Voyager quand on est dépendant, c’est possible

Les personnes dépendantes, surtout si elles sont âgées, souffrent souvent de l’isolement et de la solitude. Partir en vacances est l’occasion de reprendre contact avec le monde extérieur pour mieux s’épanouir. Des solutions existent pour voyager malgré son handicap.

Partir en groupe

Des agences de voyage et des associations spécialisées proposent leurs services aux personnes à mobilité réduite. Des séjours de groupe sont notamment organisés pour faciliter l’encadrement et la participation à des loisirs collectifs. Comme il s’agit de formules tout compris, l’organisateur prend en charge l’organisation et assure la sécurité des voyageurs. La personne dépendante a l’occasion de mener à nouveau une vie sociale, tandis que les proches qui l’accompagnent peuvent se détendre. Un accompagnement médical est disponible 24 h/24 pour pallier à toutes les éventualités.

Partir en famille

La famille n’ose pas toujours emmener la personne dépendante en vacances, par peur des complications médicales ou par manque de moyens. Il suffit pourtant de prendre quelques précautions pour que le voyage se passe bien. Il faut respecter le rythme de la personne en perte d’autonomie pour ne pas la fatiguer. Par exemple, s’il est prévu de partir à l’étranger, il faut choisir une destination qui ne se trouve pas à plus de 3 heures en avion. Il importe également de choisir judicieusement le lieu d’hébergement. Il est conseillé d’opter pour des gites ou des hôtels spécialement aménagés pour accueillir des personnes handicapées. Il est également préférable d’éviter les périodes d’affluence comme les vacances scolaires. Si la personne dépendante nécessite une médication, il est indispensable qu’elle garde toujours avec elle ses médicaments. Il faut également penser à emporter une copie de la prescription médicale avec le nom international des médicaments.

Sortir de sa maison de retraite

Il est important pour leur santé que les personnes âgées et dépendantes sortent de leur résidence médicalisée pour passer du temps avec leur famille ou rencontrer plus de monde. Généralement, les séniors en maison de retraite ont droit à environ 20 jours d’absence par an. Certaines résidences organisent même des vacances de groupe. Ces initiatives sont bénéfiques pour le mental mais aussi le physique des personnes âgées. Si la famille préfère recevoir la personne dépendante chez elle, il est possible d’engager une aide à domicile le temps du séjour.

La colocation avec un sénior

La colocation avec un sénior

Envie de rompre la solitude, désir d’indépendance par rapport aux enfants, contraintes financières ou hantise des maisons de retraite, autant de raisons qui poussent les séniors à envisager la colocation. Avant de s’engager, il est toutefois important de bien établir les règles de vie commune.

Quel intérêt ?

La colocation permet aux séniors de rompre leur solitude tout en conservant une certaine indépendance. Ils restent en effet libres de leurs déplacements, ce qui n’est pas forcément le cas en maison de retraite ou dans le cercle familial. Côtoyer de nouvelles personnes favorise également leur vie sociale. Dans le cas d’une cohabitation entre séniors, les colocataires peuvent partager leurs problèmes avec des personnes qui les comprennent et se soutenir mutuellement.

L’autre avantage est d’ordre financier. Grâce à la colocation et à la mutualisation des dépenses, les personnes âgées peuvent augmenter leur pouvoir d’achat. Les factures de gaz et d’électricité, les frais de nourritures et les charges pour une aide-ménagère sont en effet partagés. La colocation permet également aux séniors d’occuper une maison plus confortable et mieux adaptée aux contraintes liées à leur âge.

Comment ça marche ?

La cohabitation entre séniors fonctionne comme une colocation classique. Un bail est signé et chaque colocataire paye sa part du loyer. Mais, attention : tous les membres de la colocation sont responsables du loyer impayé vis-à-vis du propriétaire. C’est donc à eux de prendre les dispositions nécessaires pour que les règlements mensuels soient versés à temps. Dans ce but, il est conseillé d’établir un pacte de colocation, surtout si les personnes qui habitent ensemble ne se connaissent pas encore. Ce pacte légal définit les règles qui régissent la vie commune. Les questions concernant l’hébergement de la famille et des amis, ainsi que la répartition des dépenses communes sont consignées dans ce pacte. Si un des membres de la colocation ne respecte pas les règles fixées collectivement, les autres peuvent faire appel à la justice pour l’obliger à respecter ses engagements.

La collocation intergénérationnelle

La collocation intergénérationnelle, c’est-à-dire la colocation entre séniors et jeunes adultes, est de plus en plus pratiquée. Ce type de cohabitation est basé sur l’échange de bons procédés : le sénior accueille chez lui un jeune, moyennant un loyer réduit, ou en échange d’un temps de présence et de services quotidiens. Par exemple, le sénior peut demander à ce que le jeune soit de retour à la maison tous les soirs à 20 heures, fasse les courses et le ménage pour lui, ou encore prépare le repas. Cette cohabitation entre les générations est enrichissante autant pour le sénior qui gagne de la compagnie, que pour le jeune qui se loge convenablement à bas prix. Toutefois, la grande différence d’âge demande une certaine souplesse de la part des deux parties.

Alimentation pour personnes sédentaires

Alimentation pour personnes sédentaires

L’organisme change en prenant de l’âge. Pour aider les plus de 60 ans à se maintenir en forme, il est important qu’ils puissent maintenir ou adopter une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.

Il convient cependant d’adapter le discours à des profils différents : les 55-60 ans sans problème particulier, et les personnes fragiles ou très âgées aux pathologies chroniques (diabète, sarcopénie, ostéoporose, etc.) ou aux facteurs de risques importants n’ont pas exactement les mêmes besoins.

Prévenir la dénutrition La dénutrition protéino-énergétique concerne de 2 % à 4 % des personnes âgées vivant à domicile entre 60 et 80 ans et peut atteindre 10 % au-delà de 80 ans dans certaines régions. Elle peut toucher jusqu’à 30 % des personnes âgées institutionnalisées. Le dépistage et le diagnostic de la dénutrition protéino-énergétique reposent sur des outils simples, permettant de mettre en place précocement des stratégies d’intervention. Il s’agit principalement d’identifier les situations à risque et de mesurer régulièrement le poids. Le poids peut cependant être un mauvais marqueur en cas d’obésité sarcopénique, la masse grasse remplaçant la masse maigre.

Quelles que soient les activités et le mode de vie de la personne âgée, maintenir un rythme alimentaire de trois repas par jour et y ajouter un goûter ou une collation permet de bien répartir les apports dans la journée et de réguler la glycémie (taux de sucre dans le sang). C’est important car, avec l’âge, le fonctionnement du corps est sujet à des modifications : la digestion est plus longue et plus difficile. Pour la faciliter, tous les repas et le goûter doivent être espacés d’au moins trois heures.

Le petit-déjeuner

C’est un repas à ne pas négliger : il permet à l’organisme de se recharger en énergie après la nuit. Pour éviter qu’elle manque de sucre le matin en se levant et risque un malaise qui peut entraîner une chute, veillez à ce que la personne que vous aidez prenne son petit déjeuner moins de 12 heures après le dîner de la veille.

Si elle a très faim le matin, n’hésitez pas à lui conseiller de ne pas se priver !

Au menu : une boisson + un produit céréalier (pain, biscottes…), un produit laitier (lait, yaourt, fromage…) et un fruit (éventuellement pressé) ou un jus de fruit.

Le déjeuner

 Ce repas, souvent le principal de la journée, devrait rester si possible structuré, c’est-à-dire servi dans l’ordre « traditionnel » entrée + plat + fromage + dessert, et apporter des protéines (viande ou poisson ou œufs).

Le goûter

 À cet âge, il est nécessaire pour mieux réguler la glycémie, les glucides étant plus difficilement stockés dans le foie et les muscles.

Il permet en outre d’augmenter les apports de ceux qui mangent relativement peu aux repas. Prévoir un ou deux aliments à choisir parmi les groupes suivants : fruits, pain ou biscuits, produits laitiers +1 boisson chaude ou froide.

Le dîner

Une soupe légère, un fromage blanc et une compote… ça ne suffit pas pour le soir!

Il est important de mettre au menu des produits céréaliers (pâtes, riz, semoule…), qui vont recharger l’organisme en glucides complexes pour la nuit et, souvent, permettre un meilleur sommeil.

Il vaut mieux éviter que la personne ne mange trop longtemps avant de se coucher, mais si c’est le cas, prévoyez-lui une collation avant d’aller au lit.

En cas de réveil nocturne

Une petite collation (fruit, laitage, compote…) peut aider à retrouver le sommeil.

La loi sur le vieillissement

La loi sur le vieillissement

La loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement est entrée en vigueur le 1er janvier 2016.

La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement a pour objectif d’anticiper les conséquences du vieillissement de la population et d’inscrire cette période de vie dans un parcours répondant le plus possible aux attentes des personnes en matière de logement, de transports, de vie sociale et citoyenne, d’accompagnement.

La loi donne la priorité à l’accompagnement à domicile afin que les personnes âgées puissent vieillir chez elles dans de bonnes conditions.

Enfin, en renforçant les droits et libertés des personnes âgées, elle vise à leur apporter une meilleure protection.

Des mesures concrètes vont permettre aux personnes âgées de préserver au mieux leur autonomie et à leurs proches aidants de recevoir un soutien adapté à leur situation.

Ce sont principalement les départements, en charge de l’aide à d’autonomie des personnes âgées, qui vont être chargés d’appliquer ces nouvelles mesures.

La  loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement se traduit par une réforme de l’APA ((allocation personnalisée d’autonomie) à domicile dont la mise en place date de 2002.

Les plafonds nationaux des plans d’aide seront augmentés.

La loi reconnaît également l’action du proche aidant en lui donnant une définition et lui reconnaissant des droits. Une personne qui vient en aide de manière régulière, à titre non professionnel, pour accomplir une partie ou la totalité des actes de la vie quotidienne d’une personne âgée en perte d’autonomie peut être considérée comme un proche aidant.

Afin de soutenir les proches aidants, la loi instaure un droit au répit, intégré à l’APA,  pour permettre aux proches aidants qui ne peuvent pas être remplacés et dont la présence ou l’aide est indispensable à la vie au domicile du bénéficiaire de l’APA de prendre un temps de repos.

En cas d’hospitalisation d’un proche aidant qui ne peut être remplacé et dont la présence ou l’aide est indispensable à la vie à domicile, une aide ponctuelle pourra être accordée.

Les personnes âgées résidant dans des établissements médico-sociaux ou faisant appel à un service médico-social auront désormais la possibilité de désigner une personne de confiance dans le cas où elles rencontreraient des difficultés dans la compréhension de leurs droits. La désignation de la personne de confiance était jusqu’alors uniquement réservée aux personnes hospitalisées.

Facteurs de chute des personnes âgées

Facteurs de chute des personnes âgées

En France, les chutes sont les accidents de la vie courante les plus fréquents chez les personnes de plus de 65 ans, avec des conséquences parfois graves : une hospitalisation dans 27 % des cas entre 65 et 70 ans et dans 44 % des cas au-delà de 90 ans.

Les causes de chutes liées à l’environnement

Les causes liées à l’environnement (chaussures mal adaptées, vêtements trop amples, insuffisance d’aménagement du domicile, activités dangereuses, etc.) représenteraient la moitié des causes de chute chez la personne âgée. Leur rôle serait plus important pour les chutes observées chez les personnes de 65 à 75 ans. Au-delà de cet âge, les causes liées à un problème de santé semblent prendre le pas sur les causes environnementales.

Les causes de chutes liées à un problème de santé

Ces causes sont celles qui sont liées à une maladie particulière, plus ou moins grave. Les problèmes de cœur et de vaisseaux sanguins à l’origine de chute des personnes âgées.

L’hypotension orthostatique se traduit par des vertiges après être passé trop rapidement de la station couchée ou assise à la station debout. Elle est l’une des causes les plus fréquentes de chute chez les personnes très âgées (10 à 15 % des chutes). L’hypotension orthostatique peut être liée à des problèmes veineux des jambes, un vieillissement du système de contrôle de la pression sanguine entraînant une tension artérielle trop basse, ou se manifester après un repas copieux. Le plus souvent, néanmoins, elle constitue un effet indésirable d’un traitement médicamenteux.

On appelle syncope une perte de connaissance passagère liée à un débit sanguin insuffisant au niveau du cerveau. Si elles peuvent avoir diverses origines, les syncopes bénignes sont le plus souvent liées à des troubles du rythme cardiaque.

  • Les troubles neurologiques à l’origine de chute des personnes âgées

Chez la personne âgée, on observe parfois des accidents vasculaires cérébraux (attaques cérébrales). Certains de ces accidents sont passagers (accidents ischémiques transitoires) et peuvent se traduire par des vertiges ou par une faiblesse musculaire soudaine qui peut entraîner une chute. Chez certaines personnes, la perte d’équilibre est provoquée par une hémorragie cérébrale (hématome sous-dural) ou les effets indésirables de certains traitements médicamenteux.

  • Les déséquilibres sanguins à l’origine de chute des personnes âgées

Lorsque le taux de sucre dans le sang est insuffisant (hypoglycémie), des vertiges et une faiblesse musculaire peuvent apparaître et entraîner une chute. Cet épisode d’hypoglycémie peut être dû à une alimentation insuffisante ou déséquilibrée, ou à un traitement contre le diabète mal ajusté.

Parfois, une maladie ou un traitement peut provoquer des déséquilibres des concentrations sanguines de potassium ou de calcium. Ces déséquilibres se traduisent par des troubles de la vigilance et de l’équilibre qui peuvent être à l’origine d’une chute.

Ce qu’il faut retenir

  • Les facteurs risques de chute divergent chez les personnes, 1 seul point commun : 1 élément minime peut suffire à provoquer la chute.
  • Etre en bonne santé c’est : prendre moins de risque de chuter.
  • Médicaments : un usage inadapté peut provoquer une chute.​

Les activités sportives pour les seniors

 Si des précautions sont à prendre avant de commencer la pratique d’un sport, les études montrent que faire de l’exercice permet de prévenir les conséquences des chutes et de diminuer les risques de perte d’autonomie.
Calmes ou plus dynamiques, certains sports sont particulièrement adaptés aux personnes âgées.
Tour d’horizon et conseils sur les pratiques sportives adaptées aux seniors.
Les bienfaits du sport chez les seniors
A partir de 50 ans, la masse musculaire et la force diminuent de 40 à 50% selon les personnes.
Avec l’âge, l’essoufflement est aussi plus important, la prise de poids n’est pas rare et l’équilibre est de plus en plus fragile. La capacité des seniors à conserver une vie autonome est diminuée, les risques de chutes plus fréquents. Rester inactif représente alors un danger à partir d’un certain âge. Pour lutter contre ces méfaits, le sport, pratiqué en douceur, est une très bonne thérapie.
Ainsi, l’activité sportive permet de :
 Diminuer le risque de chutes
 Diminuer le risque d’obésité
 Réduire le stress et prévenir les maladies cardiovasculaires
 Contribuer à la baisse du cholestérol
 Lutter contre l’ostéoporose
 Améliorer les défenses immunitaires
 Entretenir les muscles
 Créer du lien social, diminuer le risque de dépression
Il est important de tenir compte de sa condition physique avant de se lancer dans la pratique d’une activité sportive, et de consulter son médecin traitant.
Certaines caisses complémentaires de retraite proposent à leurs assurés de passer des bilans médicaux et, en fonction des résultats, de pratiquer un sport adapté à leur condition physique.
Dans tous les cas, il convient également de prendre quelques précautions lors de la reprise d’un sport :
 Ne pas se lancer dans une activité physique du jour au lendemain : l’entraînement doit être progressif.
 La régularité est importante pour obtenir des bénéfices et éviter de se faire mal.
 Pour les activités physique à plusieurs, choisir un groupe ayant les mêmes capacités que soi.
 Éviter les compétitions et les efforts violents.
 Avoir le bon équipement : Se chausser et se vêtir de manière adaptée.
 Attention à l’hypothermie (baisse de la température du corps) et à la déshydratation. Il faut boire régulièrement.
Quels sports pour les seniors ?
Une fois toutes ces précautions prises, il n’est pas toujours évident de savoir quel sport est recommandé ou non aux personnes âgées, les performances après 50 ans n’étant plus les mêmes qu’à 20 ans. En revanche, l’habilité et la souplesse peuvent être améliorées à tout âge.
Certains sports sont déconseillés si la personne n’en n’a jamais pratiqué dans sa jeunesse, comme le ski et les sports de raquette, le tennis et le squash, qui sollicitent beaucoup les articulations.
La course à pied peut être également trop éprouvante pour le cœur, les genoux et le dos.
En revanche, il existe une grande diversité de sports accessibles aux seniors.
Le Yoga
Cette discipline ancestrale a pour objectif d’harmoniser le corps et l’esprit. Elle repose sur des enchaînements posturaux doux et des techniques de respiration qui détendent les muscles. Le yoga tonifie également les organes internes et assouplit les articulations.
Certaines positions soulagent les douleurs, celles du dos en particulier.
La marche nordique
Selon des recherches de l’université de l’Iowa, marcher 15 minutes par jour suffirait à prolonger la vie de 3 ans.
La marche nordique est un sport traditionnel pratiqué en Scandinavie pour évoluer rapidement dans la neige. Contrairement à la marche traditionnelle ou à la randonnée, elle se pratique avec des bâtons en fibre de carbone.
La poussée à la fois verticale et horizontale des bâtons fait travailler les bras, les pectoraux, les épaules et les muscles fessiers. Cet exercice d’endurance équilibré et harmonieux génère moins d’impacts et de chocs que la course à pied. En effet, les bâtons allègent d’un tiers le poids porté sur les genoux.
La gymnastique
Concernant la gymnastique en salle, des mouvements adaptés sont prévus pour les personnes âgées. Les cours ont généralement lieu en groupe et permettent de fortifier et tonifier le corps.
Plus douce, l’aquagym est à l’origine une méthode de rééducation fonctionnelle destinée aux sportifs professionnels. Elle s’est fortement démocratisée depuis 15 ans.
Dans la piscine, vous vous sentez léger(e) quelle que soit votre corpulence, puisque le corps ne pèse plus qu’un dixième de son poids. Le travail musculaire est plus intense que dans une salle de gym, sans s’en rendre compte.
La gym mémoire est une discipline moins connue mais qui permet de faire travailler de manière ludique la coordination, la mémorisation et la concentration. Elle est particulièrement recommandée dans la prévention de la maladie d’Alzheimer.
Toujours en salle, la musculation est bénéfique si elle est pratiquée raisonnablement afin de garder une bonne masse musculaire.
Le Tai Chi Chuan
Cette pratique traditionnelle chinoise s’est combinée au fil du temps avec des exercices thérapeutiques modernes.
Le Tai-chi permet aux seniors ayant des problèmes de santé (arthrite, problèmes cardiovasculaires) de maintenir une activité physique bénéfique. Il permet de renforcer son tonus musculaire, d’améliorer son équilibre et sa souplesse, grâce à des mouvements fluides et lents.
Toutefois, il est indispensable que les professeurs soient habilités à travailler avec des personnes âgées.
Outre ses effets positifs sur le cœur et les muscles, l’art martial est conseillé pour prévenir des chutes en améliorant la stabilité et la coordination des mouvements.
Le tricycle permet aux seniors ayant des problèmes d’équilibre de retrouver le plaisir des balades en vélo.
Les activités en plein air
Que ce soit le Tir à l’arc ou le golf, ces deux activités permettent de s’aérer et de développer la coordination et l’adresse.
Le vélo, quant à lui, est bien adapté pour ceux qui souffrent d’arthrose au niveau des hanches, chevilles et genoux (sauf en cas d’arthrose sévère du genou) ou qui ont une surcharge pondérale.
Attention cependant à la compétition cachée entre amis ! Ces défis qui démarrent souvent sur le ton de la plaisanterie peuvent amener à dépasser ses limites sans s’en rendre compte et provoquer un accident.
Les activités insolites
Plus insolite, utile et thérapeutique, la « canne défense » est une activité permettant de travailler l’équilibre, créer du lien social par des jeux de rôles agresseur/agressé. A l’origine, la canne était un outil de self-défense, aujourd’hui également utilisée par les malades d’Alzheimer.
Enfin, les personnes âgées n’y pensent sans doute pas toujours mais les jeux vidéo, notamment la « Wii thérapie », sont conseillés aux seniors. A travers des exercices ludiques parfois même pratiqués en EHPAD, il est possible de travailler son équilibre, de maintenir sa forme physique ou encore de stimuler sa mémoire.
Quels que soient le ou les sports pratiqués, s’y mettre n’est pas toujours le plus difficile, en revanche prolonger ce bel effort nécessite de respecter certaines règles. Il faut éviter que cette pause sport implique trop de contraintes de déplacements ou horaires, et doit rester un plaisir, certes thérapeutique, mais ludique avant tout.
Ce qu’il faut garder en tête c’est que la fréquence de la pratique et sa durée doivent rester raisonnables, il n’est pas question de s’épuiser.

Récemment, un septuagénaire a battu trois record du monde de cyclisme, c’est bien la preuve que l’activité physique est possible à tout âge et qu’avec un minimum de bonne volonté de confiance et de connaissance de ses limites, impossible n’est pas français !

Qu’est ce qu’un EHPAD ?

Ehpad signifie « établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ». Comme leur nom l’indique, les Ehpad sont habilités à recevoir des personnes âgées en perte d’autonomie.

Les Ehpad constituent aujourd’hui la majorité des établissements d’accueil pour personnes âgées, et l’expression « maison de retraite » désigne en général ce type de structure. Il existe actuellement 6 850 Ehpad, ce qui représente plus de 500 000 places d’hébergement.

Les Ehpad sont des établissements médicalisés, et ils disposent 24 heures sur 24 d’une équipe soignante chargée d’assurer les soins nécessaires à chaque résident en fonction de sa situation personnelle. Un médecin, le médecin coordonnateur, qui peut être un généraliste ou un gériatre, assure la coordination et la formation des différents professionnels intervenant auprès des résidents afin de garantir la qualité et la continuité des soins.

Bien que tous les Ehpad puissent accueillir des personnes âgées dépendantes, certains d’entre eux ne prennent pas en charge les personnes relevant des Gir 1 et 2, dont la perte d’autonomie est très importante : il est donc important de bien se renseigner sur ce point afin de choisir un établissement adapté à la situation de la personne concernée.

Le choix et l’admission en EHPAD

Pour entrer en EHPAD, vous devez respecter certaines conditions :

  • avoir plus de 60 ans,
  • être en situation de perte d’autonomie,
  • bénéficier ou non d’une aide sociale du département.

En règle générale, le dossier d’inscription doit comporter les pièces justificatives suivantes : une photocopie de sa pièce d’identité et de sa carte vitale, un justificatif de domicile, un justificatif de ressources, le dernier avis d’imposition ou de non imposition sur le revenu.

En règle générale, les EHPAD propose un hébergement en chambre individuelle ou collective, un service restauration, un service de blanchisserie, des activités de loisirs, une aide à la vie quotidienne assurée par des agents de service, une surveillance médicale, des soins… Mais attention, les prestations ne sont pas identiques dans chaque EHPAD : vérifiez bien les prestations comprises avant de faire votre choix.

Bon à savoir : certaines aides financières existent sous certaines conditions, surtout lorsque la personne devient vraiment dépendante (Grille AGGIR). Elle peut alors bénéficier d’une allocation personnalisée d’autonomie (APA).

Comment bien choisir sa maison de retraite ?

La décision d’emménager dans une maison de retraite peut être difficile. Aussi, il est important de porter votre choix sur celle qui répondra au mieux à vos attentes, que ce soit pour vous ou pour un proche.

Ne vous contentez pas des prospectus sur papier glacé et du livret d’accueil. Essayez de visiter en semaine et le week-end pour en capter l’atmosphère à divers moments. Par ailleurs, sachez que diverses normes qualité sont applicables aux maisons : AFNOR (norme NF), Qualicert, et maintenant le Label Humanitude. Chaque établissement est libre de sa démarche. Une certification est néanmoins un gage d’engagement dans une démarche qualité avec un cahier des charges à respecter. Quand ils accueillent des personnes malades et fragilisées, les EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) doivent mettre en œuvre une évaluation interne et externe, contrôlées par les pouvoirs publics (ARS : Agence régionale de santé, Conseil départemental).

Conseils d’ordre général

Une astuce : pour étayer un choix, faites-vous accompagner par un(e) ami(e) étranger(e) à la situation : l’aspect émotionnel de la visite ne le perturbera pas. Il notera froidement des événements ou des situations qui vous auront échappés. En priorité, il convient de se renseigner sur la réputation du directeur de l’établissement. Une formation est aujourd’hui exigée pour les directeurs d’établissements médicalisés. C’est un plus. Mais un directeur diplômé ne rime pas forcément avec maison de retraite bien tenue. Une maison de retraite ne sera jamais satisfaisante si un directeur peu motivé, manquant de compétences managériales, se trouve à sa tête. C’est de lui que dépend en priorité la bonne ou la mauvaise tenue de l’établissement, son ambiance, la réalité du projet de vie, le soin apporté par le personnel à ses tâches quotidiennes.

L’architecture, l’adaptation aux handicaps

Trop souvent le hall d’entrée manque de chaleur. Il se résume à un bureau ou une petite pièce vitrée derrière laquelle se tient une hôtesse. Les chambres du rez-de-chaussée ouvrent rarement sur l’extérieur. Si on vous explique qu’une porte ouverte favorise les « pulsions de fuite », cela peut indiquer que la personne âgée est perçue comme porteuse de risques. Ce n’est pas de très bon augure pour la suite…

  • Un jardin privatif permet aux personnes à mobilité réduite de garder un lien avec le monde extérieur.
  • L’existence de petits salons intimes favorise les visites et le maintien des liens familiaux. Ils vont également servir de lieux pour des animations. Les liens personnels entre résidents en sortiront également renforcés.
  • Un équipement spécifique des locaux (mains courantes, barre d’appui, sièges adaptés, signalétique claire : couleurs des étages, marquages au sol, sonorisation des ascenseurs…) sécurise et favorise les déplacements des personnes fragiles, voire handicapées.
  • Existe-t-il un système de sonnette, de télé-alarme? Comment fonctionne-t-il : personnel de garde, appel vers des services extérieurs… ?

Pensez à l’avenir, la prise en charge médicale

L’établissement s’engage-t-il, notamment dans le contrat de séjour, à accompagner une personne âgée qui deviendrait progressivement de plus en plus dépendante ? Peut-on facilement changer les meubles pour mettre en place un lit médicalisé, par exemple ? L’aide à l’autonomie est-elle renforcée ? Et surtout comment sera-t-elle facturée ? Toutes ces questions sont cruciales et doivent être abordées lors des conversations préliminaires avec le directeur ou la directrice de la maison de retraite.

Les autres pensionnaires

Quelle est l’attitude des autres pensionnaires : apathique, résignée ou, au contraire, active ? Comment sont-ils vêtus ? On aura intérêt à s’informer auprès des familles, des autres résidents et du personnel et à ne pas se limiter à l’avis du directeur.

5 bonnes idées pour rompre avec l’isolement et la solitude

Il est difficile de le reconnaitre mais la solitude est un fléau que connaît un grand nombre de personnes, plus ou moins âgées. Elle est aux rapports humains ce que le verso est au recto ; sa face opposée, cachée, qui n’est vue que si nous prenons la peine de la voir. La solitude ne se résume pas à un concours de circonstances ayant conduit à l’isolement d’une personne. Il y a bien entendu la diminution ou la perte de l’autonomie physique ou psychologique mais aussi le décès du conjoint ou des ami(e)s proches, l’éloignement de la famille ou encore la simple peur de sortir qui grandit avec l’âge. Certains choisissent de s’isoler mais la plupart du temps, la solitude est subie et engendre une souffrance qui fait l’effet d’un cercle vicieux, car elle isole encore plus.

L’isolement social ou relationnel se mesure au regard des contacts, de leur qualité, de leur densité, de leur périodicité… Autrement dit, tout contact est bon à prendre pour sortir de l’isolement.

Comment donner du sens à une journée calquée trait pour trait sur celle de la veille… et du lendemain?

Vous l’aurez compris, il vous suffit de suivre ces 5 bonnes idées pour sortir de votre solitude quotidienne :

  1. Ne pas hésiter à en parler

Il n’y a pas de honte à avoir peu de relations sociales, c’est une situation somme toute courante. Reconnaître et accepter que la solitude nous pèse sur les épaules est en soi une impulsion qui peut nous pousser à aller vers les autres, ou du moins à chercher des solutions pour lutter contre les mécanismes qui jouent en faveur de cet isolement.

  1. Multiplier les activités

La capacité à rester seul est aussi une preuve de bonne santé mentale. N’oublions pas le plaisir de penser, de lire, d’écouter des CD, la radio etc. En revanche, souhaiter rester seul dans son salon à regarder la télévision toute la journée n’est pas un très bon signe.

Avoir des occupations est un élément clé pour se sentir bien. Il faut conserver une raison de se lever le matin, et de se déplacer, lire, dessiner, peindre, appeler ses proches et ses amis. Faire des activités en groupe peut être l’occasion de voir d’autres personnes. La ville de Levallois propose du sport, des sorties théâtrales, des divertissements collectifs, etc… Inscrivez-vous, car même s’il vous en coûte la première fois, vous pourriez bien y prendre goût !

C’est dès lors que l’on se referme sur soi et que l’on s’installe dans une sorte de brouillard apathique qu’il y a lieu de s’inquiéter.

  1. Donnez : « donner c’est comme recevoir »

Vous connaissez sans doute cette phrase. Sortez de l’isolement en donnant de votre temps : il y a certainement une association près de chez vous qui serait ravie de vous accueillir pour que vous puissiez vous mettre au service de leur cause. Il y a toujours de la magie dans le fait de donner et quel plaisir de se sentir utile ! Du tricot aux conseils juridiques, vous avez forcément quelque chose à transmettre et ce partage vous apportera des très jolis moments.

  1. La solution médicale

Évidemment, il ne s’agit pas ici d’une solution médicamenteuse ! Mais les problèmes de solitude peuvent aussi être liés aux personnalités et aux névroses. Notamment, le manque de confiance en soi ou un sentiment d’infériorité, peut pousser à s’isoler des autres.

Or, ces problèmes pourraient très bien être résolus en quelques séances avec un psychothérapeute.

Les thérapies de groupes semblent également être une bonne solution. Elles se développent de plus en plus en France. Il existe toutes sortes de groupes de soutien, pour ceux qui ont vécu le même type d’expérience, ou qui traversent les mêmes épreuves. Il ne faut pas hésiter à se renseigner sur ce qui est proposé aux alentours auprès des collectivités locales.

  1. Reconnectez-vous à la nature

Vous avez besoin de connexion, comme chaque être humain. L’idéal est de sortir de chez soi, pouvoir entrer en contact avec d’autres êtres vivants. La compagnie de petits animaux (chiens, chats, oiseaux, etc.) peut d’ailleurs énormément aider, et même… celle des fleurs, des plantes vertes, surtout si on en prend soin soi-même.

Et dans la vie de tous les jours, gardez le contact ! Qu’il s’agisse de votre voisin ou de la caissière de votre superette, échanger un petit mot et un sourire sont la recette de petits moments agréables qui, bout à bout, vous font rompre avec cette solitude. Le lien social, c’est partout et tout le temps, si l’on est bien disposé.