Alimentation pour personnes sédentaires
L’organisme change en prenant de l’âge. Pour aider les plus de 60 ans à se maintenir en forme, il est important qu’ils puissent maintenir ou adopter une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.
Il convient cependant d’adapter le discours à des profils différents : les 55-60 ans sans problème particulier, et les personnes fragiles ou très âgées aux pathologies chroniques (diabète, sarcopénie, ostéoporose, etc.) ou aux facteurs de risques importants n’ont pas exactement les mêmes besoins.
Prévenir la dénutrition La dénutrition protéino-énergétique concerne de 2 % à 4 % des personnes âgées vivant à domicile entre 60 et 80 ans et peut atteindre 10 % au-delà de 80 ans dans certaines régions. Elle peut toucher jusqu’à 30 % des personnes âgées institutionnalisées. Le dépistage et le diagnostic de la dénutrition protéino-énergétique reposent sur des outils simples, permettant de mettre en place précocement des stratégies d’intervention. Il s’agit principalement d’identifier les situations à risque et de mesurer régulièrement le poids. Le poids peut cependant être un mauvais marqueur en cas d’obésité sarcopénique, la masse grasse remplaçant la masse maigre.
Quelles que soient les activités et le mode de vie de la personne âgée, maintenir un rythme alimentaire de trois repas par jour et y ajouter un goûter ou une collation permet de bien répartir les apports dans la journée et de réguler la glycémie (taux de sucre dans le sang). C’est important car, avec l’âge, le fonctionnement du corps est sujet à des modifications : la digestion est plus longue et plus difficile. Pour la faciliter, tous les repas et le goûter doivent être espacés d’au moins trois heures.
Le petit-déjeuner
C’est un repas à ne pas négliger : il permet à l’organisme de se recharger en énergie après la nuit. Pour éviter qu’elle manque de sucre le matin en se levant et risque un malaise qui peut entraîner une chute, veillez à ce que la personne que vous aidez prenne son petit déjeuner moins de 12 heures après le dîner de la veille.
Si elle a très faim le matin, n’hésitez pas à lui conseiller de ne pas se priver !
Au menu : une boisson + un produit céréalier (pain, biscottes…), un produit laitier (lait, yaourt, fromage…) et un fruit (éventuellement pressé) ou un jus de fruit.
Le déjeuner
Ce repas, souvent le principal de la journée, devrait rester si possible structuré, c’est-à-dire servi dans l’ordre « traditionnel » entrée + plat + fromage + dessert, et apporter des protéines (viande ou poisson ou œufs).
Le goûter
À cet âge, il est nécessaire pour mieux réguler la glycémie, les glucides étant plus difficilement stockés dans le foie et les muscles.
Il permet en outre d’augmenter les apports de ceux qui mangent relativement peu aux repas. Prévoir un ou deux aliments à choisir parmi les groupes suivants : fruits, pain ou biscuits, produits laitiers +1 boisson chaude ou froide.
Le dîner
Une soupe légère, un fromage blanc et une compote… ça ne suffit pas pour le soir!
Il est important de mettre au menu des produits céréaliers (pâtes, riz, semoule…), qui vont recharger l’organisme en glucides complexes pour la nuit et, souvent, permettre un meilleur sommeil.
Il vaut mieux éviter que la personne ne mange trop longtemps avant de se coucher, mais si c’est le cas, prévoyez-lui une collation avant d’aller au lit.
En cas de réveil nocturne
Une petite collation (fruit, laitage, compote…) peut aider à retrouver le sommeil.