Peut-on être en situation de handicap et indépendant ? La réponse et « oui ! », trois fois « oui ! »… mais à certaines conditions, cependant. Il faut en effet s’équiper avec le matériel approprié pour s’assurer un meilleur confort de vie et avoir le moins possible recours à des tiers. Or, ce matériel n’est pas toujours évident à trouver ni même à choisir.
Identifier les besoins matériels en fonction du handicap
Les besoins varient en fonction de chaque individu : la nature du handicap, les goûts et les exigences de chacun rentrent en compte dans le choix du matériel. Dans le cadre d’un handicap moteur, il doit faciliter les déplacements avant tout.
Il existe différents dispositifs, chacun conçu pour répondre à des besoins divers.
- Les béquilles ou les cannes anglaises, par exemple, sont préconisées pour un usage ponctuel. Elles sont idéales lorsqu’on s’est foulé ou cassé la jambe mais conviennent peu dans la durée. En effet, elles ne sont pas toujours très confortables ni même évidentes à manier. Canne simple ou béquilles avec appui sur l’avant-bras ou sous les aisselles… Tout dépend de votre capacité à marcher. Selon le temps d’utilisation toutefois, il peut être conseillé d’opter pour des cannes à poignée anatomique, qui s’adapte à la main. En outre, il faut veiller à bien choisir l’embout qui doit être adapté à votre marche. Ainsi, pour plus de stabilité, on préfèrera un embout antidérapant, tripode ou quadripode.
- Dès lors qu’une assistance plus régulière, voire définitive, est nécessaire, on préfèrera un déambulateur qui crée moins de dommages sur la posture et l’ossature. Il offre, de plus, un meilleur soutien. Si vous le destinez plutôt à usage intérieur, le modèle sans roue (appelé aussi cadre de marche) est suffisant mais il faut alors le soulever pour se déplacer. Dans le cas contraire, un modèle équipé de roues est préférable, pour une plus grande maniabilité.
- Quant au fauteuil roulant, il est conseillé pour toute personne éprouvant une réelle gêne à tenir debout. Il est, de fait, préférable aux béquilles et au déambulateur lorsque la marche est trop douloureuse. Les modèles manuels nécessitent une certaine force dans les bras ou une deuxième personne pour les pousser. Généralement pliables, ils sont facilement transportables. Les fauteuils électriques sont, quant à eux, plus lourds.
Bon à savoir : en cas de doute, demandez l’avis de votre médecin ou de votre ergothérapeute qui saura vous conseiller.
Matériel médical et remboursement, quelles sont les règles ?
Un autre critère à prendre en compte dans le choix : le budget ! En effet, la sécurité sociale ne rembourse pas les mêmes prestations suivant le matériel. Il faut ainsi partir sur un montant de 395 à 960€ pour un fauteuil roulant manuel et jusqu’à 5 200€ pour un fauteuil roulant verticalisateur. En revanche, le taux de remboursement est calculé sur une base de 53,81€ pour un déambulateur et, pour une canne, sur une base de 12,20€.