Au-delà des multiples effets bénéfiques de la pratique du sport sur la santé physique, la pratique d’un sport adapté ouvre de nouveaux horizons aux personnes atteintes d’un handicap intellectuel. Il est acquis que ces personnes ont besoin d’une activité dont les règles sont adaptées à leur compréhension. Néanmoins l’impact de l’activité pratiquée est aussi fonction de deux facteurs : la nature du handicap mental ou psychique et, bien sûr, la nature du sport lui-même. Petit aperçu de quelques sports adaptés et de leurs bienfaits respectifs.
Les critères à prendre en compte dans le choix d’un sport adapté
Bien entendu, le premier de tous les critères est celui de la motivation. Le désir de la personne à pratiquer un sport plutôt qu’un autre est un argument indiscutable. Par ailleurs des éléments plus spécifiques à la situation de handicap mental sont également à considérer : le degré du handicap (et les pathologies qui peuvent y être associées), la maturité psychomotrice de l’individu et le but recherché par la pratique (développer des réflexes, se sociabiliser, maîtriser ses impulsions, développer l’estime de soi…)
Quels sports adaptés pour quels résultats ?
La gymnastique
Elle permet d’affiner la coordination et de développer l’équilibre. Il existe des cours de gymnastique douce adaptée aux enfants souffrant du syndrome de Down (trisomie 21). Ces derniers ont tendance à avoir des problèmes de tonicité musculaire et la pratique de la gymnastique peut aider à renforcer leurs muscles.
L’équitation
L’animal devient un véritable partenaire thérapeutique en ce qu’il permet de développer adresse et équilibre sur la base d’une interaction non verbale. Ce sport convient particulièrement bien aux personnes atteintes d’autisme, de trisomie mais également aux personnes souffrant de dépression.
La natation
Cette discipline permet de travailler la conscience du corps dans l’espace et la coordination des mouvements. Elle est adaptée aux personnes atteintes du syndrome de Prader-Willi mais également aux personnes trisomiques.
L’escalade
C’est une discipline qui permet de développer la psychomotricité : latéralisation, concentration, et confiance en soi. Par ailleurs elle permet d’apprendre à s’orienter dans un autre rapport à la pesanteur. Elle est adaptée aux personnes souffrant d’autisme, du syndrome de Down, ou encore de troubles de la coordination.
Les arts martiaux
Ils permettent de percevoir son propre corps (ses capacités et ses limites) grâce au contact direct avec le corps de l’autre. La situation de face à face développe également une meilleure prise de conscience de l’altérité (« l’autre » répond aux stimuli que l’on dirige vers lui). Ces disciplines peuvent convenir aux personnes atteintes d’autisme ou de trisomie.
Handisport et sport adapté, quelles différences ?
Le handisport regroupe les sports dont le matériel nécessaire à leur pratique a été aménagé aux personnes souffrant de handicaps physiques ou sensoriels. Le sport adapté quant à lui, étend son application aux personnes atteintes de handicaps intellectuels pour lesquelles une explication de la pratique doit être adaptée.