Bien vieillir : intimité, affectivité, sexualité…

Beaucoup pensent que la vieillesse marque la fin des rapports intimes. Certes le corps change à partir d’un certain âge, mais ce n’est pas une raison pour renoncer à une vie affective et sexuelle épanouissante.

Il n’y a pas d’âge pour aimer

L’âge n’est en aucune façon un frein à l’amour. Si les seniors n’ont plus la fougue de leur 20 ans, cela ne signifie pas qu’ils doivent renoncer pour autant à leur sexualité. Cependant, le manque de confiance en soi et la peur du regard des autres handicapent souvent les personnes âgées dans leur vie sociale et amoureuse. La transformation du corps demande une adaptation et une réappropriation pour se sentir à nouveau « bien dans sa peau ». Des études ont pourtant montré que, passé un certain âge, ce n’est plus le physique qui compte en premier. La complicité et la tendresse sont bien plus importantes pour un couple âgé.

Le droit à l’intimité

Pour les séniors qui vivent en maison de retraite ou en structure d’hébergement spécialisée, il n’est pas toujours évident de préserver son intimité. Le personnel soignant est heureusement de mieux en mieux formé à cela. Si l’agencement des lieux le permet, des chambres doubles sont aménagées pour accueillir les couples de seniors. Dans certains cas, des écriteaux « ne pas déranger » sont même mis à disposition des seniors qui ne veulent pas être dérangés. Par contre, le personnel de la structure d’accueil doit s’assurer que les deux partenaires sont consentants. Si la capacité cognitive et intellectuelle de l’un est altérée, il peut s’agir d’un abus de faiblesse.

Vieillesse et sexualité

La sexualité des personnes âgées reste encore un sujet tabou dans notre société. Pourtant, des études ont montré que plus de la moitié des personnes de 70 ans et plus estiment avoir encore besoin d’une vie sexuelle. Il n’est pas évident pour la famille de comprendre ce besoin, car la sexualité est réservée aux jeunes dans l’imaginaire collectif. La pression des proches peut être écrasante au point de priver le sénior de sa liberté. Il est toutefois important que la famille n’infantilise pas la personne âgée et ne la coupe pas du monde. Les enfants en particulier doivent accepter que leurs parents âgés sont avant tout des êtres humains animés comme eux de désirs.