Comment bien choisir sa maison de retraite ?

La décision d’emménager dans une maison de retraite peut être difficile. Aussi, il est important de porter votre choix sur celle qui répondra au mieux à vos attentes, que ce soit pour vous ou pour un proche.

Ne vous contentez pas des prospectus sur papier glacé et du livret d’accueil. Essayez de visiter en semaine et le week-end pour en capter l’atmosphère à divers moments. Par ailleurs, sachez que diverses normes qualité sont applicables aux maisons : AFNOR (norme NF), Qualicert, et maintenant le Label Humanitude. Chaque établissement est libre de sa démarche. Une certification est néanmoins un gage d’engagement dans une démarche qualité avec un cahier des charges à respecter. Quand ils accueillent des personnes malades et fragilisées, les EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) doivent mettre en œuvre une évaluation interne et externe, contrôlées par les pouvoirs publics (ARS : Agence régionale de santé, Conseil départemental).

Conseils d’ordre général

Une astuce : pour étayer un choix, faites-vous accompagner par un(e) ami(e) étranger(e) à la situation : l’aspect émotionnel de la visite ne le perturbera pas. Il notera froidement des événements ou des situations qui vous auront échappés. En priorité, il convient de se renseigner sur la réputation du directeur de l’établissement. Une formation est aujourd’hui exigée pour les directeurs d’établissements médicalisés. C’est un plus. Mais un directeur diplômé ne rime pas forcément avec maison de retraite bien tenue. Une maison de retraite ne sera jamais satisfaisante si un directeur peu motivé, manquant de compétences managériales, se trouve à sa tête. C’est de lui que dépend en priorité la bonne ou la mauvaise tenue de l’établissement, son ambiance, la réalité du projet de vie, le soin apporté par le personnel à ses tâches quotidiennes.

L’architecture, l’adaptation aux handicaps

Trop souvent le hall d’entrée manque de chaleur. Il se résume à un bureau ou une petite pièce vitrée derrière laquelle se tient une hôtesse. Les chambres du rez-de-chaussée ouvrent rarement sur l’extérieur. Si on vous explique qu’une porte ouverte favorise les « pulsions de fuite », cela peut indiquer que la personne âgée est perçue comme porteuse de risques. Ce n’est pas de très bon augure pour la suite…

  • Un jardin privatif permet aux personnes à mobilité réduite de garder un lien avec le monde extérieur.
  • L’existence de petits salons intimes favorise les visites et le maintien des liens familiaux. Ils vont également servir de lieux pour des animations. Les liens personnels entre résidents en sortiront également renforcés.
  • Un équipement spécifique des locaux (mains courantes, barre d’appui, sièges adaptés, signalétique claire : couleurs des étages, marquages au sol, sonorisation des ascenseurs…) sécurise et favorise les déplacements des personnes fragiles, voire handicapées.
  • Existe-t-il un système de sonnette, de télé-alarme? Comment fonctionne-t-il : personnel de garde, appel vers des services extérieurs… ?

Pensez à l’avenir, la prise en charge médicale

L’établissement s’engage-t-il, notamment dans le contrat de séjour, à accompagner une personne âgée qui deviendrait progressivement de plus en plus dépendante ? Peut-on facilement changer les meubles pour mettre en place un lit médicalisé, par exemple ? L’aide à l’autonomie est-elle renforcée ? Et surtout comment sera-t-elle facturée ? Toutes ces questions sont cruciales et doivent être abordées lors des conversations préliminaires avec le directeur ou la directrice de la maison de retraite.

Les autres pensionnaires

Quelle est l’attitude des autres pensionnaires : apathique, résignée ou, au contraire, active ? Comment sont-ils vêtus ? On aura intérêt à s’informer auprès des familles, des autres résidents et du personnel et à ne pas se limiter à l’avis du directeur.