Souvent libres et plus près des commerces, en France comme aux États-Unis, les places de stationnement pour personnes handicapées sont souvent occupées par des individus valides. Bien que sanctionné par une amende, ce fait est de plus en plus courant. Et si les États-Unis avaient trouvé la solution ? À Houston au Texas, une formation est proposée aux habitants afin de faire respecter la loi du stationnement soi-même.
À qui sont destinées les places pour handicapés
En France, une personne en situation d’invalidité reçoit une carte européenne de stationnement, remplacée progressivement depuis le 1er janvier 2017 par la Carte Mobilité Inclusion, qui lui permet de se garer librement sur les stationnements réservés aux personnes handicapées.
Une personne à mobilité réduite ou ne pouvant être autonome pour effectuer ses déplacements est considérée comme étant en situation d’handicap et peut alors en bénéficier. Rentrent dans cette situation toutes personnes dont la zone de marche se limite à 200m, portant une prothèse à un membre inférieur, ayant le besoin d’une aide humaine ou technologique ou encore d’un appareil à oxygène lors de ses déplacements. Une personne en fauteuil roulant dispose automatiquement de cette carte.
En aucun cas ces places ne doivent être utilisées par des individus ne remplissant pas ces caractéristiques. Dans le cas contraire, une amende de 135€ est appliquée et une mise en fourrière du véhicule peut être envisagée. Si la sanction est présente, elle n’est pourtant pas totalement dissuasive.
Texas : une formation pour faire respecter le stationnement
Les États-Unis semblent avoir trouvé une solution contre ces stationnements frauduleux sur les places pour handicapés. En effet, à Houston au Texas, Park Houston organise un programme d’application de la loi sur le stationnement. Il s’agit d’une participation citoyenne sous forme de bénévolat pour aider les forces de l’ordre à sanctionner par une amende de 500$ tout individu qui se gare sans autorisation sur les places pour personnes handicapées. L’objectif est de réduire cet abus lié aux stationnements handicapés et de faire appliquer le temps obligatoire de stationnement.
Après vérification de leurs antécédents, les volontaires sont alors amenés à faire une formation de 4 heures qui leur enseigne la législation en vigueur sur les stationnements, afin qu’ils puissent appliquer correctement la loi et la manière de rédiger une contravention. Par la suite, ils doivent valider leur apprentissage par un test et, en cas de réussite, une casquette et un badge leur sont donnés. Bien que cette pratique semble fonctionner, elle n’est toutefois pas actuellement envisagée en France.
Des limites établies
Toutefois, ces bénévoles doivent impérativement être distingués d’un agent de la paix, ils ne peuvent en aucun cas faire appliquer d’autres lois civiles, routières ou criminelles. De plus, leur autorisation d’appliquer la loi ne se réduit qu’à la ville d’Houston bien que d’autres villes américaines commencent à adopter l’idée. Plus important, faire respecter le stationnement pour handicapés ne justifie pas le port d’arme qui leur est strictement interdit. Pour finir, le bénévolat n’implique pas de transaction financière, ces personnes ne sont donc pas rémunérées par la ville pour leur aide.