Budget 2019 : quoi de neuf pour le handicap ?

Lors de la présentation du Projet de loi de finances pour 2019, le gouvernement a démontré à travers ses différents engagements le choix de l’État de faire du handicap une réelle priorité. Quel renouveau peut-on attendre de ce budget 2019 ? Les détails dans cet article.

L’AAH revalorisée

Il a été dévoilé il y a un an, lors de l’annonce des quatre axes destinés à « protéger les Français », que le minimum de vieillesse ainsi que l’allocation adulte handicapée seront fortement revalorisés. De même, le financement accordé aux mesures prises par le Président de la République dans le cadre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté a été évoqué. Lors du premier comité interministériel du handicap, cette revalorisation prochaine était encore à l’ordre du jour. Aujourd’hui, celle-ci est effective et se fera en deux étapes. À partir du 1er novembre 2018, le montant de l’AAH passe à 860 euros par mois, soit une hausse de 41 euros par mois. Au 1er novembre 2019, cette allocation bénéficiera d’une nouvelle revalorisation, à hauteur de 40 euros par mois. Le montant de l’AAH passera alors à 900 euros par mois.

Un accompagnement accru des enfants en situation de handicap

L’objectif du gouvernement est actuellement de favoriser l’accompagnement des enfants en situation de handicap dans les structures d’accueil. Pour ce faire, dans son budget 2019, l’État a pris de nouvelles mesures. Désormais, toute crèche qui ouvre des places dédiées aux enfants handicapés bénéficie d’un bonus de 1300 euros par an et par enfant. Le budget 2019 prévoit aussi la poursuite du déploiement des auxiliaires de vie scolaire (AEHS). En 2019, ce seront près de 6000 AESH supplémentaires qui seront financés pour faciliter la scolarisation des enfants handicapés qui ont besoin d’un accompagnement spécifique. Désormais, le complément mode de garde ou CMG sera majoré de 30 % pour toutes les familles dont un enfant bénéficie de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé ou AEEH, cela pour les soutenir dans le recours à un mode d’accueil individuel.

Un meilleur accès au soin des personnes âgées

Le budget 2019 va aussi permettre aux personnes en situation de handicap de disposer des équipements et d’interventions dont ils peuvent avoir besoin. À partir du 1er novembre 2019, la couverture maladie universelle complémentaire ou CMU-c et l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) vont fusionner en un même dispositif. Cette fusion permettra aux personnes en situation de handicap d’accéder à une prise en charge intégrale de certains dispositifs médicaux (sondes, pansements, fauteuils roulants, etc.) qui n’étaient pas couverts jusqu’alors par l’ACS.

Un plus grand soutien pour l’autisme

Le budget 2019 soutient aussi la stratégie nationale pour l’autisme. Le 1er janvier 2019, un forfait d’intervention précoce qui permettra de financer les interventions de professionnels pour offrir un meilleur parcours de soins aux personnes autistes entrera en vigueur. Un montant de 60 millions d’euros sera ainsi consacré à l’amélioration du bien-être des enfants et adultes autistes.

Renforcement du soutien à l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés

Dans ce Projet de loi de finances pour 2019, l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés se trouve également au cœur des préoccupations. D’une part, un montant de 7 millions d’euros sera dédié aux emplois accompagnés, soit une hausse de 40 % par rapport à l’année précédente. Et d’autre part, une somme de 45 millions d’euros est destinée à soutenir les entreprises adaptées afin de permettre le recrutement de plus de 8 000 personnes en situation de handicap.

Sources :

https://informations.handicap.fr/art-PLF-2019-PLFSS-handicap-853-11136.php

https://handicap.gouv.fr/presse/communiques-de-presse/article/un-budget-2019-au-service-de-la-societe-inclusive

https://informations.handicap.fr/art-CMG-handicap-garde-2019-24-11140.php

Un « village Alzheimer » va ouvrir dans les Landes en 2019

Lutter contre l’isolement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leur proposer une alternative aux traitements médicamenteux, souvent très lourds : tel est l’objectif du village qui ouvrira à Dax dans les Landes, en 2019. Cette initiative est une grande première en France et devrait faire des émules.

Un village entièrement conçu pour s’adapter aux patients

S’il est un problème auxquelles les malades d’Alzheimer sont confrontés, c’est celui de l’isolation. Et ce problème va de pair avec celui que rencontrent leurs proches, à savoir la garantie d’une prise en charge humaine et adaptée. Deux questions donc qui devraient trouver leur réponse dans le village landais Alzheimer. Encadrement, architecture, infrastructures… Tout y est pensé pour s’adapter aux patients et leur proposer une solution alternative à des traitements médicamenteux souvent très lourds. L’idée est en effet de favoriser une approche sociale, donc plus humaine, ainsi qu’un accompagnement complet destiné à assurer la sécurité physique et affective du public accueilli.

Au total, ce sont 120 personnes, dont 10 de moins de 60 ans et 10 en accueil temporaire, qui devraient pouvoir bénéficier de cette innovation. Le village est en effet pensé pour accueillir des malades d’Alzheimer et d’autres pathologies neurodégénératives, quel que soit le stade d’évolution de la maladie. Quant au personnel soignant, il sera lui aussi composé de 120 personnes, épaulées par une centaine de bénévoles afin d’accompagner au mieux les résidents.

Le terme de village n’est pas anodin. 16 maisons seront implantées dans un cadre comprenant des commerces, un cabinet médical mais aussi un centre culturel, un jardin potager ou encore un coiffeur. Ces espaces publics, de fait, seront spécialement conçus pour faciliter l’autonomie des résidents car l’architecture est pensée pour mieux les guider, les aider à se repérer et leur accorder une totale liberté de mouvement. Les espaces seront bien entendu sécurisés sans être, pour autant, trop intrusifs. Toute référence à l’univers médical sera, de fait, complétement effacée afin d’assurer aux malades des conditions de vie normales.

Un projet innovant qui s’inscrit sur le long terme

On s’en doute, un tel village, qui s’étendra sur 7 hectares, ne se construit pas en un jour. Le projet, porté par Henri Emmanuelli – président du département des Landes à l’époque – date de 2012 mais ne sera livré qu’au second semestre de 2019. C’est une première en France ; ce lieu s’inscrit dans la lignée du village construit à Hogewey, en Hollande et servira de laboratoire dans l’Hexagone. Dax testera l’efficience du village mais il n’y a aucun doute que les résultats de l’étude seront positifs. Dans une interview pour le journal Sud-Ouest publiée le 25 janvier 2018, le professeur Jean-François Dartigues, neurologue au CHU de Bordeaux, expliquait en effet qu’un tel système devrait permettre l’épanouissement des malades. Pour lui, l’univers bienveillant spécialement conçu pour les personnes atteintes d’Alzheimer devrait leur permettre de vivre avec cette maladie et, surtout, de faire évoluer les mentalités autour de la pathologie. Très vite, donc, le modèle devrait s’exporter dans d’autres villes françaises. Affaire à suivre…

 

Les jeux vidéo seraient bénéfiques à la santé des seniors

Et si vous offriez à vos parents âgés – ou vos grands-parents – une console de jeux vidéo ? L’idée peut sembler saugrenue au premier abord mais, au final, c’est bien loin d’être le cas ! C’est du moins ce qu’ont démontré plusieurs études scientifiques selon lesquelles le gaming serait bénéfique aux seniors.

La « Wiithérapie » testée à Montpellier depuis 10 ans déjà

On peut dire que le Foyer du Romarin est l’un des pionniers en la matière ! Cela fait en effet déjà dix ans (depuis 2007) que l’on y pratique ce que le personnel de cette maison de retraite a baptisé la « Wiithérapie ». Ces séances courtes quotidiennes ont permis à l’EHPAD de noter de grandes améliorations chez les patients qui pratiquaient régulièrement les jeux vidéo mais aussi chez ceux qui, sans en jouer, restaient près des joueurs pour assister aux parties. Les jeux sportifs mais aussi les activités de développement cérébral ont en effet amélioré certains réflexes des personnes âgées, l’exemple le plus révélateur étant celui de l’utilisation de la manette.

Les bénéfices sont réels :

  • Physiques tout d’abord, puisque la console offre une réelle personnalisation et que la variété de jeux proposés procure une expérience ludique parfois sportive (avec la Wii Fit entre autres) ;
  • Sociaux ensuite, car un grand écran permettait à plusieurs résidents de suivre le jeu et que les manettes sans fil pouvaient se passer de main en main ;
  • Psychiques enfin : cette pratique communes à de nombreuses générations donnait l’occasion aux personnes âgées de partager quelque-chose avec leurs petits-enfants. La surprise puis la fierté de ces derniers contribuait alors à l’estime de soi des résidents de l’EHPAD.

Une étude qui montre l’amélioration des capacités mentales des seniors

Mais ces bénéfices relevés empiriquement par le personnel du Foyer sont désormais démontrés par des études scientifiques. L’équipe d’Adam Gazzaley, chercheur à l’Université de Californie à San Francisco, conclut ainsi que les capacités mentales des plus de 60 ans s’améliorent sensiblement et durablement suite à la pratique de jeux vidéo. Cette étude se basait sur un jeu développé à l’occasion et qui obligeait les participants à faire deux choses en même temps : conduire une voiture à l’aide de la manette et prendre des décisions en fonction des signaux visuels qui apparaissaient à l’écran.

Et ce jeu a contribué à améliorer la concentration des participants, ainsi que leur faculté à effectuer deux tâches à la fois. Une faculté gardée sur le long terme ! Les seniors de l’enquête n’avaient en effet rien perdu de cet acquis, six mois après la fin de « l’expérience ».

Les serious games rajeunissent le cerveau

Mais tous les jeux ne sont pas à même de développer les capacités à apprendre de nouvelles choses aux seniors. On privilégiera en effet les jeux sportifs pour améliorer les performances physiques des personnes âgées ou encore les « serious games ». Ces jeux « sérieux » sont spécifiquement créés pour apprendre. Bien plus, certains comme « Azagame » permettent à l’équipe médicale de déceler les signes de maladies liées à l’âge (Alzheimer dans ce cas).

Les personnes sous tutelle pourront-elles bientôt voter ?

Après plusieurs années d’attente, les personnes handicapées sous tutelle recouvreront bientôt leur droit de vote inconditionnel. C’est ce qui ressort de la promesse du Président de la République lors de son discours devant le Congrès de Versailles du 9 juillet 2018.

Un engagement tout à fait logique

Devant le Congrès réuni à Versailles, le 9 juillet 2018, Emmanuel Macron aborde les actions menées au cours de la première année de son quinquennat et profite de l’occasion pour annoncer les nouvelles directives, notamment les prochaines réformes envisagées pour les années à venir. Parmi les points abordés lors de ce discours figure son engagement pour : « le retour vers la citoyenneté pleine et entière des personnes sous tutelle ».

Véritable victoire pour les personnes handicapées, cette promesse présidentielle constitue un sésame leur offrant un droit de vote inconditionnel. Il s’agit du fruit d’un long combat mené depuis environ 30 ans par les personnes souffrant de handicap et qui n’ont jamais cessé de se battre pour réclamer ce droit fondamental. Selon la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, avec une telle réforme, se voir à nouveau privé de ce droit n’est plus à craindre.

350 000 personnes concernées

L’annonce de cette réforme n’est pas anodine puisqu’environ 350 000 handicapés sont concernés par ce problème en France. Ils souffrent notamment d’un handicap psychique ou mental et sont privés de leur droit de vote puisqu’ils sont considérés comme inaptes à « participer à la vie citoyenne » selon un juge de tutelle. Cette pratique est largement répandue et a été appliquée conformément à l’article 5 du code électoral stipulant le pouvoir du juge à suspendre le droit de vote aux personnes handicapées sous tutelles.

Si, avant 2009, une personne handicapée sous tutelle n’avait le droit de voter que sur la décision d’un juge, la réforme de l’article 5 du code électoral a inversé la donne. Avec cette modification, le droit de vote est déjà accordé mais le juge demeure un évaluateur et peut émettre un avis contraire. En début d’année, la secrétaire d’État Sophie Cluzel s’est déjà exprimée sur le sujet en évoquant son souhait de supprimer ce droit de refus pour le juge.

Une mesure largement attendue

Cette réforme est une réponse au souhait de la secrétaire d’État ainsi qu’aux demandes de différentes entités comme la CNCDH ou Commission nationale consultative des droits de l’homme qui ont longtemps dénoncé l’article comme étant une manifestation de l’inégalité de traitements des citoyens. Les membres de cette commission avancent notamment l’incohérence entre considérer les handicapés comme citoyens à part entière et les priver d’un des attributs fondamentaux de la citoyenneté qui est le droit de vote.

La proposition du président de la République d’accorder un droit de vote inconditionnel aux personnes handicapées a été très bien accueillie. Son application s’accompagnera obligatoirement de différentes mesures comme la nécessité d’adaptation des discours et des programmes des candidats pour être compréhensible pour le plus grand nombre. D’autres modifications devront également se trouver en perspective comme l’accessibilité des bureaux de vote aux personnes souffrant d’un handicap mental ou psychique.

 

1 Français sur 6 est aidant familial : vers une reconnaissance de ce statut

Un aidant familial est une personne qui donne de son temps et de son énergie pour venir en aide à ses proches en situation de dépendance. L’aidant familial n’est pas vraiment reconnu comme un auxiliaire de l’aidant professionnel, et pourtant, il effectue quasiment les mêmes tâches. Le gouvernement français est actuellement en train de prendre des mesures pour faire évoluer cette situation.

L’aidant familial, de plus en plus nombreux en France

L’article 51 de la loi du 28 décembre 2015, relative à l’adaptation de la société au vieillissement, définit l’aidant ou l’aidante familiale comme une personne qui vient aider une personne dépendante, à titre non professionnel, dans l’accomplissement d’une partie ou de l’intégralité des actes et des activités de la vie courante. Selon les chiffres publiés en 2017 par la fondation April BVA, les aidants familiaux sont au nombre de 11 millions en France. Environ un français sur six fait le choix d’accompagner un proche en situation de dépendance, engendrée par l’âge ou la maladie. Ces onze millions sont ceux qui sont répertoriés comme aidants, mais tout le monde peut à un moment donné de sa vie devenir un aidant familial. Nous pouvons être amenés à nous occuper régulièrement et fréquemment de nos enfants, de nos parents, de nos grands-parents, de notre conjoint ou même de nos voisins et de nos amis devenus dépendants du fait de l’âge ou de la maladie.

Des contraintes quotidiennes souvent oubliées

Un aidant familial passerait environ 40 heures par semaine pour prendre soin de ses proches dépendants. Une telle situation a forcément un impact non négligeable sur la vie personnelle de l’aidant. S’il n’arrive pas à trouver un temps pour récupérer, il finira vite épuisé et perdra son équilibre psychologique. Le baromètre de l’année 2017 publié par la Fondation April affirme qu’environ 24 % des aidants familiaux constatent que leur situation a un impact négatif sur leur santé. Environ 28 % affirment voir la qualité de leur sommeil diminuer. Près de 22 % affirment avoir le moral en baisse.

Une enquête réalisée par France Alzheimer a prouvé que cette situation a aussi un impact négatif sur la vie professionnelle des aidants familiaux. Selon cette enquête, près de 80 % des personnes venant en aide à leur proche atteint d’Alzheimer ont du mal à concilier leur rôle d’accompagnant de vie avec leur activité professionnelle. Pour faire face à la situation, près de 44 % d’entre eux prennent davantage de congés et de jours de RTT.

Une situation en passe d’être améliorée

Il est pourtant difficile de se passer des aidants familiaux. Selon les projections de l’INSEE, le nombre de personnes en situation de dépendance va augmenter au fil des années pour doubler d’ici 2060. Cela s’explique par le vieillissement de la population et l’allongement de l’espérance de vie. Le nombre d’aidants familiaux va aussi suivre cette tendance. Il est ainsi d’une importance vitale de trouver des solutions pérennes pour accompagner ces personnes. Le gouvernement français y pense sérieusement et commence à prendre des mesures pour améliorer la situation de l’aidant familial. Depuis le 1er janvier 2016, le statut d’aidant familial est reconnu légalement, par la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement. Cette reconnaissance a permis d’améliorer leurs conditions de travail et de revaloriser l’allocation personnalisée d’autonomie. L’entrée en vigueur de cette loi a aussi introduit la notion de droit au répit, un indispensable pour permettre aux aidants de concilier leur vie personnelle et professionnelle à leur vie d’accompagnant.

 

Un gant intelligent pour lutter contre Parkinson

« On ne peut rien faire ». Alors même que, de l’aveu des infirmières qui s’en occupaient,  les médicaments n’agissaient plus sur elle, un étudiant en médecine refuse de se résigner devant la souffrance d’une patiente âgée atteinte de la maladie de Parkinson. L’envie de lui venir en aide, et à travers elle, d’aider tous les malades de Parkinson le porte à considérer une solution mécanique et non médicamenteuse.

Les lois de la physique au service des malades

Faii Ong teste alors différents matériaux tels que des élastiques, des dispositifs hydrauliques ou même des systèmes robotisés dans l’idée de concevoir un mécanisme susceptible de stabiliser les mouvements incontrôlés.

Il opte finalement pour le gyroscope. Ce dispositif – relativement ancien – possède un axe de rotation qui conserve toujours le même sens quels que soient les changements de direction que prendra le véhicule porteur. Le véhicule porteur sera dans ce cas la main de la personne malade et l’axe de rotation tournant toujours dans le même sens, le GyroGlove.

Appliquée aux mouvements saccadés et aux tremblements induits par la maladie de Parkinson sur le système nerveux humain, la physique particulière du mouvement gyroscopique permet de stabiliser des gestes tels que porter une cuillère à la bouche ou même passer un fil dans le chas d’une aiguille.

In fine le GyroGlove permettrait de réduire jusqu’à 90% des tremblements.

Des améliorations successives mais pas encore de commercialisation

Avant de parvenir à un résultat satisfaisant en 2014, Faii Ong et ses collègues de l’Imperial College School of London ont testé de nombreux prototypes. Ong avait alors en tête une sensation bien précise de l’effet de stabilisation des mouvements auquel il souhaitait parvenir. Il le comparait au fait de plonger la main dans un liquide sirupeux très épais et de tenter de la remuer.

Après s’être constituée en société – baptisée GyroGear –, l’équipe de jeunes chercheurs a présenté son innovation dans une série de concours axés sur les biotechnologies et a remporté en 2015 la plus grosse compétition Européenne dédiée aux startups travaillant sur les nouvelles technologies. Avec sa récompense de 10 000 £, GyroGear a investi dans le développement et l’amélioration de son GyroGlove.

À ce jour, ce dernier n’est toujours pas commercialisé. Néanmoins on connaît déjà son prix qui devrait se situer entre 400 et 600 £ , soit 450 et 690€.

Les chercheurs, ingénieurs et médecins de GyroGear ont par ailleurs d’autres ambitions : le développement d’un dispositif similaire pour les autres membres du corps touchés par les tremblements (comme les jambes) mais également l’adaptation d’une version du GyroGlove pour le bénéfice des professionnels dont l’activité requiert de stabiliser le poignet ou la main (tels que les photographes, les chirurgiens ou les athlètes par exemple).

Un gène permettrait le dépistage préventif de la rupture d’anévrisme cérébral

En France, 1 à 3% de la population est porteuse d’un anévrisme intracrânien touchant en particulier les femmes. Chaque année, l’accident vasculaire cérébral (AVC) et la rupture d’anévrisme cérébral causent environ 30 000 décès. Si cette anomalie peut être dépistée lorsqu’elle est située à l’abdomen, il n’en est pas de même pour la rupture d’anévrisme cérébrale asymptomatique. Toutefois, selon des chercheurs nantais un gène permettrait sa prévention.

Qu’est-ce qu’une rupture d’anévrisme ?

L’anévrisme est la malformation d’une artère qui grossit par la pression sanguine, ce qui fragilise sa paroi. Elle touche essentiellement l’aorte abdominale et certaines artères cérébrales. Le danger est que l’anomalie cérébrale présente peu de symptômes voire aucun. Les vertiges, la vision trouble, les migraines ou les pertes d’équilibre peuvent être des alertes souvent ignorées. Bien que l’obésité, le diabète, le tabagisme soient des facteurs à risque, la rupture d’anévrisme intracrânienne ne présente pas de signe avant-coureur ce qui rend son dépistage difficile. Elle est alors une bombe à retardement mortelle qui peut exploser après de longues années à cause de l’augmentation de la tension ou d’une paroi de l’artère en mauvaise état. Et si le dépistage de l’anévrisme cérébral n’était plus hypothétique ?

L’implication d’un gène dans l’anévrisme intracrânien

La découverte de chercheurs français venant de Nantes va permettre de révolutionner le dépistage et un potentiel traitement de l’anévrisme intracrânien. En effet, en collaboration avec l’INSERM et le CHU de Nantes, un groupe de chercheurs de l’institut du thorax a publié dans The American Journal of Human Genetics les résultats de leurs recherches sur le gène ANGPTL6 qui serait responsable de ces dilatations vasculaires.

L’étude s’est appliquée sur l’ADN de plusieurs personnes d’une même famille présentant un anévrisme, puis de cinq familles différentes. Dans chaque cas, l’analyse a démontré la même anomalie sur le gène ANGPTL6. Une mutation du gène semble être présente chez les individus atteints d’anévrisme cérébral. Les tests ont été étendus à d’autres patients démontrant également les mêmes anomalies dans ce gène. En conclusion, les personnes révélant cette mutation possèdent 50% en moins de protéine codée par le gène. L’hypertension est aussi analysée comme un facteur à risque dans le développement de l’anévrisme. Après sa publication, cette recherche a conduit à un dépôt de brevet concernant l’anévrisme cérébral.

Vers un dépistage futur

Si 3% de la population française est touchée, 3% pourront alors être dépistés et potentiellement sauvés grâce à cette étude. En exécutant une simple prise de sang, les médecins pourront alors rechercher une protéine spécifique dans le sang responsable de cette anomalie. La mesure de l’activité de cette protéine permettra le dépistage préventif de l’anévrisme intracrânien.

Cependant, aucune prise de sang ne certifie la malformation d’une artère cérébrale, elle indique les personnes à risque et susceptibles d’être touchées par un anévrisme. Le diagnostic final ne peut se faire que par une IRM cérébrale qui concrétisera la présence et l’évolution de l’anévrisme. Beaucoup trop coûteuse, elle sera prescrite aux patients dont la prise de sang aura détecté l’anomalie sur le gène ANGPTL6.

Faire l’expérience d’un corps de 80 ans avec le simulateur de vieillissement

Pertes auditives, problèmes lombaires, troubles osseux et glaucome : voici quelques-unes des affections subies par le corps humain dans le grand âge. Afin de sensibiliser le personnel soignant des établissements médicalisés à la perte d’autonomie engendrée par le vieillissement, des formations de choc ont été mises au point. Les personnes qui y participent sont invitées à revêtir un exosquelette simulant les effets de la perte de motricité et du vieillissement.

Une expérience de simulation du grand âge permise par la technologie

A l’exemple d’Alep Prévention, nombreuses sont les sociétés spécialisées dans les formations préventives destinées aussi bien au secteur privé qu’au secteur public, à une audience globale qu’à un public spécialisé. Ce dernier cas rassemble notamment les professionnels qui travaillent au service des personnes âgés dépendantes. Dans le but de les sensibiliser aux maladies invalidantes qui touchent leurs pensionnaires, la formation « Simulateur de vieillissement » d’Alep Prévention consiste à faire revêtir aux aidants un exosquelette qui récréé les situations de dépendance et de perte d’autonomie vécues par les séniors dépendants.

Par « exosquelette », on entend un ensemble d’appareillages qui entravent volontairement les mouvements, la vue et l’ouïe, entre autres. Les participants expérimentent le glaucome, la DMLA et la cataracte grâce au port successif de trois paires de lunettes simulant ces maladies. Ils éprouvent la perte auditive avec un casque dont le port abolit certaines fréquences sonores. Surtout, ils constatent les nombreuses difficultés motrices liées aux troubles osseux, articulaires ou lombaires par le port d’orthèses sur certains membres comme les genoux, les pieds ou encore les coudes.

L’objectif du simulateur de vieillissement : améliorer la prise en charge des séniors et lutter contre les préjugés

Après avoir eux-mêmes expérimenté les entraves subies par un corps de 80 ans, les personnels soignants devraient être mieux à même de discerner quelles activités sont, ou non, à la portée d’une personne âgée dépendante. Ils sont mieux préparés à adopter le comportement qui convient afin de communiquer avec une personne malvoyante ou malentendante. Surtout, ils peuvent adapter leurs soins afin d’aider les personnes à conserver une autonomie relative.

Par ailleurs, certains stéréotypes déplaisants à l’égard des personnes âgées ont la vie dure : elles seraient rétives à tout changement, incapables de prendre des décisions avisées et devraient être protégées d’elles-mêmes en permanence. L’expérience proposée par le simulateur de vieillissement permet une prise de recul de la part des « valides » sur les difficultés bien réelles rencontrées par les séniors dépendants dans leur quotidien. Une manière d’écarter les conséquences alarmantes qui découlent de la réception par les aînés des préjugés dont ils sont victimes : recul de la confiance en soi, dépression, voire même diminution de l’espérance de vie.

Cette expérience littéralement immersive, suscite à coup sûr l’empathie et remet en cause les préjugés éprouvés à l’encontre des aînés : n’hésitez pas à revêtir la combinaison à l’occasion !

Le Prix Handi-Livres 2017 décerné à Grand Corps Malade

Le 4 décembre dernier, le jury de la 12ème édition du Prix Handi-Livres a dévoilé son palmarès. En tout, sept livres étaient primés, dont une mention spéciale décernée au slameur Grand Corps Malade pour son livre Patients, réédité cette année pour la sortie du film du même nom, qu’il a inspiré.

Une initiative culturelle reconnue depuis 2005

C’est en 2005 que la Mutuelle Intégrance crée le Prix Handi-Livres. Son objectif : encourager les auteurs souffrant d’un handicap ou dont les écrits tournent autour de ces sujets. Bien plus, il s’agit de mettre en avant, auprès du grand public, un phénomène hélas peu connu, souvent fantasmé. Le handicap s’accompagne en effet de nombreux préjugés et peu sont les « valides » à savoir réellement ce que signifie vivre avec une infirmité.

Pour ces raisons, ce prix littéraire d’un nouveau genre vise à changer le regard de la société sur le handicap. Maisons d’éditions (Actes Sud, Seuil, L’Harmattan et Gallimard) mais aussi associations (Perce-Neige, Autisme France Diffusion…) soutiennent alors ce projet porteur d’espoir.

Prix Handi-livres : des messages d’espoir avant tout

Et porteur d’espoir, il l’est ! Les livres primés ont en effet ceci en commun qu’ils parlent tous du handicap avec humour ou attachement, sans aucune sensiblerie mais toujours avec un grand réalisme. Ce monde, à part, devient alors bien réel et se départit du caractère anxiogène que lui attribuent certains. De fait, bon nombre de livres primés sont des témoignages poignants qui décrivent très précisément le combat quotidien des personnes handicapées. On peut citer, par exemple, le « coup de cœur » de l’édition 2008/2009, décerné à Mamy Cacahuète, mère de Pascal Duquenne, pour son livre sur l’évolution de son fils (porteur de trisomie) suite au tournage du film Le Huitième Jour, qui l’a rendu célèbre.

Patients, le livre de Grand Corps Malade primé en 2017

Dans ce cadre, la « Mention spéciale » attribuée à Grand Corps Malade pour son livre Patients est toute naturelle. Dans ce récit, le slameur évoque l’épisode de sa vie qui l’a rendu tétraplégique. L’histoire ? Un plongeon malheureux dans une piscine mal remplie. Le résultat : un corps à ré-apprivoiser alors que le jeune homme n’a pas vingt ans. S’il récupère progressivement l’usage de ses membres, Fabien Marsaud (c’est son vrai nom) ne récupèrera pas sa vie d’auparavant. Mais loin de lui l’idée de s’apitoyer sur son sort, bien au contraire ! Certes, le regard des autres a évolué et il doit désormais apprendre à supporter la gêne et la compassion de ceux qui le rencontrent. Néanmoins, le sameur devenu auteur ne s’attarde pas sur cette souffrance : son livre reste optimiste et se concentre sur les belles rencontres et la progression du musicien.

Quant au reste du palmarès de cette édition, il n’est pas moins époustouflant ! On ne pourrait manquer de citer Le malaise d’Hippocrate, publié à titre posthume et rédigé par une femme de 48 ans, Marie Sey, atteinte de la maladie de Charcot. Outre l’histoire elle-même, les conditions de rédaction suffisent à expliquer le prix obtenu par ce livre : les dernières pages ont été dictées, lettres après lettre, par un simple clignement de cils !

L’allocation aux adultes handicapés enfin revalorisée

L’allocation aux adultes handicapés est versée depuis 1975 aux adultes atteints d’un handicap ou, plus largement, d’une maladie chronique invalidante. Dernièrement, le gouvernement a annoncé la revalorisation de cette aide financière pour 2018.

Qu’est-ce que l’allocation adulte handicapé ou AAH ?

Créée assez récemment, « l’AAH est une aide financière qui permet d’assurer un minimum de ressources » peut-on lire sur le site www.service-public.fr. Elle est donc envisagée comme un complément de ressources plus que comme une compensation réelle de la difficulté à percevoir des revenus réguliers lorsqu’on est touché par un handicap.

Cette aide (versée mensuellement) est attribuée sous certaines conditions :

  • De ressources : une personne seule sans enfants doit toucher maximum 9 730,68€ par an, en 2017 ;
  • D’incapacité : le taux d’incapacité évalue l’impact du handicap sur la vie de la personne. Pour bénéficier de l’AAH, il doit être supérieur ou égal à 80%. Il est possible toutefois de percevoir cette allocation si le taux d’incapacité est compris entre 50 et 79% à condition que l’incapacité soit « durable » (c’est-à-dire supérieure à un an) et « substantielle » (c’est-à-dire qu’elle ne peut pas être compensée par un aménagement de poste par exemple) ;
  • D’âge : l’adulte doit être âgé de plus de 20 ans, ou plus de 16 s’il n’est plus à la charge de ses parents ;
  • De résidence : les Français souhaitant percevoir l’AAH doivent résider en France de manière permanente.

Aujourd’hui, plus d’1 million de personnes bénéficient de l’AAH et son montant maximal s’élève à 810,89€ par mois. Des données qui devraient bientôt changer.

Quelles sont les conséquences de la revalorisation de l’AAH pour ceux qui en bénéficient ?

Le gouvernement a annoncé sa volonté de revaloriser l’AAH. Cette mesure s’appliquera en deux temps :

  1. Novembre 2018 : une première augmentation de 50€ est prévue ;
  2. Novembre 2019 : son montant sera augmenté de 40€.

Au total, le montant maximum devrait donc atteindre 900€ au 1er novembre 2019. De plus, 34 000 nouveaux allocataires devraient percevoir cette aide qui peut être cumulée avec le complément de ressources ou la majoration pour la vie autonome. Une bonne nouvelle donc.

Toutefois, cette hausse ne bénéficiera pas à tous car les titulaires de l’AAH qui sont en couple ne verront pas leur pouvoir d’achat revalorisé à la même mesure que les autres adultes handicapés. Jusque-là en effet, les conditions de revenu du conjoint de l’allocataire étaient moins contraignantes pour l’AAH que pour le RSA par exemple. En effet, un couple sans enfant devait percevoir des revenus annuels de 19 461,36€ maximum par an pour toucher l’AAH, soit 1 621,78€ par mois. A titre de comparaison, un couple sans enfant doit toucher maximum 1 816€ par mois pour percevoir le RSA. Or les conditions d’attribution de l’AAH vont désormais se rapprocher de celle des autres minima sociaux.

Autre aspect qui relativise cette mesure : de nombreux bénéficiaires militent pour que l’allocation soit au moins égale au seuil de pauvreté, soit 1 008€ en France.

Un exosquelette pour empêcher les personnes fragiles de tomber

Chez les personnes âgées de plus de 65 ans, les chutes représentent la première cause de décès accidentel. Un constat qui ne serait bientôt plus d’actualité grâce à un prototype d’exosquelette capable de prévenir les chutes et de rétablir l’équilibre.

Une équipe de scientifiques met au point un exosquelette capable de détecter les chutes

Une équipe de scientifiques et d’ingénieurs de la Scuola Sant’Anna et de l’Ecole polytechnique de Lausanne (EPFL) a mis au point un prototype d’exosquelette à détection de mouvements, capable de compenser en temps réel les effets d’un déséquilibre et de restaurer la stabilité de l’utilisateur. Par quel moyen ? En générant des contre-mesures au niveau des hanches, qui remettent l’utilisateur sur le « droit chemin ». Spécifiquement conçu pour les personnes âgées, ce prototype est particulièrement innovant. Cette innovation à la portée médicale incontestable est la seconde réalisation médiatisée à inscrire au crédit du professeur Micera et de son équipe, puisqu’ils ont déjà mis au point en 2014 une main bionique capable de retransmettre le sens du toucher à un homme amputé de la main.

L’exosquelette : une technologie biomécanique inspirée… des invertébrés

Depuis qu’ils sont apparus pour la première fois dans l’imagination enfiévrée des auteurs de science-fiction des années 50, les exosquelettes ont fait du chemin. Ces équipements biomécaniques désormais très perfectionnés consistent à apposer sur le corps humain une structure mécanique qui vient en renfort du corps. Le but ? Corriger ses défaillances et améliorer ses performances. Ce dernier point intéresse d’ailleurs particulièrement les armées, qui y voient le moyen d’assister leurs soldats dans l’effort fourni sur le terrain et de décupler leurs forces. Véritable incarnation du transhumanisme, l’exosquelette est pourtant directement inspiré des invertébrés : ils sont en effet nombreux – des crustacés aux mollusques, en passant par les insectes – à porter leur squelette « à l’extérieur ». Ainsi munis de leur épaisse carapace, leurs organes les plus fragiles sont contenus et protégés des chocs et des dangers extérieurs.

L’exosquelette à usage médical, une aide précieuse à l’autonomie des personnes fragilisées

La plupart des exosquelettes à usage médical sont encore à l’état de prototypes. Leurs performances n’en sont pas moins épatantes : ultralégers, munis de capteurs en mesure de lire les impulsions électriques nerveuses, ils enveloppent le corps sans l’alourdir. De quoi soulever de nombreux espoirs quant à leur usage en faveur de personnes handicapées ou à l’autonomie réduite. Un projet d’exosquelette robotisé ambitionne d’ailleurs de permettre aux personnes tétraplégiques de remarcher par la seule force de la pensée : un implant situé à l’arrière de la tête jouerait le rôle d’une interface entre le cerveau et la machine et permettrait de déclencher les mouvements des membres. Néanmoins, comme pour l’exosquelette des scientifiques de la Scuola Sant’Anna et de l’EPFL, le projet n’en est qu’à ses balbutiements : l’annonce spectaculaire est donc à prendre avec prudence.

La technologie de l’exosquelette est également exploitée à des fins collaboratives : les « cobots » se préparent à investir le monde professionnel pour soulager les hommes dans la pénibilité de certaines tâches.

Un registre public d’accessibilité bientôt disponible dans les établissements recevant du public

Prévue par décret pour le 30 septembre 2017, la mise à disposition d’un registre public d’accessibilité dans les EPR devrait étendre plus loin encore la protection des règles relatives à la santé du public. En effet ce registre, consultable sur place ou en version numérique, permettra de connaître l’ensemble des dispositions prises par l’établissement pour faciliter l’accès aux prestations qu’il propose.

Qu’est ce qu’un établissement recevant du public (ERP) ?

La dénomination d’établissement recevant du public (ou ERP) recouvre une réalité qui nous est quotidienne. Pourtant, peu de gens savent que lorsqu’ils se rendent dans un commerce, au cinéma, ou au restaurant, ils pénètrent dans un ERP. Défini à l’article R123-2 du Code de la construction et de l’habitation, le terme d’établissement recevant du public désigne les bâtiments dans lesquels des personnes de l’extérieur sont accueillies, peu importe que l’établissement soit public, privé, que son accès soit payant ou gratuit.

Le souci du droit français de légiférer sur ce type d’établissements permet d’y appliquer une réglementation stricte afin de garantir la sécurité de ses occupants. Ainsi ces établissements doivent être conçus de façon à circonscrire les risques d’incendie mais également à évacuer les occupants en toute sécurité et à permettre une prise en charge rapide par les secours.

A savoir que les ERP sont classés en catégories (1 à 5), déterminées en fonction de la capacité d’accueil de l’établissement, qui viennent encadrer les impératifs réglementaires applicables.

A la rentrée 2017, les ERP mieux adaptés aux personnes souffrant de handicap

L’élargissement de la loi intéresse notamment au plus près les personnes souffrant de handicap pour trois raisons. Ces dernières pourront être informées de la totalité des prestations fournies par l’établissement. Par ailleurs elles pourront désormais accéder à la liste exhaustive des pièces administratives et techniques relatives à l’accessibilité du bâtiment. Elles pourront enfin connaître la teneur des formations dispensées aux hôtes d’accueil pour les préparer à recevoir des personnes atteintes de handicap.

Par ailleurs, dans le cas d’ERP situés dans un cadre bâti (au contraire d’un restaurant situé sur une péniche, ou d’un établissement établi sous un chapiteau ou dans une structure gonflable) l’architecture doit permettre aux personnes atteintes de handicap d’accéder, de circuler et de jouir des prestations proposées sans difficultés. Ces bâtiments ont également l’obligation de diffuser les informations qui leur sont relatives par des moyens adaptés aux différents handicaps.

Un outil actualisé et accessible

Bien entendu ce registre devra être tenu à jour de manière régulière. En toute logique, il reviendra à l’exploitant de l’ERP de l’élaborer et de le mettre à disposition – physique et numérique – du public. Un dernier arrêté reste à venir, qui viendra préciser le contenu et les modalités du registre d’accessibilité en fonction du type d’ERP et de la catégorie dans laquelle il s’inscrit (en marquant une distinction entre les catégories 1 à 4 d’une part et la catégorie 5 d’autre part.).

A noter que dans le cas spécifique des points d’arrêt des services de transport collectif (qui relève du régime des établissements recevant du public) le registre pourra porter sur l’ensemble d’une ligne ou sur la totalité d’un réseau.

Un nouveau logiciel pour lutter contre la maladie de Parkinson

Taper sur un clavier d’ordinateur est désormais devenu un geste du quotidien pour de nombreuses personnes. Et si la saisie informatique permettait d’effectuer un diagnostic précoce de la maladie de Parkinson ? Grâce aux progrès accomplis par la recherche algorithmique c’est désormais le cas. Explications :

Une avancée technologique majeure

Des chercheurs du Massachussetts Institute of Technology (MIT) ont abouti à la création d’un algorithme permettant d’analyser la saisie d’un texte sur le clavier et de repérer les variations de rythmes, de vitesse et de pression des doigts sur les touches. Une étude a ainsi été menée, impliquant une vingtaine de participants volontaires dont une partie souffrant de la maladie de Parkinson. Une fraction d’entre eux a pris part à l’expérience de jour, en tapant un texte sur des ordinateurs  ayant été préalablement équipés du logiciel expérimental. L’autre partie a dû se plier à ce même exercice de nuit, après avoir été privée de sommeil. Il ressort de ces expériences que, d’une part la qualité de frappe varie selon que les participants sont reposés ou non et, d’autre part, qu’il existe une nette variation entre la façon de taper des personnes malades et celle des personnes saines. Ces dernières ont un rythme constant alors que les personnes souffrant de Parkinson ont un rythme inégal et très hétérogène. C’est précisément au regard de ces variations, parfois infimes, qu’il devient possible d’identifier un pattern de frappe typique d’une personne souffrant de la maladie de Parkinson et dont les fonctions motrices se dégradent.

Les troubles de l’écriture, symptôme révélateur de Parkinson

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative chronique et évolutive qui, à ce jour, n’est pas encore curable. Elle se manifeste par un certains nombre de troubles tels qu’un ralentissement des mouvements, des tremblements « de repos » (lorsque la partie du corps saisie de contractions n’est pourtant sollicitée par aucun mouvement) ou bien encore par une rigidité des membres. Les neurones chargés de produire la dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans plusieurs processus neurologiques dont la motricité, cessent progressivement de fonctionner. Et l’écriture s’en ressent vite, devenant de plus en plus petite jusqu’à être difficilement lisible. Les troubles de l’écriture constituent donc l’un des symptômes annonciateurs de la maladie, c’est pourquoi la détection précoce de la détérioration motrice par l’écriture est cruciale. Elle permet de prendre en charge la maladie à temps pour en ralentir la progression.

Prochain objectif : distinguer Parkinson d’autres pathologies

Les troubles de l’écriture ne sont pas seulement annonciateurs de la maladie de Parkinson. Ils peuvent également être associés à diverses pathologies plus bénignes comme l’arthrose ou, tout simplement, la fatigue. C’est pourquoi les chercheurs du MIT ont l’ambition d’améliorer leur algorithme pour qu’il puisse différencier avec précision les différentes pathologies possibles.

Un nouvel implant cérébral pour lutter contre la maladie de Parkinson

Intervenir directement dans le cerveau sans porter atteinte aux circuits neuronaux dans l’objectif de restaurer des fonctions cognitives endommagées : tel est le résultat obtenu par le Graphene Flagship, le plus gros module européen de recherches scientifiques sur le graphène.

Un matériau miracle pour une prouesse médicale inédite

Abondamment qualifié de matériau miracle par certains médias, le graphène possède des caractéristiques insolites et inégalables qui en font un allié précieux pour de nombreux secteurs de l’industrie dont le photovoltaïque, la purification de l’eau et les semi-conducteurs. Il s’agit concrètement d’un nano matériau composé de carbone pur se présentant sous la forme d’un minuscule treillis alvéolaire qui, à l’œil humain, apparaît comme une feuille transparente ultrafine. Il est extrêmement solide et souple à la fois et c’est également un excellent conducteur électrique. En somme, des propriétés en totale adéquation avec la neurochirurgie de pointe et la recherche médicale sur les maladies neurodégénératives. La raison ? Bénéficiant d’une excellente conductivité il se révèle capable de se « connecter » aux neurones endommagés – telle une électrode – et de leur impulser via un ordinateur les stimuli électriques nécessaires pour restaurer leur fonction de transmetteurs vers les différents muscles. Et c’est à une équipe de scientifiques rassemblée sous la bannière du Graphene Flagship que revient la prouesse d’avoir réussi là ou bien d’autres avaient échoué : l’installation de graphène sur des neurones de cerveau de rat, sans que les tissus cérébraux ne soient endommagés.

Des précédents insatisfaisants

Des expériences similaires avaient déjà été tentées par le passé, sans qu’elles ne permettent d’obtenir des résultats aussi satisfaisants. L’une d’elle avait employé le graphène sous une forme modifiée. Traité avec un enrobé de peptides (des molécules sécrétées par les neurones) pour faciliter la prise sur le tissu cérébral, il n’avait que partiellement conduit le signal électrique. Par ailleurs des essais avaient été menés à l’aide de tungstène ou de silicium mais la rigidité de ces matériaux avaient vite conduit à une perte partielle, puis totale, du signal électrique. Il apparaît avec la tentative réussie des scientifiques du Graphene Flagship que seul le graphène pur permet une conductivité électrique optimale.

Un usage propice au traitement de plusieurs pathologies

Les désordres moteurs engendrés par la maladie de Parkinson ou bien encore par la paralysie et l’épilepsie auront-ils bientôt vocation à être contrôlés par ceux qui en souffrent ? La biocompatibilité du graphène en fait l’intermédiaire idéal entre le corps humain et les programmes informatiques spécifiques capables d’impulser des ondes électriques traduites en mouvements par le cerveau. Il pourrait même être utilisé de la même façon pour le bénéfice de personnes amputées qui contrôleraient ainsi un bras robotique ou qui pourraient « parler » par le truchement d’un ordinateur.

Il convient néanmoins de nuancer cet enthousiasme car le chemin est encore long pour les chercheurs. Ils doivent notamment déterminer à présent les effets biologiques des implants de graphène à long terme dans l’organisme.

Paupiette, le site qui met en relation jeunes et seniors

Combler le fossé des générations par la loi de l’offre et de la demande ? C’est le pari d’Enora Goulard, fondatrice de la startup solidaire Paupiette qui a pour but de mettre en relation étudiants et personnes âgées le temps d’un déjeuner. Le principe est le suivant : les séniors préparent un déjeuner équilibré à des étudiants qui ont peu de moyens mais le goût des aliments sains. Et ceux-ci viennent combler une solitude devenue parfois trop lourde à porter.

Paupiette : coup de pouce et coup de fourchette

Paupiette, dont le nom fleure bon la cuisine d’antan, est une plateforme qui rapproche deux générations a priori éloignées l’une de l’autre. La startup permet à des personnes retraitées d’organiser et de préparer un déjeuner chez elles, auquel des étudiants peuvent s’inscrire moyennant une petite participation financière. Ces derniers se déplacent chez la personne qui cuisine et lui reversent une participation de 4€ pour un plat unique ou de 7€ pour un menu entrée-plat-dessert. Les personnes qui cuisinent précisent quant à elles le nombre de couverts disponibles et bien sûr…le délicieux menu qu’elles comptent concocter.

Ecrire que Paupiette a pour objectif de nourrir correctement les étudiants à moindre frais et de faire gagner quelques sous à des séniors serait bien trop en deçà de ce qu’est l’esprit de la startup. Car cette plateforme a pour but premier de créer un lien entre les convives, de stimuler l’échange entre les générations en présence. Nombreuses sont les personnes âgées retraitées et seules qui désirent combler leur solitude. Et nombreux sont les jeunes à avoir pris conscience de la vulnérabilité inhérente à cette solitude et qui plus est, à considérer avec nostalgie les petits plats maisons de grand-mère. La convivialité est donc le maître mot de cette démarche et le résultat est atteint au-delà de toute espérance puisqu’après Bordeaux et Quimper la startup s’est installée dans la capitale début avril.

Une réponse à un enjeu sociétal de taille

Le vieillissement de la population en France est un enjeu sociétal majeur. Il pose de nombreuses questions, quant à la démographie, à l’économie et au bien-être des citoyens. Ce basculement des générations soulève également une problématique difficile à évaluer ; celle de l’isolement des personnes âgées. Le succès grandissant de l’économie sociale et solidaire qui a ici pour corollaire l’usage avisé des nouvelles technologies, est une amorce de solution pour répondre à un besoin avant tout humain : la création de liens entre des inconnus qui ont plus à s’apporter qu’ils ne le pensaient.

La démarche de Paupiette s’inscrit dans une mouvance d’initiatives similaires (les Talents d’Alphonse, Ensemble2Générations) qui traduit une réelle motivation de la part de la nouvelle génération d’entrepreneurs à faire « bouger les lignes » et à transcender les différences d’âges (personnes âgées/ étudiants) et de conditions (étudiants sans revenus/ personnes économiquement plus stables).

Des prothèses de main fabriquées à partir de gobelets recyclés !

On peut littéralement parler d’un formidable coup de main donné par cette entreprise française de recyclage à l’ensemble des personnes atteintes d’agénésie (nées sans doigts). La société Canibal, basée à Gennevilliers (Hauts –de-Seine), a élaboré et développé une technologie inédite pour recycler les gobelets en plastique. Elle a dernièrement trouvé le moyen de rendre le produit de ce recyclage compatible avec la fabrication de prothèses de main. Explications :

Le gobelet en plastique, cet allié si encombrant

1000 milliards de déchets relatifs à la consommation de boisson dites « nomades » (à emporter avec soi) telles que les bouteilles, les cannettes et les gobelets en plastique sont jetés chaque année dans le monde. Selon la page d’accueil du site web de Canibal, 5% d’entre eux seulement seront recyclés. Le reste finira brûlé ou simplement jeté dans la nature.

Parmi ces déchets, les gobelets en plastique étaient jusque-là difficiles à transformer. Ces objets a priori anodins, alliés du quotidien, étaient réputés impossibles à recycler. La raison à cela ? Leur composition chimique élaborée à partir de polypropylène ou de polystyrène, qui les rendent compliqués à traiter. Et jusqu’à la prouesse technique réalisée par Canibal, ce sont pas moins de 30 000 tonnes de ces gobelets usagés qui s’amoncelaient sans valeur ajoutée.

Le recyclage des gobelets, une innovation Made in France

Après trois ans de recherches et de développements, Canibal a abouti à une solution totalement innovante, avec l’invention de machines à recycler les gobelets plastique. La technologie à l’origine de ces machines pionnières a été pensée, conçue et adaptée en collaboration avec l’école des Arts et Métiers Paris Tech. Elles sont fabriquées par un cluster d’entreprises hexagonales et assemblées à Dieppe (Seine-Maritime) par la succursale française de la société Toshiba. Elles collectent les déchets, les trient et transforment les gobelets plastiques en granulés appelés « caniplaque ».  Une fois compactée, les « caniplaques » sont recyclées en autant de plaques de protection des murs et des sols, de mobiliers de bureau et de rebords de piscine.

Ces machines ont été essentiellement vendues à des multinationales. Cela ne surprendra guère dans la mesure où ces dernières mettent à disposition de leurs salariés pléthore de distributeurs automatiques et autres machines à cafés. C’est donc « à la source » que la machine à recycler les gobelets est placée, afin de récolter ces ustensiles d’usage unique dont le gaspillage est malheureusement fréquent.

Le recyclage au service de la performance médicale

Dans l’Hexagone ce sont 5 milliards de gobelets en plastique qui sont jetés chaque année. Et si Canibal avait trouvé la solution ultime pour non seulement traiter ces gobelets usagés, mais également en valoriser la matière obtenue à des fins médicales ?

En effet la société a réussi à affiner le résultat du recyclage des gobelets en filaments, dont la maniabilité et le format réduit en font une matière première idéale pour les imprimantes 3D. L’avantage d’utiliser les filaments de gobelets en plastique recyclés réside dans le fait qu’ils coûtent dix fois moins cher que les résines habituellement utilisées dans ce genre de fabrication.

Ce n’est qu’une question de jours avant que Canibal ne dévoile le tout premier prototype de sa prothèse de main entièrement confectionnée à partir de « caniplaque » l’éco-matériau issu du recyclage des gobelets en plastique. Deux à trois milles pièces auront été nécessaires pour fabriquer cette prothèse d’à peine 300 grammes. C’est une imprimante 3D qui a fabriqué l’objet, sur la base de plans fournis par l’association E-nable, dont la mission est de mettre en relation les personnes ayant besoin d’une prothèse de main et les personnes en mesure d’en fabriquer une.

Nouvelle convention 2017 avec la MGEN

A la recherche de structures soucieuses de la prise en charge des personnes en perte d’autonomie associée à une politique tarifaire raisonnable, c’est naturellement que la MGEN nous renouvelle sa confiance pour prendre en charge à domicile ses bénéficiaires de Levallois(retraités et mutualistes) .

La MGEN et l’A.S.D.L. viennent donc  de signer une nouvelle convention d’intervention confirmant ainsi nos liens historiques.

La journée internationale des personnes âgées

Célébrée chaque année le 1er octobre, la journée internationale des personnes âgées a été instaurée par l’ONU en 1990. Le vieillissement de la population occidentale soulève de nouvelles problématiques spécifiques, comme la sénilité, la maltraitance ou la place des séniors dans la communauté. Il est important de sensibiliser le public à ces thématiques pour fonder une société plus solidaire et assurer le lien intergénérationnel.

Les personnes âgées dans le monde

Grâce au progrès médical, l’espère de vie ne cesse de s’allonger. On estime à 600 millions le nombre de séniors âgés de plus de 60 ans dans le monde. Ce nombre risque de doubler en 2025 et d’atteindre les deux milliards en 2050. En parallèle, le taux de natalité a tendance à baisser dans les pays occidentaux. Cette évolution démographique bouleverse profondément l’organisation de la société et représente un enjeu majeur dans le monde entier. Comment intégrer les séniors à l’effort collectif et prendre en charge leurs soins spécifiques ? Une prise de conscience est nécessaire.

En finir avec les préjugés

« Les personnes âgées sont paresseuses », « les vieux sont inutiles », « les séniors coûtent chers à la société »… Ces jugements de valeur irrespectueux sont le signe que le lien intergénérationnel est rompu. Les jeunes oublient souvent que les personnes âgées ont longtemps servi la communauté et soutenu le système économique. Ils méritent donc d’être pris en charge par la société qu’ils ont enrichi, et non pas d’être jetés comme des outils usés. De plus, dans certains pays, les séniors ne bénéficient d’aucune aide et continuent de travailler jusqu’à leur mort. On peut donc difficilement parler de population privilégiée, surtout quand on sait que l’âge est le premier critère de discrimination à l’embauche.

Le rôle des séniors dans la société

Une fois à la retraite, beaucoup de personnes âgées ont l’impression d’être mises au rebut. Elles sont pourtant des puits de savoir et des trésors d’expérience, et ont beaucoup à apporter à la jeunesse. En quête de sens, ou poussés par la nécessité économique, de plus en plus de séniors continuent de travailler ou d’aider leur famille. Par exemple, en Espagne, ce sont surtout les personnes âgées qui soignent les personnes dépendantes ou malades. En Afrique, où des millions de parents meurent du SIDA, ce sont les grands-parents qui élèvent les enfants orphelins. On peut donc parfaitement vieillir en restant actif et en contribuant à sa façon à l’effort collectif.

Des besoins spécifiques

Pour que les personnes âgées puissent vieillir dignement, il est important de garantir leurs droits en tant que citoyens. Le développement de services de soin de longue durée est une priorité. Dans la plupart des pays, les séniors n’ont en effet pas accès à un encadrement efficace. Le plus souvent, c’est la famille qui est chargée de veiller aux besoins du grand-père ou de la grand-mère. Mais un proche ne peut assumer les fonctions d’un véritable professionnel de la santé. De plus, ce genre de système laisse la personne âgée vulnérable au bon vouloir de ses proches. Les cas de maltraitance, d’abus ou de négligence sont très nombreux, la violence subie pouvant aussi bien être physique que psychologique. Les hôpitaux doivent donc créer des services adaptés, mais aussi former un personnel à la fois qualifié et empathique. Les institutions et les lois doivent également être repensées pour mieux protéger les séniors.

Ces profonds changements n’auront lieu que si il y a débat et consensus social.

Très différente de la fête des pères, la journée internationale des personnes âgées ne vise pas à célébrer ses grands-parents, mais à engager le dialogue entre les générations.

Un village Alzheimer ouvrira ses portes dans les Landes

Conserver une vie sociale ordinaire n’est pas toujours évident pour les séniors atteints de la maladie d’Alzheimer. Le village spécialisé qui ouvrira ses portes dans les Landes a été créé dans le but d’accueillir les personnes atteintes de cette maladie neuro dégénérative et d’améliorer leur qualité de vie.

Améliorer l’accompagnement

Le département des Landes accorde une grande importance à la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Un tiers des structures d’accueil pour personnes âgées du territoire sont en effet dotées d’unités spécialisées dans l’accompagnement des personnes atteintes d’Alzheimer. La création du premier village Alzheimer de France dans les Landes vise à améliorer l’accompagnement des séniors malades.

Un concours d’architecte a été mis en place en janvier 2016 afin de déterminer l’équipe chargée de construire ce village pilote à partir de 2017. Le village est censé ouvrir ses portes au cours de l’été 2018 et accueillir en tout 120 résidents. Le coût d’hébergement ne sera pas plus élevé que celui des classiques Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD). Il faudra débourser en moyenne 1 800 euros mensuels pour pouvoir habiter au sein de ce village.

Préserver la vie sociale des malades

Le village Alzheimer se veut être un lieu de vie convivial, loin de l’univers parfois trop médicalisé des établissements spécialisés. Le village a ainsi été conçu pour permettre aux malades de continuer à vivre comme d’ordinaire, sous la surveillance discrète de professionnels. Le village sera divisé en différents quartiers destinés à accueillir une trentaine de malades. Chaque quartier sera sous la responsabilité d’assistantes de soins en gérontologie. Le village comportera une épicerie, une ferme et son potager, une auberge, une salle de fête, et même un lieu de culte. Un marché se tiendra chaque semaine au sein du village. De cette façon, les malades pourront renouer des liens sociaux avec des personnes qui partagent les mêmes problèmes de santé.

Offrir une prise en charge médicale discrète

Les personnes qui vivront au sein du village Alzheimer des Landes auront à leur disposition plus d’une centaine de professionnels de santé, allant du médecin aux infirmiers, en passant par des psychologues, des kinésithérapeutes et des ergothérapeutes. Des bénévoles viendront également seconder l’équipe médicale dans la prise en charge des malades. Comme le but du village est de maintenir le plus longtemps possible les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer dans un environnement social ordinaire, aucun personnel ne se promènera dans les rues habillé d’une blouse blanche. Toutefois, les malades resteront toujours sous l’étroite surveillance de l’équipe de soignants et de bénévoles.

Ma commune Ma santé

La Ville de Levallois lance dès cette rentrée 2016, par l’intermédiaire de son CCAS, le dispositif Ma commune Ma santé, qui propose aux Levalloisiens une complémentaire santé mutualisée pour tous et, surtout, pour les seniors.

Le dispositif Ma commune Ma santé, mis en place avec l’association Actiom, propose aux Levalloisiens qui le souhaitent de bénéficier d’une complémentaire santé communale mutualisée, à moindre coût et accessible à tous.

  • A qui s’adresse t-il en particulier ?
    Ma commune Ma santé est ouverte à tous les Levalloisiens. Cependant, les salariés des entreprises, depuis le 1er janvier 2016, peuvent bénéficier d’une mutuelle négociée par leur employeur avec des tarifs uniques.L’objectif recherché par Ma commune Ma santé est de permettre aux personnes non salariées (seniors, demandeurs d’emploi, commerçants, artisans, travailleurs indépendants, professions libérales…) de pouvoir adhérer à une complémentaire santé collective, négociée au meilleur tarif, et sans subir d’augmentation importante d’une année sur l’autre.
  • Quelles sont les conditions pour adhérer ?
    Être Levalloisien(ne) avant tout. Pas de limite d’âge, pas de questionnaire de santé.
  • Quelles sont les garanties proposées ?
    Les garanties sont personnalisables et négociées. L’offre Ma commune Ma santé assure une couverture de soin à plusieurs niveaux.
  • Comment en bénéficier ?
    Il suffit de se rendre au CCAS, en l’Hôtel de Ville, pour retirer un dossier d’inscription, renseigner le bulletin d’affiliation et le redéposer au CCAS.
  • Comment obtenir de plus amples informations ?
    Tout simplement en contactant le CCAS pour vous inscrire à une des permanences des vendredis à compter du 7 octobre, mais surtout en se rendant aux réunions d’information prévues les vendredis 23 et 30 septembre à 16 h au Pavillon des Fêtes