Des prothèses de main fabriquées à partir de gobelets recyclés !

On peut littéralement parler d’un formidable coup de main donné par cette entreprise française de recyclage à l’ensemble des personnes atteintes d’agénésie (nées sans doigts). La société Canibal, basée à Gennevilliers (Hauts –de-Seine), a élaboré et développé une technologie inédite pour recycler les gobelets en plastique. Elle a dernièrement trouvé le moyen de rendre le produit de ce recyclage compatible avec la fabrication de prothèses de main. Explications :

Le gobelet en plastique, cet allié si encombrant

1000 milliards de déchets relatifs à la consommation de boisson dites « nomades » (à emporter avec soi) telles que les bouteilles, les cannettes et les gobelets en plastique sont jetés chaque année dans le monde. Selon la page d’accueil du site web de Canibal, 5% d’entre eux seulement seront recyclés. Le reste finira brûlé ou simplement jeté dans la nature.

Parmi ces déchets, les gobelets en plastique étaient jusque-là difficiles à transformer. Ces objets a priori anodins, alliés du quotidien, étaient réputés impossibles à recycler. La raison à cela ? Leur composition chimique élaborée à partir de polypropylène ou de polystyrène, qui les rendent compliqués à traiter. Et jusqu’à la prouesse technique réalisée par Canibal, ce sont pas moins de 30 000 tonnes de ces gobelets usagés qui s’amoncelaient sans valeur ajoutée.

Le recyclage des gobelets, une innovation Made in France

Après trois ans de recherches et de développements, Canibal a abouti à une solution totalement innovante, avec l’invention de machines à recycler les gobelets plastique. La technologie à l’origine de ces machines pionnières a été pensée, conçue et adaptée en collaboration avec l’école des Arts et Métiers Paris Tech. Elles sont fabriquées par un cluster d’entreprises hexagonales et assemblées à Dieppe (Seine-Maritime) par la succursale française de la société Toshiba. Elles collectent les déchets, les trient et transforment les gobelets plastiques en granulés appelés « caniplaque ».  Une fois compactée, les « caniplaques » sont recyclées en autant de plaques de protection des murs et des sols, de mobiliers de bureau et de rebords de piscine.

Ces machines ont été essentiellement vendues à des multinationales. Cela ne surprendra guère dans la mesure où ces dernières mettent à disposition de leurs salariés pléthore de distributeurs automatiques et autres machines à cafés. C’est donc « à la source » que la machine à recycler les gobelets est placée, afin de récolter ces ustensiles d’usage unique dont le gaspillage est malheureusement fréquent.

Le recyclage au service de la performance médicale

Dans l’Hexagone ce sont 5 milliards de gobelets en plastique qui sont jetés chaque année. Et si Canibal avait trouvé la solution ultime pour non seulement traiter ces gobelets usagés, mais également en valoriser la matière obtenue à des fins médicales ?

En effet la société a réussi à affiner le résultat du recyclage des gobelets en filaments, dont la maniabilité et le format réduit en font une matière première idéale pour les imprimantes 3D. L’avantage d’utiliser les filaments de gobelets en plastique recyclés réside dans le fait qu’ils coûtent dix fois moins cher que les résines habituellement utilisées dans ce genre de fabrication.

Ce n’est qu’une question de jours avant que Canibal ne dévoile le tout premier prototype de sa prothèse de main entièrement confectionnée à partir de « caniplaque » l’éco-matériau issu du recyclage des gobelets en plastique. Deux à trois milles pièces auront été nécessaires pour fabriquer cette prothèse d’à peine 300 grammes. C’est une imprimante 3D qui a fabriqué l’objet, sur la base de plans fournis par l’association E-nable, dont la mission est de mettre en relation les personnes ayant besoin d’une prothèse de main et les personnes en mesure d’en fabriquer une.

Le point sur les différentes cartes pour les personnes en situation de handicap

En France, les personnes en situation de handicap ont le droit de détenir un certain nombre de cartes qui attestent de leur état et leur procurent divers avantages et droits de priorité. Les trois cartes les plus connues sont la carte de priorité, la carte d’invalidité et la carte européenne de stationnement. Or depuis le 1er janvier 2017 la carte mobilité inclusion (CMI) remplace ces trois cartes. Ces dernières continueront néanmoins d’être délivrées jusqu’au 1er juillet 2017 et demeurent valables jusqu’à leur date d’expiration ou au plus tard jusqu’au 31 décembre 2026.

Cartes de priorité, d’invalidité et de stationnement : quels usages ?

La carte de priorité donne droit à une personne en situation de handicap à un accès prioritaire aux places assises dans les transports en commun mais également dans les files d’attente des lieux publics. Elle est réservée aux personnes dont le taux d’incapacité est inférieur à 80% et pour qui la station debout est difficile. Cette carte est délivrée par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) sur la base d’un dossier déposé auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du département de résidence de la personne qui en fait la demande.

La carte d’invalidité s’adresse aux personnes dont le taux d’incapacité est égal ou supérieur à 80%. Elle reprend les avantages de priorité conférés par la carte éponyme mais elle ouvre également droit à d’autres avantages. En termes de fiscalité elle permet ainsi d’obtenir un abattement sur l’Impôt sur le Revenu, la Taxe d’habitation et la Taxe foncière. Elle permet aussi une exonération éventuelle de la redevance audiovisuelle et une exonération des cotisations patronales. Par ailleurs en termes de transport moyenne ou longue distance, elle ouvre droit à des réductions auprès de la RATP, de la SNCF et d’Air France. Cette carte est délivrée par la CDAPH sur examen d’un dossier déposé auprès de la MDPH du département de résidence de la personne qui en fait la demande. A noter qu’il est possible de porter trois mentions sur la carte : « station debout pénible », « cécité » et « besoin d’accompagnement ».

La carte européenne de stationnement, reconnue dans les Etats membres de l’Union Européenne permet à son détenteur un accès facilité à la circulation et au stationnement (comme se garer gratuitement et sans limitation de durée sur toutes les places de stationnement ouvertes au public). Elle remplace depuis le 1er janvier 2011 les cartes de Grand Invalide Civil (GIC) et de Grand Invalide de Guerre (GIG). Les avantages conférés par cette carte sont étendus aux personnes qui accompagnent le détenteur de la carte dans son déplacement. Il convient d’apposer la carte contre le pare-brise afin d’être visible de l’extérieur. Là encore, elle est délivrée par la CDAPH sur examen d’un dossier déposé auprès de la MDPH du département de résidence de la personne qui en fait la demande.

Le point sur la situation depuis le 1er janvier 2017

Du fait de la complexité administrative engendrée par la fabrication et la délivrance des différentes cartes mais surtout des fraudes commises à l’encontre de l’administration, cette dernière a conçu une nouvelle carte qui se substitue aux cartes de priorité, d’invalidité et de stationnement tout en maintenant les droits qu’elles confèrent. Elle a pour nom Carte Mobilité Inclusion (CMI). La CMI se présente sous le format d’une carte de crédit, infalsifiable et bien plus sécurisée que les cartes papiers précédentes. Elle pourra être délivrée deux fois si elle comprend deux mentions et si elle doit être utilisée principalement pour le stationnement (deux exemplaires seront alors remis, l’un à laisser contre le pare-brise, l’autre à emporter avec soi). Pour obtenir une CMI il convient d’en faire la demande auprès de la MDPH du département de résidence sur dépôt d’un dossier spécifique (formulaire rempli, accompagné d’un certificat médical et d’une pièce d’identité).

 

Le sport pour lutter contre le handicap

Les bienfaits du sport, toutes pratiques confondues, sont reconnus depuis l’Antiquité. Il s’agit d’un phénomène aussi bien universel qu’intemporel qui s’adresse à tous, valides et handicapés. De fait, le sport est un outil précieux de développement pour les personnes présentant une invalidité, et cela à un triple niveau. Que ce soit sur un plan physiologique, social ou psychologique, la pratique d’un sport permet aux personnes atteintes de handicaps physiques et sensoriels mais également à celles atteintes de déficiences intellectuelles de se réaliser dans l’effort. Le tout est de trouver le sport qui soit compatible avec le handicap d’une personne donnée.

Les bienfaits physiologiques du sport

Eviter à certaines fonctions corporelles de se détériorer, lutter contre l’atrophie musculaire, lutter contre les problèmes articulatoires, développer de nouveaux réflexes… les bienfaits physiologiques du handisport sont nombreux.

Pour les personnes atteintes de handicap physique et devant se déplacer en fauteuil – ou avec des cannes –, la pratique d’un sport permet le développement musculaire des membres supérieurs. Ainsi la pratique du Basket-Ball, de l’Athlétisme ou bien encore du Cécifoot sont d’excellents moyens de développer sa musculature. Par ailleurs, la pratique d’un sport est bénéfique pour les fonctions cardio-vasculaires et cardio-pulmonaires. Cela permet d’accélérer la récupération physique et d’entretenir son endurance.

Enfin, le bénéfice physiologique de l’équitation sur les personnes atteintes de déficiences intellectuelles ou de handicap relationnel est reconnu. Elle permet, par un travail basé sur la complicité entre les chevaux et les personnes, de repousser les limites de ces dernières et d’apaiser leurs troubles.

Les bienfaits sociaux de la pratique sportive en club

La quasi-totalité des disciplines sportives se déclinent en version handisport. Ainsi, la fédération sportive des handicapés en France regroupe pas moins de 383 clubs. Ce chiffre témoigne d’un engouement non démenti pour l’exercice de la part des personnes atteintes de handicaps, mais également d’un maillage organisé et rigoureux des pratiques handisportives. Les Jeux Paralympiques 2016, retransmis à la télévision sur 100 heures de direct avec des pics d’audience à 1,8 millions de téléspectateurs, montrent bien la popularité du handisport auprès du public, handicapé ou valide. Cette visibilité médiatique contribue grandement à faire connaître les différentes situations de handicap auprès du grand public, dans un objectif d’empowerment des personnes atteintes de handicap. Sans parler de l’essentiel, à savoir les performances réalisées – et donc réalisables – par des personnes qui se dépassent dans l’effort.

Les bienfaits psychologiques de la pratique sportive

Le repli sur soi-même est l’un des dangers qui guettent une personne handicapée physique, sensorielle ou cognitive. La pratique d’un sport peut permettre une resocialisation. La communication, nécessaire à la pratique d’un sport d’équipe, est une façon de réintégrer une personne à un milieu. Par ailleurs, le partage dans l’effort constitue un renforcement cognitif positif qui peut pousser une personne à « sortir de sa coquille ». L’acquisition de nouvelles compétences, techniques et réflexes constitue une manière de développer la confiance en soi et en ses capacités. Le goût de l’effort est étroitement lié au sport, notamment en ce qu’il a d’universel. C’est sous la bannière de l’effort que les différences entre valides et handicapés se gomment. Et c’est par l’admiration suscitée par les prouesses physiques et techniques que les regards changent sur les différents handicaps.

Handicapé, et alors ? L’ouverture de la société au monde du handicap

Le 14 mars dernier, Mélanie Ségard – 21 ans – a réalisé son rêve en présentant en direct la météo sur une chaîne de télévision nationale. 5,3 millions de personnes l’ont regardée, un record d’audience pour la chaîne avec 20,7% des parts de marché. Incroyable ? Certainement pas banal en tout cas, d’autant plus que la jeune femme est atteinte du syndrome de Down. Dans l’objectif de mieux faire connaître du public ce que l’on nomme aussi la trisomie 21, Mélanie a lancé un appel sur un réseau social et la viralité a fait le reste pour le résultat que l’on sait. Un pas de plus vers l’empowerment des personnes atteintes de handicap dans une bataille de longue haleine pour changer les regards.

Une question de regard

Pour de nombreuses raisons le handicap – quel qu’il soit – tend à provoquer une réaction ambigüe de la part des valides. Culpabilité inconsciente, peur totalement irrationnelle d’être « touché » à son tour, prise de conscience des limites et de la fragilité des êtres humains… Le regard des valides sur les personnes atteintes de handicap peut être alourdi de toutes ces préconceptions. Comme une sorte de jeu de miroir par lequel on s’identifie pour mieux se distancier en fin de compte. Ce qui sort donc « du moule » interroge notre conception de la  «normalité ». Normal, différent, pas normal, fragile, pas fragile : comment faire pour casser les préjugés et parvenir à une acceptation sans préjugés ni tabous ?

Des temps qui changent

Peut-être parce que nous vivons des temps de crises – sociétale, financière, politique – la notion de vulnérabilité a pris un sens nouveau auprès du grand public. La « culture de la gagne » a été mise à rude épreuve par la réalité du monde et on a moins peur d’afficher sa fragilité car elle correspond à une époque éprouvante. Cette empathie « forcée » par la conjoncture amène à relativiser la notion de fragilité, du moins à réfléchir dessus. C’est donc un premier pas vers l’échange et la curiosité envers les personnes qui, de naissance ou suite à un accident, ont été fragilisées dans leur développement physiologique, sensoriel, intellectuel ou relationnel. Et nombreux désormais sont les films, les séries et les documentaires qui interrogent librement le rapport des personnes atteintes de handicap au monde qui est le leur – et le nôtre.

Des mesures concrètes

Le 10 mars 2017 le gouvernement français signait un contrat de développement avec les acteurs de l’inclusion professionnelle au bénéfice des travailleurs en situation de handicap. L’objectif : créer 5 000 postes en 5 ans pour les personnes atteintes de handicaps mais également moderniser les équipements professionnels et travailler au développement des compétences des salariés.

Un chantier urgent pour notre pays où on comptabilisait en 2016 21 % de personnes handicapées au chômage, contre 10 % pour la moyenne nationale.

Il est donc temps d’en finir avec les inégalités de traitement et de permettre aux personnes handicapées de pouvoir s’assumer aussi pleinement que les valides. Car, comme le dit Pierre Déalet, alias Peter Patfawl – dessinateur et auteur de BD atteint de dysplasie fémoro-patellaire bilatérale de grade quatre : « Un handicapé n’est pas un type qui attend après sa pension et qui a une place attitrée sur le parking. Non, on vit notre vie normalement et malgré la souffrance quotidienne, on travaille, on produit, on paye nos impôts tout également et on peut être totalement indépendants et autonomes ».

Préserver l’indépendance des personnes en situation de handicap

Certaines situations de handicap complexes entraînent un état de dépendance, plus ou moins important. Malheureusement, en France, les réseaux d’accueil et de prise en charge des personnes en situation de handicap sont peu fournis. De ce fait, il est devenu nécessaire d’adapter le quotidien de la personne, le but étant de lui permettre de garder une certaine indépendance.

Services à la personne : se tenir informé

 

Aujourd’hui, la problématique du handicap est mieux prise en compte qu’auparavant. Aussi, même si de gros progrès restent à faire, de nombreuses communes essayent de mettre en place des services. Ainsi, n’hésitez pas à vous rendre à votre mairie et à questionner cette dernière sur ce qui se fait pour les personnes en situation de handicap. Vous pourrez avoir accès à une liste des associations de la région et des organismes qui privilégient l’indépendance des personnes en situation de handicap. Le site du gouvernement réservé aux services publics vous donnera également des informations sur les aides financières dont vous pouvez bénéficier et les organismes spécialisés proches de chez vous.

L’aide à domicile pour les personnes en situation de handicap

 

Dans le but de soutenir les personnes et les familles, de nombreux services ont été créés. L’aide à domicile est aujourd’hui l’une des principales alternatives.

Tout d’abord, sachez qu’il y a plusieurs possibilités d’aide à domicile. On peut ainsi faire appel à un ou une auxiliaire de vie (pour l’habillage ou l’hygiène, par exemple). Il existe également des associations de portages de repas, si la personne ne peut plus cuisiner elle-même. De la même manière, il est possible de bénéficier de l’aide de nutritionnistes, de coiffeurs, de conseillers en gestion financière, etc…

L’aide à domicile permet à la personne en situation de handicap d’être accompagnée dans son quotidien, sans que sa famille n’ait besoin d’être omniprésente. Elle soulage les aidants et offre un soutien non négligeable.

Adapter son domicile pour favoriser l’indépendance

 

Si le handicap nécessite des aménagements, il est nécessaire de les réaliser, afin que la personne puisse être complètement autonome chez elle. Certaines associations d’aides à domicile proposent l’installation des équipements nécessaires. Il est également possible de faire appel à des prestataires particuliers.

L’adaptation du domicile peut passer par l’installation de plusieurs appareils, conçus pour des personnes en situation de handicap ou des personnes âgées :

 

  1. Équipements sanitaires : lavabos à hauteur réglable, barre d’appui dans une douche, baignoire à porte, sur-élévateurs de W.C, etc.
  2. Équipements de sécurité et d’accessibilité : monte escalier automatique, poignées de rappel de porte, systèmes de signalisation, d’alerte des pompiers ou de la famille, système d’ouverture ou de fermeture des commandes des installations d’eau, de gaz et électricité, etc…

La rémission par le sport, c’est possible

Depuis le 1er mars 2017 l’article 144 de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation du système de santé permet aux médecins de prescrire une activité physique aux personnes atteintes d’une affection de longue durée (ALD). Cela représente environ 10 millions de Français. Une démarche d’autant plus justifiée, que les méfaits de la sédentarité relative à nos modes de vie modernes sont de plus en plus visibles sur la santé des Français.

Les risques de la sédentarité

En termes de santé publique, les risques liés à un mode de vie sédentaire (sans activité physique) sont nombreux et désormais bien identifiés. Pour n’en citer que les principaux, les professionnels de santé constatent qu’il tend à augmenter le risque de développer des maladies cardiovasculaires, du diabète, du surpoids, du cholestérol, des troubles musculo-squelettiques, et de la dépression. Le constat est le même dans la plupart des pays développés, et ce problème de santé publique coûterait 61 milliards d’euros par an dans le monde.

Afin de remédier à cette situation mais également parce que les bienfaits d’une activité physique égalent, et parfois même surpassent, l’efficacité d’une thérapeutique médicamenteuse, la prescription médicale d’une activité physique est enfin possible. Cependant une trentaine de maladie seulement sont concernées par cette mesure, parmi lesquelles le VIH, le diabète, le cancer, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaques ou encore la dépression.

Les bénéfices du sport sur la santé

La pratique d’une activité physique régulière possède de nombreuses vertus : réduction des maladies cardio-vasculaires, des maladies chroniques, diminution d’1/3 de récidive du cancer du sein… A noter que pour cette dernière maladie, les sports les plus efficaces sont la boxe, l’escrime ou l’aviron.

La pratique d’une activité physique contribue également à réduire la consommation médicamenteuse dans notre pays, qui figure au podium des pays Européens qui en consomment le plus. Selon le ministère de la santé, s’il était généralisé, ce système permettrait de faire chuter les dépenses de santé entre 10 et 20 %.

La mise en place d’une prescription sportive est relativement longue mais cette durée se justifie par le besoin de faire un diagnostic poussé et « sur-mesure ». Le médecin prescripteur doit remplir un formulaire spécifique à la suite d’un examen clinique poussé. Ainsi, en fonction de la maladie dont souffre le patient il pourra prescrire la pratique d’activités aussi différentes que le vélo, le tai-chi, l’aquagym ou encore la marche nordique. Puis le patient consulte un spécialiste (éducateur sportif, kinésithérapeute, psychométricien, ergothérapeute, et autres personnes qualifiées titulaires d’une certification délivrée par une fédération sportive agréée) qui mettra en œuvre et dispensera la prescription. Si le médecin prescripteur en fait la demande, le spécialiste pourra lui faire des rapports réguliers sur l’avancée de la thérapie.

Un engouement qui permet de compenser l’absence de prise en charge financière

Le frein à cette belle démarche est que l’activité physique sur prescription n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie. Cela a pour effet de creuser les inégalités et de favoriser un système de santé « à deux vitesses ». Néanmoins, du fait même de l’absence de prise en charge financière par l’Assurance Maladie, les offres privées et surtout les démarches à l’échelle municipale, départementale ou régionale ont pris le relais pour permettre à tous les patients d’avoir accès à cette thérapie par le sport. Et l’engouement suscité par ces démarches volontaristes semble payer. Ainsi sur la ville-test de Strasbourg où le dispositif avait été mis en place dès 2012 on a constaté que par exemple, sur 8 diabétiques suivis, 7 avaient amélioré leur bilan sanguin.

Les familles d’accueil pour les personnes âgées

Les familles d’accueil pour les personnes âgées sont un dispositif d’hébergement pour les seniors qui ne veulent plus ou ne peuvent plus vivre chez elles mais ne souhaitent pas pour autant être hébergés en maison de retraite. C’est un usage encore assez méconnu en France mais la loi du 28 décembre 2015 vise à le développer.

À noter : ce dispositif s’adresse également aux personnes handicapées majeures.

Famille d’accueil pour seniors : une alternative à la maison de retraite

La maison de retraite n’est pas un incontournable pour les seniors, même lorsqu’ils ne veulent pas rester seuls chez eux. En effet, les personnes âgées qui bénéficient encore d’une relative autonomie peuvent opter pour l’hébergement en famille d’accueil. Elles sont alors nourries, logées, blanchies dans un environnement à la fois adapté et familial.

Temporaire ou définitif, à temps complet ou partiel… Tout dépend du souhait de la personne concernée. Dans tous les cas, la famille d’accueil doit faire participer le senior à la vie familiale et lui venir en aide dans son quotidien. Il s’agit donc bien d’un métier à temps plein.

Être famille d’accueil pour senior, un métier à temps plein

Les accueillants familiaux sont des personnes seules ou des couples qui ont reçu un agrément du conseil départemental, valable 5 ans. Cet agrément permet de préserver les droits et de garantir la sécurité et le bien-être des personnes âgées accueillies au domicile. Il s’agit donc d’un dispositif très encadré qui fait suite à plusieurs visites à domicile pour vérifier sa conformité et les motivations des accueillants.

Une fois l’agrément reçu, ces derniers peuvent recevoir jusqu’à trois seniors chez eux en fonction de la taille de leur logement. Outre l’accès aux pièces communes, il faut en effet que chaque personne accueillie dispose d’une chambre de 9 m² minimum, de commodités privées et d’équipements adaptés entre autres.

Le tarif et les aides pour bénéficier de ce dispositif

Dans ces conditions, il est normal que l’accueil soit rémunéré. Les personnes âgées accueillies par les familles deviennent alors les employeurs de ces derniers. Un contrat d’accueil est donc signé, stipulant les modalités temporelles, matérielles et financières de l’accueil. Le montant est fixé librement entre l’accueillant et l’accueilli même s’il existe un tarif minimal. On compte ainsi, en général, entre 1 438€ (pour une personne valide, assez autonome) et 2 035€ (si la personne est dépendante). Cette somme comprend le salaire de l’accueillant, un loyer, le remboursement des frais engagés et les charges sociales payables à l’Urssaf.

L’accueil en famille représente donc un coût moindre qu’une maison de retraite. Il existe cependant des aides financières pour réduire ce coût. Ainsi, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut couvrir une partie ou la totalité de la rémunération. Il est également possible de bénéficier d’une aide au logement ou d’une aide sociale à l’hébergement du conseil général, voire d’une réduction d’impôt sur la rémunération de l’accueillant.

Handisport : le sport accessible à tous

Aujourd’hui, grâce aux Jeux Paralympiques notamment, tout le monde a déjà entendu parler du handisport. Des disciplines sportives, d’ordinaire réservées aux personnes valides, sont ainsi adaptées aux personnes handicapées. Toutefois, tout le monde ne sait pas nécessairement comment accéder à de telles activités…

Handisport : un mouvement sportif à part entière

  1. C’est probablement à cette date qu’est né, en France, le concept-même du handisport. C’est en effet à cette date qu’a eu lieu la première course cycliste pour les sourds, entre Paris et Versailles. Par la suite, les événements sportifs réservés aux personnes présentant un handicap se sont développés mais c’est en 1954 que la toute première association sportive a été fondée, pour les Mutilés de France. Renommée « Fédération Française Sportive des Handicapés Physiques » (FFSHP) en 1963, elle est aujourd’hui connue sous le nom de « Fédération Française Handisport » (FFH).

La petite info en plus : Les premiers Jeux Paralympiques ont eu lieu à Rome en 1960.

Un organisme référent : la Fédération Française Handisport

Disposant de nombreux clubs partout en France, la Fédération Française Handisport est l’organisme principal visant à rendre le sport accessible aux personnes présentant un handicap physique ou sensoriel. Dans ce cadre, elle met à disposition de tous pas moins de 1 354 clubs affiliés, dévolus entièrement au handisport. De plus, certaines structures sont labellisées « Club Handisport », c’est-à-dire qu’elles consacrent au moins deux créneaux par semaine à une activité spécifique au handisport.

Dans tous les cas, les activités sont alors encadrées par du personnel formé spécialement pour répondre aux attentes et aux besoins des personnes handicapées. Depuis 2007 en effet un « Centre National de Formation Handisport » assure la formation des encadrants en délivrant des stages réguliers. De cette manière, les jeunes et les adultes qui s’inscrivent au handisport sont assurés de bénéficier d’un accompagnement adapté qui peut aussi bien les initier à un sport que les mener à un haut niveau.

Handisport : quelle discipline choisir ?

Athlétisme, badminton, football, plongée, rugby, tennis, volley-ball, escrime, équitation, natation… Les disciplines sont très nombreuses, qui sont adaptées aux différents handicaps. Le site de la Fédération Française Handisport en compte 30, tout en précisant que d’autres organismes conventionnés offrent d’autres possibilités. Et ces possibilités sont, de fait, presque infinies. Le golf, le parachutisme ou encore le triathlon peuvent ainsi se pratiquer en fauteuil.

Le choix se fera donc en fonction des goûts tout d’abord mais également en fonction des disciplines accessibles à proximité de chez soi. Pour se renseigner, le mieux est donc de contacter immédiatement la FFH qui vous fournira la liste des clubs handisport proches. Vous pouvez aussi vous adresser à l’antenne régionale proche de chez vous. De fait, nombreuses sont les régions qui consacrent un site internet réservé aux événements handisports locaux.

Travailleurs en situation de handicap psychique : comment faire ?

Aujourd’hui en France, 600 000 personnes sont touchées par des troubles psychiques. Schizophrénie, troubles bipolaires, dépression chronique… sont des handicaps souvent mal compris et les personnes qui en sont atteintes sont aussi, en général, victimes des appréhensions des autres. Pour autant, cela ne signifie pas que le monde du travail leur soit fermé.

Insertion par le travail : ce que dit la loi

Depuis la loi du 11 février 2005, les entreprises doivent respecter un seuil de 6% de travailleurs handicapés, tous handicaps confondus. Si, bien souvent, les chercheurs d’emploi handicapés ont un faible niveau de qualification, ce n’est pourtant pas le cas, en général, des personnes présentant un handicap psychique. Ce dernier en effet n’affecte pas les capacités intellectuelles. Dans ce sens, il n’est pas un frein à l’emploi. D’ailleurs, l’Agefiph (l’association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) a recensé 600 000 personnes atteintes par des pathologies de cet ordre ; toutes ont un niveau de qualification supérieur à la moyenne.

Néanmoins, ces personnes sont plus vulnérables et le problème majeur vient plutôt de leur capacité à s’adapter au monde du travail. La peur des managers et parfois même des collègues est en effet la principale difficulté. C’est pourquoi l’intégration dans une équipe doit se préparer du côté de l’employeur et de l’employé.

Travailler avec un handicap psychique : la position de l’employé

Lorsqu’il présente un handicap psychique, l’employé ne se retrouve jamais seul. Le médecin du travail et la mission handicap l’accompagnent dans son effort d’intégration par le travail. C’est de fait en général le médecin du travail qui présente la situation au manager, sans pour autant révéler la nature de la pathologie (sauf en l’accord de la personne concernée). Il présente donc les aménagements nécessaires à prendre en compte et se porte garant de l’aptitude de la personne à travailler.

La personne quant à elle doit s’engager à suivre son traitement, condition sine qua non pour une bonne intégration. De la même manière, il est nécessaire qu’elle continue à être suivie à l’extérieur. Le travail en effet ne sera pas un facteur miracle de guérison même s’il contribuera à cette dernière.

Le rôle de l’employeur : intégrer sans stigmatiser

L’employeur enfin doit s’inscrire dans une réelle démarche d’insertion et non pas d’assistanat. S’il doit s’adapter aux troubles de son employé et lui proposer les solutions adéquates, il ne doit en revanche en aucun cas passer outre des situations inacceptables. Certes, une certaine souplesse est nécessaire mais il ne faut pas pour autant hésiter à sanctionner des attitudes déplacées qui ne conviendraient pas au monde du travail. De la même manière, il faut former les équipes à une certaine vigilance pour déceler les signaux d’alerte qui témoignent de la détresse de la personne.

Dans tous les cas, il faut garder une chose à l’esprit : la nécessité de prendre son temps car vouloir aller vite précipite l’échec.

Tutelle et curatelle, protéger un proche de deux manières distinctes !

Il est des situations de vie au sein desquelles une personne, un proche, peut avoir besoin de l’aide d’un tiers, de la mise en place d’une mesure spécifique : une tutelle ou une curatelle. Si chacune de ces mesures est différente, elle tend à protéger des personnes vulnérables (personnes en situation de handicap, personnes âgées…), protéger des personnes parfois contre elles-mêmes, ou encore contre des personnes extérieures pouvant être nuisibles…

Comprendre la mesure de tutelle

Les personnes concernées par des mesures de tutelles sont en général des personnes vulnérables ayant besoin d’une assistance, d’un accompagnement. Dans le cadre de la mise en place d’une tutelle, la personne concernée sera alors représentée dans différents actes de la vie courante. Par ce biais, il s’agit d’éviter que cette dernière soit victime d’arnaques, gère mal son budget, prenne des décisions lourdes de sens. C’est au juge qu’appartient la décision de savoir qui sera la personne responsable de la tutelle, qui sera le tuteur. De manière générale, il s’agit de proches de la famille, de membres de l’entourage ou, le cas échéant, de professionnels sociaux.

Dans le cadre d’une mesure sous tutelle, le tuteur représentera la personne vulnérable pour différents actes tels que :

  • Gestion des biens financiers, des dépenses de la personne protégée ;
  • Un accompagnement dans le cadre des suivis médicaux ;
  • Dans le cadre d’un mariage ou d’un pacs, le juge des tutelles pourra ou non autoriser la procédure.

Qu’est-ce qu’une mesure de curatelle ?

Dans le cadre de l’accompagnement d’une personne vulnérable, de la mise sous protection d’un proche, d’un membre de sa famille, il est possible de demander le déploiement d’une curatelle. Différente de la mesure de mise sous tutelle, bien qu’il s’agisse également d’une décision judiciaire, la mesure de curatelle peut concerner de nombreuses personnes à protéger.

À l’inverse de la mesure de tutelle, la mesure de curatelle vise plutôt à contrôler, à accompagner une personne vulnérable. Dans cette optique, pour certains actes de la vie quotidienne, la personne pourra prendre ses propres décisions, quand il faudra parfois avoir l’assistance d’une tierce personne pour d’autres actes.

La décision de placer une personne sous curatelle est inhérente à un juge des tutelles qui choisit alors un tuteur. Ce dernier sera alors consulté pour des questions budgétaires, des achats de biens. Dans le cadre des besoins en santé, ce sera la personne sous curatelle qui prendra ses propres décisions. Toutefois pour un mariage ou Pacs, le curateur devrait apporter son autorisation.

Être tuteur, ou curateur, une manière de protéger un proche !

Devenir tuteur ou curateur d’une personne ou d’un membre de sa famille n’est en rien une décision facile à prendre. Si quelques fois, c’est la personne elle-même qui en fait la demande, d’autres fois, la situation donne lieu à de plus amples complications. Il s’agit pourtant de se porter garant de la sécurité d’une personne, de l’accompagner dans les actes de la vie civile, de la vie quotidienne, pour son propre bien. Il s’agit ainsi de protéger un proche de tous les méfaits de la vie, contre lui-même et contre tous ceux qui pourraient vouloir tirer profit de ses faiblesses !

Quelles sont les allocations pour les aidants familiaux ?

Aider un proche malade ou âgé est une activité à part entière, assez chronophage, et qui se pratique parfois au dépend de l’activité professionnelle initiale des aidants familiaux. À ce titre, ces derniers peuvent percevoir des allocations qui dépendent toutefois du type d’aide touchée par la personne en situation de handicap. C’est en effet cela qui déterminera si un aidant est salarié ou seulement indemnisé.

Aidants familiaux : un statut juridique particulier

Aussi appelés « aidants naturels », les aidants familiaux sont les proches d’un malade ou d’une personne âgée ou handicapée qui lui viennent en aide suite à la perte de son indépendance. En France, ce statut concerne entre quatre et huit millions de personnes, dont plus de la majorité sont des femmes. Or il s’agit d’un véritable engagement, parfois très contraignant. Par exemple, les proches d’une personne atteinte d’Alzheimer peuvent lui consacrer six heures par jour en moyenne. Dans ce cadre, le droit français a créé un statut pour les aidants afin qu’ils puissent percevoir un salaire ou des indemnités en fonction des besoins réels de leur proche dépendant.

Attention toutefois : ce statut ne concerne pas les conjoints du malade (qu’ils soient liés à ce dernier par le mariage, le PACS ou le concubinage). Il ne peut s’appliquer en effet qu’à ses enfants, frères, sœurs, neveux et nièces.

Les aidants salariés de leur proche malade ou âgé

Si la personne malade perçoit l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ou la PCH (Prestation de Compensation du Handicap), l’aidant familial peut être son salarié à condition d’être en règle au niveau du droit du travail. Pour cela, il faut se déclarer à l’URSSAF dans les huit jours suivant l’embauche ou opter pour un règlement via les Chèques emploi service universel (CESU). L’avantage est alors double puisque la personne âgée a droit à une réduction d’impôt de 50% sur les frais engagés dans ce cadre, dans la limite de 12 000€.

À noter : un contrat de travail régit alors ces transactions et les montants perçus dans ce cadre doivent faire l’objet d’une déclaration de revenus.

Les différentes indemnités perçues par les aidants familiaux

Parfois, les aidants familiaux ne peuvent pas être reconnus comme salariés de leur proche malade. Ils peuvent néanmoins percevoir des indemnités. Ces dédommagements sont versés par le Conseil général et s’élèvent à une hauteur maximale de 85% du SMIC horaire, sur une base de 35h par semaine. Ainsi, les sommes versées sont plafonnées à 3,65€ par heure, voire 5,48€ si l’aidant familial a dû quitter son activité professionnelle pour se mettre au service de son proche malade ou âgé.

De la même manière, les parents d’enfants handicapés de moins de 20 ans qui ont dû cesser leur activité professionnelle peuvent percevoir une allocation d’éducation de l’enfant handicapé. Cette dernière est versée par la Caf et peut s’élever à près de 1 100€ par mois.

À noter : là aussi, les sommes perçues doivent être déclarées aux impôts au titre des « bénéfices non commerciaux ».

Comment choisir le matériel médical pour des personnes en situation de handicap moteur ?

Peut-on être en situation de handicap et indépendant ? La réponse et « oui ! », trois fois « oui ! »… mais à certaines conditions, cependant. Il faut en effet s’équiper avec le matériel approprié pour s’assurer un meilleur confort de vie et avoir le moins possible recours à des tiers. Or, ce matériel n’est pas toujours évident à trouver ni même à choisir.

Identifier les besoins matériels en fonction du handicap

Les besoins varient en fonction de chaque individu : la nature du handicap, les goûts et les exigences de chacun rentrent en compte dans le choix du matériel. Dans le cadre d’un handicap moteur, il doit faciliter les déplacements avant tout.

Il existe différents dispositifs, chacun conçu pour répondre à des besoins divers.

  • Les béquilles ou les cannes anglaises, par exemple, sont préconisées pour un usage ponctuel. Elles sont idéales lorsqu’on s’est foulé ou cassé la jambe mais conviennent peu dans la durée. En effet, elles ne sont pas toujours très confortables ni même évidentes à manier. Canne simple ou béquilles avec appui sur l’avant-bras ou sous les aisselles… Tout dépend de votre capacité à marcher. Selon le temps d’utilisation toutefois, il peut être conseillé d’opter pour des cannes à poignée anatomique, qui s’adapte à la main. En outre, il faut veiller à bien choisir l’embout qui doit être adapté à votre marche. Ainsi, pour plus de stabilité, on préfèrera un embout antidérapant, tripode ou quadripode.
  • Dès lors qu’une assistance plus régulière, voire définitive, est nécessaire, on préfèrera un déambulateur qui crée moins de dommages sur la posture et l’ossature. Il offre, de plus, un meilleur soutien. Si vous le destinez plutôt à usage intérieur, le modèle sans roue (appelé aussi cadre de marche) est suffisant mais il faut alors le soulever pour se déplacer. Dans le cas contraire, un modèle équipé de roues est préférable, pour une plus grande maniabilité.
  • Quant au fauteuil roulant, il est conseillé pour toute personne éprouvant une réelle gêne à tenir debout. Il est, de fait, préférable aux béquilles et au déambulateur lorsque la marche est trop douloureuse. Les modèles manuels nécessitent une certaine force dans les bras ou une deuxième personne pour les pousser. Généralement pliables, ils sont facilement transportables. Les fauteuils électriques sont, quant à eux, plus lourds.

Bon à savoir : en cas de doute, demandez l’avis de votre médecin ou de votre ergothérapeute qui saura vous conseiller.

Matériel médical et remboursement, quelles sont les règles ?

Un autre critère à prendre en compte dans le choix : le budget ! En effet, la sécurité sociale ne rembourse pas les mêmes prestations suivant le matériel. Il faut ainsi partir sur un montant de 395 à 960€ pour un fauteuil roulant manuel et jusqu’à 5 200€ pour un fauteuil roulant verticalisateur. En revanche, le taux de remboursement est calculé sur une base de 53,81€ pour un déambulateur et, pour une canne, sur une base de 12,20€.

Handicap psychique : la réinsertion par le logement

Le handicap psychique est souvent cause d’isolement. En effet, face à l’incompréhension générale, il est vécu par les personnes concernées comme une source d’exclusion. Pourtant, l’hospitalisation n’est pas toujours une solution. Pour lutter contre cela, l’habitat communautaire est une solution de plus en plus privilégiée.

L’habitat communautaire : une alternative à l’hospitalisation

Le 16 novembre 2016, la Direction générale de l’action sociale lançait officiellement son programme expérimental sur les résidences accueil. Cette mesure partait du constat que de nombreux malades étaient à la charge de leurs familles ou hospitalisés sans réelle nécessité. Les résidences accueil étaient alors pensées comme une solution pour favoriser la réinsertion, par le logement, des personnes en situation de handicap psychique. Le principe est donc simple : ces dernières continuent de se rendre à l’hôpital de jour où les soins leur sont dispensés mais rentrent tous les soirs chez eux.

Chez eux, c’est-à-dire, dans un logement individuel au sein d’une de ces résidences. Là, ils ont également accès à des espaces de vie collective dans lesquels ils peuvent rencontrer d’autres occupants et organiser des activités communes. En outre, un ou plusieurs hôtes font office de référents auprès des résidents. Ils encadrent ainsi les différentes activités et servent de recours en cas de problème.

L’objectif principal de ces résidences est donc bien de promouvoir l’autonomie des malades, sans pour autant qu’ils ne soient livrés à eux-mêmes. De nombreuses structures ont été mises en place dans ce sens dans divers départements. La Nièvre, les Yvelines, l’Indre-et-Loire… Il semblerait que cette mesure soit un premier pas vers l’intégration des personnes en situation de handicap psychique.

Les résidences accueil : une nouvelle forme d’accompagnement au handicap psychique

Ce dispositif s’adresse à toutes les personnes atteintes par des troubles psychiques sur le long terme qui rencontreraient des problèmes pour accéder au logement. Elles doivent être suffisamment stabilisées toutefois pour s’adapter aux règles de vie collective et suffisamment autonomes pour vivre dans un logement individuel. Il n’y a par conséquent aucune restriction d’âge.

En revanche, l’accès à la résidence n’est pas conditionné à une reconnaissance de handicap par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). L’habitat n’est pas non plus réservé aux bénéficiaires du Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) ou du Service d’Accompagnement Médico-Social pour les Adultes Handicapés (SAMSAH).

Outre les prestations de logement social, la résidence accueil fournit également à ses occupants un accompagnement social et sanitaire. Les résidents sont donc soutenus dans toutes les démarches administratives. De même, un partenariat est envisagé entre la structure et les différents services psychiatriques et médico-sociaux. De cette manière, les occupants qui en ont besoin sont assurés de bénéficier d’un meilleur suivi.

Qu’est-ce qu’une auxiliaire de vie sociale ?

Les dépenses liées au vieillissement de la population ne vont faire qu’augmenter ; à cela s’ajoute le sentiment de déracinement qu’éprouvent de nombreuses personnes lorsqu’elles sont placées en maison de retraite ou Ehpad.

C’est pourquoi la société s’oriente de plus en plus vers un maintien des personnes âgées à domicile. Pour cela, il faut bien entendu de l’aide, médicale parfois mais au début simplement pour les simples tâches de la vie courante. C’est là qu’intervient l’auxiliaire de vie sociale.

Que fait l’AVS ?

Il peut s’agir d’un homme comme d’une femme, employé par la mairie, une association, une entreprise privée ou bien l’assisté lui-même, qui apporte un soutien à la personne âgée ou en situation de handicap dans toutes ces démarches : courses, cuisine, ménage, paperasse, l’auxiliaire de vie pend en charge toutes ces tâches, plus ou moins selon le degré de dépendance de la personne ; elle peut aussi être amenée à l’aider pour sa toilette ou pour s’habiller.

Au-delà de cet aspect strictement logistique, l’auxiliaire de vie sociale est une présence rassurante qui permet de maintenir le lien social et l’éveil de l’esprit. C’est donc aussi une compagnie, un soutien moral, un réconfort. Dans le cas d’une personne accidentée/handicapée, elle aura à cœur d’accompagner la personne vers plus d’autonomie.

Ce métier requiert non seulement des qualités d’organisation mais aussi d’observation ; c’est en effet l’auxiliaire de vie qui, connaissant bien la personne dont elle s’occupe, pourra repérer un éventuel changement et s’en faire le porte-parole auprès du médecin et/ou de la famille.

Comment devenir AVS ?

Pour devenir auxiliaire de vie sociale, il faut obtenir le diplôme d’Etat d’accompagnant éducatif et social (DEAES) de niveau CAP. Et il faut avant tout des qualités humaines : l’envie de s’occuper des autres, le sens de l’écoute, de l’empathie… et pourquoi pas de l’humour comme Omar Sy dans Intouchables !

Comment bénéficier de l’aide d’un AVS ?

Pour obtenir l’aide d’un auxiliaire de vie sociale, vous pouvez vous adresser à votre mairie, au conseil général, à la MDPH. Des aides peuvent être accordées dans le cadre d’un handicap ou de l’APA. Les organismes de retraites peuvent parfois également participer au financement. Le site du gouvernement est également une bonne source d’information.

L’aménagement de l’habitat pour les personnes dépendantes

Qu’il s’agisse de handicap ou de perte d’autonomie, la dépendance est toujours difficile à vivre. Pourtant il existe des solutions d’aménagement qui permettent de retrouver une certaine indépendance, et de rester chez soi plutôt que de devoir intégrer un établissement spécialisé. L’avantage est double : permettre aux personnes atteintes de reprendre leur vie en main malgré leur diminution, et également permettre de moins peser sur les dépenses de santé publique.

Adapter sans vraiment changer dans un premier temps

Quelques petites astuces peuvent permettre d’aménager l’intérieur, sans pour autant engager des travaux importants. Dans une phase intermédiaire, c’est une bonne solution, qui permet d’attendre plus sereinement des travaux qui feront l’objet de plans, devis et aide financière le cas échéant.

Dans la cuisine :

  • Installer un extincteur à portée de main.
  • Utiliser une table roulante plutôt qu’un plateau
  • Préférer l’électricité au gaz

Dans la salle de bain :

  • Installer un rehausseur sur les toilettes
  • Installer des rampes de soutien près des WC et dans la douche ou baignoire
  • Utiliser un tabouret et un tapis antidérapant dans la douche ou la baignoire

Dans la chambre :

  • Utiliser une table de nuit avec tout ce qui est utile : eau, médicament, téléphone, liste des n°, lampe de poche
  • Utiliser une chaise pour s’habiller
  • Rehausser le lit pour que la matelas arrive à 60cm du sol

La CNAV ou le Carsat proposent de prendre en charge un « kit de prévention », composé d’aides techniques pour améliorer le confort de vie.

L’aménagement par des travaux

Lorsque la perte d’autonomie est trop importante et que les risques liés s’accumulent, il faut adapter l’ergonomie générale de l’habitat : portes larges – plans de travail, rangement et prises de courant à portée de main – domotique – téléassistance – salle de bain adaptée – fauteuil monte-escalier … Ces aménagements constituent un budget d’en moyenne 10 000 euros. Ces travaux peuvent être pris en charge selon les cas et sous certaines conditions.

Les aides

Des organismes publics comme privés peuvent intervenir dans la subvention de ces travaux. Ainsi l’assurance retraite peut vous accorder une Aide à l’Amélioration de l’Habitat. Les personnes bénéficiant de l’APA peuvent recevoir une aide pour l’aménagement du logement lié à la dépendance. Les caisses de retraites complémentaire ont parfois mis en place des aides. La MDPH peut attribuer une aide après l’audit d’un ergothérapeute et parfois complétée par le Fond départemental de Compensation. D’une manière générale, vous pouvez vous adresser à l’association SOLIHA (solidaires pour l’habitat) qui vous aidera dans vos démarches. Les services sociaux de votre mairie sont également une bonne source d’information pour toutes les questions liées à la dépendance.

Que boire quand on est cardiaque ?

 

A partir d’un certain âge, il est très important de surveiller son alimentation et son mode de vie pour ménager son cœur. Un régime strict est toutefois difficile à adopter du jour au lendemain. Que les amateurs de grand crus se rassurent : ils peuvent continuer à consommer du bon vin. En toute chose, la modération est plus efficace que la restriction.

Puis-je boire de l’alcool ?

Consommé en trop grande quantité, l’alcool est dangereux pour la santé et toxique pour le cœur. Cependant, des études ont démontré que boire un verre de vin par jour contribuait à réduire les risques d’accidents cardiovasculaires. Le vin contient en effet des antioxydants et des polyphénols présents dans la peau et les pépins du raisin. Ces éléments protègent les artères contre les mauvais cholestérols, et ralentissent le vieillissement. Pour cette raison, la France présenterait le plus faible taux de mortalité artérielle après le Japon, même si l’alimentation française est riche en graisses animales.

Toutefois, il faut préciser qu’on parle de vin et non d’alcool : bière, whisky et autres spiritueux ne contiennent pas de polyphénols. Et même pour le vin, il ne faut pas dépasser 1 ou 2 verres maximum par jour. Les excès augmentent l’hypertension artérielle au lieu de la diminuer. De façon générale, on peut également affirmer que les dangers de l’alcool sont plus importants que ses bénéfices : il entraîne des dépendances et favorise la prise de poids. Vous pouvez donc en consommer à l’occasion, mais pas de façon quotidienne.

Puis-je boire du café ?

Comme la caféine déclenche la production d’adrénaline, elle augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle. Une consommation abusive de café, c’est-à-dire plus de 4 tasses par jour, est donc déconseillée. Néanmoins, le café n’est pas sans vertus : il contient des antioxydants protecteurs. Vous pouvez donc consommer une tasse de café filtré par jour, le matin ou après le déjeuner. Attention toutefois aux effets d’accoutumance et de dépendance.

Puis-je boire des jus de fruits ?

Plein de vitamines, les jus de fruits sont bénéfiques pour la santé tant qu’ils sont fraîchement pressés avec des fruits entiers. En revanche, les jus industriels enrichis en sucre doivent être évités. Ils sont souvent appauvris en vitamines et riches en calories, favorisant l’appétence pour le sucré et la prise de poids.

Puis-je boire des sodas ?

On le sait peu, mais les sodas sont réellement nocifs pour la santé, particulièrement les boissons allégées. Ils augmentent la pression artérielle, et modifient le taux d’insuline et de glucose dans l’organisme. Ils entretiennent l’appétence pour le sucré et favorisent la prise de poids. Si vous tenez à votre santé, évitez donc de consommer des sodas quotidiennement. Un verre lors des fêtes est largement suffisant.

Pourquoi boire du thé ?

Consommer quotidiennement du thé permettrait de réduire les risques d’accidents cardio-vasculaires. Riche en flavonoïdes protecteurs, le thé réduirait le taux de cholestérol dans le sang et ralentirait le vieillissement. Le thé vert permettrait également d’améliorer sa vision, le thé blanc serait bénéfique pour les articulations, le thé noir contribuerait à réduire les hormones de stress. Quel que soit votre choix, évitez de rajouter du lait, du sucre ou même du miel qui annulent les effets bénéfiques du thé.

Quel remboursement pour mes prothèses auditives ?

A partir d’un certain âge, des prothèses auditives deviennent indispensables pour continuer à vivre confortablement au quotidien. Mais comme ces appareils sont coûteux, beaucoup de séniors y renoncent par faute de moyens. Voici quelques conseils pour bénéficier de la meilleure prise en charge de la part de l’Assurance maladie et de votre complémentaire santé.

Combien coûte une prothèse auditive ?

Une prothèse auditive coûte en moyenne entre 1 000 et 2 000 € par oreille. Ce montant inclut l’appareil auditif lui-même, mais aussi une dizaine d’heures de séances de suivi et d’adaptation assurées par un audioprothésiste pendant cinq ans. Le prix varie selon le modèle : contour d’oreille, intra auriculaire et micro contour n’offrent pas la même performance. Afin de trouver la meilleure offre, il ne faut pas hésiter à contacter différents professionnels et à comparer leurs devis avant de se décider.

Quelle prise en charge de l’Assurance maladie ?

Si elle figure dans la liste des produits auditifs remboursables et qu’elle a été prescrite par un médecin, votre prothèse est prise en charge à 60% par l’Assurance maladie. Cependant, ce remboursement est effectué sur une base forfaitaire unique souvent inférieure au montant réel des appareils. En moyenne, vous ne serez remboursé qu’une centaine d’euros par oreille, mille euros restant parfois à votre charge. Les accessoires auditifs, écouteurs, microphones, vibrateurs et embouts auriculaires, sont également partiellement pris en charge.

Le montant couvert dépend principalement de votre âge et de votre degré de handicap. Par exemple, si vous avez moins de 20 ans, le tarif forfaitaire est beaucoup plus avantageux, compris entre 900 et 1 400 €.

Quelle prise en charge de ma mutuelle ?

Votre complémentaire santé peut alléger le coût de vos prothèses auditives. La prise en charge varie selon le contrat souscrit. En moyenne le montant remboursé oscille entre 140 et 2 000 €. Pour connaître la somme exacte, consultez la brochure de votre mutuelle. La mention « 100% TC » (Tarif de Convention) signifie que vous serez remboursé des 40% non pris en charge par l’Assurance maladie, mais seulement sur le régime de base. Les mutuelles les plus avantageuses proposent donc des remboursements à 200 voire 300% pour couvrir les véritables frais des prothèses auditives.

Quelle prise en charge de la CMU ?

Les personnes en situation de précarité peuvent bénéficier d’une prise en charge de la Couverture maladie universelle (CMU). Même si vous n’avez pas de mutuelle, vous pouvez ainsi obtenir le remboursement des frais non pris en charge par l’Assurance maladie, à condition que vos deux prothèses auditives n’excèdent pas 700 € chacune. Pensez à demander un devis à votre spécialiste : ce document vous sera demandé par votre caisse d’Assurance maladie.

Nouvelle convention 2017 avec la MGEN

A la recherche de structures soucieuses de la prise en charge des personnes en perte d’autonomie associée à une politique tarifaire raisonnable, c’est naturellement que la MGEN nous renouvelle sa confiance pour prendre en charge à domicile ses bénéficiaires de Levallois(retraités et mutualistes) .

La MGEN et l’A.S.D.L. viennent donc  de signer une nouvelle convention d’intervention confirmant ainsi nos liens historiques.

Face à la pénurie des maisons de retraite

La population française est vieillissante : d’ici 25 ans, le nombre de personnes âgées de plus de 80 ans aura augmenté de 94 %. Même si le maintien à domicile dure de plus en plus longtemps, les maisons de retraite auront du mal à accueillir 7 millions de séniors supplémentaires. Il faut dès maintenant réfléchir à des solutions pour adapter la société.

L’offre est déjà insuffisante dans toute la France

L’offre moyenne actuelle des maisons de retraite en France est de 16 lits pour 100 personnes âgées de plus de 80 ans. Dans certains départements où les structures se font rares, cette moyenne est encore plus basse. Par exemple, dans la capitale il n’y a que 5 lits disponibles pour 100 personnes âgées. Pour maintenir ce ratio de 16 lits pour 100 séniors, il faudrait arriver à créer plus de 540 000 lits supplémentaires d’ici 2040. Ce nombre varie en fonction des zones géographiques. En Gironde, il faudrait par exemple 18 571 lits de plus, contre 17 436 lits en Loire-Atlantique, et 14 494 lits dans les Bouches-du-Rhône.

Créer des lits dans chaque région

Comme le vieillissement démographique n’est pas uniforme, le nombre de structures à créer diffère d’une région à l’autre, en fonction de la demande. Une augmentation annuelle de l’ordre de 2 à 2,5 % des offres des maisons de retraite serait indispensable pour les régions à forte demande comme l’Ile-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur ou Rhône-Alpes. Par contre, 1,5 à 2 % d’augmentation annuelle suffirait dans les régions où la demande est moyenne, comme l’Alsace, le Limousin ou le Languedoc-Roussillon. Il faudrait aussi envisager la création de plus de lits supplémentaires par an dans les régions où la population est plus jeune comme la Bretagne, les Pays de la Loire, ou encore l’Aquitaine.

Réduire les coûts d’hébergement

Actuellement, le coût d’hébergement en maison de retraite représente en moyenne 106 % des ressources mensuelles d’un foyer de retraités. Ce coût peut grimper à 154 % des revenus si l’établissement se situe dans des régions où la demande est forte comme Paris. Ajoutons à cela que la pénurie des maisons de retraite risque d’entraîner une hausse des prix d’hébergement. Les places disponibles seront réservées aux séniors les plus aisés, tandis que les plus précaires seront davantage fragilisés. Les séniors privilégieront les régions où le coût d’hébergement est moins élevé, ce qui aura pour effet de maintenir la disparité géographique.

Pour arriver à augmenter le nombre de lits disponibles en maisons de retraite sans pour autant augmenter les prix, une aide financière centralisée de l’État est indispensable. Il faudra notamment prendre des mesures pour que les coûts des terrains de construction des futures maisons de retraite soient revus à la baisse.