Conserver son indépendance tout en partageant des moments de convivialité, telle est la promesse de l’habitat participatif. Ce mode de cohabitation est particulièrement avantageux pour les séniors qui souhaitent conserver leur liberté et booster leur sociabilité.
Comment ça marche ?
L’habitat participatif réunit un groupe de personnes autour d’un projet de logement commun. Le principe est simple : vivre en communauté, mais en restant chacun chez soi. Pour cela, les participants au programme élaborent ensemble une charte de vie collective. Ils étudient ensemble la manière d’organiser le lieu d’habitation : répartition des logements, délimitation des espaces communs, attribution des tâches. Tous les membres donnent leur avis sur la manière d’agencer les espaces communs, mais chacun est libre d’aménager son espace privé comme bon lui semble.
Quel intérêt ?
L’habitat participatif est intéressant pour les séniors de plusieurs points de vue. Il n’y a pas de personnel à disposition comme dans les maisons de retraite, si bien qu’ils doivent se débrouiller seuls et mettre en commun leur savoir-faire. Ce mode de vie est stimulant pour les séniors qui ne perdent pas leur mobilité et se sentent utiles à la communauté. Si l’un d’entre eux est un cordon bleu, il peut se charger de préparer les repas collectifs, tandis qu’un autre peut s’occuper du potager du groupe. Il suffit de se retirer dans ses quartiers pour un moment de détente ou de solitude. Le coordinateur des lieux veille à ce que les séniors ne restent pas isolés tout en respectant leur intimité. Ce responsable s’assure qu’ils sont toujours connectés avec l’extérieur.
Que dit la loi sur l’habitat participatif ?
L’habitat participatif est réglementé par la loi Alur qui lui confère deux formes juridiques possibles : les coopératives d’habitants et les sociétés d’autopromotion. Dans le cas d’une coopérative d’habitants, les droits et devoirs de chacun sont clairement définis dans le contrat coopératif. Si la partie occupée par l’associé est une fraction locative, le montant de la redevance ainsi que la périodicité de son paiement sont également déterminés dans le contrat coopératif. Dans le cas d’une société de promotion, un état descriptif de division est établi afin de délimiter les lots privatifs que tous les membres de la société peuvent utiliser. Cette distinction permet d’éviter les conflits de voisinages et de garantir la paix collective.