Un nouvel implant cérébral pour lutter contre la maladie de Parkinson

Intervenir directement dans le cerveau sans porter atteinte aux circuits neuronaux dans l’objectif de restaurer des fonctions cognitives endommagées : tel est le résultat obtenu par le Graphene Flagship, le plus gros module européen de recherches scientifiques sur le graphène.

Un matériau miracle pour une prouesse médicale inédite

Abondamment qualifié de matériau miracle par certains médias, le graphène possède des caractéristiques insolites et inégalables qui en font un allié précieux pour de nombreux secteurs de l’industrie dont le photovoltaïque, la purification de l’eau et les semi-conducteurs. Il s’agit concrètement d’un nano matériau composé de carbone pur se présentant sous la forme d’un minuscule treillis alvéolaire qui, à l’œil humain, apparaît comme une feuille transparente ultrafine. Il est extrêmement solide et souple à la fois et c’est également un excellent conducteur électrique. En somme, des propriétés en totale adéquation avec la neurochirurgie de pointe et la recherche médicale sur les maladies neurodégénératives. La raison ? Bénéficiant d’une excellente conductivité il se révèle capable de se « connecter » aux neurones endommagés – telle une électrode – et de leur impulser via un ordinateur les stimuli électriques nécessaires pour restaurer leur fonction de transmetteurs vers les différents muscles. Et c’est à une équipe de scientifiques rassemblée sous la bannière du Graphene Flagship que revient la prouesse d’avoir réussi là ou bien d’autres avaient échoué : l’installation de graphène sur des neurones de cerveau de rat, sans que les tissus cérébraux ne soient endommagés.

Des précédents insatisfaisants

Des expériences similaires avaient déjà été tentées par le passé, sans qu’elles ne permettent d’obtenir des résultats aussi satisfaisants. L’une d’elle avait employé le graphène sous une forme modifiée. Traité avec un enrobé de peptides (des molécules sécrétées par les neurones) pour faciliter la prise sur le tissu cérébral, il n’avait que partiellement conduit le signal électrique. Par ailleurs des essais avaient été menés à l’aide de tungstène ou de silicium mais la rigidité de ces matériaux avaient vite conduit à une perte partielle, puis totale, du signal électrique. Il apparaît avec la tentative réussie des scientifiques du Graphene Flagship que seul le graphène pur permet une conductivité électrique optimale.

Un usage propice au traitement de plusieurs pathologies

Les désordres moteurs engendrés par la maladie de Parkinson ou bien encore par la paralysie et l’épilepsie auront-ils bientôt vocation à être contrôlés par ceux qui en souffrent ? La biocompatibilité du graphène en fait l’intermédiaire idéal entre le corps humain et les programmes informatiques spécifiques capables d’impulser des ondes électriques traduites en mouvements par le cerveau. Il pourrait même être utilisé de la même façon pour le bénéfice de personnes amputées qui contrôleraient ainsi un bras robotique ou qui pourraient « parler » par le truchement d’un ordinateur.

Il convient néanmoins de nuancer cet enthousiasme car le chemin est encore long pour les chercheurs. Ils doivent notamment déterminer à présent les effets biologiques des implants de graphène à long terme dans l’organisme.

Le Sport adapté : des activités pour les personnes touchées par le handicap mental et psychique

Au-delà des multiples effets bénéfiques de la pratique du sport sur la santé physique, la pratique d’un sport adapté ouvre de nouveaux horizons aux personnes atteintes d’un handicap intellectuel. Il est acquis que ces personnes ont besoin d’une activité dont les règles sont adaptées à leur compréhension. Néanmoins l’impact de l’activité pratiquée est aussi fonction de deux facteurs : la nature du handicap mental ou psychique et, bien sûr, la nature du sport lui-même. Petit aperçu de quelques sports adaptés et de leurs bienfaits respectifs.

Les critères à prendre en compte dans le choix d’un sport adapté

Bien entendu, le premier de tous les critères est celui de la motivation. Le désir de la personne à pratiquer un sport plutôt qu’un autre est un argument indiscutable. Par ailleurs des éléments plus spécifiques à la situation de handicap mental sont également à considérer : le degré du handicap (et les pathologies qui peuvent y être associées), la maturité psychomotrice de l’individu et le but recherché par la pratique (développer des réflexes, se sociabiliser, maîtriser ses impulsions, développer l’estime de soi…)

Quels sports adaptés pour quels résultats ?

La gymnastique

Elle permet d’affiner la coordination et de développer l’équilibre. Il existe des cours de gymnastique douce adaptée aux enfants souffrant du syndrome de Down (trisomie 21). Ces derniers ont tendance à avoir des problèmes de tonicité musculaire et la pratique de la gymnastique peut aider à renforcer leurs muscles.

L’équitation

L’animal devient un véritable partenaire thérapeutique en ce qu’il permet de développer adresse et équilibre sur la base d’une interaction non verbale. Ce sport convient particulièrement bien aux personnes atteintes d’autisme, de trisomie mais également aux personnes souffrant de dépression.

La natation

Cette discipline permet de travailler la conscience du corps dans l’espace et la coordination des mouvements. Elle est adaptée aux personnes atteintes du syndrome de Prader-Willi mais également aux personnes trisomiques.

L’escalade

C’est une discipline qui permet de développer la psychomotricité : latéralisation, concentration, et confiance en soi. Par ailleurs elle permet d’apprendre à s’orienter dans un autre rapport à la pesanteur. Elle est adaptée aux personnes souffrant d’autisme, du syndrome de Down, ou encore de troubles de la coordination.

Les arts martiaux

Ils permettent de percevoir son propre corps (ses capacités et ses limites) grâce au contact direct avec le corps de l’autre. La situation de face à face développe également une meilleure prise de conscience de l’altérité (« l’autre » répond aux stimuli que l’on dirige vers lui). Ces disciplines peuvent convenir aux personnes atteintes d’autisme ou de trisomie.

Handisport et sport adapté, quelles différences ?

Le handisport regroupe les sports dont le matériel nécessaire à leur pratique a été aménagé aux personnes souffrant de handicaps physiques ou sensoriels. Le sport adapté quant à lui, étend son application aux personnes atteintes de handicaps intellectuels pour lesquelles une explication de la pratique doit être adaptée.

Handicap : comment aménager son auto ?

Afin de permettre aux personnes atteintes de handicap de se déplacer en toute autonomie, il est possible d’aménager une automobile. Il existe une grande quantité d’aménagements possibles (accélération, freinage, guidage) qui apportent une solution adaptée aux différents handicaps. Compte tenu de l’importance des frais engagés, la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) prend en charge une partie ou la totalité des dépenses sous certaines conditions. Elle rembourse également les surcoûts engendrés par certains types de trajets.

Les aménagements réalisables sur une automobile

Des aménagements spécifiques pour accueillir une personne handicapée peuvent être réalisés dans un véhicule professionnel ou de tourisme. Selon les cas il sera possible :

  • D’inverser la pédale et de la placer à gauche ;
  • D’abaisser le plancher afin de permettre de conduire assis dans un fauteuil roulant ;
  • D’installer un accélérateur manuel, fixé sur le volant. Ce dispositif de forme circulaire et qui entoure le volant permet l’accélération par une simple pression de la main ;
  • D’installer un autre type d’accélérateur par levier combiné qui permet d’accélérer mais également de freiner ;
  • De mettre en place un accélérateur satellitaire, fixé au poignet et qui permet de contrôler la vitesse du véhicule par une simple pression du doigt sur une gâchette pour un résultat d’une grande précision ;
  • De rehausser les pédales ;
  • D’aménager une aide à la conduite pour les personnes hémiplégiques (par le biais d’une télécommande radio) ;
  • D’aménager un système de conduite aux pieds, pour les personnes qui n’ont pas l’usage de leurs bras.

Une aide financière pour aménager son auto

La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) est versée par les préfectures afin de rembourser les frais engagés par la perte d’autonomie d’une personne atteinte de handicap. Elle permet notamment une prise en charge des frais destinés à l’aménagement du véhicule utilisé par la personne dans son quotidien, aussi bien comme conducteur que comme passager. L’allocation de cette prestation permet d’assumer les frais à l’aménagement du poste de conduite et une part importante des frais liés à l’aménagement d’un habitacle pour pouvoir voyager directement en fauteuil roulant.

Elle peut également rembourser les surcoûts liés aux trajets effectués dans certaines conditions.

Cette aide financière s’élève à un montant maximum de 5 000€ pour l’aménagement d’une auto et peut être renouvelée tous les cinq ans. 100% du coût des travaux engendrés seront pris en charge s’ils ne dépassent pas la somme de 1 500€. En revanche si cette somme est dépassée, elle sera remboursée à 75%.

Quant aux surcoûts engendrés par certains trajets (trajets réguliers, départs en congés, déplacement entre le domicile de la personne et l’hôpital effectué par un tiers ou sur une distance aller-retour supérieure à 50 km), ils sont également pris en charge, à hauteur de 12 000€ maximum pour des trajets effectués en voiture particulière et de 5 000€ pour des trajets effectués à l’aide d’autres moyens de transport.

Paupiette, le site qui met en relation jeunes et seniors

Combler le fossé des générations par la loi de l’offre et de la demande ? C’est le pari d’Enora Goulard, fondatrice de la startup solidaire Paupiette qui a pour but de mettre en relation étudiants et personnes âgées le temps d’un déjeuner. Le principe est le suivant : les séniors préparent un déjeuner équilibré à des étudiants qui ont peu de moyens mais le goût des aliments sains. Et ceux-ci viennent combler une solitude devenue parfois trop lourde à porter.

Paupiette : coup de pouce et coup de fourchette

Paupiette, dont le nom fleure bon la cuisine d’antan, est une plateforme qui rapproche deux générations a priori éloignées l’une de l’autre. La startup permet à des personnes retraitées d’organiser et de préparer un déjeuner chez elles, auquel des étudiants peuvent s’inscrire moyennant une petite participation financière. Ces derniers se déplacent chez la personne qui cuisine et lui reversent une participation de 4€ pour un plat unique ou de 7€ pour un menu entrée-plat-dessert. Les personnes qui cuisinent précisent quant à elles le nombre de couverts disponibles et bien sûr…le délicieux menu qu’elles comptent concocter.

Ecrire que Paupiette a pour objectif de nourrir correctement les étudiants à moindre frais et de faire gagner quelques sous à des séniors serait bien trop en deçà de ce qu’est l’esprit de la startup. Car cette plateforme a pour but premier de créer un lien entre les convives, de stimuler l’échange entre les générations en présence. Nombreuses sont les personnes âgées retraitées et seules qui désirent combler leur solitude. Et nombreux sont les jeunes à avoir pris conscience de la vulnérabilité inhérente à cette solitude et qui plus est, à considérer avec nostalgie les petits plats maisons de grand-mère. La convivialité est donc le maître mot de cette démarche et le résultat est atteint au-delà de toute espérance puisqu’après Bordeaux et Quimper la startup s’est installée dans la capitale début avril.

Une réponse à un enjeu sociétal de taille

Le vieillissement de la population en France est un enjeu sociétal majeur. Il pose de nombreuses questions, quant à la démographie, à l’économie et au bien-être des citoyens. Ce basculement des générations soulève également une problématique difficile à évaluer ; celle de l’isolement des personnes âgées. Le succès grandissant de l’économie sociale et solidaire qui a ici pour corollaire l’usage avisé des nouvelles technologies, est une amorce de solution pour répondre à un besoin avant tout humain : la création de liens entre des inconnus qui ont plus à s’apporter qu’ils ne le pensaient.

La démarche de Paupiette s’inscrit dans une mouvance d’initiatives similaires (les Talents d’Alphonse, Ensemble2Générations) qui traduit une réelle motivation de la part de la nouvelle génération d’entrepreneurs à faire « bouger les lignes » et à transcender les différences d’âges (personnes âgées/ étudiants) et de conditions (étudiants sans revenus/ personnes économiquement plus stables).

Des prothèses de main fabriquées à partir de gobelets recyclés !

On peut littéralement parler d’un formidable coup de main donné par cette entreprise française de recyclage à l’ensemble des personnes atteintes d’agénésie (nées sans doigts). La société Canibal, basée à Gennevilliers (Hauts –de-Seine), a élaboré et développé une technologie inédite pour recycler les gobelets en plastique. Elle a dernièrement trouvé le moyen de rendre le produit de ce recyclage compatible avec la fabrication de prothèses de main. Explications :

Le gobelet en plastique, cet allié si encombrant

1000 milliards de déchets relatifs à la consommation de boisson dites « nomades » (à emporter avec soi) telles que les bouteilles, les cannettes et les gobelets en plastique sont jetés chaque année dans le monde. Selon la page d’accueil du site web de Canibal, 5% d’entre eux seulement seront recyclés. Le reste finira brûlé ou simplement jeté dans la nature.

Parmi ces déchets, les gobelets en plastique étaient jusque-là difficiles à transformer. Ces objets a priori anodins, alliés du quotidien, étaient réputés impossibles à recycler. La raison à cela ? Leur composition chimique élaborée à partir de polypropylène ou de polystyrène, qui les rendent compliqués à traiter. Et jusqu’à la prouesse technique réalisée par Canibal, ce sont pas moins de 30 000 tonnes de ces gobelets usagés qui s’amoncelaient sans valeur ajoutée.

Le recyclage des gobelets, une innovation Made in France

Après trois ans de recherches et de développements, Canibal a abouti à une solution totalement innovante, avec l’invention de machines à recycler les gobelets plastique. La technologie à l’origine de ces machines pionnières a été pensée, conçue et adaptée en collaboration avec l’école des Arts et Métiers Paris Tech. Elles sont fabriquées par un cluster d’entreprises hexagonales et assemblées à Dieppe (Seine-Maritime) par la succursale française de la société Toshiba. Elles collectent les déchets, les trient et transforment les gobelets plastiques en granulés appelés « caniplaque ».  Une fois compactée, les « caniplaques » sont recyclées en autant de plaques de protection des murs et des sols, de mobiliers de bureau et de rebords de piscine.

Ces machines ont été essentiellement vendues à des multinationales. Cela ne surprendra guère dans la mesure où ces dernières mettent à disposition de leurs salariés pléthore de distributeurs automatiques et autres machines à cafés. C’est donc « à la source » que la machine à recycler les gobelets est placée, afin de récolter ces ustensiles d’usage unique dont le gaspillage est malheureusement fréquent.

Le recyclage au service de la performance médicale

Dans l’Hexagone ce sont 5 milliards de gobelets en plastique qui sont jetés chaque année. Et si Canibal avait trouvé la solution ultime pour non seulement traiter ces gobelets usagés, mais également en valoriser la matière obtenue à des fins médicales ?

En effet la société a réussi à affiner le résultat du recyclage des gobelets en filaments, dont la maniabilité et le format réduit en font une matière première idéale pour les imprimantes 3D. L’avantage d’utiliser les filaments de gobelets en plastique recyclés réside dans le fait qu’ils coûtent dix fois moins cher que les résines habituellement utilisées dans ce genre de fabrication.

Ce n’est qu’une question de jours avant que Canibal ne dévoile le tout premier prototype de sa prothèse de main entièrement confectionnée à partir de « caniplaque » l’éco-matériau issu du recyclage des gobelets en plastique. Deux à trois milles pièces auront été nécessaires pour fabriquer cette prothèse d’à peine 300 grammes. C’est une imprimante 3D qui a fabriqué l’objet, sur la base de plans fournis par l’association E-nable, dont la mission est de mettre en relation les personnes ayant besoin d’une prothèse de main et les personnes en mesure d’en fabriquer une.

Les « super-seniors » repoussent les limites du vieillissement

Comment expliquer que parmi les octogénaires et les nonagénaires, certains maintiennent de bonnes capacités cérébrales lorsque d’autres développent des maladies neurodégénératives ? Une étude américaine s’est récemment penchée sur l’analyse du phénomène des « super-seniors », ces personnes âgées dont les capacités cognitives restent vives malgré le poids des années. La génétique, les conditions socio-économiques lors de l’enfance et un mode de vie actif en seraient les causes.

Les « super-seniors » : un phénomène démographique

En France, la tranche démographique des personnes âgées de plus de 80 ans est passée de 4,5% à 6% de la population en 10 ans : un constat qui fait écho au phénomène global du vieillissement de la population. Ce dernier pose des enjeux majeurs, tels que la maîtrise de la fécondité et l’allongement de la vie. Or vivre plus vieux ne rime pas forcément avec vivre mieux. Ainsi, de nos jours, 20 % des plus de 80 ans sont frappés par la maladie d’Alzheimer. Et pourtant nombreux sont les octogénaires et nonagénaires qui font mentir les statistiques en affichant une santé cérébrale surprenante : ce sont les « super-seniors »,  des personnes âgées de 80 ans et plus, en bonne santé et à l’esprit toujours vif.

Des capacités cognitives mieux préservées

Une étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA)  démontre que le cerveau de certains « super-seniors » vieillit plus lentement que celui d’autres personnes d’âge mûr. Pendant 18 mois des chercheurs ont mesuré l’activité cérébrale de 24 « super-seniors » et ont comparé les résultats obtenus à ceux observés sur un groupe de 12 autres sujets d’âge et de formation comparable. Deux conclusions édifiantes sont à retenir : le cortex cérébral des « super-seniors » tend à être légèrement plus épais que celui de la moyenne des personnes âgées. Et la perte de volume du cortex cérébral des « super-seniors » est deux fois moins rapide que chez les autres sujets. Rappelons que la dégénérescence mentale liée au vieillissement est notamment à l’origine des maladies d’Alzheimer et de Parkinson. De manière générale cette dégénérescence entraîne une détérioration totale ou partielle de certaines zones cérébrales jusqu’à ce que ces dernières ne puissent plus assurer leurs fonctions. Les conséquences en sont la perte de la mémoire, la perte de la capacité de se mouvoir, et la démence.

Plusieurs éléments de réponse

Alors comment expliquer l’extraordinaire conservation cognitive des « super-seniors » ? Selon les experts médicaux il existe plusieurs éléments de réponses. Le maintien tardif de ces capacités cérébrales serait en partie dû à la génétique mais également aux conditions socio-économiques dans lesquelles l’enfance s’est déroulée. Ainsi, les enfants ayant grandi dans un environnement marqué par la pauvreté tendent à développer un cerveau plus petit. Le stress, induit par la détresse et l’angoisse, est un facteur qui agit sur le développement du cerveau. Dernière explication avancée, celle du mode de vie des « super-seniors » : une activité physique régulière, un régime alimentaire sain et des exercices quotidiens stimulant le cerveau de même qu’une vie sociale riche contribueraient à maintenir le cortex cérébral en bon état pendant plus longtemps.

Le point sur les différentes cartes pour les personnes en situation de handicap

En France, les personnes en situation de handicap ont le droit de détenir un certain nombre de cartes qui attestent de leur état et leur procurent divers avantages et droits de priorité. Les trois cartes les plus connues sont la carte de priorité, la carte d’invalidité et la carte européenne de stationnement. Or depuis le 1er janvier 2017 la carte mobilité inclusion (CMI) remplace ces trois cartes. Ces dernières continueront néanmoins d’être délivrées jusqu’au 1er juillet 2017 et demeurent valables jusqu’à leur date d’expiration ou au plus tard jusqu’au 31 décembre 2026.

Cartes de priorité, d’invalidité et de stationnement : quels usages ?

La carte de priorité donne droit à une personne en situation de handicap à un accès prioritaire aux places assises dans les transports en commun mais également dans les files d’attente des lieux publics. Elle est réservée aux personnes dont le taux d’incapacité est inférieur à 80% et pour qui la station debout est difficile. Cette carte est délivrée par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) sur la base d’un dossier déposé auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du département de résidence de la personne qui en fait la demande.

La carte d’invalidité s’adresse aux personnes dont le taux d’incapacité est égal ou supérieur à 80%. Elle reprend les avantages de priorité conférés par la carte éponyme mais elle ouvre également droit à d’autres avantages. En termes de fiscalité elle permet ainsi d’obtenir un abattement sur l’Impôt sur le Revenu, la Taxe d’habitation et la Taxe foncière. Elle permet aussi une exonération éventuelle de la redevance audiovisuelle et une exonération des cotisations patronales. Par ailleurs en termes de transport moyenne ou longue distance, elle ouvre droit à des réductions auprès de la RATP, de la SNCF et d’Air France. Cette carte est délivrée par la CDAPH sur examen d’un dossier déposé auprès de la MDPH du département de résidence de la personne qui en fait la demande. A noter qu’il est possible de porter trois mentions sur la carte : « station debout pénible », « cécité » et « besoin d’accompagnement ».

La carte européenne de stationnement, reconnue dans les Etats membres de l’Union Européenne permet à son détenteur un accès facilité à la circulation et au stationnement (comme se garer gratuitement et sans limitation de durée sur toutes les places de stationnement ouvertes au public). Elle remplace depuis le 1er janvier 2011 les cartes de Grand Invalide Civil (GIC) et de Grand Invalide de Guerre (GIG). Les avantages conférés par cette carte sont étendus aux personnes qui accompagnent le détenteur de la carte dans son déplacement. Il convient d’apposer la carte contre le pare-brise afin d’être visible de l’extérieur. Là encore, elle est délivrée par la CDAPH sur examen d’un dossier déposé auprès de la MDPH du département de résidence de la personne qui en fait la demande.

Le point sur la situation depuis le 1er janvier 2017

Du fait de la complexité administrative engendrée par la fabrication et la délivrance des différentes cartes mais surtout des fraudes commises à l’encontre de l’administration, cette dernière a conçu une nouvelle carte qui se substitue aux cartes de priorité, d’invalidité et de stationnement tout en maintenant les droits qu’elles confèrent. Elle a pour nom Carte Mobilité Inclusion (CMI). La CMI se présente sous le format d’une carte de crédit, infalsifiable et bien plus sécurisée que les cartes papiers précédentes. Elle pourra être délivrée deux fois si elle comprend deux mentions et si elle doit être utilisée principalement pour le stationnement (deux exemplaires seront alors remis, l’un à laisser contre le pare-brise, l’autre à emporter avec soi). Pour obtenir une CMI il convient d’en faire la demande auprès de la MDPH du département de résidence sur dépôt d’un dossier spécifique (formulaire rempli, accompagné d’un certificat médical et d’une pièce d’identité).

 

Le sport pour lutter contre le handicap

Les bienfaits du sport, toutes pratiques confondues, sont reconnus depuis l’Antiquité. Il s’agit d’un phénomène aussi bien universel qu’intemporel qui s’adresse à tous, valides et handicapés. De fait, le sport est un outil précieux de développement pour les personnes présentant une invalidité, et cela à un triple niveau. Que ce soit sur un plan physiologique, social ou psychologique, la pratique d’un sport permet aux personnes atteintes de handicaps physiques et sensoriels mais également à celles atteintes de déficiences intellectuelles de se réaliser dans l’effort. Le tout est de trouver le sport qui soit compatible avec le handicap d’une personne donnée.

Les bienfaits physiologiques du sport

Eviter à certaines fonctions corporelles de se détériorer, lutter contre l’atrophie musculaire, lutter contre les problèmes articulatoires, développer de nouveaux réflexes… les bienfaits physiologiques du handisport sont nombreux.

Pour les personnes atteintes de handicap physique et devant se déplacer en fauteuil – ou avec des cannes –, la pratique d’un sport permet le développement musculaire des membres supérieurs. Ainsi la pratique du Basket-Ball, de l’Athlétisme ou bien encore du Cécifoot sont d’excellents moyens de développer sa musculature. Par ailleurs, la pratique d’un sport est bénéfique pour les fonctions cardio-vasculaires et cardio-pulmonaires. Cela permet d’accélérer la récupération physique et d’entretenir son endurance.

Enfin, le bénéfice physiologique de l’équitation sur les personnes atteintes de déficiences intellectuelles ou de handicap relationnel est reconnu. Elle permet, par un travail basé sur la complicité entre les chevaux et les personnes, de repousser les limites de ces dernières et d’apaiser leurs troubles.

Les bienfaits sociaux de la pratique sportive en club

La quasi-totalité des disciplines sportives se déclinent en version handisport. Ainsi, la fédération sportive des handicapés en France regroupe pas moins de 383 clubs. Ce chiffre témoigne d’un engouement non démenti pour l’exercice de la part des personnes atteintes de handicaps, mais également d’un maillage organisé et rigoureux des pratiques handisportives. Les Jeux Paralympiques 2016, retransmis à la télévision sur 100 heures de direct avec des pics d’audience à 1,8 millions de téléspectateurs, montrent bien la popularité du handisport auprès du public, handicapé ou valide. Cette visibilité médiatique contribue grandement à faire connaître les différentes situations de handicap auprès du grand public, dans un objectif d’empowerment des personnes atteintes de handicap. Sans parler de l’essentiel, à savoir les performances réalisées – et donc réalisables – par des personnes qui se dépassent dans l’effort.

Les bienfaits psychologiques de la pratique sportive

Le repli sur soi-même est l’un des dangers qui guettent une personne handicapée physique, sensorielle ou cognitive. La pratique d’un sport peut permettre une resocialisation. La communication, nécessaire à la pratique d’un sport d’équipe, est une façon de réintégrer une personne à un milieu. Par ailleurs, le partage dans l’effort constitue un renforcement cognitif positif qui peut pousser une personne à « sortir de sa coquille ». L’acquisition de nouvelles compétences, techniques et réflexes constitue une manière de développer la confiance en soi et en ses capacités. Le goût de l’effort est étroitement lié au sport, notamment en ce qu’il a d’universel. C’est sous la bannière de l’effort que les différences entre valides et handicapés se gomment. Et c’est par l’admiration suscitée par les prouesses physiques et techniques que les regards changent sur les différents handicaps.

Handicapé, et alors ? L’ouverture de la société au monde du handicap

Le 14 mars dernier, Mélanie Ségard – 21 ans – a réalisé son rêve en présentant en direct la météo sur une chaîne de télévision nationale. 5,3 millions de personnes l’ont regardée, un record d’audience pour la chaîne avec 20,7% des parts de marché. Incroyable ? Certainement pas banal en tout cas, d’autant plus que la jeune femme est atteinte du syndrome de Down. Dans l’objectif de mieux faire connaître du public ce que l’on nomme aussi la trisomie 21, Mélanie a lancé un appel sur un réseau social et la viralité a fait le reste pour le résultat que l’on sait. Un pas de plus vers l’empowerment des personnes atteintes de handicap dans une bataille de longue haleine pour changer les regards.

Une question de regard

Pour de nombreuses raisons le handicap – quel qu’il soit – tend à provoquer une réaction ambigüe de la part des valides. Culpabilité inconsciente, peur totalement irrationnelle d’être « touché » à son tour, prise de conscience des limites et de la fragilité des êtres humains… Le regard des valides sur les personnes atteintes de handicap peut être alourdi de toutes ces préconceptions. Comme une sorte de jeu de miroir par lequel on s’identifie pour mieux se distancier en fin de compte. Ce qui sort donc « du moule » interroge notre conception de la  «normalité ». Normal, différent, pas normal, fragile, pas fragile : comment faire pour casser les préjugés et parvenir à une acceptation sans préjugés ni tabous ?

Des temps qui changent

Peut-être parce que nous vivons des temps de crises – sociétale, financière, politique – la notion de vulnérabilité a pris un sens nouveau auprès du grand public. La « culture de la gagne » a été mise à rude épreuve par la réalité du monde et on a moins peur d’afficher sa fragilité car elle correspond à une époque éprouvante. Cette empathie « forcée » par la conjoncture amène à relativiser la notion de fragilité, du moins à réfléchir dessus. C’est donc un premier pas vers l’échange et la curiosité envers les personnes qui, de naissance ou suite à un accident, ont été fragilisées dans leur développement physiologique, sensoriel, intellectuel ou relationnel. Et nombreux désormais sont les films, les séries et les documentaires qui interrogent librement le rapport des personnes atteintes de handicap au monde qui est le leur – et le nôtre.

Des mesures concrètes

Le 10 mars 2017 le gouvernement français signait un contrat de développement avec les acteurs de l’inclusion professionnelle au bénéfice des travailleurs en situation de handicap. L’objectif : créer 5 000 postes en 5 ans pour les personnes atteintes de handicaps mais également moderniser les équipements professionnels et travailler au développement des compétences des salariés.

Un chantier urgent pour notre pays où on comptabilisait en 2016 21 % de personnes handicapées au chômage, contre 10 % pour la moyenne nationale.

Il est donc temps d’en finir avec les inégalités de traitement et de permettre aux personnes handicapées de pouvoir s’assumer aussi pleinement que les valides. Car, comme le dit Pierre Déalet, alias Peter Patfawl – dessinateur et auteur de BD atteint de dysplasie fémoro-patellaire bilatérale de grade quatre : « Un handicapé n’est pas un type qui attend après sa pension et qui a une place attitrée sur le parking. Non, on vit notre vie normalement et malgré la souffrance quotidienne, on travaille, on produit, on paye nos impôts tout également et on peut être totalement indépendants et autonomes ».

Préserver l’indépendance des personnes en situation de handicap

Certaines situations de handicap complexes entraînent un état de dépendance, plus ou moins important. Malheureusement, en France, les réseaux d’accueil et de prise en charge des personnes en situation de handicap sont peu fournis. De ce fait, il est devenu nécessaire d’adapter le quotidien de la personne, le but étant de lui permettre de garder une certaine indépendance.

Services à la personne : se tenir informé

 

Aujourd’hui, la problématique du handicap est mieux prise en compte qu’auparavant. Aussi, même si de gros progrès restent à faire, de nombreuses communes essayent de mettre en place des services. Ainsi, n’hésitez pas à vous rendre à votre mairie et à questionner cette dernière sur ce qui se fait pour les personnes en situation de handicap. Vous pourrez avoir accès à une liste des associations de la région et des organismes qui privilégient l’indépendance des personnes en situation de handicap. Le site du gouvernement réservé aux services publics vous donnera également des informations sur les aides financières dont vous pouvez bénéficier et les organismes spécialisés proches de chez vous.

L’aide à domicile pour les personnes en situation de handicap

 

Dans le but de soutenir les personnes et les familles, de nombreux services ont été créés. L’aide à domicile est aujourd’hui l’une des principales alternatives.

Tout d’abord, sachez qu’il y a plusieurs possibilités d’aide à domicile. On peut ainsi faire appel à un ou une auxiliaire de vie (pour l’habillage ou l’hygiène, par exemple). Il existe également des associations de portages de repas, si la personne ne peut plus cuisiner elle-même. De la même manière, il est possible de bénéficier de l’aide de nutritionnistes, de coiffeurs, de conseillers en gestion financière, etc…

L’aide à domicile permet à la personne en situation de handicap d’être accompagnée dans son quotidien, sans que sa famille n’ait besoin d’être omniprésente. Elle soulage les aidants et offre un soutien non négligeable.

Adapter son domicile pour favoriser l’indépendance

 

Si le handicap nécessite des aménagements, il est nécessaire de les réaliser, afin que la personne puisse être complètement autonome chez elle. Certaines associations d’aides à domicile proposent l’installation des équipements nécessaires. Il est également possible de faire appel à des prestataires particuliers.

L’adaptation du domicile peut passer par l’installation de plusieurs appareils, conçus pour des personnes en situation de handicap ou des personnes âgées :

 

  1. Équipements sanitaires : lavabos à hauteur réglable, barre d’appui dans une douche, baignoire à porte, sur-élévateurs de W.C, etc.
  2. Équipements de sécurité et d’accessibilité : monte escalier automatique, poignées de rappel de porte, systèmes de signalisation, d’alerte des pompiers ou de la famille, système d’ouverture ou de fermeture des commandes des installations d’eau, de gaz et électricité, etc…

La rémission par le sport, c’est possible

Depuis le 1er mars 2017 l’article 144 de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation du système de santé permet aux médecins de prescrire une activité physique aux personnes atteintes d’une affection de longue durée (ALD). Cela représente environ 10 millions de Français. Une démarche d’autant plus justifiée, que les méfaits de la sédentarité relative à nos modes de vie modernes sont de plus en plus visibles sur la santé des Français.

Les risques de la sédentarité

En termes de santé publique, les risques liés à un mode de vie sédentaire (sans activité physique) sont nombreux et désormais bien identifiés. Pour n’en citer que les principaux, les professionnels de santé constatent qu’il tend à augmenter le risque de développer des maladies cardiovasculaires, du diabète, du surpoids, du cholestérol, des troubles musculo-squelettiques, et de la dépression. Le constat est le même dans la plupart des pays développés, et ce problème de santé publique coûterait 61 milliards d’euros par an dans le monde.

Afin de remédier à cette situation mais également parce que les bienfaits d’une activité physique égalent, et parfois même surpassent, l’efficacité d’une thérapeutique médicamenteuse, la prescription médicale d’une activité physique est enfin possible. Cependant une trentaine de maladie seulement sont concernées par cette mesure, parmi lesquelles le VIH, le diabète, le cancer, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaques ou encore la dépression.

Les bénéfices du sport sur la santé

La pratique d’une activité physique régulière possède de nombreuses vertus : réduction des maladies cardio-vasculaires, des maladies chroniques, diminution d’1/3 de récidive du cancer du sein… A noter que pour cette dernière maladie, les sports les plus efficaces sont la boxe, l’escrime ou l’aviron.

La pratique d’une activité physique contribue également à réduire la consommation médicamenteuse dans notre pays, qui figure au podium des pays Européens qui en consomment le plus. Selon le ministère de la santé, s’il était généralisé, ce système permettrait de faire chuter les dépenses de santé entre 10 et 20 %.

La mise en place d’une prescription sportive est relativement longue mais cette durée se justifie par le besoin de faire un diagnostic poussé et « sur-mesure ». Le médecin prescripteur doit remplir un formulaire spécifique à la suite d’un examen clinique poussé. Ainsi, en fonction de la maladie dont souffre le patient il pourra prescrire la pratique d’activités aussi différentes que le vélo, le tai-chi, l’aquagym ou encore la marche nordique. Puis le patient consulte un spécialiste (éducateur sportif, kinésithérapeute, psychométricien, ergothérapeute, et autres personnes qualifiées titulaires d’une certification délivrée par une fédération sportive agréée) qui mettra en œuvre et dispensera la prescription. Si le médecin prescripteur en fait la demande, le spécialiste pourra lui faire des rapports réguliers sur l’avancée de la thérapie.

Un engouement qui permet de compenser l’absence de prise en charge financière

Le frein à cette belle démarche est que l’activité physique sur prescription n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie. Cela a pour effet de creuser les inégalités et de favoriser un système de santé « à deux vitesses ». Néanmoins, du fait même de l’absence de prise en charge financière par l’Assurance Maladie, les offres privées et surtout les démarches à l’échelle municipale, départementale ou régionale ont pris le relais pour permettre à tous les patients d’avoir accès à cette thérapie par le sport. Et l’engouement suscité par ces démarches volontaristes semble payer. Ainsi sur la ville-test de Strasbourg où le dispositif avait été mis en place dès 2012 on a constaté que par exemple, sur 8 diabétiques suivis, 7 avaient amélioré leur bilan sanguin.

Les familles d’accueil pour les personnes âgées

Les familles d’accueil pour les personnes âgées sont un dispositif d’hébergement pour les seniors qui ne veulent plus ou ne peuvent plus vivre chez elles mais ne souhaitent pas pour autant être hébergés en maison de retraite. C’est un usage encore assez méconnu en France mais la loi du 28 décembre 2015 vise à le développer.

À noter : ce dispositif s’adresse également aux personnes handicapées majeures.

Famille d’accueil pour seniors : une alternative à la maison de retraite

La maison de retraite n’est pas un incontournable pour les seniors, même lorsqu’ils ne veulent pas rester seuls chez eux. En effet, les personnes âgées qui bénéficient encore d’une relative autonomie peuvent opter pour l’hébergement en famille d’accueil. Elles sont alors nourries, logées, blanchies dans un environnement à la fois adapté et familial.

Temporaire ou définitif, à temps complet ou partiel… Tout dépend du souhait de la personne concernée. Dans tous les cas, la famille d’accueil doit faire participer le senior à la vie familiale et lui venir en aide dans son quotidien. Il s’agit donc bien d’un métier à temps plein.

Être famille d’accueil pour senior, un métier à temps plein

Les accueillants familiaux sont des personnes seules ou des couples qui ont reçu un agrément du conseil départemental, valable 5 ans. Cet agrément permet de préserver les droits et de garantir la sécurité et le bien-être des personnes âgées accueillies au domicile. Il s’agit donc d’un dispositif très encadré qui fait suite à plusieurs visites à domicile pour vérifier sa conformité et les motivations des accueillants.

Une fois l’agrément reçu, ces derniers peuvent recevoir jusqu’à trois seniors chez eux en fonction de la taille de leur logement. Outre l’accès aux pièces communes, il faut en effet que chaque personne accueillie dispose d’une chambre de 9 m² minimum, de commodités privées et d’équipements adaptés entre autres.

Le tarif et les aides pour bénéficier de ce dispositif

Dans ces conditions, il est normal que l’accueil soit rémunéré. Les personnes âgées accueillies par les familles deviennent alors les employeurs de ces derniers. Un contrat d’accueil est donc signé, stipulant les modalités temporelles, matérielles et financières de l’accueil. Le montant est fixé librement entre l’accueillant et l’accueilli même s’il existe un tarif minimal. On compte ainsi, en général, entre 1 438€ (pour une personne valide, assez autonome) et 2 035€ (si la personne est dépendante). Cette somme comprend le salaire de l’accueillant, un loyer, le remboursement des frais engagés et les charges sociales payables à l’Urssaf.

L’accueil en famille représente donc un coût moindre qu’une maison de retraite. Il existe cependant des aides financières pour réduire ce coût. Ainsi, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut couvrir une partie ou la totalité de la rémunération. Il est également possible de bénéficier d’une aide au logement ou d’une aide sociale à l’hébergement du conseil général, voire d’une réduction d’impôt sur la rémunération de l’accueillant.

Handisport : le sport accessible à tous

Aujourd’hui, grâce aux Jeux Paralympiques notamment, tout le monde a déjà entendu parler du handisport. Des disciplines sportives, d’ordinaire réservées aux personnes valides, sont ainsi adaptées aux personnes handicapées. Toutefois, tout le monde ne sait pas nécessairement comment accéder à de telles activités…

Handisport : un mouvement sportif à part entière

  1. C’est probablement à cette date qu’est né, en France, le concept-même du handisport. C’est en effet à cette date qu’a eu lieu la première course cycliste pour les sourds, entre Paris et Versailles. Par la suite, les événements sportifs réservés aux personnes présentant un handicap se sont développés mais c’est en 1954 que la toute première association sportive a été fondée, pour les Mutilés de France. Renommée « Fédération Française Sportive des Handicapés Physiques » (FFSHP) en 1963, elle est aujourd’hui connue sous le nom de « Fédération Française Handisport » (FFH).

La petite info en plus : Les premiers Jeux Paralympiques ont eu lieu à Rome en 1960.

Un organisme référent : la Fédération Française Handisport

Disposant de nombreux clubs partout en France, la Fédération Française Handisport est l’organisme principal visant à rendre le sport accessible aux personnes présentant un handicap physique ou sensoriel. Dans ce cadre, elle met à disposition de tous pas moins de 1 354 clubs affiliés, dévolus entièrement au handisport. De plus, certaines structures sont labellisées « Club Handisport », c’est-à-dire qu’elles consacrent au moins deux créneaux par semaine à une activité spécifique au handisport.

Dans tous les cas, les activités sont alors encadrées par du personnel formé spécialement pour répondre aux attentes et aux besoins des personnes handicapées. Depuis 2007 en effet un « Centre National de Formation Handisport » assure la formation des encadrants en délivrant des stages réguliers. De cette manière, les jeunes et les adultes qui s’inscrivent au handisport sont assurés de bénéficier d’un accompagnement adapté qui peut aussi bien les initier à un sport que les mener à un haut niveau.

Handisport : quelle discipline choisir ?

Athlétisme, badminton, football, plongée, rugby, tennis, volley-ball, escrime, équitation, natation… Les disciplines sont très nombreuses, qui sont adaptées aux différents handicaps. Le site de la Fédération Française Handisport en compte 30, tout en précisant que d’autres organismes conventionnés offrent d’autres possibilités. Et ces possibilités sont, de fait, presque infinies. Le golf, le parachutisme ou encore le triathlon peuvent ainsi se pratiquer en fauteuil.

Le choix se fera donc en fonction des goûts tout d’abord mais également en fonction des disciplines accessibles à proximité de chez soi. Pour se renseigner, le mieux est donc de contacter immédiatement la FFH qui vous fournira la liste des clubs handisport proches. Vous pouvez aussi vous adresser à l’antenne régionale proche de chez vous. De fait, nombreuses sont les régions qui consacrent un site internet réservé aux événements handisports locaux.

Comment choisir une résidence pour personnes âgées ?

Qu’on l’appelle « logement-foyer » ou « foyer-logement » ou encore résidence-autonomie, la résidence pour personnes âgées est une solution intermédiaire entre le domicile et la maison de retraite pour les personnes en perte d’autonomie. Structures adaptées, elles proposent à leurs occupants des services et un accompagnement appropriés.

Qu’est-ce qu’une résidence pour personnes âgées ?

Contrairement aux EHPAD (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et aux USLD (unités de soins longue durée), les résidences pour personnes âgées ne sont pas des structures médicalisées. Elles ne sont, par conséquent, pas destinées à accueillir des personnes dépendantes.

En revanche, elles sont idéales pour tous les seniors qui souhaiteraient vivre en autonomie dans des logements associés à des services collectifs. Il en existe deux types : les résidences services et les résidences-autonomie, ces dernières ayant un caractère social, contrairement aux premières.

Résidence-autonomie ou résidence services, comment choisir ?

Que ce soit en résidence services ou en résidence-autonomie, les personnes âgées peuvent y vivre seules ou en couple. Propriétaires ou locataires, les seniors profitent ainsi d’un logement principal dans lequel ils continuent à vivre de manière indépendante mais dans un environnement sécurisé. Ils bénéficient enfin de services collectifs comme la restauration, le ménage, des animations, une conciergerie…

Il y a des conditions d’admissions particulières. Il faut ainsi avoir plus de 60 ans et être relativement autonome : le niveau de perte d’autonomie doit être évalué entre GIR 5 et 6 (ce sont les deux derniers niveaux de la grille d’évaluation de la perte d’autonomie, ceux qui concernent les seniors n’ayant pas ou peu perdu leur autonomie pour les actes essentiels de la vie quotidienne).

Une fois la forme de la résidence identifiée, il faut donc réfléchir à l’emplacement qui sera le plus adapté en fonction de chacun. En effet, certains préfèreront rester près de leur ancien domicile quand d’autres en profiteront pour se rapprocher de leurs enfants. De plus, avant d’arrêter son choix, mieux vaut faire une ou plusieurs visites dans les établissements envisagés afin d’en évaluer l’ambiance entre autres. Il ne faut, de fait, pas perdre de vue le fait qu’il va s’agir de votre résidence principale. Il est nécessaire que vous vous y sentiez bien.

Quels sont les tarifs et aides pour être hébergé dans une résidence senior ?

Le tarif d’une résidence senior dépend donc de la forme de cette dernière. Les prix du loyer d’un logement en résidence service sont fixés sur les prix du marché immobilier tandis que ceux de la résidence-autonomie sont relativement bas. Dans tous les cas toutefois, il est possible de bénéficier d’aides pour réduire les charges. Les résidences-autonomie sont habilitées à l’aide sociale à l’hébergement (ASH) et sont éligibles à l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et aux aides au logement. Les résidences-service ne permettent en revanche pas à leurs occupants de bénéficier de l’ASH.

Travailleurs en situation de handicap psychique : comment faire ?

Aujourd’hui en France, 600 000 personnes sont touchées par des troubles psychiques. Schizophrénie, troubles bipolaires, dépression chronique… sont des handicaps souvent mal compris et les personnes qui en sont atteintes sont aussi, en général, victimes des appréhensions des autres. Pour autant, cela ne signifie pas que le monde du travail leur soit fermé.

Insertion par le travail : ce que dit la loi

Depuis la loi du 11 février 2005, les entreprises doivent respecter un seuil de 6% de travailleurs handicapés, tous handicaps confondus. Si, bien souvent, les chercheurs d’emploi handicapés ont un faible niveau de qualification, ce n’est pourtant pas le cas, en général, des personnes présentant un handicap psychique. Ce dernier en effet n’affecte pas les capacités intellectuelles. Dans ce sens, il n’est pas un frein à l’emploi. D’ailleurs, l’Agefiph (l’association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) a recensé 600 000 personnes atteintes par des pathologies de cet ordre ; toutes ont un niveau de qualification supérieur à la moyenne.

Néanmoins, ces personnes sont plus vulnérables et le problème majeur vient plutôt de leur capacité à s’adapter au monde du travail. La peur des managers et parfois même des collègues est en effet la principale difficulté. C’est pourquoi l’intégration dans une équipe doit se préparer du côté de l’employeur et de l’employé.

Travailler avec un handicap psychique : la position de l’employé

Lorsqu’il présente un handicap psychique, l’employé ne se retrouve jamais seul. Le médecin du travail et la mission handicap l’accompagnent dans son effort d’intégration par le travail. C’est de fait en général le médecin du travail qui présente la situation au manager, sans pour autant révéler la nature de la pathologie (sauf en l’accord de la personne concernée). Il présente donc les aménagements nécessaires à prendre en compte et se porte garant de l’aptitude de la personne à travailler.

La personne quant à elle doit s’engager à suivre son traitement, condition sine qua non pour une bonne intégration. De la même manière, il est nécessaire qu’elle continue à être suivie à l’extérieur. Le travail en effet ne sera pas un facteur miracle de guérison même s’il contribuera à cette dernière.

Le rôle de l’employeur : intégrer sans stigmatiser

L’employeur enfin doit s’inscrire dans une réelle démarche d’insertion et non pas d’assistanat. S’il doit s’adapter aux troubles de son employé et lui proposer les solutions adéquates, il ne doit en revanche en aucun cas passer outre des situations inacceptables. Certes, une certaine souplesse est nécessaire mais il ne faut pas pour autant hésiter à sanctionner des attitudes déplacées qui ne conviendraient pas au monde du travail. De la même manière, il faut former les équipes à une certaine vigilance pour déceler les signaux d’alerte qui témoignent de la détresse de la personne.

Dans tous les cas, il faut garder une chose à l’esprit : la nécessité de prendre son temps car vouloir aller vite précipite l’échec.

Tutelle et curatelle, protéger un proche de deux manières distinctes !

Il est des situations de vie au sein desquelles une personne, un proche, peut avoir besoin de l’aide d’un tiers, de la mise en place d’une mesure spécifique : une tutelle ou une curatelle. Si chacune de ces mesures est différente, elle tend à protéger des personnes vulnérables (personnes en situation de handicap, personnes âgées…), protéger des personnes parfois contre elles-mêmes, ou encore contre des personnes extérieures pouvant être nuisibles…

Comprendre la mesure de tutelle

Les personnes concernées par des mesures de tutelles sont en général des personnes vulnérables ayant besoin d’une assistance, d’un accompagnement. Dans le cadre de la mise en place d’une tutelle, la personne concernée sera alors représentée dans différents actes de la vie courante. Par ce biais, il s’agit d’éviter que cette dernière soit victime d’arnaques, gère mal son budget, prenne des décisions lourdes de sens. C’est au juge qu’appartient la décision de savoir qui sera la personne responsable de la tutelle, qui sera le tuteur. De manière générale, il s’agit de proches de la famille, de membres de l’entourage ou, le cas échéant, de professionnels sociaux.

Dans le cadre d’une mesure sous tutelle, le tuteur représentera la personne vulnérable pour différents actes tels que :

  • Gestion des biens financiers, des dépenses de la personne protégée ;
  • Un accompagnement dans le cadre des suivis médicaux ;
  • Dans le cadre d’un mariage ou d’un pacs, le juge des tutelles pourra ou non autoriser la procédure.

Qu’est-ce qu’une mesure de curatelle ?

Dans le cadre de l’accompagnement d’une personne vulnérable, de la mise sous protection d’un proche, d’un membre de sa famille, il est possible de demander le déploiement d’une curatelle. Différente de la mesure de mise sous tutelle, bien qu’il s’agisse également d’une décision judiciaire, la mesure de curatelle peut concerner de nombreuses personnes à protéger.

À l’inverse de la mesure de tutelle, la mesure de curatelle vise plutôt à contrôler, à accompagner une personne vulnérable. Dans cette optique, pour certains actes de la vie quotidienne, la personne pourra prendre ses propres décisions, quand il faudra parfois avoir l’assistance d’une tierce personne pour d’autres actes.

La décision de placer une personne sous curatelle est inhérente à un juge des tutelles qui choisit alors un tuteur. Ce dernier sera alors consulté pour des questions budgétaires, des achats de biens. Dans le cadre des besoins en santé, ce sera la personne sous curatelle qui prendra ses propres décisions. Toutefois pour un mariage ou Pacs, le curateur devrait apporter son autorisation.

Être tuteur, ou curateur, une manière de protéger un proche !

Devenir tuteur ou curateur d’une personne ou d’un membre de sa famille n’est en rien une décision facile à prendre. Si quelques fois, c’est la personne elle-même qui en fait la demande, d’autres fois, la situation donne lieu à de plus amples complications. Il s’agit pourtant de se porter garant de la sécurité d’une personne, de l’accompagner dans les actes de la vie civile, de la vie quotidienne, pour son propre bien. Il s’agit ainsi de protéger un proche de tous les méfaits de la vie, contre lui-même et contre tous ceux qui pourraient vouloir tirer profit de ses faiblesses !

Quelles sont les allocations pour les aidants familiaux ?

Aider un proche malade ou âgé est une activité à part entière, assez chronophage, et qui se pratique parfois au dépend de l’activité professionnelle initiale des aidants familiaux. À ce titre, ces derniers peuvent percevoir des allocations qui dépendent toutefois du type d’aide touchée par la personne en situation de handicap. C’est en effet cela qui déterminera si un aidant est salarié ou seulement indemnisé.

Aidants familiaux : un statut juridique particulier

Aussi appelés « aidants naturels », les aidants familiaux sont les proches d’un malade ou d’une personne âgée ou handicapée qui lui viennent en aide suite à la perte de son indépendance. En France, ce statut concerne entre quatre et huit millions de personnes, dont plus de la majorité sont des femmes. Or il s’agit d’un véritable engagement, parfois très contraignant. Par exemple, les proches d’une personne atteinte d’Alzheimer peuvent lui consacrer six heures par jour en moyenne. Dans ce cadre, le droit français a créé un statut pour les aidants afin qu’ils puissent percevoir un salaire ou des indemnités en fonction des besoins réels de leur proche dépendant.

Attention toutefois : ce statut ne concerne pas les conjoints du malade (qu’ils soient liés à ce dernier par le mariage, le PACS ou le concubinage). Il ne peut s’appliquer en effet qu’à ses enfants, frères, sœurs, neveux et nièces.

Les aidants salariés de leur proche malade ou âgé

Si la personne malade perçoit l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ou la PCH (Prestation de Compensation du Handicap), l’aidant familial peut être son salarié à condition d’être en règle au niveau du droit du travail. Pour cela, il faut se déclarer à l’URSSAF dans les huit jours suivant l’embauche ou opter pour un règlement via les Chèques emploi service universel (CESU). L’avantage est alors double puisque la personne âgée a droit à une réduction d’impôt de 50% sur les frais engagés dans ce cadre, dans la limite de 12 000€.

À noter : un contrat de travail régit alors ces transactions et les montants perçus dans ce cadre doivent faire l’objet d’une déclaration de revenus.

Les différentes indemnités perçues par les aidants familiaux

Parfois, les aidants familiaux ne peuvent pas être reconnus comme salariés de leur proche malade. Ils peuvent néanmoins percevoir des indemnités. Ces dédommagements sont versés par le Conseil général et s’élèvent à une hauteur maximale de 85% du SMIC horaire, sur une base de 35h par semaine. Ainsi, les sommes versées sont plafonnées à 3,65€ par heure, voire 5,48€ si l’aidant familial a dû quitter son activité professionnelle pour se mettre au service de son proche malade ou âgé.

De la même manière, les parents d’enfants handicapés de moins de 20 ans qui ont dû cesser leur activité professionnelle peuvent percevoir une allocation d’éducation de l’enfant handicapé. Cette dernière est versée par la Caf et peut s’élever à près de 1 100€ par mois.

À noter : là aussi, les sommes perçues doivent être déclarées aux impôts au titre des « bénéfices non commerciaux ».

Comment choisir le matériel médical pour des personnes en situation de handicap moteur ?

Peut-on être en situation de handicap et indépendant ? La réponse et « oui ! », trois fois « oui ! »… mais à certaines conditions, cependant. Il faut en effet s’équiper avec le matériel approprié pour s’assurer un meilleur confort de vie et avoir le moins possible recours à des tiers. Or, ce matériel n’est pas toujours évident à trouver ni même à choisir.

Identifier les besoins matériels en fonction du handicap

Les besoins varient en fonction de chaque individu : la nature du handicap, les goûts et les exigences de chacun rentrent en compte dans le choix du matériel. Dans le cadre d’un handicap moteur, il doit faciliter les déplacements avant tout.

Il existe différents dispositifs, chacun conçu pour répondre à des besoins divers.

  • Les béquilles ou les cannes anglaises, par exemple, sont préconisées pour un usage ponctuel. Elles sont idéales lorsqu’on s’est foulé ou cassé la jambe mais conviennent peu dans la durée. En effet, elles ne sont pas toujours très confortables ni même évidentes à manier. Canne simple ou béquilles avec appui sur l’avant-bras ou sous les aisselles… Tout dépend de votre capacité à marcher. Selon le temps d’utilisation toutefois, il peut être conseillé d’opter pour des cannes à poignée anatomique, qui s’adapte à la main. En outre, il faut veiller à bien choisir l’embout qui doit être adapté à votre marche. Ainsi, pour plus de stabilité, on préfèrera un embout antidérapant, tripode ou quadripode.
  • Dès lors qu’une assistance plus régulière, voire définitive, est nécessaire, on préfèrera un déambulateur qui crée moins de dommages sur la posture et l’ossature. Il offre, de plus, un meilleur soutien. Si vous le destinez plutôt à usage intérieur, le modèle sans roue (appelé aussi cadre de marche) est suffisant mais il faut alors le soulever pour se déplacer. Dans le cas contraire, un modèle équipé de roues est préférable, pour une plus grande maniabilité.
  • Quant au fauteuil roulant, il est conseillé pour toute personne éprouvant une réelle gêne à tenir debout. Il est, de fait, préférable aux béquilles et au déambulateur lorsque la marche est trop douloureuse. Les modèles manuels nécessitent une certaine force dans les bras ou une deuxième personne pour les pousser. Généralement pliables, ils sont facilement transportables. Les fauteuils électriques sont, quant à eux, plus lourds.

Bon à savoir : en cas de doute, demandez l’avis de votre médecin ou de votre ergothérapeute qui saura vous conseiller.

Matériel médical et remboursement, quelles sont les règles ?

Un autre critère à prendre en compte dans le choix : le budget ! En effet, la sécurité sociale ne rembourse pas les mêmes prestations suivant le matériel. Il faut ainsi partir sur un montant de 395 à 960€ pour un fauteuil roulant manuel et jusqu’à 5 200€ pour un fauteuil roulant verticalisateur. En revanche, le taux de remboursement est calculé sur une base de 53,81€ pour un déambulateur et, pour une canne, sur une base de 12,20€.

La High-Tech au secours des seniors et des malades

Dans le monde ultra-connecté qu’est le nôtre, il est logique a priori qu’il existe une gamme de produits spécifiquement conçus pour les seniors. Les constructeurs développent en effet de plus en plus d’objets High-tech pour répondre aux besoins de ces derniers. Favoriser leur indépendance, lutter contre l’isolement ou contre les symptômes de certaines pathologies : tels sont les objectifs de la haute technologie adressée aux personnes âgées.

Des produits High-Tech pour favoriser l’indépendance des seniors

Les aidants familiaux le savent : il est loin d’être aisé d’avoir une personne âgée à charge. En effet, c’est souvent synonyme de beaucoup de tracas car on craint les chutes, entre autres. La haute technologie tente alors de répondre à ces problématiques en développant une offre de domotique adaptée. Moquette intelligente ou encore robots autonomes viennent ainsi au secours des personnes âgées et de leur entourage. Dans le premier cas, le sol est équipé de capteurs qui analysent les empreintes de pas et anticipent les chutes. Branché à un système d’alarme, il alerte les proches si la personne tombe à terre.  Le robot, quant à lui, est conçu pour être un vrai compagnon pour les seniors. Il voit, entend, parle et comprend. C’est en quelque sorte un nouvel auxiliaire de vie qui permet aux seniors de vivre chez eux, en toute indépendance. Toutefois, il ne remplacera pas une présence humaine.

Les objets connectés pour lutter contre l’isolement des personnes âgées

De fait, la présence humaine est un impératif pour aider les personnes âgées à mieux vivre leur retraite. Pour lutter contre l’isolement, la High-Tech est, là encore, une solution. Ordinateurs, tablettes et smartphones se déclinent aujourd’hui dans des versions adaptées aux seniors pour les aider à rester en contact avec leurs proches. Le design de ces nouveaux outils est spécialement conçu pour en faciliter l’usage et pensé pour des personnes âgées. Ainsi, les boutons sont plus gros, les interfaces épurées et les contenus ergonomiques. L’idée est de permettre aux 65 ans et plus de consulter internet et leurs mails en un clic et de pouvoir appeler facilement leurs familles et amis. Bien plus, ces produits sont, en général, mis en service immédiatement par le vendeur qui met aussi à disposition un service-client apte à répondre aux questions des utilisateurs. De cette manière, les seniors peuvent facilement faire usage de leur nouvel appareil.

La technologie pour lutter contre certaines pathologies

La high-tech se donne enfin pour mission de lutter contre certaines maladies. Certes, elle ne peut pas les guérir mais elle peut tout de même en atténuer les symptômes. Ainsi, les oreillettes à amplification d’écoute, par exemple, se branchent sur un smartphone ou une télévision pour équilibrer le volume. Elles augmentent donc les sons faibles tout en diminuant les sons forts. De la même manière, le pilulier automatique est adapté aux personnes âgées et malades. À l’heure de la prise de médicament, il sonne et seul le compartiment concerné s’ouvre, pour éviter toute erreur.

Handicap psychique : la réinsertion par le logement

Le handicap psychique est souvent cause d’isolement. En effet, face à l’incompréhension générale, il est vécu par les personnes concernées comme une source d’exclusion. Pourtant, l’hospitalisation n’est pas toujours une solution. Pour lutter contre cela, l’habitat communautaire est une solution de plus en plus privilégiée.

L’habitat communautaire : une alternative à l’hospitalisation

Le 16 novembre 2016, la Direction générale de l’action sociale lançait officiellement son programme expérimental sur les résidences accueil. Cette mesure partait du constat que de nombreux malades étaient à la charge de leurs familles ou hospitalisés sans réelle nécessité. Les résidences accueil étaient alors pensées comme une solution pour favoriser la réinsertion, par le logement, des personnes en situation de handicap psychique. Le principe est donc simple : ces dernières continuent de se rendre à l’hôpital de jour où les soins leur sont dispensés mais rentrent tous les soirs chez eux.

Chez eux, c’est-à-dire, dans un logement individuel au sein d’une de ces résidences. Là, ils ont également accès à des espaces de vie collective dans lesquels ils peuvent rencontrer d’autres occupants et organiser des activités communes. En outre, un ou plusieurs hôtes font office de référents auprès des résidents. Ils encadrent ainsi les différentes activités et servent de recours en cas de problème.

L’objectif principal de ces résidences est donc bien de promouvoir l’autonomie des malades, sans pour autant qu’ils ne soient livrés à eux-mêmes. De nombreuses structures ont été mises en place dans ce sens dans divers départements. La Nièvre, les Yvelines, l’Indre-et-Loire… Il semblerait que cette mesure soit un premier pas vers l’intégration des personnes en situation de handicap psychique.

Les résidences accueil : une nouvelle forme d’accompagnement au handicap psychique

Ce dispositif s’adresse à toutes les personnes atteintes par des troubles psychiques sur le long terme qui rencontreraient des problèmes pour accéder au logement. Elles doivent être suffisamment stabilisées toutefois pour s’adapter aux règles de vie collective et suffisamment autonomes pour vivre dans un logement individuel. Il n’y a par conséquent aucune restriction d’âge.

En revanche, l’accès à la résidence n’est pas conditionné à une reconnaissance de handicap par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). L’habitat n’est pas non plus réservé aux bénéficiaires du Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) ou du Service d’Accompagnement Médico-Social pour les Adultes Handicapés (SAMSAH).

Outre les prestations de logement social, la résidence accueil fournit également à ses occupants un accompagnement social et sanitaire. Les résidents sont donc soutenus dans toutes les démarches administratives. De même, un partenariat est envisagé entre la structure et les différents services psychiatriques et médico-sociaux. De cette manière, les occupants qui en ont besoin sont assurés de bénéficier d’un meilleur suivi.