Le départ à la retraite est synonyme de temps pour soi, de loisirs et de réunions familiales. C’est également le moment d’assurer vos dépenses de santé. Découvrez quelques conseils afin de faire les bons choix pour la souscription de votre complémentaire santé.
La complémentaire santé pour les jeunes retraités : un choix délicat
Lorsqu’arrive le moment de la retraite, les dépenses de santé sont susceptibles d’augmenter. En effet les bilans divers, les dépistages variés et les équipements en prothèses et en appareillages se font de plus en plus fréquents à mesure qu’approche l’âge mur. L’objectif recherché est alors naturellement d’obtenir une couverture suffisamment large, pour un coût raisonnable. Or, cette quête illustre le paradoxe auquel se trouvent confrontés les jeunes retraités : d’une part le coût des dépenses santé augmente, alors que d’autre part le pouvoir d’achat est généralement amoindri. Ainsi, à titre d’illustration, les frais de santé atteignent en moyenne 6 000 € annuel pour les Français de plus de 65 ans. Dès lors, comment faire lorsqu’on bénéficie d’une petite retraite ?
Complémentaire santé : les garanties indispensables et les autres
Choisir parmi la multitude d’offres proposées sur le marché, c’est avant tout comparer les garanties incluses.
Parmi les garanties indispensables, assurez-vous d’être bien couvert par votre mutuelle sur l’hospitalisation et les équipements en prothèses diverses. En effet, le coût d’une hospitalisation peut vite être augmenté par les dépassements d’honoraires ainsi que par les frais de confort (chambre individuelle). Par ailleurs, la prise en charge par l’assurance maladie des équipements optiques, des prothèses dentaires et auditives est infime.
Au nombre des garanties avantageuses mais moins prioritaires, figurent la chirurgie réfractive des yeux, les médecines non conventionnelles (qi gong, balnéothérapie) ou bien encore l’hospitalisation à domicile.
Complémentaire santé et loi Évin : est-ce un bon choix ?
Depuis la loi Évin de 1989, les salariés pour lesquels l’entreprise a souscrit à un contrat santé collectif peuvent demander à en bénéficier à titre individuel, à leur départ en retraite. Les jeunes retraités pourront donc conserver les mêmes garanties dont ils bénéficiaient en tant que salariés, à la condition qu’ils en fassent la demande à l’assureur de la société au moins six mois avant la fin de leur contrat.
Si cette possibilité semble être un avantage, il convient de tempérer le propos : en effet, sachez que l’employeur ne paiera plus sa part des cotisations (à hauteur de 50% minimum). Par ailleurs, l’assureur est en droit d’augmenter le coût des cotisations initiales de 50%, ce qu’il ne se prive en général pas de faire. Ainsi, il est fort probable que le coût de cette mutuelle soit multiplié par trois pour les jeunes retraités. De quoi faire réfléchir à des solutions alternatives.
L’assurance collaborative : une alternative à la complémentaire santé
L’assurance collaborative prend ici la forme d’un fonds commun de protection, financé par les primes d’assurance d’une centaine de personnes (au maximum) et dont 80% des ressources iront en garantie du règlement de sinistres mineurs au sein du groupe d’assurés. Les 20% restants seront affectés à la souscription d’une assurance classique, qui couvrira les sinistres majeurs au cas où le fonds serait vidé de ses ressources prématurément. En s’appuyant sur la répartition du nombre d’assurés en groupes restreints et en gageant que cela réduise le caractère accidentogène de chacun d’eux, l’assurance collaborative permet aux assurés de récupérer une partie de leurs cotisations sous réserve que peu de sinistres soient survenus au cours de l’année.
L’assurance collaborative est une alternative qui permet aux jeunes retraités d’être couverts au juste prix, voire même de récupérer une partie de leurs primes. Ils ont la possibilité de suivre leurs dépenses en temps réel et de savoir à quoi sont affectées leurs cotisations : la traçabilité des ressources est donc assurée.