Le handicap psychique est souvent cause d’isolement. En effet, face à l’incompréhension générale, il est vécu par les personnes concernées comme une source d’exclusion. Pourtant, l’hospitalisation n’est pas toujours une solution. Pour lutter contre cela, l’habitat communautaire est une solution de plus en plus privilégiée.
L’habitat communautaire : une alternative à l’hospitalisation
Le 16 novembre 2016, la Direction générale de l’action sociale lançait officiellement son programme expérimental sur les résidences accueil. Cette mesure partait du constat que de nombreux malades étaient à la charge de leurs familles ou hospitalisés sans réelle nécessité. Les résidences accueil étaient alors pensées comme une solution pour favoriser la réinsertion, par le logement, des personnes en situation de handicap psychique. Le principe est donc simple : ces dernières continuent de se rendre à l’hôpital de jour où les soins leur sont dispensés mais rentrent tous les soirs chez eux.
Chez eux, c’est-à-dire, dans un logement individuel au sein d’une de ces résidences. Là, ils ont également accès à des espaces de vie collective dans lesquels ils peuvent rencontrer d’autres occupants et organiser des activités communes. En outre, un ou plusieurs hôtes font office de référents auprès des résidents. Ils encadrent ainsi les différentes activités et servent de recours en cas de problème.
L’objectif principal de ces résidences est donc bien de promouvoir l’autonomie des malades, sans pour autant qu’ils ne soient livrés à eux-mêmes. De nombreuses structures ont été mises en place dans ce sens dans divers départements. La Nièvre, les Yvelines, l’Indre-et-Loire… Il semblerait que cette mesure soit un premier pas vers l’intégration des personnes en situation de handicap psychique.
Les résidences accueil : une nouvelle forme d’accompagnement au handicap psychique
Ce dispositif s’adresse à toutes les personnes atteintes par des troubles psychiques sur le long terme qui rencontreraient des problèmes pour accéder au logement. Elles doivent être suffisamment stabilisées toutefois pour s’adapter aux règles de vie collective et suffisamment autonomes pour vivre dans un logement individuel. Il n’y a par conséquent aucune restriction d’âge.
En revanche, l’accès à la résidence n’est pas conditionné à une reconnaissance de handicap par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). L’habitat n’est pas non plus réservé aux bénéficiaires du Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) ou du Service d’Accompagnement Médico-Social pour les Adultes Handicapés (SAMSAH).
Outre les prestations de logement social, la résidence accueil fournit également à ses occupants un accompagnement social et sanitaire. Les résidents sont donc soutenus dans toutes les démarches administratives. De même, un partenariat est envisagé entre la structure et les différents services psychiatriques et médico-sociaux. De cette manière, les occupants qui en ont besoin sont assurés de bénéficier d’un meilleur suivi.