Obtenir une place de stationnement pour personne handicapée

Vous êtes handicapés et il n’existe pas de place de stationnement prévu à cet effet à proximité de votre domicile ? Sachez que la demande d’un tel emplacement est possible auprès du maire de votre commune. Voici les démarches à suivre.

Une obligation légale

Selon la législation en vigueur, il appartient au maire de créer un stationnement pour handicapé au sein de sa commune. Par le biais du décret du 9 décembre 1978, la loi stipule l’adaptation de la voirie publique aux personnes souffrant d’une mobilité réduite dans toutes les villes de plus 5000 habitants. Outre l’intégralité de la voie piétonne, les stationnements automobiles sont également concernés par ce décret. Toujours dans le cadre de cette législation, un stationnement sur cinquante doit être réservé aux handicapés. Cet emplacement doit être aménagé de façon à ce que les personnes handicapées puissent y circuler en toute facilité.

Où adresser la demande ?

En sa qualité de premier magistrat de la ville, le maire est le seul habilité à prendre une décision sur la mise en place d’un stationnement pour handicapé. Selon l’article L2213-2 du Code général des collectivités territoriales, un arrêté motivé pris par le maire permet d’établir les emplacements de stationnements réservés aux handicapés dans une agglomération. Cet arrêté motivé interdit aux autres particuliers d’utiliser ces aires de stationnement réservées sous peine de sanctions. Seuls les titulaires d’une carte européenne de stationnement, de GIC (grand invalide civil) et GIG (grand invalide de guerre) peuvent bénéficier de ces emplacements pour garer leurs véhicules. Si vous souhaitez la mise en place d’un stationnement pour handicapé près de votre domicile, il vous faut envoyer une demande auprès du maire de votre commune. Il statuera sur l’opportunité ou pas d’une telle installation selon les textes en vigueur.

Que faire si votre demande n’aboutit pas ?

En cas d’absence de réponse ou de refus du maire, quelques démarches sont encore possibles pour appuyer votre demande. La première est de reformuler la demande et d’essayer de rencontrer un responsable auprès de votre commune pour discuter de votre cas de vive voix. Grâce à leur expérience, les associations travaillant pour les droits des personnes souffrant de problème de motricité peuvent également vous fournir des conseils intéressants pour faciliter votre demande. Si le refus du maire persiste malgré les relances, il vous reste à saisir le médiateur de la République en dernier recours.

Quelles caractéristiques techniques pour un stationnement pour handicapé ?

Le stationnement pour handicapé est soumis à des normes techniques précises en termes de dimensions, de signalisation, de pente et de qualité de sol. Cet emplacement doit avoir une largeur minimale de 3,3 m, une pente inférieure à 2 % ainsi qu’une longueur révisée à 5 m selon l’arrêté du 20 avril 2017. Un espace horizontal au dévers près, inférieur ou égal à 2 %, doit également être respecté. S’il s’agit d’un emplacement en bataille ou en épi, un allongement de 1,20 m doit être signalé à travers un marquage adapté. Cette « surlongueur » permettra à la personne handicapée d’entrer ou de sortir par l’arrière de son véhicule sans danger pour lui et les autres utilisateurs de la voie publique. Enfin, pour faciliter la circulation en fauteuil roulant, le sol doit être non meuble et non glissant.

Bon à savoir

• Il appartient au maire de décider de la mise en place d’un stationnement pour handicapé ou de la suppression d’un emplacement déjà existant. • Si votre demande d’emplacement est accordée, le stationnement n’est pas nominatif. Les titulaires des cartes européennes de stationnement, de GIC ou de GIG peuvent l’utiliser. • Le titulaire d’une carte de stationnement pour personne handicapée ou son accompagnateur peut l’utiliser gratuitement et sans limitation de durée sur l’intégralité des places de stationnement pour handicapé ouvertes au public.

Source

https://mesdemarches.allianz.fr/demarches-administratives/demande-place-handicapee

Budget 2019 : quoi de neuf pour le handicap ?

Lors de la présentation du Projet de loi de finances pour 2019, le gouvernement a démontré à travers ses différents engagements le choix de l’État de faire du handicap une réelle priorité. Quel renouveau peut-on attendre de ce budget 2019 ? Les détails dans cet article.

L’AAH revalorisée

Il a été dévoilé il y a un an, lors de l’annonce des quatre axes destinés à « protéger les Français », que le minimum de vieillesse ainsi que l’allocation adulte handicapée seront fortement revalorisés. De même, le financement accordé aux mesures prises par le Président de la République dans le cadre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté a été évoqué. Lors du premier comité interministériel du handicap, cette revalorisation prochaine était encore à l’ordre du jour. Aujourd’hui, celle-ci est effective et se fera en deux étapes. À partir du 1er novembre 2018, le montant de l’AAH passe à 860 euros par mois, soit une hausse de 41 euros par mois. Au 1er novembre 2019, cette allocation bénéficiera d’une nouvelle revalorisation, à hauteur de 40 euros par mois. Le montant de l’AAH passera alors à 900 euros par mois.

Un accompagnement accru des enfants en situation de handicap

L’objectif du gouvernement est actuellement de favoriser l’accompagnement des enfants en situation de handicap dans les structures d’accueil. Pour ce faire, dans son budget 2019, l’État a pris de nouvelles mesures. Désormais, toute crèche qui ouvre des places dédiées aux enfants handicapés bénéficie d’un bonus de 1300 euros par an et par enfant. Le budget 2019 prévoit aussi la poursuite du déploiement des auxiliaires de vie scolaire (AEHS). En 2019, ce seront près de 6000 AESH supplémentaires qui seront financés pour faciliter la scolarisation des enfants handicapés qui ont besoin d’un accompagnement spécifique. Désormais, le complément mode de garde ou CMG sera majoré de 30 % pour toutes les familles dont un enfant bénéficie de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé ou AEEH, cela pour les soutenir dans le recours à un mode d’accueil individuel.

Un meilleur accès au soin des personnes âgées

Le budget 2019 va aussi permettre aux personnes en situation de handicap de disposer des équipements et d’interventions dont ils peuvent avoir besoin. À partir du 1er novembre 2019, la couverture maladie universelle complémentaire ou CMU-c et l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) vont fusionner en un même dispositif. Cette fusion permettra aux personnes en situation de handicap d’accéder à une prise en charge intégrale de certains dispositifs médicaux (sondes, pansements, fauteuils roulants, etc.) qui n’étaient pas couverts jusqu’alors par l’ACS.

Un plus grand soutien pour l’autisme

Le budget 2019 soutient aussi la stratégie nationale pour l’autisme. Le 1er janvier 2019, un forfait d’intervention précoce qui permettra de financer les interventions de professionnels pour offrir un meilleur parcours de soins aux personnes autistes entrera en vigueur. Un montant de 60 millions d’euros sera ainsi consacré à l’amélioration du bien-être des enfants et adultes autistes.

Renforcement du soutien à l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés

Dans ce Projet de loi de finances pour 2019, l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés se trouve également au cœur des préoccupations. D’une part, un montant de 7 millions d’euros sera dédié aux emplois accompagnés, soit une hausse de 40 % par rapport à l’année précédente. Et d’autre part, une somme de 45 millions d’euros est destinée à soutenir les entreprises adaptées afin de permettre le recrutement de plus de 8 000 personnes en situation de handicap.

Sources :

https://informations.handicap.fr/art-PLF-2019-PLFSS-handicap-853-11136.php

https://handicap.gouv.fr/presse/communiques-de-presse/article/un-budget-2019-au-service-de-la-societe-inclusive

https://informations.handicap.fr/art-CMG-handicap-garde-2019-24-11140.php

Les personnes sous tutelle pourront-elles bientôt voter ?

Après plusieurs années d’attente, les personnes handicapées sous tutelle recouvreront bientôt leur droit de vote inconditionnel. C’est ce qui ressort de la promesse du Président de la République lors de son discours devant le Congrès de Versailles du 9 juillet 2018.

Un engagement tout à fait logique

Devant le Congrès réuni à Versailles, le 9 juillet 2018, Emmanuel Macron aborde les actions menées au cours de la première année de son quinquennat et profite de l’occasion pour annoncer les nouvelles directives, notamment les prochaines réformes envisagées pour les années à venir. Parmi les points abordés lors de ce discours figure son engagement pour : « le retour vers la citoyenneté pleine et entière des personnes sous tutelle ».

Véritable victoire pour les personnes handicapées, cette promesse présidentielle constitue un sésame leur offrant un droit de vote inconditionnel. Il s’agit du fruit d’un long combat mené depuis environ 30 ans par les personnes souffrant de handicap et qui n’ont jamais cessé de se battre pour réclamer ce droit fondamental. Selon la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, avec une telle réforme, se voir à nouveau privé de ce droit n’est plus à craindre.

350 000 personnes concernées

L’annonce de cette réforme n’est pas anodine puisqu’environ 350 000 handicapés sont concernés par ce problème en France. Ils souffrent notamment d’un handicap psychique ou mental et sont privés de leur droit de vote puisqu’ils sont considérés comme inaptes à « participer à la vie citoyenne » selon un juge de tutelle. Cette pratique est largement répandue et a été appliquée conformément à l’article 5 du code électoral stipulant le pouvoir du juge à suspendre le droit de vote aux personnes handicapées sous tutelles.

Si, avant 2009, une personne handicapée sous tutelle n’avait le droit de voter que sur la décision d’un juge, la réforme de l’article 5 du code électoral a inversé la donne. Avec cette modification, le droit de vote est déjà accordé mais le juge demeure un évaluateur et peut émettre un avis contraire. En début d’année, la secrétaire d’État Sophie Cluzel s’est déjà exprimée sur le sujet en évoquant son souhait de supprimer ce droit de refus pour le juge.

Une mesure largement attendue

Cette réforme est une réponse au souhait de la secrétaire d’État ainsi qu’aux demandes de différentes entités comme la CNCDH ou Commission nationale consultative des droits de l’homme qui ont longtemps dénoncé l’article comme étant une manifestation de l’inégalité de traitements des citoyens. Les membres de cette commission avancent notamment l’incohérence entre considérer les handicapés comme citoyens à part entière et les priver d’un des attributs fondamentaux de la citoyenneté qui est le droit de vote.

La proposition du président de la République d’accorder un droit de vote inconditionnel aux personnes handicapées a été très bien accueillie. Son application s’accompagnera obligatoirement de différentes mesures comme la nécessité d’adaptation des discours et des programmes des candidats pour être compréhensible pour le plus grand nombre. D’autres modifications devront également se trouver en perspective comme l’accessibilité des bureaux de vote aux personnes souffrant d’un handicap mental ou psychique.

 

Argent : comment emprunter en situation de handicap ?

Emprunter à la banque ou à tout autre organisme de prêt, ce n’est malheureusement toujours pas évident pour une personne en situation de handicap. Voici quelques conseils pour vous aider à obtenir un crédit.

Bien remplir le questionnaire de crédit

Avant d’octroyer un crédit, les organismes de crédit font souvent remplir un questionnaire au souscripteur. Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous devez remplir ce questionnaire de manière à convaincre le prêteur que malgré votre handicap, vous êtes une personne solvable, qui n’aura aucun mal à tenir ses engagements. Si vous êtes salarié et que vous souffrez d’une invalidité partielle, du fait de votre handicap, indiquez que vous êtes employé, en mentionnant le type de votre contrat de travail. Vous n’aurez qu’à déclarer la pension d’invalidité au titre de revenus complémentaires.

Adressez-vous à un organisme de crédit pour handicapés

Un organisme de crédit traditionnel rechigne encore trop souvent à octroyer un crédit à une personne en situation de handicap. Pour multiplier vos chances d’obtenir un prêt, il est préférable de vous adresser à des organismes qui proposent des crédits adaptés aux personnes handicapées. Ces institutions ne font pas de différence entre un emprunteur classique et un autre en situation de handicap. Toutefois, en appliquant la convention AREAS (S’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé), elles ont mis en place des assurances de crédits spécialement conçues pour couvrir les risques de non remboursement.

En d’autres termes, les assurances de prêt proposées par ces organismes sont flexibles, surtout pour les personnes handicapées justifiant d’un emploi, qui ont donc un revenu régulier. Tout comme les emprunteurs dits « valides », les personnes en situation de handicap peuvent obtenir un prêt à la consommation, un crédit auto ou encore un prêt immobilier auprès de ces organismes spécialisés dans le crédit pour handicapés.

Les autres crédits spécifiques pour les personnes handicapées

Les organismes peuvent aussi offrir un crédit AAH aux personnes en situation de handicap. Ce type de crédit est exclusivement réservé aux emprunteurs qui touchent l’allocation aux adultes handicapés ou AAH. Il a été spécialement mis en place pour permettre aux allocataires de l’AAH, souvent négligés par les institutions bancaires, en raison de leur revenu assez bas. Ce prêt est disponible auprès de nombreuses banques et institutions financières. Il peut prendre plusieurs nom : crédit pour AAH ou encore microcrédit AAH.

Le crédit CAF constitue un autre crédit auquel les personnes en situation de handicap peuvent prétendre. Il est mis en place par la Caisse des Allocations Familiales pour aider les personnes invalides à trouver un financement pour réaménager leur logement afin d’améliorer leur confort de vie. Ce prêt est pourtant un emprunt restreint puisqu’il n’est octroyé qu’aux personnes bénéficiant d’un certain niveau de revenu. Le montant de l’emprunt est plafonné à 2 500 euros par type de travaux.

Le prêt d’honneur pour handicapé a pour objectif d’aider les personnes en situation de handicap à monter leur propre entreprise. Il s’agit d’un crédit sans intérêts sur l’honneur. Pour bénéficier de ce crédit, il faut être en situation de handicap, bien sûr, mais aussi n’emprunter que 5 000 euros, maximum. Le remboursement doit se faire dans un délai de 36 mois.

 

Comment obtenir la PCH, la prestation de compensation du handicap ?

La prestation de compensation du handicap est une aide financière attribuée aux personnes (adultes ou enfants et adolescents) souffrant d’un handicap. Versée par le département de résidence, elle permet de rembourser les dépenses liées à la perte d’autonomie. Qui peut en bénéficier ? Quelles sont les conditions d’attribution ? À quel organisme s’adresser pour obtenir cette compensation ? Voici quelques réponses à ces questions.

La PCH en détails : les conditions d’attribution

La PCH est une aide personnalisée, c’est-à-dire qu’elle répond aux besoins de chacun. Si votre handicap nécessite un aménagement de votre voiture ou de votre logement par exemple, la PCH prendra en charge les frais engagés à cette encontre. De même, si vous avez besoin d’une assistance à domicile, le salaire versé à cet effet sera pris en charge. L’attribution de cette aide financière dépend toutefois de votre degré d’autonomie tout d’abord mais également de votre âge, de votre lieu de résidence ainsi que de vos ressources.

La PCH est attribuée aux personnes qui sont dans l’impossibilité totale ou partielle de se déplacer, de se laver ou de communiquer, entre autres. Un adulte dans ce cas peut percevoir la PCH s’il a moins de 60 ans même si, dans certains cas, il est possible de la demander jusqu’à 75 ans (si vous travaillez encore par exemple). Un enfant peut aussi bénéficier de cette aide mais il doit avoir moins de 20 ans et ses tuteurs doivent au préalable toucher l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé. Enfin, il faut résider en France : les étrangers devront ainsi fournir une carte de résident ou un titre de séjour valide. Quant aux ressources, si elles ne sont pas une condition réelle de l’obtention de la PCH, elles déterminent toutefois le taux de prise en charge.

Les démarches pour percevoir la PCH

Puisque la PCH est une aide versée par le département, vous devrez vous adresser à la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) de votre lieu de résidence. Dans le dossier que vous soumettrez, il faudra bien entendu prouver que vous répondez aux conditions d’âge et de résidence. Pour l’évaluation de l’autonomie, vous devrez fournir un certificat médical récent mais également détailler un projet de vie. Dans ce dernier, vous raconterez une journée type en mentionnant toutes les difficultés (douleur, fatigue,…) que vous rencontrez dans votre vie quotidienne. Il ne faudra rien sous-estimer parce que c’est sur cette journée type que se basera l’évaluateur. À partir du moment où vous aurez déposé votre demande, il faudra compter entre 4 et 6 mois pour obtenir une réponse.

Quels sont les besoins pris en charge ?

On a coutume de répartir les éléments de la PCH en cinq parties :

  • L’aide humaine, consacrée à rémunérer les personnes vous assistant au quotidien (l’aide ménagère n’est pas concernée) ;
  • L’aide technique (fauteuil roulant, plage braille, lève-personne…) ;
  • L’aménagement du logement ou du véhicule et les surcoûts liés aux transports
  • Certaines dépenses spécifiques ou exceptionnelles (protections pour l’incontinence, surcoût pour des vacances adaptées…)
  • L’aide animalière (pour les chiens guides d’aveugle notamment).

1 Français sur 6 est aidant familial : vers une reconnaissance de ce statut

Un aidant familial est une personne qui donne de son temps et de son énergie pour venir en aide à ses proches en situation de dépendance. L’aidant familial n’est pas vraiment reconnu comme un auxiliaire de l’aidant professionnel, et pourtant, il effectue quasiment les mêmes tâches. Le gouvernement français est actuellement en train de prendre des mesures pour faire évoluer cette situation.

L’aidant familial, de plus en plus nombreux en France

L’article 51 de la loi du 28 décembre 2015, relative à l’adaptation de la société au vieillissement, définit l’aidant ou l’aidante familiale comme une personne qui vient aider une personne dépendante, à titre non professionnel, dans l’accomplissement d’une partie ou de l’intégralité des actes et des activités de la vie courante. Selon les chiffres publiés en 2017 par la fondation April BVA, les aidants familiaux sont au nombre de 11 millions en France. Environ un français sur six fait le choix d’accompagner un proche en situation de dépendance, engendrée par l’âge ou la maladie. Ces onze millions sont ceux qui sont répertoriés comme aidants, mais tout le monde peut à un moment donné de sa vie devenir un aidant familial. Nous pouvons être amenés à nous occuper régulièrement et fréquemment de nos enfants, de nos parents, de nos grands-parents, de notre conjoint ou même de nos voisins et de nos amis devenus dépendants du fait de l’âge ou de la maladie.

Des contraintes quotidiennes souvent oubliées

Un aidant familial passerait environ 40 heures par semaine pour prendre soin de ses proches dépendants. Une telle situation a forcément un impact non négligeable sur la vie personnelle de l’aidant. S’il n’arrive pas à trouver un temps pour récupérer, il finira vite épuisé et perdra son équilibre psychologique. Le baromètre de l’année 2017 publié par la Fondation April affirme qu’environ 24 % des aidants familiaux constatent que leur situation a un impact négatif sur leur santé. Environ 28 % affirment voir la qualité de leur sommeil diminuer. Près de 22 % affirment avoir le moral en baisse.

Une enquête réalisée par France Alzheimer a prouvé que cette situation a aussi un impact négatif sur la vie professionnelle des aidants familiaux. Selon cette enquête, près de 80 % des personnes venant en aide à leur proche atteint d’Alzheimer ont du mal à concilier leur rôle d’accompagnant de vie avec leur activité professionnelle. Pour faire face à la situation, près de 44 % d’entre eux prennent davantage de congés et de jours de RTT.

Une situation en passe d’être améliorée

Il est pourtant difficile de se passer des aidants familiaux. Selon les projections de l’INSEE, le nombre de personnes en situation de dépendance va augmenter au fil des années pour doubler d’ici 2060. Cela s’explique par le vieillissement de la population et l’allongement de l’espérance de vie. Le nombre d’aidants familiaux va aussi suivre cette tendance. Il est ainsi d’une importance vitale de trouver des solutions pérennes pour accompagner ces personnes. Le gouvernement français y pense sérieusement et commence à prendre des mesures pour améliorer la situation de l’aidant familial. Depuis le 1er janvier 2016, le statut d’aidant familial est reconnu légalement, par la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement. Cette reconnaissance a permis d’améliorer leurs conditions de travail et de revaloriser l’allocation personnalisée d’autonomie. L’entrée en vigueur de cette loi a aussi introduit la notion de droit au répit, un indispensable pour permettre aux aidants de concilier leur vie personnelle et professionnelle à leur vie d’accompagnant.

 

Une journée consacrée à la lutte contre la maltraitance des personnes âgées

La maltraitance des personnes âgées est une réalité non seulement en France, mais aussi dans d’autres pays développés et même en développement. Pour faire face à ce fléau et surtout lever le tabou sur ce phénomène, l’ONU a décidé d’instaurer chaque année, le 15 juin, une journée de sensibilisation sur la maltraitance des personnes âgées.

Une journée mondiale pour sensibiliser le plus grand nombre

La maltraitance des personnes âgées est un phénomène courant dans notre société. L’Organisation Mondiale de la Santé estime qu’une personne âgée sur 10 est victime d’une maltraitance, que celle-ci soit d’ordre financier, psychologique ou sexuel. Le phénomène, semble pourtant peu alerter l’opinion publique puisque seulement un cas sur 24 fait l’objet d’une notification. Honte des victimes, leur incapacité à faire connaitre la maltraitance, ou indifférence de l’entourage, quelle que soit la raison, une chose est sûre, la société s’exprime peu ou pas du tout sur la maltraitance des séniors.

Pour sensibiliser le plus grand nombre sur ce phénomène qui touche les personnes du troisième âge, l’ONU a décidé d’instaurer une journée internationale pour lutter contre la maltraitance des personnes âgées. Cette journée de sensibilisation se déroule le 15 juin de chaque année. Pendant cette période, différents ateliers et conférences sont organisés un peu partout en France. Le 15 juin 2017, par exemple, une conférence gratuite, ouverte à tout public, sur la prévention de la maltraitance financière a été organisée au centre gérontologique départemental de Marseille.

Qu’est-ce que la maltraitance d’une personne âgée ?

La maltraitance envers une personne âgée peut prendre plusieurs formes. Cela peut aller du dénigrement du sénior par son soignant à l’abus financier, en passant par le défaut de soin et la maltraitance physique et l’abus sexuel. De récentes études ont pourtant déterminé que la forme de maltraitance la plus courante et la plus sérieuse est l’exploitation matérielle et financière des séniors. Cette exploitation financière peut également prendre plusieurs formes comme la fraude, l’utilisation abusive des procurations et des biens, le vol ou encore le refus d’accès à leur fonds.

La maltraitance peut toucher toutes les personnes âgées, mais il existe pourtant des profils plus vulnérables que d’autres. Ainsi, les séniors isolés socialement en raison d’un handicap cognitif ou physique sont les plus susceptibles de subir un tel abus de la part de leur entourage. Les personnes inscrites dans les établissements pour personnes âgées ne sont pas non plus épargnées. Soins négligés, attitudes inappropriées du personnel soignant, etc. sont autant de maltraitances auxquelles les personnes âgées peuvent faire face.

Comment reconnaitre un acte de maltraitance envers une personne âgée ?

Détecter une maltraitance envers les personnes âgées n’est pas toujours évident. Il existe toutefois des signes qui doivent alarmer. Si la personne âgée présente des traces de blessures qu’elle ne peut pas toujours expliquer, c’est peut-être le signe qu’elle est victime d’une maltraitance physique. Si elle montre des signes de dépression comme une insomnie, un manque d’appétit et d’intérêt, ou encore une apparence négligée ou si elle se montre apathique et trop calme, il faut s’alarmer. Ces signes peuvent être la conséquence d’une maltraitance.

Le comportement de l’aidant peut aussi refléter la présence d’une maltraitance. Si celui-ci se plaint constamment du sénior dont il prend soin, s’il le réprimande sans cesse et l’isole, cela peut cacher une forme de maltraitance.

PV handicap : aux États-Unis les passants verbalisent le stationnement illégal

Souvent libres et plus près des commerces, en France comme aux États-Unis, les places de stationnement pour personnes handicapées sont souvent occupées par des individus valides. Bien que sanctionné par une amende, ce fait est de plus en plus courant. Et si les États-Unis avaient trouvé la solution ? À Houston au Texas, une formation est proposée aux habitants afin de faire respecter la loi du stationnement soi-même.

À qui sont destinées les places pour handicapés

En France, une personne en situation d’invalidité reçoit une carte européenne de stationnement, remplacée progressivement depuis le 1er janvier 2017 par la Carte Mobilité Inclusion, qui lui permet de se garer librement sur les stationnements réservés aux personnes handicapées.

Une personne à mobilité réduite ou ne pouvant être autonome pour effectuer ses déplacements est considérée comme étant en situation d’handicap et peut alors en bénéficier. Rentrent dans cette situation toutes personnes dont la zone de marche se limite à 200m, portant une prothèse à un membre inférieur, ayant le besoin d’une aide humaine ou technologique ou encore d’un appareil à oxygène lors de ses déplacements. Une personne en fauteuil roulant dispose automatiquement de cette carte.

En aucun cas ces places ne doivent être utilisées par des individus ne remplissant pas ces caractéristiques. Dans le cas contraire, une amende de 135€ est appliquée et une mise en fourrière du véhicule peut être envisagée. Si la sanction est présente, elle n’est pourtant pas totalement dissuasive.

Texas : une formation pour faire respecter le stationnement

Les États-Unis semblent avoir trouvé une solution contre ces stationnements frauduleux sur les places pour handicapés. En effet, à Houston au Texas, Park Houston organise un programme d’application de la loi sur le stationnement. Il s’agit d’une participation citoyenne sous forme de bénévolat pour aider les forces de l’ordre à sanctionner par une amende de 500$ tout individu qui se gare sans autorisation sur les places pour personnes handicapées. L’objectif est de réduire cet abus lié aux stationnements handicapés et de faire appliquer le temps obligatoire de stationnement.

Après vérification de leurs antécédents, les volontaires sont alors amenés à faire une formation de 4 heures qui leur enseigne la législation en vigueur sur les stationnements, afin qu’ils puissent appliquer correctement la loi et la manière de rédiger une contravention. Par la suite, ils doivent valider leur apprentissage par un test et, en cas de réussite, une casquette et un badge leur sont donnés. Bien que cette pratique semble fonctionner, elle n’est toutefois pas actuellement envisagée en France.

Des limites établies

Toutefois, ces bénévoles doivent impérativement être distingués d’un agent de la paix, ils ne peuvent en aucun cas faire appliquer d’autres lois civiles, routières ou criminelles. De plus, leur autorisation d’appliquer la loi ne se réduit qu’à la ville d’Houston bien que d’autres villes américaines commencent à adopter l’idée. Plus important, faire respecter le stationnement pour handicapés ne justifie pas le port d’arme qui leur est strictement interdit. Pour finir, le bénévolat n’implique pas de transaction financière, ces personnes ne sont donc pas rémunérées par la ville pour leur aide.

Après les chiens guides d’aveugles, les chiens du silence guident les sourds

Les chiens guides d’aveugles sont une solution extrêmement répandues pour favoriser l’autonomie des personnes malvoyantes ou aveugles. Mais qu’en est-il des individus atteints de surdité ? Déjà connus depuis une dizaine d’années aux États-Unis, au Canada ou encore au Royaume-Uni, les chiens écouteurs sont une précieuse aide pour les malentendants. Peu connus en France, l’association « Les chiens du silence » tente d’y remédier.

Surmonter la surdité : les « chiens du silence »

Si les formations pour chiens guides d’aveugles sont multiples en France, il n’en est pas de même pour les chiens écouteurs. En partant de ce constat, Cathy Bire et son mari se sont lancés dans la création de l’association « Les chiens du silence » en 2010. À Escondeaux, dans les Hautes-Pyrénées, les chiens écouteurs voient le jour afin de pouvoir pallier le handicap auditif des personnes sourdes et malentendantes. Les oreilles des chiens remplacent les oreilles des hommes pour leur permettre d’accéder à une meilleure autonomie au quotidien.

L’individu touché par ce handicap souhaitant bénéficier de l’un de ces accompagnateurs canins doit faire la demande auprès de l’association. Une carte d’invalidité doit être fournie ainsi que l’envoi d’un dossier rempli. Après validation de la commission d’attribution de l’association, un chien est remis gratuitement. Depuis son commencement, l’association a fourni 24 chiens.

Une formation rigoureuse

Le centre se concentre sur la formation de bergers australiens qui se démarquent par leur capacité auditive à distinguer les sons. De plus, ils possèdent un gabarit adéquat (50cm au garrot en moyenne) et sont aussi reconnus pour leur calme et leur sociabilité. Leur formation consiste d’une part à l’obéissance et d’autre part à l’indication de sons.

Lorsque que les futurs chiens du silence ne sont encore que des chiots, ils sont envoyés seize mois dans une famille d’accueil. Par la suite, ils rejoignent les locaux de l’association pour suivre leur formation de six mois. Leur leçon principale est de savoir reconnaître les sons du quotidien, au minimum 30, afin de pouvoir assister la personne dans le besoin. Ils doivent également apprendre à réagir aux ordres oraux de leur futur maître mais aussi au moins à 10 ordres de la LSF (Langue des Signes Française). Pour finir, ils sont dressés afin de supporter le stress de la foule des lieux publics.

Les chien écouteurs, des oreilles au quotidien

Une fois remis aux personnes nécessitantes, les chiens écouteurs seront un soutien auditif. Ils assisteront les sourds et les malentendants dans des situations de tous les jours en prévenant leur maître en cas de sonnerie de réveil, du téléphone, d’interphone, de pleurs ou d’appels d’un enfant ou encore d’interpellation dans la rue… Mais surtout, leur aide permet de se prémunir du danger puisqu’avec le disfonctionnement de l’ouïe, les éléments en dehors de leur champ de vision n’en sont que plus dangereux comme le klaxonne ou le freinage d’une voiture. Ces petits compagnons seront aussi un soutien moral en empêchant les individus touchés par ce handicap de se sentir isolés socialement.

Handicap et patrimoine : l’Unapei sort son nouveau guide

En septembre dernier, l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) publiait son nouveau Guide sur la gestion des ressources et du patrimoine des personnes handicapées. Cet ouvrage très complet répond à toutes les questions concrètes que chacun peut se poser à ce sujet.

La gestion du patrimoine, un enjeu majeur pour les parents d’enfant handicapé

L’une des questions que se posent souvent les parents et accompagnateurs des enfants handicapés est celle-ci : qu’adviendra-t-il après leur décès ? Comment l’enfant, devenu adulte, pourra-t-il subvenir à ses besoins ? Cette préoccupation est majeure car les contraintes spécifiques au handicap mental sont réelles. Quels sont les droits des personnes handicapées en matière de protection juridique ? Quelles sont les aides et allocations auxquelles elles peuvent prétendre ? Qu’en est-il de la fiscalité ?

Bref, les questions sont nombreuses et les réponses pas toujours évidentes à trouver. Il existe cependant quelques outils destinés à bâtir une véritable stratégie patrimoniale. Vous pouvez en effet assurer des ressources à la personne handicapée via une donation ou un legs. Vous pouvez aussi lui transférer un bien grâce aux libéralités (graduelle ou résiduelle). Enfin, si la personne concernée n’est pas votre enfant, sachez que vous pouvez aussi lui léguer des biens : la quotité disponible est en effet la part de votre patrimoine que vous pouvez librement transmettre à un tiers, quel qu’il soit. Elle est calculée en fonction du nombre d’héritiers (c’est-à-dire d’enfants) que vous avez. Si vous n’avez qu’un enfant par exemple, vous devez lui léguer la moitié de votre patrimoine et vous disposez totalement de l’autre moitié. À vous de voir à qui vous la léguerez.

De la même manière, si un parent souscrit une assurance décès, une rente viagère sera versée automatiquement à la personne handicapée. Et cette rente n’a aucun impact sur les prestations telles que l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) ou encore la Prestation de compensation du handicap (PCH). Enfin, vous pouvez aussi souscrire un contrat Épargne handicap par exemple.

Handicap et gestion des ressources : les questions et réponses de l’Unapei

Vous l’aurez compris, il existe bien des solutions pour faciliter la gestion du patrimoine des personnes handicapées et s’assurer qu’elles ne manquent de rien après la mort de leurs tuteurs. Toutefois, puisque ces solutions sont nombreuses, il est parfois difficile de s’y retrouver et de savoir précisément laquelle choisir, sans jamais léser aucun des partis.

C’est là que le guide édité par l’Unapei s’avère utile ! Réalisé en partenariat avec le cabinet Jiminyconseil, il s’organise autour de 26 fiches présentées sous la forme de questions-réponses. Il aborde alors tous les cas de figure et s’adresse autant aux parents et familles qu’aux personnes handicapées elles-mêmes ou encore aux accompagnants, bénévoles et professionnels. L’idée est de fournir au lecteur tous les conseils pratiques qui le rassureront : oui, les personnes porteuses d’un handicap mental peuvent avoir accès à un patrimoine !

EHPAD en France : le site logement-seniors.com fait le point

Plateforme consacrée au logement des séniors, le site logement-seniors.com a publié une infographie en mai 2017 afin de faire le point sur les EHPAD. Le constat est alarmant : face à une population française vieillissante, les places sont déjà réduites. Qu’adviendra-t-il dans un futur proche ?

Un doublement du nombre de séniors d’ici à 2040 : un challenge pour la société civile

Selon l’INSEE, les personnes âgées représentaient 21% de la population française en 2016, soit 15,7 millions de personnes. Un chiffre qui devrait doubler d’ici à 2040, puisqu’elles constitueront alors 32% de la population totale, soit 22,6 millions de personnes. Cette augmentation spectaculaire de la population des personnes âgées à moyen terme pose un certain nombre de questions sociétales. Pourraient ainsi être remises en question les approches françaises en matière de retraites et d’épargne, de traitement de la dépendance et… de logement. En effet, la question de la perte d’autonomie est étroitement liée à celle de la recherche d’un lieu de vie adapté. Et s’il existe déjà une réponse en la matière avec les 7 883 Etablissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) existant aujourd’hui en France, cette offre peut – et doit – faire l’objet d’une réévaluation au regard des changements démographiques à venir.

Les EHPAD aujourd’hui en France : une moyenne de 10 lits pour 100 personnes

La situation actuelle des EHPAD frappe tout d’abord par le décalage financier entre le coût d’un tel hébergement et le budget dont disposent les personnes âgées. Dans un EHPAD privé, le tarif d’hébergement moyen est de 1 810 €. Dans un EHPAD public, il s’élève à 1 708 €. Deux solutions qui se heurtent à la réalité budgétaire des séniors français, puisqu’une retraite mensuelle moyenne s’élève dans l’Hexagone à 1 322 €. Ce delta est pour l’instant comblé par les différentes aides (APA, APL, Aides sociales) mais pour combien de temps encore ?

Dans un second temps, l’infographie révèle le déséquilibre frappant entre l’offre et la demande. Un déséquilibre illustré par des disparités géographiques (il existe 250 EHPAD pour le seul département du Nord, contre 25 EHPAD dans le département des Hautes-Alpes) mais également par un nombre insuffisant de projets de création d’EHPAD. Or ce dernier point s’avère crucial pour l’avenir car, afin de conserver la moyenne actuelle de 10 lits pour 100 personnes, il faudrait doubler le nombre de lits d’ici à 2040.

Quelles réponses des acteurs sociaux à la pénurie de places ?

Il faut reconnaître que si la création de nouveaux EHPAD reste timorée, c’est peut-être que la complexité des cahiers des charges et la longueur des procédures d’ouvertures découragent les promoteurs. La solution de l’accueil de jour semble se dégager de la consultation des acteurs sociaux. Les EHPAD auraient alors vocation à être au cœur d’une pluralité de services de proximité qui, tout en assurant des missions connexes ou similaires aux leurs, contribueraient également à les désengorger.

Si les pouvoirs publics semblent être les mieux placés pour répondre à la crise du logement des séniors, chacun peut également prendre sa part de responsabilité face à la dépendance. A l’instar de la société japonaise par exemple, dans laquelle toutes les générations d’une même famille cohabitent souvent ensemble dans des habitats pourtant réputés exigus.

Ces associations qui sensibilisent au handicap

Le handicap, qu’il soit physique ou mental est souvent stigmatisé. Les personnes valides, faute de connaissances, ne savent pas comment agir face à une personne handicapée et peuvent même se poser de nombreuses questions. C’est pourquoi les associations comme « Action handicap France », l’APF (association des paralysés de France) ou encore LADAPT organisent des ateliers pour sensibiliser au handicap et faire évoluer les mentalités.

Des actions pour changer le regard sur le handicap dès le plus jeune âge

Pour changer les mentalités durablement, mieux vaut commencer par les plus jeunes, qui sont les adultes de demain. Et les associations l’ont bien compris ! Elles sont nombreuses à se rendre dans les écoles, collèges et lycées pour sensibiliser les enfants et adolescents au handicap. Jeux, albums, livres, DVD et CD permettent de répondre aux questions des enfants mais aussi de les habituer à cette notion de différence. Les préjugés sont alors combattus et l’insertion des enfants porteurs de handicap à l’école est plus facile.

Pour mieux comprendre ce que vit l’autre, il faut le vivre soi-même

Outre les jeux et les discours, un véritable matériel pédagogique a été développé pour faire vivre aux personnes valides les difficultés que rencontrent les handicapés. Cécité, surdité et handicap moteur rendent en effet de nombreux gestes du quotidien très complexes. Or il n’est pas toujours évident de s’en rendre compte. Comment verser de l’eau dans un verre sans en renverser, quand on ne voit pas ce qu’on fait ? Comment demander son chemin quand on n’entend pas ? Comment sortir de chez soi quand on habite au 3ème étage, que l’on est en fauteuil roulant et que l’ascenseur est en panne ?

Pour bien comprendre la difficulté de ces gestes du quotidien, il faut parfois les vivre pleinement. Les associations proposent donc cette expérience aux enfants et adultes valides. De cette manière, ils sont mieux à même d’anticiper les contraintes des personnes porteuses de handicap mais aussi de les accompagner. Il n’est en effet pas évident de guider une personne aveugle quand on voit soi-même tout ce qui nous entoure. Il faut prendre en compte tous les petits obstacles qu’une personne valide franchit machinalement (la margelle d’un trottoir, une poussette, une poutre basse…) pour mieux avertir celui qui ne les voit pas.

Des rencontres organisées pour les adultes

Ce matériel pédagogique est à la fois proposé aux enfants et aux adultes pour les sensibiliser à toutes ces contraintes qu’ils ne rencontrent pas, eux, au quotidien. Bien plus, des rencontres sont organisées pour les adultes afin de discuter avec des personnes porteuses de handicap. La force d’un témoignage est toujours marquante en effet. Entendre un aveugle témoigner de sa difficulté réelle à se déplacer en toute sécurité ou voir un sourd signer son témoignage sur sa difficulté à se faire comprendre et à communiquer au jour le jour : l’expérience est poignante et permet de réaliser combien la société n’est pas toujours adaptée au handicap.

Le Prix Handi-Livres 2017 décerné à Grand Corps Malade

Le 4 décembre dernier, le jury de la 12ème édition du Prix Handi-Livres a dévoilé son palmarès. En tout, sept livres étaient primés, dont une mention spéciale décernée au slameur Grand Corps Malade pour son livre Patients, réédité cette année pour la sortie du film du même nom, qu’il a inspiré.

Une initiative culturelle reconnue depuis 2005

C’est en 2005 que la Mutuelle Intégrance crée le Prix Handi-Livres. Son objectif : encourager les auteurs souffrant d’un handicap ou dont les écrits tournent autour de ces sujets. Bien plus, il s’agit de mettre en avant, auprès du grand public, un phénomène hélas peu connu, souvent fantasmé. Le handicap s’accompagne en effet de nombreux préjugés et peu sont les « valides » à savoir réellement ce que signifie vivre avec une infirmité.

Pour ces raisons, ce prix littéraire d’un nouveau genre vise à changer le regard de la société sur le handicap. Maisons d’éditions (Actes Sud, Seuil, L’Harmattan et Gallimard) mais aussi associations (Perce-Neige, Autisme France Diffusion…) soutiennent alors ce projet porteur d’espoir.

Prix Handi-livres : des messages d’espoir avant tout

Et porteur d’espoir, il l’est ! Les livres primés ont en effet ceci en commun qu’ils parlent tous du handicap avec humour ou attachement, sans aucune sensiblerie mais toujours avec un grand réalisme. Ce monde, à part, devient alors bien réel et se départit du caractère anxiogène que lui attribuent certains. De fait, bon nombre de livres primés sont des témoignages poignants qui décrivent très précisément le combat quotidien des personnes handicapées. On peut citer, par exemple, le « coup de cœur » de l’édition 2008/2009, décerné à Mamy Cacahuète, mère de Pascal Duquenne, pour son livre sur l’évolution de son fils (porteur de trisomie) suite au tournage du film Le Huitième Jour, qui l’a rendu célèbre.

Patients, le livre de Grand Corps Malade primé en 2017

Dans ce cadre, la « Mention spéciale » attribuée à Grand Corps Malade pour son livre Patients est toute naturelle. Dans ce récit, le slameur évoque l’épisode de sa vie qui l’a rendu tétraplégique. L’histoire ? Un plongeon malheureux dans une piscine mal remplie. Le résultat : un corps à ré-apprivoiser alors que le jeune homme n’a pas vingt ans. S’il récupère progressivement l’usage de ses membres, Fabien Marsaud (c’est son vrai nom) ne récupèrera pas sa vie d’auparavant. Mais loin de lui l’idée de s’apitoyer sur son sort, bien au contraire ! Certes, le regard des autres a évolué et il doit désormais apprendre à supporter la gêne et la compassion de ceux qui le rencontrent. Néanmoins, le sameur devenu auteur ne s’attarde pas sur cette souffrance : son livre reste optimiste et se concentre sur les belles rencontres et la progression du musicien.

Quant au reste du palmarès de cette édition, il n’est pas moins époustouflant ! On ne pourrait manquer de citer Le malaise d’Hippocrate, publié à titre posthume et rédigé par une femme de 48 ans, Marie Sey, atteinte de la maladie de Charcot. Outre l’histoire elle-même, les conditions de rédaction suffisent à expliquer le prix obtenu par ce livre : les dernières pages ont été dictées, lettres après lettre, par un simple clignement de cils !

Les bienfaits des activités manuelles pour les seniors et les personnes handicapées

La personne âgée prenant soin de son jardin constitue désormais une image d’Épinal. Si certains y voient même une caricature, il faut néanmoins rappeler que les bienfaits de telles activités sont réels pour les seniors. Ils le sont même pour les personnes souffrant de handicap, quel qu’il soit.

Les activités créatives développent les capacités cérébrales…

Quand on pratique un loisir créatif, il faut une bonne capacité de concentration et d’imagination. Peinture, couture, tricot, sculpture, collage sur bois, cuisine… Tous ces loisirs nécessitent une grande attention pour parvenir au résultat escompté. Ainsi, de nombreuses activités développent la coordination entre la vision et les gestes, capacité rendue difficile par l’âge ou par certains handicaps. Or, parce qu’ils ont un aspect ludique, ces loisirs rendent l’effort plus facile.

Bien plus, parce qu’elles stimulent le corps et le cerveau, les activités créatives préviennent la perte d’autonomie. Elles demandent ainsi aux seniors et aux personnes handicapées qui les pratiquent une grande patience. Enfin, le fait d’apprendre toujours plus de choses est, bien entendu, extrêmement bénéfique pour le cerveau et contribue à ralentir les effets de certaines maladies liées à l’âge.

… et augmentent l’estime de soi de ceux qui les pratiquent

La satisfaction que procure le résultat d’une activité manuelle est sans pareille ! Rien de tel en effet que de contempler un beau gâteau que l’on vient de cuisiner (à part le déguster, peut-être), une aquarelle en train de sécher ou encore une sculpture que l’on vient tout juste de finir de modeler. Le sentiment que l’on ressent alors s’apparente à du pur bien-être. Les activités manuelles sont donc bénéfiques aux personnes âgées et/ou handicapées dans ce sens.

Elles le sont d’autant plus que bon nombre de ces loisirs peuvent se pratiquer à plusieurs. Se crée dans ce cas un vrai lien social qui augmente l’estime de soi des participants. Souvent en effet les membres du groupe s’encouragent les uns les autres et se complimentent ou s’entre-aident, apportant à chacun un grand réconfort.

Enfin, les loisirs créatifs donnent à tous un vrai sentiment d’être utile, sentiment indispensable au bien-être.

Quelles activités proposer à des personnes âgées ou des handicapés?

Étonnamment peut-être, nombreuses sont les activités manuelles que l’on peut proposer à des personnes âgées ou handicapées. La seule chose à faire consiste à adapter le matériel aux difficultés de chacun. La broderie par exemple peut sembler très complexe – voire faire peur – à toute personne dont la vue a baissé ou dont les doigts et les poignets sont marqués par l’arthrose. Heureusement, certains motifs sont adaptés : grossis, ils se brodent avec des aiguilles à gros diamètre et permettent à tous de les réaliser.

Certaines activités en revanche ne nécessiteront aucune adaptation. C’est le cas de la cuisine par exemple ou du tricot et du crochet. Ces loisirs demandent certes de la précision mais sont plus facilement accessibles car les outils utilisés pour les réaliser sont plus maniables.

 

L’allocation aux adultes handicapés enfin revalorisée

L’allocation aux adultes handicapés est versée depuis 1975 aux adultes atteints d’un handicap ou, plus largement, d’une maladie chronique invalidante. Dernièrement, le gouvernement a annoncé la revalorisation de cette aide financière pour 2018.

Qu’est-ce que l’allocation adulte handicapé ou AAH ?

Créée assez récemment, « l’AAH est une aide financière qui permet d’assurer un minimum de ressources » peut-on lire sur le site www.service-public.fr. Elle est donc envisagée comme un complément de ressources plus que comme une compensation réelle de la difficulté à percevoir des revenus réguliers lorsqu’on est touché par un handicap.

Cette aide (versée mensuellement) est attribuée sous certaines conditions :

  • De ressources : une personne seule sans enfants doit toucher maximum 9 730,68€ par an, en 2017 ;
  • D’incapacité : le taux d’incapacité évalue l’impact du handicap sur la vie de la personne. Pour bénéficier de l’AAH, il doit être supérieur ou égal à 80%. Il est possible toutefois de percevoir cette allocation si le taux d’incapacité est compris entre 50 et 79% à condition que l’incapacité soit « durable » (c’est-à-dire supérieure à un an) et « substantielle » (c’est-à-dire qu’elle ne peut pas être compensée par un aménagement de poste par exemple) ;
  • D’âge : l’adulte doit être âgé de plus de 20 ans, ou plus de 16 s’il n’est plus à la charge de ses parents ;
  • De résidence : les Français souhaitant percevoir l’AAH doivent résider en France de manière permanente.

Aujourd’hui, plus d’1 million de personnes bénéficient de l’AAH et son montant maximal s’élève à 810,89€ par mois. Des données qui devraient bientôt changer.

Quelles sont les conséquences de la revalorisation de l’AAH pour ceux qui en bénéficient ?

Le gouvernement a annoncé sa volonté de revaloriser l’AAH. Cette mesure s’appliquera en deux temps :

  1. Novembre 2018 : une première augmentation de 50€ est prévue ;
  2. Novembre 2019 : son montant sera augmenté de 40€.

Au total, le montant maximum devrait donc atteindre 900€ au 1er novembre 2019. De plus, 34 000 nouveaux allocataires devraient percevoir cette aide qui peut être cumulée avec le complément de ressources ou la majoration pour la vie autonome. Une bonne nouvelle donc.

Toutefois, cette hausse ne bénéficiera pas à tous car les titulaires de l’AAH qui sont en couple ne verront pas leur pouvoir d’achat revalorisé à la même mesure que les autres adultes handicapés. Jusque-là en effet, les conditions de revenu du conjoint de l’allocataire étaient moins contraignantes pour l’AAH que pour le RSA par exemple. En effet, un couple sans enfant devait percevoir des revenus annuels de 19 461,36€ maximum par an pour toucher l’AAH, soit 1 621,78€ par mois. A titre de comparaison, un couple sans enfant doit toucher maximum 1 816€ par mois pour percevoir le RSA. Or les conditions d’attribution de l’AAH vont désormais se rapprocher de celle des autres minima sociaux.

Autre aspect qui relativise cette mesure : de nombreux bénéficiaires militent pour que l’allocation soit au moins égale au seuil de pauvreté, soit 1 008€ en France.

L’évolution des prothèses : vers une meilleure prise en compte du handicap ?

Interne ou externe, la prothèse vise à se substituer à un organe ou à un membre du corps amputé ou manquant. Contrairement aux orthèses (béquilles, cannes, déambulateurs…), elle ne corrige pas une fonction déficiente mais la remplace bel et bien. Depuis son apparition, elle n’a cessé d’être améliorée pour répondre de mieux en mieux aux besoins des personnes handicapées.

Les prothèses, une histoire vieille comme le monde… ou presque

Les prothèses, ces dispositifs visant à remplacer une partie du corps afin d’en assurer la fonction, n’ont rien de nouveau. Le moins que l’on puisse dire, même, c’est qu’elles ne datent pas d’hier ! En effet, les premières que l’on a retrouvées remontent à l’Antiquité. Une momie égyptienne, morte il y a près de 3 000 ans, porte ainsi une prothèse en bois en remplacement d’un orteil. Et on sait que les Grecs et les Romains en fabriquaient eux aussi.

Les premiers modèles étaient très lourds et difficiles à manier et ce n’est qu’à partir du Moyen Âge et de la Renaissance que les chercheurs ont développé des techniques plus confortables. Ambroise Paré est ainsi connu pour sa contribution en la matière.

Du bois à la fibre de carbone, vers l’amélioration des prothèses

Suite aux guerres du XXème siècle, le nombre de mutilés et d’amputés a augmenté et, avec lui, le nombre de prothèses. Dans ce contexte, on a pu noter de grands progrès dans le domaine prothétique. Des améliorations en termes de confort mais aussi de fonctionnalités ont ainsi vu le jour. Le bois et le fer ont ainsi été remplacés par la fibre de carbone, rendant l’appareillage plus léger.

En parallèle, ont été inventés des systèmes d’articulations notamment comme le genou hydraulique, rendant le mouvement plus naturel. L’idée est donc de supprimer totalement la gêne entraînée par le handicap. De fait, avec l’apparition des prothèses intelligentes, les fonctions organiques sont de mieux en mieux assurées par l’appareil et la frontière entre l’humain et l’artificiel tend à être abolie.

Les prothèses bioniques et l’homme amélioré : la fin du handicap ?

Les progrès technologiques et numériques ainsi que la recherche neurologique permettent également une amélioration dans le domaine prothétique. Ainsi, il est de plus en plus possible de contrôler les prothèses par la pensée, grâce à l’ajout d’électrodes et la connexion à un ordinateur. Ainsi, récemment, un homme tétraplégique a pu utiliser à nouveau ses bras et mains.

Peut-on pour autant espérer la fin du handicap ? Il est encore trop tôt pour se prononcer. Néanmoins, on remarque une autre tendance, conséquente de ces améliorations : l’homme est de plus en plus « augmenté » et il est possible que les prothèses finissent, à terme, par remplacer des membres qui ne souffraient, initialement, d’aucun handicap, poussant ainsi l’homme au maximum de ses capacités.

 

La Tango-thérapie pour lutter contre Parkinson

En Argentine, le tango est plus qu’une danse sensuelle et cadencée, c’est un hymne à la vie. C’est bien pourquoi sa pratique au sein de l’unité gériatrique de l’Hôpital universitaire de Buenos Aires n’a rien de surprenant : il permet aux patients atteints de la maladie de Parkinson d’alléger leurs souffrances. Entrez dans la danse de la tango-thérapie !

Une danse adaptée aux troubles moteurs

Le tango est une danse qui requiert l’exécution de pas de différentes tailles, en avant puis en arrière, mais également de tours et de demi-tours : pour ainsi dire, tous les mouvements rendus difficiles par la maladie de Parkinson. Les personnes atteintes par cette maladie neurodégénérative ont en effet du mal à effectuer des mouvements dits « automatiques » tels que se tenir droit ou effectuer des tours sur eux-mêmes. Leur motricité alterne souvent entre rigidité subite et tremblements incontrôlables. Or tout se passe comme si la musique rythmée débloquait les mouvements dans le cerveau des patients, agissant à la manière d’un stimulateur externe. Selon une étude menée par les chercheurs de la Washington University in St. Louis (Missouri, USA), le tango favoriserait un meilleur équilibre et une bonne coordination chez les patients atteints de Parkinson.

L’Hôpital universitaire de Buenos Aires est le pionnier de la tango-thérapie mais cette discipline gagne de plus en plus d’hôpitaux dans le monde, notamment en France. Les unités gériatriques s’appuient sur cette danse douce et accessible à tous pour prévenir les chutes chez leurs patients et entretenir leur motricité.

Les multiples bénéfices du tango sur la santé

Le but de la tango-thérapie n’est pas de soigner la maladie de Parkinson, pour laquelle il n’existe pas pour le moment de traitement curatif. Néanmoins, la prise en charge médicale de cette maladie permet d’en corriger les symptômes et d’améliorer la vie quotidienne des patients qui en sont atteints. La tango-thérapie est un outil de plus pour traiter cette maladie. Elle contribue à freiner sa progression grâce à la pratique de mouvements répétés et elle positionne le patient dans une démarche d’ouverture : le cours de tango devient alors un rendez-vous avec soi et avec l’autre, un lien social que la maladie a parfois contribué à rompre. La musique n’est pas anodine non plus dans le traitement de Parkinson : elle stimule les zones « émotionnelles » du cerveau qui contribueraient à court-circuiter les cellules endommagées et à rendre le mouvement plus facile.

D’un point de vue plus global, le système cardio-vasculaire bénéficie lui aussi grandement de la thérapie : pratiquer le tango régulièrement muscle le cœur, abaisse la pression artérielle et ralentit le pouls. Les mauvaises graisses et autres tri glycérines sont mieux évacuées et les risques d’accidents cardio-vasculaires s’en trouvent réduits.

Bouger son corps pour soigner sa tête

La tango thérapie s’étend également au domaine psychologique où elle permet d’améliorer les difficultés relationnelles. Le tango amène à enlacer le partenaire ce qui favoriserait la production d’ocytocine, surnommée « hormone de l’amour ». D’ailleurs la tango-thérapie est utilisée dans le traitement de différentes psychoses mais également afin de pallier les difficultés d’isolement que peuvent rencontrer les personnes retraités.

Un registre public d’accessibilité bientôt disponible dans les établissements recevant du public

Prévue par décret pour le 30 septembre 2017, la mise à disposition d’un registre public d’accessibilité dans les EPR devrait étendre plus loin encore la protection des règles relatives à la santé du public. En effet ce registre, consultable sur place ou en version numérique, permettra de connaître l’ensemble des dispositions prises par l’établissement pour faciliter l’accès aux prestations qu’il propose.

Qu’est ce qu’un établissement recevant du public (ERP) ?

La dénomination d’établissement recevant du public (ou ERP) recouvre une réalité qui nous est quotidienne. Pourtant, peu de gens savent que lorsqu’ils se rendent dans un commerce, au cinéma, ou au restaurant, ils pénètrent dans un ERP. Défini à l’article R123-2 du Code de la construction et de l’habitation, le terme d’établissement recevant du public désigne les bâtiments dans lesquels des personnes de l’extérieur sont accueillies, peu importe que l’établissement soit public, privé, que son accès soit payant ou gratuit.

Le souci du droit français de légiférer sur ce type d’établissements permet d’y appliquer une réglementation stricte afin de garantir la sécurité de ses occupants. Ainsi ces établissements doivent être conçus de façon à circonscrire les risques d’incendie mais également à évacuer les occupants en toute sécurité et à permettre une prise en charge rapide par les secours.

A savoir que les ERP sont classés en catégories (1 à 5), déterminées en fonction de la capacité d’accueil de l’établissement, qui viennent encadrer les impératifs réglementaires applicables.

A la rentrée 2017, les ERP mieux adaptés aux personnes souffrant de handicap

L’élargissement de la loi intéresse notamment au plus près les personnes souffrant de handicap pour trois raisons. Ces dernières pourront être informées de la totalité des prestations fournies par l’établissement. Par ailleurs elles pourront désormais accéder à la liste exhaustive des pièces administratives et techniques relatives à l’accessibilité du bâtiment. Elles pourront enfin connaître la teneur des formations dispensées aux hôtes d’accueil pour les préparer à recevoir des personnes atteintes de handicap.

Par ailleurs, dans le cas d’ERP situés dans un cadre bâti (au contraire d’un restaurant situé sur une péniche, ou d’un établissement établi sous un chapiteau ou dans une structure gonflable) l’architecture doit permettre aux personnes atteintes de handicap d’accéder, de circuler et de jouir des prestations proposées sans difficultés. Ces bâtiments ont également l’obligation de diffuser les informations qui leur sont relatives par des moyens adaptés aux différents handicaps.

Un outil actualisé et accessible

Bien entendu ce registre devra être tenu à jour de manière régulière. En toute logique, il reviendra à l’exploitant de l’ERP de l’élaborer et de le mettre à disposition – physique et numérique – du public. Un dernier arrêté reste à venir, qui viendra préciser le contenu et les modalités du registre d’accessibilité en fonction du type d’ERP et de la catégorie dans laquelle il s’inscrit (en marquant une distinction entre les catégories 1 à 4 d’une part et la catégorie 5 d’autre part.).

A noter que dans le cas spécifique des points d’arrêt des services de transport collectif (qui relève du régime des établissements recevant du public) le registre pourra porter sur l’ensemble d’une ligne ou sur la totalité d’un réseau.

Le Sport adapté : des activités pour les personnes touchées par le handicap mental et psychique

Au-delà des multiples effets bénéfiques de la pratique du sport sur la santé physique, la pratique d’un sport adapté ouvre de nouveaux horizons aux personnes atteintes d’un handicap intellectuel. Il est acquis que ces personnes ont besoin d’une activité dont les règles sont adaptées à leur compréhension. Néanmoins l’impact de l’activité pratiquée est aussi fonction de deux facteurs : la nature du handicap mental ou psychique et, bien sûr, la nature du sport lui-même. Petit aperçu de quelques sports adaptés et de leurs bienfaits respectifs.

Les critères à prendre en compte dans le choix d’un sport adapté

Bien entendu, le premier de tous les critères est celui de la motivation. Le désir de la personne à pratiquer un sport plutôt qu’un autre est un argument indiscutable. Par ailleurs des éléments plus spécifiques à la situation de handicap mental sont également à considérer : le degré du handicap (et les pathologies qui peuvent y être associées), la maturité psychomotrice de l’individu et le but recherché par la pratique (développer des réflexes, se sociabiliser, maîtriser ses impulsions, développer l’estime de soi…)

Quels sports adaptés pour quels résultats ?

La gymnastique

Elle permet d’affiner la coordination et de développer l’équilibre. Il existe des cours de gymnastique douce adaptée aux enfants souffrant du syndrome de Down (trisomie 21). Ces derniers ont tendance à avoir des problèmes de tonicité musculaire et la pratique de la gymnastique peut aider à renforcer leurs muscles.

L’équitation

L’animal devient un véritable partenaire thérapeutique en ce qu’il permet de développer adresse et équilibre sur la base d’une interaction non verbale. Ce sport convient particulièrement bien aux personnes atteintes d’autisme, de trisomie mais également aux personnes souffrant de dépression.

La natation

Cette discipline permet de travailler la conscience du corps dans l’espace et la coordination des mouvements. Elle est adaptée aux personnes atteintes du syndrome de Prader-Willi mais également aux personnes trisomiques.

L’escalade

C’est une discipline qui permet de développer la psychomotricité : latéralisation, concentration, et confiance en soi. Par ailleurs elle permet d’apprendre à s’orienter dans un autre rapport à la pesanteur. Elle est adaptée aux personnes souffrant d’autisme, du syndrome de Down, ou encore de troubles de la coordination.

Les arts martiaux

Ils permettent de percevoir son propre corps (ses capacités et ses limites) grâce au contact direct avec le corps de l’autre. La situation de face à face développe également une meilleure prise de conscience de l’altérité (« l’autre » répond aux stimuli que l’on dirige vers lui). Ces disciplines peuvent convenir aux personnes atteintes d’autisme ou de trisomie.

Handisport et sport adapté, quelles différences ?

Le handisport regroupe les sports dont le matériel nécessaire à leur pratique a été aménagé aux personnes souffrant de handicaps physiques ou sensoriels. Le sport adapté quant à lui, étend son application aux personnes atteintes de handicaps intellectuels pour lesquelles une explication de la pratique doit être adaptée.

Handicap : comment aménager son auto ?

Afin de permettre aux personnes atteintes de handicap de se déplacer en toute autonomie, il est possible d’aménager une automobile. Il existe une grande quantité d’aménagements possibles (accélération, freinage, guidage) qui apportent une solution adaptée aux différents handicaps. Compte tenu de l’importance des frais engagés, la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) prend en charge une partie ou la totalité des dépenses sous certaines conditions. Elle rembourse également les surcoûts engendrés par certains types de trajets.

Les aménagements réalisables sur une automobile

Des aménagements spécifiques pour accueillir une personne handicapée peuvent être réalisés dans un véhicule professionnel ou de tourisme. Selon les cas il sera possible :

  • D’inverser la pédale et de la placer à gauche ;
  • D’abaisser le plancher afin de permettre de conduire assis dans un fauteuil roulant ;
  • D’installer un accélérateur manuel, fixé sur le volant. Ce dispositif de forme circulaire et qui entoure le volant permet l’accélération par une simple pression de la main ;
  • D’installer un autre type d’accélérateur par levier combiné qui permet d’accélérer mais également de freiner ;
  • De mettre en place un accélérateur satellitaire, fixé au poignet et qui permet de contrôler la vitesse du véhicule par une simple pression du doigt sur une gâchette pour un résultat d’une grande précision ;
  • De rehausser les pédales ;
  • D’aménager une aide à la conduite pour les personnes hémiplégiques (par le biais d’une télécommande radio) ;
  • D’aménager un système de conduite aux pieds, pour les personnes qui n’ont pas l’usage de leurs bras.

Une aide financière pour aménager son auto

La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) est versée par les préfectures afin de rembourser les frais engagés par la perte d’autonomie d’une personne atteinte de handicap. Elle permet notamment une prise en charge des frais destinés à l’aménagement du véhicule utilisé par la personne dans son quotidien, aussi bien comme conducteur que comme passager. L’allocation de cette prestation permet d’assumer les frais à l’aménagement du poste de conduite et une part importante des frais liés à l’aménagement d’un habitacle pour pouvoir voyager directement en fauteuil roulant.

Elle peut également rembourser les surcoûts liés aux trajets effectués dans certaines conditions.

Cette aide financière s’élève à un montant maximum de 5 000€ pour l’aménagement d’une auto et peut être renouvelée tous les cinq ans. 100% du coût des travaux engendrés seront pris en charge s’ils ne dépassent pas la somme de 1 500€. En revanche si cette somme est dépassée, elle sera remboursée à 75%.

Quant aux surcoûts engendrés par certains trajets (trajets réguliers, départs en congés, déplacement entre le domicile de la personne et l’hôpital effectué par un tiers ou sur une distance aller-retour supérieure à 50 km), ils sont également pris en charge, à hauteur de 12 000€ maximum pour des trajets effectués en voiture particulière et de 5 000€ pour des trajets effectués à l’aide d’autres moyens de transport.