La journée internationale des personnes âgées

Célébrée chaque année le 1er octobre, la journée internationale des personnes âgées a été instaurée par l’ONU en 1990. Le vieillissement de la population occidentale soulève de nouvelles problématiques spécifiques, comme la sénilité, la maltraitance ou la place des séniors dans la communauté. Il est important de sensibiliser le public à ces thématiques pour fonder une société plus solidaire et assurer le lien intergénérationnel.

Les personnes âgées dans le monde

Grâce au progrès médical, l’espère de vie ne cesse de s’allonger. On estime à 600 millions le nombre de séniors âgés de plus de 60 ans dans le monde. Ce nombre risque de doubler en 2025 et d’atteindre les deux milliards en 2050. En parallèle, le taux de natalité a tendance à baisser dans les pays occidentaux. Cette évolution démographique bouleverse profondément l’organisation de la société et représente un enjeu majeur dans le monde entier. Comment intégrer les séniors à l’effort collectif et prendre en charge leurs soins spécifiques ? Une prise de conscience est nécessaire.

En finir avec les préjugés

« Les personnes âgées sont paresseuses », « les vieux sont inutiles », « les séniors coûtent chers à la société »… Ces jugements de valeur irrespectueux sont le signe que le lien intergénérationnel est rompu. Les jeunes oublient souvent que les personnes âgées ont longtemps servi la communauté et soutenu le système économique. Ils méritent donc d’être pris en charge par la société qu’ils ont enrichi, et non pas d’être jetés comme des outils usés. De plus, dans certains pays, les séniors ne bénéficient d’aucune aide et continuent de travailler jusqu’à leur mort. On peut donc difficilement parler de population privilégiée, surtout quand on sait que l’âge est le premier critère de discrimination à l’embauche.

Le rôle des séniors dans la société

Une fois à la retraite, beaucoup de personnes âgées ont l’impression d’être mises au rebut. Elles sont pourtant des puits de savoir et des trésors d’expérience, et ont beaucoup à apporter à la jeunesse. En quête de sens, ou poussés par la nécessité économique, de plus en plus de séniors continuent de travailler ou d’aider leur famille. Par exemple, en Espagne, ce sont surtout les personnes âgées qui soignent les personnes dépendantes ou malades. En Afrique, où des millions de parents meurent du SIDA, ce sont les grands-parents qui élèvent les enfants orphelins. On peut donc parfaitement vieillir en restant actif et en contribuant à sa façon à l’effort collectif.

Des besoins spécifiques

Pour que les personnes âgées puissent vieillir dignement, il est important de garantir leurs droits en tant que citoyens. Le développement de services de soin de longue durée est une priorité. Dans la plupart des pays, les séniors n’ont en effet pas accès à un encadrement efficace. Le plus souvent, c’est la famille qui est chargée de veiller aux besoins du grand-père ou de la grand-mère. Mais un proche ne peut assumer les fonctions d’un véritable professionnel de la santé. De plus, ce genre de système laisse la personne âgée vulnérable au bon vouloir de ses proches. Les cas de maltraitance, d’abus ou de négligence sont très nombreux, la violence subie pouvant aussi bien être physique que psychologique. Les hôpitaux doivent donc créer des services adaptés, mais aussi former un personnel à la fois qualifié et empathique. Les institutions et les lois doivent également être repensées pour mieux protéger les séniors.

Ces profonds changements n’auront lieu que si il y a débat et consensus social.

Très différente de la fête des pères, la journée internationale des personnes âgées ne vise pas à célébrer ses grands-parents, mais à engager le dialogue entre les générations.