Les bienfaits du sport, toutes pratiques confondues, sont reconnus depuis l’Antiquité. Il s’agit d’un phénomène aussi bien universel qu’intemporel qui s’adresse à tous, valides et handicapés. De fait, le sport est un outil précieux de développement pour les personnes présentant une invalidité, et cela à un triple niveau. Que ce soit sur un plan physiologique, social ou psychologique, la pratique d’un sport permet aux personnes atteintes de handicaps physiques et sensoriels mais également à celles atteintes de déficiences intellectuelles de se réaliser dans l’effort. Le tout est de trouver le sport qui soit compatible avec le handicap d’une personne donnée.
Les bienfaits physiologiques du sport
Eviter à certaines fonctions corporelles de se détériorer, lutter contre l’atrophie musculaire, lutter contre les problèmes articulatoires, développer de nouveaux réflexes… les bienfaits physiologiques du handisport sont nombreux.
Pour les personnes atteintes de handicap physique et devant se déplacer en fauteuil – ou avec des cannes –, la pratique d’un sport permet le développement musculaire des membres supérieurs. Ainsi la pratique du Basket-Ball, de l’Athlétisme ou bien encore du Cécifoot sont d’excellents moyens de développer sa musculature. Par ailleurs, la pratique d’un sport est bénéfique pour les fonctions cardio-vasculaires et cardio-pulmonaires. Cela permet d’accélérer la récupération physique et d’entretenir son endurance.
Enfin, le bénéfice physiologique de l’équitation sur les personnes atteintes de déficiences intellectuelles ou de handicap relationnel est reconnu. Elle permet, par un travail basé sur la complicité entre les chevaux et les personnes, de repousser les limites de ces dernières et d’apaiser leurs troubles.
Les bienfaits sociaux de la pratique sportive en club
La quasi-totalité des disciplines sportives se déclinent en version handisport. Ainsi, la fédération sportive des handicapés en France regroupe pas moins de 383 clubs. Ce chiffre témoigne d’un engouement non démenti pour l’exercice de la part des personnes atteintes de handicaps, mais également d’un maillage organisé et rigoureux des pratiques handisportives. Les Jeux Paralympiques 2016, retransmis à la télévision sur 100 heures de direct avec des pics d’audience à 1,8 millions de téléspectateurs, montrent bien la popularité du handisport auprès du public, handicapé ou valide. Cette visibilité médiatique contribue grandement à faire connaître les différentes situations de handicap auprès du grand public, dans un objectif d’empowerment des personnes atteintes de handicap. Sans parler de l’essentiel, à savoir les performances réalisées – et donc réalisables – par des personnes qui se dépassent dans l’effort.
Les bienfaits psychologiques de la pratique sportive
Le repli sur soi-même est l’un des dangers qui guettent une personne handicapée physique, sensorielle ou cognitive. La pratique d’un sport peut permettre une resocialisation. La communication, nécessaire à la pratique d’un sport d’équipe, est une façon de réintégrer une personne à un milieu. Par ailleurs, le partage dans l’effort constitue un renforcement cognitif positif qui peut pousser une personne à « sortir de sa coquille ». L’acquisition de nouvelles compétences, techniques et réflexes constitue une manière de développer la confiance en soi et en ses capacités. Le goût de l’effort est étroitement lié au sport, notamment en ce qu’il a d’universel. C’est sous la bannière de l’effort que les différences entre valides et handicapés se gomment. Et c’est par l’admiration suscitée par les prouesses physiques et techniques que les regards changent sur les différents handicaps.