas à même de développer les capacités à apprendre de nouvelles choses aux seniors. On privilégiera en effet les jeux sportifs pour améliorer les performances physiques des personnes âgées ou encore les « serious games ». Ces jeux « sérieux » sont spécifiquement créés pour apprendre. Bien plus, certains comme « Azagame » permettent à l’équipe médicale de déceler les signes de maladies liées à l’âge (Alzheimer dans ce cas).

Les personnes sous tutelle pourront-elles bientôt voter ?

Après plusieurs années d’attente, les personnes handicapées sous tutelle recouvreront bientôt leur droit de vote inconditionnel. C’est ce qui ressort de la promesse du Président de la République lors de son discours devant le Congrès de Versailles du 9 juillet 2018.

Un engagement tout à fait logique

Devant le Congrès réuni à Versailles, le 9 juillet 2018, Emmanuel Macron aborde les actions menées au cours de la première année de son quinquennat et profite de l’occasion pour annoncer les nouvelles directives, notamment les prochaines réformes envisagées pour les années à venir. Parmi les points abordés lors de ce discours figure son engagement pour : « le retour vers la citoyenneté pleine et entière des personnes sous tutelle ».

Véritable victoire pour les personnes handicapées, cette promesse présidentielle constitue un sésame leur offrant un droit de vote inconditionnel. Il s’agit du fruit d’un long combat mené depuis environ 30 ans par les personnes souffrant de handicap et qui n’ont jamais cessé de se battre pour réclamer ce droit fondamental. Selon la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, avec une telle réforme, se voir à nouveau privé de ce droit n’est plus à craindre.

350 000 personnes concernées

L’annonce de cette réforme n’est pas anodine puisqu’environ 350 000 handicapés sont concernés par ce problème en France. Ils souffrent notamment d’un handicap psychique ou mental et sont privés de leur droit de vote puisqu’ils sont considérés comme inaptes à « participer à la vie citoyenne » selon un juge de tutelle. Cette pratique est largement répandue et a été appliquée conformément à l’article 5 du code électoral stipulant le pouvoir du juge à suspendre le droit de vote aux personnes handicapées sous tutelles.

Si, avant 2009, une personne handicapée sous tutelle n’avait le droit de voter que sur la décision d’un juge, la réforme de l’article 5 du code électoral a inversé la donne. Avec cette modification, le droit de vote est déjà accordé mais le juge demeure un évaluateur et peut émettre un avis contraire. En début d’année, la secrétaire d’État Sophie Cluzel s’est déjà exprimée sur le sujet en évoquant son souhait de supprimer ce droit de refus pour le juge.

Une mesure largement attendue

Cette réforme est une réponse au souhait de la secrétaire d’État ainsi qu’aux demandes de différentes entités comme la CNCDH ou Commission nationale consultative des droits de l’homme qui ont longtemps dénoncé l’article comme étant une manifestation de l’inégalité de traitements des citoyens. Les membres de cette commission avancent notamment l’incohérence entre considérer les handicapés comme citoyens à part entière et les priver d’un des attributs fondamentaux de la citoyenneté qui est le droit de vote.

La proposition du président de la République d’accorder un droit de vote inconditionnel aux personnes handicapées a été très bien accueillie. Son application s’accompagnera obligatoirement de différentes mesures comme la nécessité d’adaptation des discours et des programmes des candidats pour être compréhensible pour le plus grand nombre. D’autres modifications devront également se trouver en perspective comme l’accessibilité des bureaux de vote aux personnes souffrant d’un handicap mental ou psychique.

 

Argent : comment emprunter en situation de handicap ?

Emprunter à la banque ou à tout autre organisme de prêt, ce n’est malheureusement toujours pas évident pour une personne en situation de handicap. Voici quelques conseils pour vous aider à obtenir un crédit.

Bien remplir le questionnaire de crédit

Avant d’octroyer un crédit, les organismes de crédit font souvent remplir un questionnaire au souscripteur. Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous devez remplir ce questionnaire de manière à convaincre le prêteur que malgré votre handicap, vous êtes une personne solvable, qui n’aura aucun mal à tenir ses engagements. Si vous êtes salarié et que vous souffrez d’une invalidité partielle, du fait de votre handicap, indiquez que vous êtes employé, en mentionnant le type de votre contrat de travail. Vous n’aurez qu’à déclarer la pension d’invalidité au titre de revenus complémentaires.

Adressez-vous à un organisme de crédit pour handicapés

Un organisme de crédit traditionnel rechigne encore trop souvent à octroyer un crédit à une personne en situation de handicap. Pour multiplier vos chances d’obtenir un prêt, il est préférable de vous adresser à des organismes qui proposent des crédits adaptés aux personnes handicapées. Ces institutions ne font pas de différence entre un emprunteur classique et un autre en situation de handicap. Toutefois, en appliquant la convention AREAS (S’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé), elles ont mis en place des assurances de crédits spécialement conçues pour couvrir les risques de non remboursement.

En d’autres termes, les assurances de prêt proposées par ces organismes sont flexibles, surtout pour les personnes handicapées justifiant d’un emploi, qui ont donc un revenu régulier. Tout comme les emprunteurs dits « valides », les personnes en situation de handicap peuvent obtenir un prêt à la consommation, un crédit auto ou encore un prêt immobilier auprès de ces organismes spécialisés dans le crédit pour handicapés.

Les autres crédits spécifiques pour les personnes handicapées

Les organismes peuvent aussi offrir un crédit AAH aux personnes en situation de handicap. Ce type de crédit est exclusivement réservé aux emprunteurs qui touchent l’allocation aux adultes handicapés ou AAH. Il a été spécialement mis en place pour permettre aux allocataires de l’AAH, souvent négligés par les institutions bancaires, en raison de leur revenu assez bas. Ce prêt est disponible auprès de nombreuses banques et institutions financières. Il peut prendre plusieurs nom : crédit pour AAH ou encore microcrédit AAH.

Le crédit CAF constitue un autre crédit auquel les personnes en situation de handicap peuvent prétendre. Il est mis en place par la Caisse des Allocations Familiales pour aider les personnes invalides à trouver un financement pour réaménager leur logement afin d’améliorer leur confort de vie. Ce prêt est pourtant un emprunt restreint puisqu’il n’est octroyé qu’aux personnes bénéficiant d’un certain niveau de revenu. Le montant de l’emprunt est plafonné à 2 500 euros par type de travaux.

Le prêt d’honneur pour handicapé a pour objectif d’aider les personnes en situation de handicap à monter leur propre entreprise. Il s’agit d’un crédit sans intérêts sur l’honneur. Pour bénéficier de ce crédit, il faut être en situation de handicap, bien sûr, mais aussi n’emprunter que 5 000 euros, maximum. Le remboursement doit se faire dans un délai de 36 mois.

 

Comment obtenir la PCH, la prestation de compensation du handicap ?

La prestation de compensation du handicap est une aide financière attribuée aux personnes (adultes ou enfants et adolescents) souffrant d’un handicap. Versée par le département de résidence, elle permet de rembourser les dépenses liées à la perte d’autonomie. Qui peut en bénéficier ? Quelles sont les conditions d’attribution ? À quel organisme s’adresser pour obtenir cette compensation ? Voici quelques réponses à ces questions.

La PCH en détails : les conditions d’attribution

La PCH est une aide personnalisée, c’est-à-dire qu’elle répond aux besoins de chacun. Si votre handicap nécessite un aménagement de votre voiture ou de votre logement par exemple, la PCH prendra en charge les frais engagés à cette encontre. De même, si vous avez besoin d’une assistance à domicile, le salaire versé à cet effet sera pris en charge. L’attribution de cette aide financière dépend toutefois de votre degré d’autonomie tout d’abord mais également de votre âge, de votre lieu de résidence ainsi que de vos ressources.

La PCH est attribuée aux personnes qui sont dans l’impossibilité totale ou partielle de se déplacer, de se laver ou de communiquer, entre autres. Un adulte dans ce cas peut percevoir la PCH s’il a moins de 60 ans même si, dans certains cas, il est possible de la demander jusqu’à 75 ans (si vous travaillez encore par exemple). Un enfant peut aussi bénéficier de cette aide mais il doit avoir moins de 20 ans et ses tuteurs doivent au préalable toucher l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé. Enfin, il faut résider en France : les étrangers devront ainsi fournir une carte de résident ou un titre de séjour valide. Quant aux ressources, si elles ne sont pas une condition réelle de l’obtention de la PCH, elles déterminent toutefois le taux de prise en charge.

Les démarches pour percevoir la PCH

Puisque la PCH est une aide versée par le département, vous devrez vous adresser à la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) de votre lieu de résidence. Dans le dossier que vous soumettrez, il faudra bien entendu prouver que vous répondez aux conditions d’âge et de résidence. Pour l’évaluation de l’autonomie, vous devrez fournir un certificat médical récent mais également détailler un projet de vie. Dans ce dernier, vous raconterez une journée type en mentionnant toutes les difficultés (douleur, fatigue,…) que vous rencontrez dans votre vie quotidienne. Il ne faudra rien sous-estimer parce que c’est sur cette journée type que se basera l’évaluateur. À partir du moment où vous aurez déposé votre demande, il faudra compter entre 4 et 6 mois pour obtenir une réponse.

Quels sont les besoins pris en charge ?

On a coutume de répartir les éléments de la PCH en cinq parties :

  • L’aide humaine, consacrée à rémunérer les personnes vous assistant au quotidien (l’aide ménagère n’est pas concernée) ;
  • L’aide technique (fauteuil roulant, plage braille, lève-personne…) ;
  • L’aménagement du logement ou du véhicule et les surcoûts liés aux transports
  • Certaines dépenses spécifiques ou exceptionnelles (protections pour l’incontinence, surcoût pour des vacances adaptées…)
  • L’aide animalière (pour les chiens guides d’aveugle notamment).

Cohabitation intergénérationnelle : des crèches implantées dans des maisons de retraite

Alors que la population française est en perpétuel vieillissement, le bien-être des personnes âgées et leur isolement est une priorité. Et si les « crèches intergénérationnelles » étaient la solution ? Si la maison de retraite et la crèche paraissent à des lieux l’une de l’autre, certains établissements ont décidé de miser sur leur cohabitation. Le maître-mot est le partage intergénérationnel pour le bonheur des plus petits et des séniors.

Une cohabitation entre enfants et séniors

Si au Canada ou en Belgique le système de partage des locaux entre enfants et personnes âgées a fait ses preuves, la France ne dispose que d’une vingtaine de maisons de retraite ou d’EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) cohabitant avec une crèche ou un établissement d’accueil pour enfants.

Certaines infrastructures se prêtent au jeu afin de trouver une solution quant à l’isolement de ses occupants. Si le concept paraît novateur, il a pourtant été expérimenté en 1992 par la Résidence de l’Étang à Marcillé-Robert qui continue à cohabiter et accueillir des enfants de 4 mois à 4 ans de la garderie Coccinelle. De même, dans la ville d’Aspiran la crèche À Petit Pas est installée dans l’EHPAD mutualiste Gerard Soulatges. Cette crèche possède une entrée indépendante mais peut aussi être accessible par le hall de l’EHPAD afin de favoriser la proximité avec les séniors. En 2008, le 19ème arrondissent de Paris inaugure la crèche La Môme dans la maison de retraite Édith-Piaf aménagée pour l’occasion.

Les bienfaits d’un partage intergénérationnel

Ces résidences et bien d’autres organisent plusieurs fois par semaine des ateliers (cuisine, peinture, jardinage…) entre enfants et séniors. Ces activités se font soit en groupe, soit par binôme afin de rapprocher les générations et d’en tirer un certain bienfait physique et psychologique.

La proximité avec les enfants permet de remédier au sentiment de solitude trop répandu chez les séniors. Ils sont un petit bol d’air frais qui leur redonne goût à la vie en empêchant tout isolement. De plus, les enfants et les activités proposées permettent le stimulus cérébral et physique des personnes âgées ce qui ralenti les effets du vieillissement.

À l’inverse, la présence des séniors apaise les enfants généralement très actifs. Leur comportement se calque sur un rythme qui n’est pas le leur et qui les interpelle. De ce fait, les enfants deviennent plus attentifs et sont ouverts à recevoir les connaissances de leurs ainés. Ils développent également leur sens de l’empathie et de l’entraide.

Des mesures nécessaires

Si ce projet intergénérationnel est bénéfique, il n’est pas sans difficulté. En effet, intégrer une crèche dans une maison de retraite nécessite de faire appel à un architecte. Il faut repenser les lieux de manière à ce que les deux populations puissent être autonomes tout en pouvant interagir.

Quant aux professionnels, ils doivent être dans la capacité de superviser à la fois les personnes âgées et les enfants lors de leurs regroupements.

Pour finir, les problèmes de santé demeurent les plus importants. Enfants et séniors sont des individus fragiles, des mesures doivent alors être prises pour éviter tout risque de contagion.

Arthrose : quelles sont les solutions pour soulager la douleur ?

Les douleurs causées par l’arthrose sont souvent handicapantes, surtout lorsque la maladie touche les articulations principales comme celles situées au niveau de la hanche, du genou ou encore de la cheville. Les antalgiques et les anti-inflammatoires ne sont pas les seules solutions possibles pour soulager la douleur. Il existe aussi différentes alternatives naturelles qui permettent d’atténuer la souffrance sans prises de médicaments. Quand rien ne soulage la douleur, il est possible de recourir à des alternatives plus radicales : l’intervention chirurgicale. Tour d’horizon des différentes solutions pour soulager la douleur de l’arthrose.

Les médicaments, la solution la plus évidente

Lorsque les premières douleurs articulaires se font sentir, les médecins préconisent la prise d’antalgiques et d’AINS ou anti-inflammatoire non stéroïdien. Quand ces solutions ne se montrent pas très efficaces, le praticien peut aussi proposer des infiltrations de corticoïdes au niveau des articulations. L’injection de corticoïdes permet de diminuer la douleur en l’espace de quelques heures. Par ailleurs, son effet se prolonge dans la durée. Selon l’intensité de la douleur, l’effet d’une injection dure entre quelques heures à deux mois. Si la première injection n’est pas suffisante, il est donc d’en faire une seconde, quelques semaines plus tard. Il faut juste veiller à ne pas dépasser trois injections sur une même articulation.

Les méthodes naturelles pour soulager la douleur

La première méthode naturelle qui permet de soulager efficacement la douleur causée par une arthrose est l’application d’une serviette chaude au niveau de la zone douloureuse. La chaleur permet en effet de détendre les muscles et de réduire ainsi les maux. L’eau et son effet sédatif permettent également d’alléger la souffrance du malade. C’est d’ailleurs pour cette raison que la cure thermale est recommandée dans le traitement des douleurs articulaires.

Certaines plantes comme l’harpagophytum, le bouleau (la sève) et le cassis (le bourgeon) possèdent des propriétés anti-inflammatoires. La prise de 15 à 20 gouttes en teinture mère de ces plantes, 3 fois par jour, pendant une quinzaine de jours, permettrait d’obtenir les mêmes résultats qu’une prise d’anti-inflammatoires classiques.

Les solutions pour prévenir l’apparition des douleurs

Parfois, le simple fait d’améliorer l’hygiène de vie permet d’atténuer les douleurs, voire prévenir leur apparition. Si vous souffrez d’une arthrose, vous devez, certes, préserver vos articulations, mais cela ne vous empêche pas pour autant de faire des exercices physiques. Certains exercices simples permettent de réduire la raideur de l’articulation et de préserver leur mobilité. Par mesure de précaution, demandez toujours l’avis de votre médecin avant de suivre un programme d’exercices. Il est aussi recommandé de ne pas trop forcer et de s’arrêter dès que des douleurs se font ressentir. Le surpoids favorise aussi les douleurs articulaires. C’est pour cette raison qu’il est recommandé de perdre du poids.

Les massages offrent une autre alternative pour soulager les douleurs. Ils stimulent la sécrétion des morphines naturelles et procurent une sensation de bien-être. Les gestes fermes sont tonifiants et ont pour effet d’améliorer le drainage lymphatique et par conséquent, la mobilité articulaire.

L’intervention chirurgicale, l’ultime recours

Quand aucune de ces solutions ne semble apporter d’amélioration, il reste un ultime recours : l’intervention chirurgicale. L’intervention consiste en réalité en une pose de prothèse. La pose d’une prothèse ne se fait qu’en dernier et ultime recours, lorsque l’arthrose est vraiment handicapante et que les douleurs résistent aux traitements médicamenteux habituels. La pose d’une prothèse se fait le plus tard possible. En effet, si la prothèse peut remplacer la plupart des grandes articulations : genou, épaule, hanche, poignet, cheville, etc. elle n’est pas définitive. Elle finit par s’user au fil du temps. D’une manière générale, sa durée de vie se situe entre 15 et 20 ans. Si l’intervention est faite trop top, la personne risque de se retrouver plus handicapée et sans autre alternative, des années plus tard. En règle générale, la pose de prothèse se fait à partir de 60 ans.

1 Français sur 6 est aidant familial : vers une reconnaissance de ce statut

Un aidant familial est une personne qui donne de son temps et de son énergie pour venir en aide à ses proches en situation de dépendance. L’aidant familial n’est pas vraiment reconnu comme un auxiliaire de l’aidant professionnel, et pourtant, il effectue quasiment les mêmes tâches. Le gouvernement français est actuellement en train de prendre des mesures pour faire évoluer cette situation.

L’aidant familial, de plus en plus nombreux en France

L’article 51 de la loi du 28 décembre 2015, relative à l’adaptation de la société au vieillissement, définit l’aidant ou l’aidante familiale comme une personne qui vient aider une personne dépendante, à titre non professionnel, dans l’accomplissement d’une partie ou de l’intégralité des actes et des activités de la vie courante. Selon les chiffres publiés en 2017 par la fondation April BVA, les aidants familiaux sont au nombre de 11 millions en France. Environ un français sur six fait le choix d’accompagner un proche en situation de dépendance, engendrée par l’âge ou la maladie. Ces onze millions sont ceux qui sont répertoriés comme aidants, mais tout le monde peut à un moment donné de sa vie devenir un aidant familial. Nous pouvons être amenés à nous occuper régulièrement et fréquemment de nos enfants, de nos parents, de nos grands-parents, de notre conjoint ou même de nos voisins et de nos amis devenus dépendants du fait de l’âge ou de la maladie.

Des contraintes quotidiennes souvent oubliées

Un aidant familial passerait environ 40 heures par semaine pour prendre soin de ses proches dépendants. Une telle situation a forcément un impact non négligeable sur la vie personnelle de l’aidant. S’il n’arrive pas à trouver un temps pour récupérer, il finira vite épuisé et perdra son équilibre psychologique. Le baromètre de l’année 2017 publié par la Fondation April affirme qu’environ 24 % des aidants familiaux constatent que leur situation a un impact négatif sur leur santé. Environ 28 % affirment voir la qualité de leur sommeil diminuer. Près de 22 % affirment avoir le moral en baisse.

Une enquête réalisée par France Alzheimer a prouvé que cette situation a aussi un impact négatif sur la vie professionnelle des aidants familiaux. Selon cette enquête, près de 80 % des personnes venant en aide à leur proche atteint d’Alzheimer ont du mal à concilier leur rôle d’accompagnant de vie avec leur activité professionnelle. Pour faire face à la situation, près de 44 % d’entre eux prennent davantage de congés et de jours de RTT.

Une situation en passe d’être améliorée

Il est pourtant difficile de se passer des aidants familiaux. Selon les projections de l’INSEE, le nombre de personnes en situation de dépendance va augmenter au fil des années pour doubler d’ici 2060. Cela s’explique par le vieillissement de la population et l’allongement de l’espérance de vie. Le nombre d’aidants familiaux va aussi suivre cette tendance. Il est ainsi d’une importance vitale de trouver des solutions pérennes pour accompagner ces personnes. Le gouvernement français y pense sérieusement et commence à prendre des mesures pour améliorer la situation de l’aidant familial. Depuis le 1er janvier 2016, le statut d’aidant familial est reconnu légalement, par la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement. Cette reconnaissance a permis d’améliorer leurs conditions de travail et de revaloriser l’allocation personnalisée d’autonomie. L’entrée en vigueur de cette loi a aussi introduit la notion de droit au répit, un indispensable pour permettre aux aidants de concilier leur vie personnelle et professionnelle à leur vie d’accompagnant.

 

Une journée consacrée à la lutte contre la maltraitance des personnes âgées

La maltraitance des personnes âgées est une réalité non seulement en France, mais aussi dans d’autres pays développés et même en développement. Pour faire face à ce fléau et surtout lever le tabou sur ce phénomène, l’ONU a décidé d’instaurer chaque année, le 15 juin, une journée de sensibilisation sur la maltraitance des personnes âgées.

Une journée mondiale pour sensibiliser le plus grand nombre

La maltraitance des personnes âgées est un phénomène courant dans notre société. L’Organisation Mondiale de la Santé estime qu’une personne âgée sur 10 est victime d’une maltraitance, que celle-ci soit d’ordre financier, psychologique ou sexuel. Le phénomène, semble pourtant peu alerter l’opinion publique puisque seulement un cas sur 24 fait l’objet d’une notification. Honte des victimes, leur incapacité à faire connaitre la maltraitance, ou indifférence de l’entourage, quelle que soit la raison, une chose est sûre, la société s’exprime peu ou pas du tout sur la maltraitance des séniors.

Pour sensibiliser le plus grand nombre sur ce phénomène qui touche les personnes du troisième âge, l’ONU a décidé d’instaurer une journée internationale pour lutter contre la maltraitance des personnes âgées. Cette journée de sensibilisation se déroule le 15 juin de chaque année. Pendant cette période, différents ateliers et conférences sont organisés un peu partout en France. Le 15 juin 2017, par exemple, une conférence gratuite, ouverte à tout public, sur la prévention de la maltraitance financière a été organisée au centre gérontologique départemental de Marseille.

Qu’est-ce que la maltraitance d’une personne âgée ?

La maltraitance envers une personne âgée peut prendre plusieurs formes. Cela peut aller du dénigrement du sénior par son soignant à l’abus financier, en passant par le défaut de soin et la maltraitance physique et l’abus sexuel. De récentes études ont pourtant déterminé que la forme de maltraitance la plus courante et la plus sérieuse est l’exploitation matérielle et financière des séniors. Cette exploitation financière peut également prendre plusieurs formes comme la fraude, l’utilisation abusive des procurations et des biens, le vol ou encore le refus d’accès à leur fonds.

La maltraitance peut toucher toutes les personnes âgées, mais il existe pourtant des profils plus vulnérables que d’autres. Ainsi, les séniors isolés socialement en raison d’un handicap cognitif ou physique sont les plus susceptibles de subir un tel abus de la part de leur entourage. Les personnes inscrites dans les établissements pour personnes âgées ne sont pas non plus épargnées. Soins négligés, attitudes inappropriées du personnel soignant, etc. sont autant de maltraitances auxquelles les personnes âgées peuvent faire face.

Comment reconnaitre un acte de maltraitance envers une personne âgée ?

Détecter une maltraitance envers les personnes âgées n’est pas toujours évident. Il existe toutefois des signes qui doivent alarmer. Si la personne âgée présente des traces de blessures qu’elle ne peut pas toujours expliquer, c’est peut-être le signe qu’elle est victime d’une maltraitance physique. Si elle montre des signes de dépression comme une insomnie, un manque d’appétit et d’intérêt, ou encore une apparence négligée ou si elle se montre apathique et trop calme, il faut s’alarmer. Ces signes peuvent être la conséquence d’une maltraitance.

Le comportement de l’aidant peut aussi refléter la présence d’une maltraitance. Si celui-ci se plaint constamment du sénior dont il prend soin, s’il le réprimande sans cesse et l’isole, cela peut cacher une forme de maltraitance.

Ces plateformes qui permettent aux seniors de transmettre leur savoir aux jeunes

Avec Internet, les plateformes collaboratives sont désormais légions. Au cœur de leur fonctionnement : le partage de savoir-faire et de services. Cette nouvelle économie, centrée sur la collaboration, est l’occasion de nombreux échanges, intergénérationnels entre autres.

Des seniors de plus en plus connectés

Si vous pensiez que les personnes âgées étaient dépassées par les nouvelles technologies, détrompez-vous ! Les seniors n’ont rien à envier aux petits jeunes car ils sont de plus en plus digitalisés. Abonnés à de nombreuses Newsletters, adeptes de Wikipedia, parfois même de Facebook, les sexa-, septua- et octogénaires sont, pour nombre d’entre eux, férus du Web !

Ainsi, d’après l’institut français des seniors (IFS),

  • 10,5 millions d’internautes français sont âgés de plus de 50 ans ;
  • Près de 70% des plus de 50 ans ont un ordinateur personnel ;
  • Près de la moitié des plus de 50 ans se connectent quotidiennement à Internet…

Bref, on le voit bien : les seniors ne sont pas moins connectés que le reste des Français. Toutefois, il convient de relativiser ces chiffres car une fracture numérique demeure : celle qui touche les plus de 75 ans qui, eux, se connectent moins naturellement (bien que cette fracture tende à se réduire grâce à la mise sur le marché d’appareils dédiés à cette tranche d’âge).

Des plateformes de services consacrées aux retraités actifs

Dans ce contexte, il paraît évident et normal de voir naître des plateformes destinées aux seniors et à l’échange de services entre les différentes générations. On connaissait déjà les sites, comme Paupiette, permettant aux étudiants de déjeuner ou dîner chez un retraité, ou encore ceux comme Un toit 2 générations, favorisant la cohabitation entre générations. Désormais, les retraités, jeunes et moins jeunes, peuvent transmettre leur savoir et savoir-faire grâce à Internet.

Créée en 2016, la plateforme Les talents d’Alphonse  met ainsi en relation des jeunes retraités d’Île-de-France avec des « curieux » de toutes les passions : couture, tricot, langues étrangères, photographie, dessin, piano, solfège, chant… tout y passe ! Pour 15€ de l’heure, tout un chacun peut profiter de l’expérience de ces seniors encore actifs qui, bien que retraités, ne veulent pas couper avec le monde du travail. Une idée qui plaît puisque, sur le même principe, on retrouve Nabaka, une plateforme qui propose les mêmes services, en Belgique cette fois-ci.

Mais le concept n’est pas nouveau, il faut le dire. Le site seniorsavotreservice.com permet en effet, depuis 10 ans déjà,  à des seniors de proposer leurs services en tant que bricoleurs, gardes d’enfants, cuisiniers ou autres… L’expérience est différente toutefois puisqu’il ne s’agit pas ici d’une transmission de savoir et de savoir-faire mais bien d’un service rémunéré.

Quoi qu’il en soit, ces différentes plateformes collaboratives témoignent bien d’un fait majeur : Internet, que l’on accuse souvent de couper les jeunes générations du monde réel, permet aux personnes âgées de ne pas rester seules, chez elles et de continuer à exercer leur passion, tout en transmettant leur expérience.

PV handicap : aux États-Unis les passants verbalisent le stationnement illégal

Souvent libres et plus près des commerces, en France comme aux États-Unis, les places de stationnement pour personnes handicapées sont souvent occupées par des individus valides. Bien que sanctionné par une amende, ce fait est de plus en plus courant. Et si les États-Unis avaient trouvé la solution ? À Houston au Texas, une formation est proposée aux habitants afin de faire respecter la loi du stationnement soi-même.

À qui sont destinées les places pour handicapés

En France, une personne en situation d’invalidité reçoit une carte européenne de stationnement, remplacée progressivement depuis le 1er janvier 2017 par la Carte Mobilité Inclusion, qui lui permet de se garer librement sur les stationnements réservés aux personnes handicapées.

Une personne à mobilité réduite ou ne pouvant être autonome pour effectuer ses déplacements est considérée comme étant en situation d’handicap et peut alors en bénéficier. Rentrent dans cette situation toutes personnes dont la zone de marche se limite à 200m, portant une prothèse à un membre inférieur, ayant le besoin d’une aide humaine ou technologique ou encore d’un appareil à oxygène lors de ses déplacements. Une personne en fauteuil roulant dispose automatiquement de cette carte.

En aucun cas ces places ne doivent être utilisées par des individus ne remplissant pas ces caractéristiques. Dans le cas contraire, une amende de 135€ est appliquée et une mise en fourrière du véhicule peut être envisagée. Si la sanction est présente, elle n’est pourtant pas totalement dissuasive.

Texas : une formation pour faire respecter le stationnement

Les États-Unis semblent avoir trouvé une solution contre ces stationnements frauduleux sur les places pour handicapés. En effet, à Houston au Texas, Park Houston organise un programme d’application de la loi sur le stationnement. Il s’agit d’une participation citoyenne sous forme de bénévolat pour aider les forces de l’ordre à sanctionner par une amende de 500$ tout individu qui se gare sans autorisation sur les places pour personnes handicapées. L’objectif est de réduire cet abus lié aux stationnements handicapés et de faire appliquer le temps obligatoire de stationnement.

Après vérification de leurs antécédents, les volontaires sont alors amenés à faire une formation de 4 heures qui leur enseigne la législation en vigueur sur les stationnements, afin qu’ils puissent appliquer correctement la loi et la manière de rédiger une contravention. Par la suite, ils doivent valider leur apprentissage par un test et, en cas de réussite, une casquette et un badge leur sont donnés. Bien que cette pratique semble fonctionner, elle n’est toutefois pas actuellement envisagée en France.

Des limites établies

Toutefois, ces bénévoles doivent impérativement être distingués d’un agent de la paix, ils ne peuvent en aucun cas faire appliquer d’autres lois civiles, routières ou criminelles. De plus, leur autorisation d’appliquer la loi ne se réduit qu’à la ville d’Houston bien que d’autres villes américaines commencent à adopter l’idée. Plus important, faire respecter le stationnement pour handicapés ne justifie pas le port d’arme qui leur est strictement interdit. Pour finir, le bénévolat n’implique pas de transaction financière, ces personnes ne sont donc pas rémunérées par la ville pour leur aide.

Le viager : comment ça fonctionne ?

Le viager est une forme d’achat immobilier d’un genre particulier qui consiste pour l’acheteur à verser une rente mensuelle au vendeur jusqu’au décès de ce dernier ou à son départ du logement. Comment fonctionne ce mécanisme juridique ? Est-il intéressant pour les parties en présence ? Cet article vous donne toutes les informations à connaître sur le viager.

Le viager côté acquéreur : un prix sous forme de rente et une occupation différée

La vente en viager possède deux particularités qui en font un mode d’acquisition immobilier pour le moins atypique : d’une part l’acquéreur n’a pas à verser la totalité du prix de vente au moment de la conclusion du contrat, comme c’est le cas dans les autres formes de vente immobilière. D’autre part, l’occupation du bien qu’il continue d’acquérir au fil du temps ne sera rendu possible pour l’acquéreur qu’au moment du décès du vendeur ou au départ de ce dernier du logement.

Prix du viager : un bouquet initial et une rente calquée sur la durée de vie du vendeur

Comment se passe le versement de la rente ? De manière concrète, au moment de la conclusion du contrat l’acquéreur verse ce que l’on appelle un bouquet. Il s’agit d’un capital initial librement déterminé entre les parties et non obligatoire. Il peut atteindre jusqu’à 50% de la valeur totale du bien mais est traditionnellement fixé à 30%. Le solde du capital est alors converti en ce que l’on dénomme la rente viagère – rente que l’acquéreur devra verser au vendeur tous les mois, jusqu’à la mort ou au départ du logement de ce dernier. A noter que le bouquet n’est pas imposable, ce qui est un argument fiscal intéressant en faveur du viager. Sachez enfin qu’en pratique, l’évaluation du prix du bouquet initial dépend de trois facteurs : l’âge du vendeur, l’état de son patrimoine et la valeur du bien.

Le viager : une situation gagnant-gagnant

Du point de vue du vendeur, ce type de contrat permet de jouir d’une rente mensuelle qui constitue souvent un complément bienvenu à la retraite. Quant à l’acquéreur, l’avantage porte également sur le prix mais pour une raison différente : étaler les créances sur le long terme permet de ne pas avoir à contracter de prêt ni à avancer une somme trop considérable.

Les causes de nullité du viager

L’opération viagère peut être frappée de nullité (déclarée invalide) dans deux cas définis par la loi :

  • Si la valeur de la rente est égale ou inférieure au revenu du bien vendu – il y aura dans ce cas « absence de prix réel et sérieux » ;
  • Si le vendeur est atteint d’une maladie grave dont l’acquéreur est informé ou bien encore si le vendeur décède dans les 20 jours suivant la signature du contrat, d’une maladie contractée avant la conclusion du viager – il y aura alors « absence d’aléa » c’est-à-dire que le caractère incertain qui fait l’essence du viager est volontairement biaisé par l’une ou l’ensemble des parties.

Le viager peut donc être une solution intéressante… même si le film de Pierre Tchernia avec Michel Serrault et Galabru tend à faire croire le contraire !

Retraités et actifs : c’est bon pour le moral !

Par nécessité financière, goût de l’effort ou besoin de rester relié aux autres de nombreux retraités continuent de travailler. Et si les raisons qui les poussent à le faire sont diverses, un critère commun les rassemble toutefois : l’envie d’être utile.

Travailler après la retraite : un pari tout bénéfice

Les raisons qui poussent certains retraités à reprendre une activité professionnelle sont aussi diverses que variées. Le fait de maintenir son niveau de vie ou d’arrondir ses fins de mois rentre évidemment en compte. Mais au-delà de l’aspect pécuniaire, le bien-être psychique et physique importe beaucoup. Continuer à travailler après la retraite serait synonyme de bien vieillir selon de nombreuses études menées en Europe et en Amérique du Nord. Lorsqu’on sait que l’isolement des seniors accélère le processus de vieillissement cérébral et la perte de mémoire, il est aisé de comprendre en quoi la recherche du lien social détermine l’envie de travailler après la retraite. C’est également une approche valorisante, qui place l’expérience de vie au cœur du processus d’embauche. Enfin la démarche des retraités actifs est constructive pour la société dans son ensemble dans la mesure où elle encourage la collaboration intergénérationnelle.

Quelles activités professionnelles pour les retraités actifs ?

Les services d’aide à la personne constituent un secteur d’emploi plébiscité par les retraités actifs. Jardinage, garde d’enfants, bricolage sont autant de « petits jobs » rémunérateurs et réalisables dans un environnement familier. La rémunération de ce type de service d’aide à domicile s’effectue en chèque emploi service universel (Cesu) par l’employeur.

L’assistanat (aux entreprises ou plus rarement aux particuliers) constitue également un secteur porteur. Les postes en secrétariat, en comptabilité ou de transport de personne par exemple, ont en commun de nécessiter une expérience dont peuvent alléguer les personnes retraitées et qui rassure les employeurs.

Sachez enfin qu’il existe des sites internet dédiés à l’emploi des seniors tels que www.seniorjob.fr ou www.seniorsavotreservice.com qui portent à votre connaissance des annonces d’emploi et vous mettent en relation avec des particuliers ou des entreprises qui recrutent.

Les retraités qui travaillent : un phénomène qui gagne de l’ampleur

Il semble plus que probable que la crise financière cumulée à la dette nationale ainsi qu’à un système de retraite par répartition qui s’essouffle contribuent à ce phénomène. Néanmoins les habitudes évoluent aussi au gré de l’allongement de la durée de vie. Selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse les retraités (du privé) qui travaillent seraient plus de 500 000, soit plus de 4% des cotisants au régime général. La durée de ce cumul travail-retraite est de 3 ans et demi au-delà desquels les personnes tendent à se retirer pour de bon et à savourer les fruits de leurs labeurs en totale quiétude.

Fin de vie : essayons d’y penser

Le 20 février 2017 le gouvernement a lancé une campagne de communication à grande échelle pour informer les Français sur la fin de vie. La raison ? Une loi promulguée le 2 février 2016 (et sans doute passée un peu inaperçue dans les différents médias) qui crée de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie. Voici ce qu’il faut en retenir :

La loi Léonetti de 2005 sur la fin de vie

La loi relative aux droits des malades et à la fin de vie du 22 avril 2005 – dite loi Léonetti – vient encadrer les questions soulevées par la fin de vie dans l’objectif d’éviter aussi bien l’euthanasie que l’acharnement thérapeutique (qu’elle nomme « obstination déraisonnable »). Sous certaines conditions très encadrées, elle autorise le patient à demander l’arrêt d’un traitement médical dont l’administration lui est insupportable. Pour autant, les soins (accompagnement psychosocial, spirituel, allégement des souffrances et traitement des symptômes les plus douloureux) ne doivent jamais cesser d’être prodigués par le corps médical au patient en fin de vie.

Une distinction importante est donc opérée entre la notion de traitement médical, qui peut engendrer une souffrance réfractaire insupportable, et les soins palliatifs, qui désignent l’ensemble des actes dispensés à un patient pour le maintenir dans un état le moins douloureux possible jusqu’à la fin de sa vie.

Concrètement, la Loi Léonetti de 2005 permet au patient en fin de vie de demander à ce que le corps médical cesse de lui administrer un traitement trop lourd. S’il est inconscient, cela pourra néanmoins être rendu possible s’il en a fait le choix via la rédaction d’une directive anticipée ou par le biais d’une personne de confiance (« porte-parole » du malade).

La loi du 2 février 2016, prolongement de la loi Léonetti de 2005

La mise en œuvre par les médecins de toutes les actions nécessaires au soin des personnes malades est un devoir qui trouve sa limite dans les cas très spécifiques où les soins apportés se montrent inutiles, disproportionnés ou qu’ils n’ont pour effet que le maintien de la personne dans un état végétatif. La nouvelle loi permet l’accomplissement d’une « sédation profonde et continue » jusqu’au décès du patient.

Deux cas seulement autorisent le corps médical à y procéder :

  • Si le patient souffre d’une affection grave et incurable, que son pronostic vital est engagé à court terme et qu’il manifeste une souffrance réfractaire aux traitements ;
  • Si le patient souffre d’une affection grave et incurable, qu’il demande l’arrêt de son traitement et que cela risque d’entraîner son décès à très court terme dans une souffrance insupportable.

Dès lors, les soins peuvent être suspendus sur décision d’une assemblée collégiale (définie par voie réglementaire). La loi reconnaît également l’hydratation et la nutrition du patient comme étant des traitements et non plus des soins. Ainsi, en qualité de traitements, ces mesures peuvent être arrêtées en vertu de l’opposition à l’acharnement thérapeutique.

Si l’assemblée collégiale s’accorde à mettre fin à l’administration de traitements, les médecins et le personnel hospitalier devront tout mettre en œuvre pour traiter la douleur et soulager les symptômes du patient ainsi que pour l’accompagner ainsi que ses proches vers sa fin de vie.

Un gant intelligent pour lutter contre Parkinson

« On ne peut rien faire ». Alors même que, de l’aveu des infirmières qui s’en occupaient,  les médicaments n’agissaient plus sur elle, un étudiant en médecine refuse de se résigner devant la souffrance d’une patiente âgée atteinte de la maladie de Parkinson. L’envie de lui venir en aide, et à travers elle, d’aider tous les malades de Parkinson le porte à considérer une solution mécanique et non médicamenteuse.

Les lois de la physique au service des malades

Faii Ong teste alors différents matériaux tels que des élastiques, des dispositifs hydrauliques ou même des systèmes robotisés dans l’idée de concevoir un mécanisme susceptible de stabiliser les mouvements incontrôlés.

Il opte finalement pour le gyroscope. Ce dispositif – relativement ancien – possède un axe de rotation qui conserve toujours le même sens quels que soient les changements de direction que prendra le véhicule porteur. Le véhicule porteur sera dans ce cas la main de la personne malade et l’axe de rotation tournant toujours dans le même sens, le GyroGlove.

Appliquée aux mouvements saccadés et aux tremblements induits par la maladie de Parkinson sur le système nerveux humain, la physique particulière du mouvement gyroscopique permet de stabiliser des gestes tels que porter une cuillère à la bouche ou même passer un fil dans le chas d’une aiguille.

In fine le GyroGlove permettrait de réduire jusqu’à 90% des tremblements.

Des améliorations successives mais pas encore de commercialisation

Avant de parvenir à un résultat satisfaisant en 2014, Faii Ong et ses collègues de l’Imperial College School of London ont testé de nombreux prototypes. Ong avait alors en tête une sensation bien précise de l’effet de stabilisation des mouvements auquel il souhaitait parvenir. Il le comparait au fait de plonger la main dans un liquide sirupeux très épais et de tenter de la remuer.

Après s’être constituée en société – baptisée GyroGear –, l’équipe de jeunes chercheurs a présenté son innovation dans une série de concours axés sur les biotechnologies et a remporté en 2015 la plus grosse compétition Européenne dédiée aux startups travaillant sur les nouvelles technologies. Avec sa récompense de 10 000 £, GyroGear a investi dans le développement et l’amélioration de son GyroGlove.

À ce jour, ce dernier n’est toujours pas commercialisé. Néanmoins on connaît déjà son prix qui devrait se situer entre 400 et 600 £ , soit 450 et 690€.

Les chercheurs, ingénieurs et médecins de GyroGear ont par ailleurs d’autres ambitions : le développement d’un dispositif similaire pour les autres membres du corps touchés par les tremblements (comme les jambes) mais également l’adaptation d’une version du GyroGlove pour le bénéfice des professionnels dont l’activité requiert de stabiliser le poignet ou la main (tels que les photographes, les chirurgiens ou les athlètes par exemple).

Vieillesse et addiction : un risque réel

Minoritaire mais pas marginale : la surconsommation de substances en vente libre ou sur ordonnance par les séniors entraîne un vrai danger d’addiction. Un phénomène en augmentation, qui ne trouve pour l’instant que peu d’écho auprès des professionnels de la santé.

Un impact physiologique démultiplié par l’âge

Comment l’addiction se caractérise-t-elle ? Par l’impossibilité pour le sujet de contrôler un comportement récurrent alors même qu’il est pleinement conscient des répercussions néfastes que celui-ci entraîne sur sa santé et son bien-être. Qu’il s’agisse de substances médicamenteuses délivrées sur ordonnance (antidépresseurs, myorelaxants, anxiolytiques), de produits en vente libre (tabac, alcool) ou même de jeu, l’impact physiologique de la dépendance est proportionnel à l’âge du sujet. Par ailleurs la consommation simultanée d’alcool et de médicaments pose un réel problème d’interactions préjudiciables des substances. Cela concerne notamment la classe des psychotropes (somnifères, sédatifs) au contact desquels l’alcool peut sévèrement endommager le métabolisme du foie.

Chutes, pertes de mémoire, irritabilité : des risques à mettre au compte de l’addiction

Tout comme avec l’exemple de l’alcool, les autres substances médicamenteuses peuvent entraîner, lorsqu’elles sont consommées à l’excès, des risques tels que des chutes fréquentes, une perte de poids anormale, de l’agitation et une aggravation de l’affaiblissement des fonctions intellectuelles liées à l’âge. En outre, une étude récente démontre qu’une prescription prolongée, associée à une consommation régulière d’anxiolytiques et de somnifères favoriseraient le déclenchement précoce de la maladie d’Alzheimer. Un résultat qui pourrait sensibiliser les médecins à ce phénomène et les pousser à alléger leurs ordonnances ou à revoir le maintien dans le temps de certains traitements.

L’addictologie des séniors : une absence quasi-totale de prise en charge spécialisée

Alors que, selon le Ministère de la santé, les comportements addictifs sont responsables d’environ 30% des décès prématurés en France, le phénomène de l’addiction des séniors est encore relativement méconnu. On estimait en 2000 que le nombre de personnes âgées de plus de 50 ans et souffrant d’une addiction doublerait d’ici à 2020 et cela semble être en passe de se réaliser. Pourtant, il n’existe à ce jour qu’un nombre infime de centres spécialisés dans l’addictologie des séniors. Que faire ? En cas de dépendance à l’alcool, le premier interlocuteur à solliciter est le médecin traitant qui pourra alors orienter le patient vers une consultation en addictologie. Même chose pour le tabac et les médicaments : une consultation extérieure pourra déterminer la marche à suivre vers la guérison. Il est néanmoins important que les auxiliaires de vie et le personnel soignant soient à l’affût des signes induisant un comportement d’addiction (chutes fréquentes, pertes de mémoire à répétition) afin de venir en aide à des personnes qui, parfois, ont trop honte ou trop peur pour se déclarer d’elles même .

La dépendance n’est pas une fatalité, il est simplement important de la signaler afin de permettre une prise en charge rapide et de se prémunir ainsi des répercussions dommageables pour la santé.

Après les chiens guides d’aveugles, les chiens du silence guident les sourds

Les chiens guides d’aveugles sont une solution extrêmement répandues pour favoriser l’autonomie des personnes malvoyantes ou aveugles. Mais qu’en est-il des individus atteints de surdité ? Déjà connus depuis une dizaine d’années aux États-Unis, au Canada ou encore au Royaume-Uni, les chiens écouteurs sont une précieuse aide pour les malentendants. Peu connus en France, l’association « Les chiens du silence » tente d’y remédier.

Surmonter la surdité : les « chiens du silence »

Si les formations pour chiens guides d’aveugles sont multiples en France, il n’en est pas de même pour les chiens écouteurs. En partant de ce constat, Cathy Bire et son mari se sont lancés dans la création de l’association « Les chiens du silence » en 2010. À Escondeaux, dans les Hautes-Pyrénées, les chiens écouteurs voient le jour afin de pouvoir pallier le handicap auditif des personnes sourdes et malentendantes. Les oreilles des chiens remplacent les oreilles des hommes pour leur permettre d’accéder à une meilleure autonomie au quotidien.

L’individu touché par ce handicap souhaitant bénéficier de l’un de ces accompagnateurs canins doit faire la demande auprès de l’association. Une carte d’invalidité doit être fournie ainsi que l’envoi d’un dossier rempli. Après validation de la commission d’attribution de l’association, un chien est remis gratuitement. Depuis son commencement, l’association a fourni 24 chiens.

Une formation rigoureuse

Le centre se concentre sur la formation de bergers australiens qui se démarquent par leur capacité auditive à distinguer les sons. De plus, ils possèdent un gabarit adéquat (50cm au garrot en moyenne) et sont aussi reconnus pour leur calme et leur sociabilité. Leur formation consiste d’une part à l’obéissance et d’autre part à l’indication de sons.

Lorsque que les futurs chiens du silence ne sont encore que des chiots, ils sont envoyés seize mois dans une famille d’accueil. Par la suite, ils rejoignent les locaux de l’association pour suivre leur formation de six mois. Leur leçon principale est de savoir reconnaître les sons du quotidien, au minimum 30, afin de pouvoir assister la personne dans le besoin. Ils doivent également apprendre à réagir aux ordres oraux de leur futur maître mais aussi au moins à 10 ordres de la LSF (Langue des Signes Française). Pour finir, ils sont dressés afin de supporter le stress de la foule des lieux publics.

Les chien écouteurs, des oreilles au quotidien

Une fois remis aux personnes nécessitantes, les chiens écouteurs seront un soutien auditif. Ils assisteront les sourds et les malentendants dans des situations de tous les jours en prévenant leur maître en cas de sonnerie de réveil, du téléphone, d’interphone, de pleurs ou d’appels d’un enfant ou encore d’interpellation dans la rue… Mais surtout, leur aide permet de se prémunir du danger puisqu’avec le disfonctionnement de l’ouïe, les éléments en dehors de leur champ de vision n’en sont que plus dangereux comme le klaxonne ou le freinage d’une voiture. Ces petits compagnons seront aussi un soutien moral en empêchant les individus touchés par ce handicap de se sentir isolés socialement.