Qu’est-ce que l’APA et comment fonctionne la grille AGGIR ?

L’Aide personnalisée d’autonomie (APA) est une allocation destinée à financer les services d’aide à domicile pour les personnes dépendantes de plus de 60 ans. Ce dispositif concerne aussi bien les personnes qui vivent à domicile que les résidents des maisons de retraite.

Comment fonctionne l’APA ?

L’Aide personnalisée d’autonomie (APA) est une mesure financière mise en place pour aider les personnes âgées en perte d’autonomie. Comme il s’agit d’une prestation personnalisée, le montant alloué diffère en fonction du degré de dépendance. L’APA peut servir à financer un large éventail de prestations, comme une aide-ménagère, un accueil de jour, ou encore les séjours temporaires en établissement spécialisé. Elle peut aussi couvrir les dépenses liées aux travaux d’adaptation du logement aux besoins spécifiques de la personne dépendante. L’APA est directement versée au bénéficiaire, ou au service d’aide à domicile qui le prend en charge. Toutefois, il revient au bénéficiaire de décider s’il souhaite utiliser l’intégralité ou uniquement une partie de l’allocation versée pour le service.

Comment bénéficier de l’APA ?

Le dossier de demande peut être retiré auprès des organismes de Sécurité sociale et des Centres communaux d’action sociale (CCAS). S’ils ont signé une convention avec le département, les entreprises de services d’aide à domicile peuvent également fournir le dossier. La demande doit être adressée au Conseil départemental du département. Le dossier dûment rempli doit être accompagné des pièces justificatives nécessaires, dont les photocopies du livret de famille, de la carte d’identité et du dernier avis d’imposition du demandeur. Une photocopie du titre de séjour est requise pour les demandeurs étrangers qui résident en France de manière régulière. Un accusé de réception du dossier est envoyé par les services du département dans un délai de 10 jours.

La grille AGGIR, c’est quoi ?

La grille AGGIR sert de référence pour déterminer le degré de perte d’autonomie et fixer le montant de l’allocation versée. La grille AGGIR comprend six groupes dits « iso-ressources » ou GIR. À chaque GIR correspond des besoins et des aides spécifiques pour accomplir les gestes de la vie courante. Les GIR 5 et 6 désignent les personnes les plus autonomes, tandis que le GIR 1 regroupe les plus dépendantes. Seules les personnes appartenant aux GIR 1 à 4 peuvent recevoir une APA. Une équipe médico-sociale se charge de rencontrer le demandeur pour déterminer ses capacités physiques et cognitives. Plusieurs facteurs sont pris en compte, comme la capacité de la personne à communiquer et à se déplacer seule, à se laver et à s’habiller, à préparer les repas.

Quelle prise en charge pour l’aide à domicile ?

Handicap, retour d’hospitalisation, perte de la mobilité ou difficultés familiales passagères, une aide à domicile peut être nécessaire au quotidien. Heureusement, des aides existent pour financer ce genre de service à la personne.

L’ARDH après une hospitalisation

La période de convalescence qui suit une hospitalisation est souvent délicate, surtout pour les personnes âgées. L’Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation (ARDH) a été mise en place pour accompagner les personnes âgées de plus de 55 ans durant la période de transition qui suit leur sortie de l’hôpital. Cette aide temporaire est versée pendant trois mois, mais peut être renouvelable un mois en cas de besoin. Plafonné à 1 800 euros, le montant accordé couvre entre 10 et 73 % des dépenses engagées dans l’aide à domicile.

Si l’état de santé de la personne nécessite un garde malade à domicile, mais qu’aucun parent n’est disponible, l’Assurance maladie prend en charge les frais du service. Cette aide particulière est délivrée sous conditions de ressources et couvre au maximum 90 % des dépenses liées au service de garde-malade à domicile.

L’aide de la Caf pour les familles en difficulté

Les dépenses engagées pour une aide à domicile sont prises en charge par la Caisse d’allocations familiales (Caf) dans certaines circonstances. Cette aide peut être accordée suite à un événement familial difficile, comme la séparation des parents ou le décès d’un enfant, et en cas de pathologie nécessitant une hospitalisation temporaire. L’aide à domicile peut apporter son soutien dans les tâches de la vie quotidienne, ou donner un coup de main dans l’éducation des enfants. Pour bénéficier de cette intervention, la famille doit être allocataire du régime général et avoir au moins un enfant à charge âgé de moins de 10 ans. La Caf ne prend pas en charge l’intégralité des dépenses, une part reste à la charge de l’allocataire. Le montant de cette participation varie en fonction du quotient familial du demandeur.

Les aides pour les personnes dépendantes

L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) est réservée aux personnes âgées de plus de 60 ans en perte d’autonomie. L’APA est délivrée par le Conseil Général et son montant est déterminé par le degré de dépendance du demandeur. Un médecin du service médico-social visite la personne et utilise la grille AGGIR comme référentiel pour évaluer son état physique.

La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) couvre aussi bien les aides humaines que techniques, matériels ou animalières nécessaires pour répondre aux besoins liés à la perte d’autonomie. Son montant est calculé en fonction des ressources du demandeur.

Les dangers des abus de somnifères pour les personnes âgées

La France serait le premier pays consommateur de somnifères en Europe. Si toutes les catégories d’âge sont touchées, un tiers des séniors de plus de 65 ans consommeraient des benzodiazépines pour lutter contre l’insomnie. Or, ces mêmes substances augmenteraient les risques de démence…

Pourquoi les séniors souffrent-ils autant d’insomnie ?

L’insomnie est un véritable fléau pour les personnes âgées ! En raison de modifications physiologiques, l’aptitude à dormir diminue en effet avec l’âge. A partir de 65 ans, on fait des nuits plus courtes, on se réveille plus souvent et on fait davantage la sieste… Même si les troubles du sommeil sont normaux à leur âge, les séniors sont souvent déboussolés par ces changements. Comme ils ont du mal à s’adapter à ce nouveau rythme de vie, leur premier réflexe est de prendre des somnifères pour régler leur problème sur le court terme. Malheureusement, ils développent inévitablement une accoutumance sur le long terme, d’autant plus alarmante que ces médicaments hypnotiques ne sont pas sans effets secondaires.

Comment fonctionnent les somnifères ?

Plusieurs types de somnifères sont disponibles sur le marché. Alors que certains facilitent seulement l’endormissement le soir, d’autres agissent sur la longue durée. Tous fonctionnent au niveau du cerveau en calmant l’activité neuronale. Ils ont pour effet d’apaiser l’anxiété, la nervosité et le stress, responsable des troubles du sommeil. Toutefois, s’ils favorisent le sommeil, ils n’agissent pas sur sa qualité. Prendre des somnifères permet donc de s’endormir rapidement, mais pas de bien dormir, ni de se ressourcer en profondeur. Consommés sur la durée, ces médicaments entretiennent et aggraveraient même les problèmes d’insomnie. Ils sont donc destinés à un usage ponctuel, le temps de s’attaquer aux véritables racines du problème.

Les somnifères sont-ils dangereux ?

Pris sur le long terme, les somnifères sont dangereux pour la santé, particulièrement pour les personnes âgées. Ils peuvent entraîner des troubles de la mémoire, des états de confusion, des pertes de conscience et des hallucinations. Ils peuvent également altérer les fonctions psychomotrices et augmenter les risques de chute. Les somnifères augmenteraient même les risques de développer la maladie d’Alzheimer et d’autres troubles neurologiques comme la démence. De plus, ils sont potentiellement nocifs pour la santé une fois combinés avec d’autres médicaments. Or, les séniors suivent souvent plusieurs traitements à la fois. Il est donc très important de surveiller sa consommation de somnifères qui ne doit pas dépasser sept mois.

Comment gérer ses troubles du sommeil autrement ?

Les troubles du sommeil ne sont que des symptômes. Il est important de chercher l’origine de l’insomnie pour régler le véritable problème de fond. Une thérapie comportementale et cognitive permet d’apprendre à gérer son anxiété ou ses problèmes émotionnels. A force de ne plus arriver à dormir, on a souvent peur de se coucher. Un travail sur soi est essentiel pour retrouver confiance et sérénité. Les médecines douces, comme la sophrologie et la phytothérapie, donnent également de bons résultats.

Le fitness contre la maladie de Parkinson

Et si on pouvait entretenir son cerveau en faisant des exercices de fitness ou d’aérobic ? Selon une étude américaine récente, certaines activités sportives permettraient d’entretenir ses connexions cérébrales et de freiner le développement de la maladie de Parkinson. Faire du sport est plus que jamais recommandé pour rester longtemps en bonne santé !

Le rôle du sport dans une thérapie contre Parkinson

L’étude a été menée par le neurobiologiste américain J. Eric Ahlskog de la clinique de Mayo dans le Minnesota. En prenant pour référence un échantillon de 762 patients, il montre que les méthodes classiques comme la kinésithérapie et l’ergothérapie ne fonctionnent pas contre la maladie de Parkinson. A la place, il soutient que l’exercice physique est bien plus efficace pour lutter contre les maladies neurologiques. En réalisant des tests sur les animaux, il a mis en évidence une augmentation de la production de protéines synaptiques et de neurones dans l’hippocampe lors d’une activité physique. Autrement dit, le sport permettrait non seulement d’entretenir son corps, mais aussi ses connexions cérébrales ! Pratiquer une activité physique régulière permettrait donc de booster son cerveau, mais aussi de réduire les risques de déclin cognitif et de démence.

En quoi le sport protège-t-il contre les maladies neurodégénératives ?

Tout d’abord, l’exercice physique améliore la santé cardiovasculaire et du même coup le fonctionnement cérébral. Le sport stimulerait aussi certains gènes du cerveau impliqués dans l’apprentissage et la mémoire. Une étude suédoise a même montré que faire de l’exercice au moins vingt minutes par semaine diminuait les risques de développer un Alzheimer de 60%. L’activité physique augmente en effet la production de micro-protéines qui agissent comme un engrais, retardant le rétrécissement et le vieillissement du cerveau. De manière générale, le sport est également intégré au traitement contre les maladies dégénératives pour réduire les dépressions et le stress.

Quels sports pratiquer ?

Tous les sports ne se valent pas pour entretenir ses capacités cognitives. Par exemple, en pratiquant des sports intensifs et violents ont risque de se blesser. Mieux vaut donc préférer des activités physiques modérées comme la marche, le vélo elliptique, le fitness ou l’aérobic. Les exercices d’étirement et d’équilibre sont particulièrement efficaces pour freiner le développement du syndrome de Parkinson. Des chercheurs de l’Institut de Montréal ont également observé que le tango était bénéfique pour les patients atteint de cette maladie neurodégénérative. Vous avez donc l’embarras du choix pour rester en bonne santé tout en vous amusant !

Les aides extralégales des mairies ou des conseils départementaux

Les aides sociales extralégales sont des aides mises en place par les collectivités locales pour soutenir les personnes en difficulté habitant leur territoire. Ces subventions viennent en complément des aides légales mises en place par l’État.

Les aides extralégales offertes par les mairies

Les aides extralégales offertes par les mairies visent à permettre aux habitants d’une commune de faire face à des situations difficiles ponctuelles. Elles peuvent se présenter sous la forme d’une contribution destinée à couvrir des frais exceptionnels ou encore à payer une facture d’électricité. Des aides financières ou en nature sont parfois proposées pour améliorer le quotidien des personnes âgées. Ainsi, la mairie peut participer aux frais liés à la mise en place d’un système de téléassistance ou subventionner le service de portage de repas. Ces aides extralégales ne sont pas octroyées d’une manière automatique. Elles sont délivrées au cas par cas, après une étude de la situation financière et familiale du demandant. Le refus d’octroi ne peut en aucun cas être motivé par des raisons discriminatoires puisque ces aides sont destinées à tous les habitants d’un territoire donné.

Les aides extralégales des conseils départementaux

Les départements sont également libres de mettre en place un plan d’aide sociale qui est beaucoup plus favorable que la loi pour les personnes vulnérables telles que les séniors. Le département peut, par exemple, dispenser les petits-enfants de leur obligation familiale. Comme ils ne sont plus considérés en tant qu’obligés alimentaires, ils ne seront pas sollicités pour participer aux frais d’hébergement de leurs grands-parents. Le département peut également réviser le montant minimum fixé par la loi qui est laissé à la charge du résident des établissements d’hébergement. Dans un département, ce montant peut être supérieur au barème national. Outre le plan d’aide de l’APA ou allocation personnalisée d’autonomie, le conseil départemental peut venir en aide aux séniors en leur proposant la prise en charge de plans de financement, de frais de transport, d’hébergement temporaire, etc. Le conseil départemental a également la possibilité d’alléger les charges des personnes qui bénéficient de l’aide sociale à l’hébergement, en ne leur réclamant que 1 % du montant annuel de l’ASPA ou allocation de solidarité aux personnes âgées.

Les démarches à effectuer pour toucher les aides extralégales

Contrairement aux aides légales, et donc définies par la loi, les aides extralégales sont votées par les élus locaux qui siègent aux conseils municipaux ou régionaux. Les critères d’attribution de ces aides extralégales sont toujours rendus publics, mais il se peut que ces conditions d’attribution ne soient pas très clairement présentées sur les sites internet ou au guichet des sites internet. Pour obtenir des informations supplémentaires, il est toujours conseillé de contacter la collectivité locale concernée pour obtenir le règlement relatif aux prestations sociales facultatives.

Une fois en possession des renseignements utiles sur l’attribution de ces aides extralégales, il suffit d’adresser une demande auprès du service compétent. Selon les cas, il faudra déposer sa demande auprès du service social départemental ou au niveau des centres communaux d’action sociale ou CCAS.

Démarches à faire après un décès

À l’épreuve de la perte d’un être cher s’ajoutent d’inévitables formalités dont certaines doivent être accomplies rapidement. Guide des démarches à entreprendre dans les jours et mois qui suivent le décès.

Dans les 24 heures

  • Faites constater le décès par un médecin et déclarez-le en mairie.
  • Contactez les pompes funèbres.

Dans les 7 jours

  • Avertissez les établissements financiers (banques, services financiers de La Poste, Caisse d’épargne) pour demander le blocage des comptes du défunt.
  • Prévenez l’employeur (dans les 48 heures) et réclamez le versement des sommes dues (salaire, remboursement de frais). Demandez-lui également si, dans de telles circonstances, l’organisme de prévoyance complémentaire octroie des aides ou prestations (capital frais d’obsèques, rente…).
  • Joignez la caisse primaire d’assurance-maladie (Cpam) si le défunt était salarié, chômeur indemnisé, préretraité ou invalide, pour obtenir le capital décès de la Sécurité sociale.
  • Contactez la mutuelle du défunt pour connaître vos droits (le versement d’un capital à la famille peut être prévu).
  • Prenez connaissance auprès des établissements concernés du contenu des contrats obsèques et d’assurance-vie qui ont été souscrits.
  • Si le défunt percevait des pensions (de retraite, par exemple) ou des allocations (chômage, par exemple), informez les organismes payeurs, pour éviter d’avoir à rembourser des sommes indûment versées.

Dans les 30 jours

  • Faites constater, selon le cas, soit le transfert du bail, soit sa résiliation au jour du décès. Si le défunt était propriétaire, informez le syndic et les locataires.
  • Résiliez les contrats d’assurance habitation, automobile, santé…, ainsi que les abonnements EDF, GDF, France Télécom…
  • Si le défunt était votre conjoint, contactez ses caisses de retraite de base et complémentaire afin de faire valoir vos droits éventuels à pension de réversion.
  • Renseignez-vous auprès de la caisse d’allocations familiales (Caf) : l’accès à certaines allocations (allocation de soutien familial, aides au logement…) peut vous être ouvert du fait de votre nouvelle situation familiale.
  • Faites jouer les assurances-décès attachées aux crédits éventuellement souscrits par le défunt (pour obtenir le remboursement du capital restant dû).
  • Informez le centre des impôts.

Dans les 6 mois

  • Procédez à la déclaration de succession auprès de l’administration fiscale.
  • Modifiez la carte grise (le certificat d’immatriculation).
  • Demandez une immatriculation personnelle auprès de la Sécurité sociale, le cas échéant.
  • Transformez les comptes joints en comptes personnels.

Et si la succession est conflictuelle ?

Pour éviter que certains biens de la succession ne disparaissent, il est possible de solliciter la pose de scellés sur le domicile du défunt. Cette demande est à adresser rapidement et par écrit au greffier en chef du tribunal d’instance du lieu de résidence du disparu.

Connaitre les obligations de la famille

Les obligations de la famille peuvent se définir comme l’obligation pour une personne d’aider matériellement des membres de sa famille qui se trouvent dans le besoin. Ces obligations se présentent comme une participation aux frais d’hébergement de la personne âgée et aux frais de ses obsèques.

Qu’est-ce que l’obligation alimentaire ?

L’obligation alimentaire se présente comme le devoir pour les ascendants et les descendants d’une famille de s’aider mutuellement quand l’un d’entre eux se trouve dans le besoin. En d’autres termes, si les parents ou les grands-parents se trouvent dans une situation difficile, les parents et les petits enfants sont dans l’obligation de leur venir en aide, et ce, peu importe les relations affectives qu’ils peuvent entretenir. Cette obligation est réciproque en ce sens où si ce sont les enfants ou les petits enfants qui sont dans le besoin, les parents et les grands-parents se doivent également de les aider. Les gendres et belles-filles ont également une obligation alimentaire envers leurs beaux-parents tant que leurs époux et enfants sont vivants. Il faut toutefois noter que s’il existe un manquement grave d’un parent envers son enfant, comme le cas d’un abandon ou d’une violence, l’enfant est en droit d’être exonéré des obligations alimentaires.

Comment se présentent les obligations de la famille ?

Quand une personne âgée ne dispose pas des ressources nécessaires pour s’acquitter de ses frais d’hébergement au sein d’un établissement, il est en droit de demander une aide sociale, à condition de donner au département les coordonnées de ses parents les plus proches, qui sont ses obligés alimentaires. Le département contacte alors ces derniers pour qu’ils fournissent les informations sur leur situation familiale et financière. Après analyse de ces informations, le président du Conseil départemental fixe le montant d’obligation alimentaire que ces obligés doivent verser comme participation aux frais d’hébergement de la personne âgée. Le département prend en charge le montant dont le bénéficiaire et ses obligés alimentaires n’ont pas pu s’acquitter. Si l’obligé alimentaire refuse de participer, le conseil du département est en droit de saisir le juge des affaires familiales pour le faire coopérer en lui rappelant les obligations de la famille.

Qu’est-ce qui se passe en cas de décès du membre de la famille ?

Les obligations de la famille continuent également à prendre effet, même si l’un des membres de la famille décède. D’une manière générale, la succession du défunt couvre ses frais d’obsèques, mais en cas de mésentente entre les héritiers, ce sont les obligations de la famille qui prévalent. Ainsi, l’enfant a une obligation légale de supporter les frais de funérailles de ses parents. Cette obligation lui est imposée depuis sa naissance par le Code civil qui exige l’honneur et le respect des père et mère. Ainsi, quels que soient les liens affectifs qui existent avec les parents, et ce, même si l’enfant n’a pas connu ses parents ou s’il a renoncé à son héritage, il est tenu de s’acquitter des frais d’ obsèques.

Comment faire sa rééducation à la maison ?

Une rééducation est souvent nécessaire pour aider la personne hospitalisée à redevenir entièrement autonome. Si l’état du patient le permet, l’équipe médicale autorise une rééducation à domicile. Voici quelques conseils utiles pour que la séance de rééducation se déroule sans incident.

Faites appel à un professionnel de la rééducation

Pour les personnes en rééducation, surtout celles qui sont âgées, le fait de devoir se rendre au cabinet du professionnel pour faire les exercices de rééducation peut être source d’anxiété. Le professionnel de la rééducation à domicile aide les patients à effectuer les exercices nécessaires à l’amélioration de leur situation, sans pour autant les faire sortir du cadre familier de leur domicile. Comme le logement du patient n’est pas aussi bien équipé qu’un centre adapté à la rééducation, le professionnel vient avec ses propres équipements. Le kinésithérapeute ou l’ergothérapeute intervient toujours suite à une prescription médicale. Un accord du patient et de son entourage ainsi que du médecin traitant est nécessaire pour que le professionnel en rééducation puisse intervenir. Par ailleurs, un suivi médical est toujours assuré par le médecin traitant ou le médecin référent de l’hôpital pour constater l’évolution de l’état du malade.

Effectuez des exercices d’auto rééducation

Si votre état de santé le permet, il vous est possible d’effectuer une auto rééducation, c’est-à-dire une rééducation fonctionnelle sans l’assistance d’un professionnel. Cela ne signifie pas pour autant qu’aucun suivi ne sera réalisé. Le professionnel en rééducation vous prescrit les mouvements à faire et les durées des séances. Il se peut même qu’il vous assiste pendant les premières séances pour vous aider à mieux coordonner vos mouvements. Il prévoit aussi des séances de consultation pendant lesquelles il évaluera votre progression.

Avec l’avancée technologique, le patient dispose désormais de nombreux outils pour réaliser sa rééducation chez lui, et ce, d’une manière ludique. Des jeux sérieux ont été développés pour permettre de faciliter la rééducation et d’effectuer des activités motrices dans un contexte de divertissement. Il existe également des applications sérieuses qui offrent la possibilité de pratiquer les exercices de rééducation n’importe où, chez soi ou sur son lieu de travail. Les praticiens pourront ainsi suivre l’évolution du patient. Le principe est simple, vos paramètres physiques sont entrés dans un logiciel. Ces données sont analysées pour établir le programme de rééducation le mieux adapté à votre situation. Les images en 3D des exercices à effectuer sont affichées sur votre écran de télévision, d’ordinateur ou de téléphone. Ces exercices sont continuellement modifiés en fonction de votre progrès.

Évitez les excès

La rééducation à domicile, surtout si la personne la pratique seule, présente quelques risques. Désireuse de se rétablir au plus vite, le patient essaie parfois de se surpasser en effectuant beaucoup trop d’exercices. Cet excès risque d’entrainer des complications comme une inflammation des muscles trop sollicités. Pour éviter les complications, il est préférable d’effectuer les mouvements en douceur, sans trop forcer. Si des douleurs chroniques surviennent à chaque séance, il est préférable d’en informer le kinésithérapeute ou l’ergothérapeute avant de continuer.

Comment aménager son habitat quand on est dépendant ?

Un certain nombre de travaux d’aménagement est à effectuer pour continuer le maintien à domicile d’une personne dépendante. Il existe de nombreuses aides qui permettent de financer ces travaux qui peuvent s’avérer parfois onéreux.

Aménager l’espace pour faciliter les déplacements

Une personne dépendante a besoin de plus d’espace pour pouvoir circuler librement dans son intérieur. Les lieux de passage ne doivent pas être encombrés de plantes vertes, de meubles ou autres objets qui risquent d’entraver le déplacement des personnes dépendantes et de leurs aidants. Les risques de chutes sont également augmentés par les fils électriques qui trainent. Fixer les télés aux murs et cacher les fils des lampadaires, des ordinateurs et des chargeurs dans des range-fils sont des manières simples pour y remédier. L’installation de barres d’appui, de cannes et de rampes d’escalier est indispensable pour aider ces personnes quand elles circulent à l’intérieur de la maison. Pour élargir les espaces de mouvement, il s’avère parfois nécessaire d’abattre certaines cloisons et supprimer des portes.

Sécuriser chaque pièce de la maison

Une personne dépendante est aussi dans l’obligation de revoir ses revêtements de sols. Les carrelages et parquets cirés sont à éviter. S’il n’est pas possible de les remplacer par des moquettes, il est préférable de les couvrir de tapis antidérapants. Une barre d’appui près de la baignoire ou de la douche facilite mieux la levée après la toilette. Pour les personnes à mobilité réduite, l’installation d’un fauteuil dans la douche est indispensable pour rendre la toilette plus aisée. Dans la cuisine, les ustensiles doivent tous être placés à portée de mains. Il serait aussi judicieux de disposer d’une table roulante pour pouvoir transporter les charges lourdes sans grand effort. Pour ce qui est de la chambre, la literie se doit d’être adaptée au besoin de la personne dépendante. Un matelas gaufrier augmente l’aération et évite l’apparition d’escarre si la personne devait être alitée pendant une période plus ou moins longue. Un lit médicalisé, qui assure à la fois le confort et la sécurité de la personne dépendante est nécessaire si celle-ci souffre de maladie neuro-générative comme Alzheimer.

Quelles aides pour financer les travaux d’aménagement ?

Certains travaux d’aménagement de la maison peuvent coûter cher. Il existe de multiples aides qui permettent de les financer en partie. Certains travaux comme la mise en place d’une rampe d’escalier ou des barres d’appui sont subventionnés par l’ANAH. Cette aide est soumise à des conditions de revenu, et elle ne peut financer qu’entre 35 et 50 % des travaux réalisés. Les personnes handicapées ou à mobilité réduite qui effectuent des travaux d’aménagement pour améliorer leur autonomie ont droit à des aides fiscales. Celles-ci se présentent soit sous forme de crédit d’impôt, soit de TVA réduite à 5,5 %. Le crédit d’impôt concerne principalement la mise en place de nouveaux équipements sanitaires comme la douche plain-pied ou encore la baignoire à porte. Ce crédit d’impôt couvre au maximum 25 % de la facture TTC des travaux engagés dans la limite de 5000 euros pour une personne célibataire et 10 000 euros pour un couple. La TVA réduite à 5,5 % touche plus particulièrement les travaux nécessaires pour améliorer l’autonomie des séniors.

Bien vieillir : intimité, affectivité, sexualité…

Beaucoup pensent que la vieillesse marque la fin des rapports intimes. Certes le corps change à partir d’un certain âge, mais ce n’est pas une raison pour renoncer à une vie affective et sexuelle épanouissante.

Il n’y a pas d’âge pour aimer

L’âge n’est en aucune façon un frein à l’amour. Si les seniors n’ont plus la fougue de leur 20 ans, cela ne signifie pas qu’ils doivent renoncer pour autant à leur sexualité. Cependant, le manque de confiance en soi et la peur du regard des autres handicapent souvent les personnes âgées dans leur vie sociale et amoureuse. La transformation du corps demande une adaptation et une réappropriation pour se sentir à nouveau « bien dans sa peau ». Des études ont pourtant montré que, passé un certain âge, ce n’est plus le physique qui compte en premier. La complicité et la tendresse sont bien plus importantes pour un couple âgé.

Le droit à l’intimité

Pour les séniors qui vivent en maison de retraite ou en structure d’hébergement spécialisée, il n’est pas toujours évident de préserver son intimité. Le personnel soignant est heureusement de mieux en mieux formé à cela. Si l’agencement des lieux le permet, des chambres doubles sont aménagées pour accueillir les couples de seniors. Dans certains cas, des écriteaux « ne pas déranger » sont même mis à disposition des seniors qui ne veulent pas être dérangés. Par contre, le personnel de la structure d’accueil doit s’assurer que les deux partenaires sont consentants. Si la capacité cognitive et intellectuelle de l’un est altérée, il peut s’agir d’un abus de faiblesse.

Vieillesse et sexualité

La sexualité des personnes âgées reste encore un sujet tabou dans notre société. Pourtant, des études ont montré que plus de la moitié des personnes de 70 ans et plus estiment avoir encore besoin d’une vie sexuelle. Il n’est pas évident pour la famille de comprendre ce besoin, car la sexualité est réservée aux jeunes dans l’imaginaire collectif. La pression des proches peut être écrasante au point de priver le sénior de sa liberté. Il est toutefois important que la famille n’infantilise pas la personne âgée et ne la coupe pas du monde. Les enfants en particulier doivent accepter que leurs parents âgés sont avant tout des êtres humains animés comme eux de désirs.

Quelles solutions pour vivre à domicile avec la maladie d’Alzheimer ?

Quand une personne est atteinte de la maladie d’Alzheimer, ses proches souhaitent souvent qu’elle continue à vivre chez elle pour lui permettre de rester dans un environnement familier. De multiples solutions existent pour permettre ce maintien à domicile.

Les équipes spécialisées Alzheimer

Les « équipes spécialisées Alzheimer » accompagnent les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer résidant à domicile. Leur intervention s’adresse généralement aux personnes diagnostiquées très tôt, et qui sont à un stade léger ou modéré de la maladie. Les équipes stimulent les capacités cognitives et physiques des patients pour les aider à conserver leur autonomie, mais également pour atténuer les troubles du comportement liés à la maladie. Les équipes de soin sont composées d’ergothérapeutes, de psychomotriciens et d’aides-soignants. Les spécialistes évaluent la capacité du malade à réaliser des tâches quotidiennes et encadrent ses progrès. La fréquence des interventions peut aller de 10 à 15 séances par an. Pour ce qui est des frais, le service est pris en charge par l’Assurance maladie.

Les services d’aide à domicile

Les services d’aide à domicile, aussi appelés Services polyvalents d’aide et de soins à domicile (SPASAD), interviennent auprès des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer. L’aide à domicile assiste le malade dans les tâches de la vie courante afin de lui permettre de continuer à vivre chez lui. Le professionnel entretient le logement, lave le linge, fait les courses et prépare les repas. Il se charge également d’épauler le malade pour la toilette et l’habillage. L’aide encourage également la personne à développer sa vie sociale et à garder contact avec ses proches pour qu’elle ne se retrouve pas isolée à cause de sa maladie.

L’accueil de jour

Les centres d’accueil de jour sont aménagés pour recevoir durant la journée les personnes en perte d’autonomie, comme les malades d’Alzheimer et les personnes âgées ou handicapées. Dans ce cadre avantageux, le malade a l’opportunité d’être suivi régulièrement et reçoit des soins adaptés à sa situation. Grâce aux accueils de jour, les malades ont l’occasion de sortir, de développer leur vie sociale, et surtout d’entretenir leurs capacités cognitives et physiques en groupe. Pour la famille du malade, l’accueil de jour est une garantit de sécurité et permet plus de liberté. Les proches peuvent y trouver une oreille attentive, poser leurs questions à des professionnels, et partager leurs inquiétudes avec d’autres familles.

Accompagner la fin de vie

Il n’est jamais facile pour la famille d’accompagner un proche en fin de vie. Entre la peur de la mort, l’angoisse de perdre un être cher et le désarroi face à la douleur, il est souvent difficile d’adopter la bonne attitude pour épauler une personne pour le temps qu’il lui reste.

Les qualités indispensables pour accompagner la fin de vie

Il n’y a pas de recette préconçue pour accompagner la fin de vie. Chaque individu étant unique, il convient d’adapter l’approche d’accompagnement en fonction de la situation. Quoi qu’il en soit, le sens de l’écoute est un atout indispensable pour les proches accompagnants ou le tiers accompagnant. Savoir écouter la personne pour mieux évaluer ses besoins tant humains que matériels est indispensable pour apaiser ses préoccupations et lui prodiguer des conseils avisés. Les personnes en fin de vie peuvent souvent se révolter, se sentir abandonnées ou encore angoissées face à leur situation. Dans ces moments d’égarement, l’accompagnant se doit de rester à l’écoute et faire preuve de compréhension pour encourager la personne à se confier et à exprimer ses ressentis.

Parfois, la personne en fin de vie se mure dans le silence, car elle se sent trop faible ou trop angoissée. Il convient dans ce cas de respecter ce silence tout en veillant à ne pas rompre le dialogue. Il est tout à fait possible d’exprimer son soutien et sa présence autrement que par les mots. S’assoir près de la personne, lui prendre la main ou encore essuyer son front sont autant de gestes qui lui montrent qu’elle n’est pas seule. Si elle sombre dans l’inconscience, le rôle de l’accompagnant continue puisque malgré son état, elle a besoin de réconfort.

Le recours à un tiers pour accompagner la fin de vie

La plupart du temps, les proches souhaitent rester avec la personne en fin de vie pour l’accompagner dans ses derniers jours. Pourtant, quand l’angoisse est trop profonde et qu’il est difficile d’apporter son soutien, il est préférable de laisser ce rôle d’accompagnement à un tiers. Cette tierce personne sera beaucoup plus neutre et pourra gérer la situation avec recul et sérénité. Il existe des agences qui proposent l’accompagnement en fin de vie. Ces professionnels sont formés pour épauler les personnes mourantes et les aider à accepter leur situation. Elles pourront ainsi passer plus aisément les cinq phases du cycle, à savoir : le déni, la colère, le marchandage, la dépression, et l’acceptation. En ce qui concerne le coût, il existe une allocation journalière d’accompagnement, accessible sous certaines conditions.

Bien gérer la sortie d’hospitalisation

Sortir d’hospitalisation est un passage difficile, surtout s’il s’accompagne d’une perte d’autonomie ponctuelle ou définitive. Des aides à domicile sont à prévoir pour épauler les personnes convalescentes et les aider à se réadapter à la vie quotidienne.

Quel accompagnement à la sortie de l’hôpital ?

La sortie d’hospitalisation nécessite souvent une réorganisation de la vie quotidienne. La personne encore fragilisée par la maladie, peut se retrouver désorientée à son retour chez elle. Pour éviter les risques de rechute, elle doit être encadrée durant cette phase de transition. Les hospitalisations sont parfois même prolongées afin de mettre en place un plan d’aide pour assurer la prise en charge du malade à son domicile.

Les aides principales

L’Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation (ARDH) vise à accompagner les personnes malades à leur sortie de l’hôpital pour favoriser leur réinstallation chez eux. L’établissement de soins où la personne a été hospitalisée doit en faire la demande si le patient n’a pas récupéré son autonomie. Aide temporaire, l’ARHD est dispensée pendant deux mois, mais peut être prolongée pour un mois supplémentaire selon la situation. Pour en bénéficier, il faut être âgé d’au moins 60 ans et avoir l’assurance de retrouver le même niveau d’autonomie qu’avant l’hospitalisation. Cette aide soumise à des conditions de ressources peut prendre en charge jusqu’à 73 % des frais d’aides à domicile, à condition que les dépenses engagées n’excèdent pas 1 800 euros.

L’Allocation Personnalisées d’Autonomie (APA) soutient également les personnes à mobilité réduite pour leur permettre de vivre dignement au quotidien. Contrairement à l’ARDH, cette aide n’est pas soumise à des conditions de ressources, mais le bénéficiaire doit être âgé d’au moins 60 ans et résider en France de façon régulière. Il faut également justifier la perte de l’autonomie lors d’un examen médical. Le montant de l’aide accordée dépend du niveau de revenu du demandeur, mais aussi de son degré de dépendance.

Les aides complémentaires

L’Aide-Ménagère Complémentaire de Soins (AMCS) est un dispositif mis en place dans certains départements. Cette aide supplémentaire permet de financer plus d’heures d’aide à domicile pour les personnes sorties d’hospitalisation. Elle est réservée aux patients dont les ressources financières sont inférieures au plafond de l’aide sociale. Pour en bénéficier, il faut effectuer la demande avant de sortir de l’hôpital. Le dossier peut être rempli par le bénéficiaire lui-même, ou le service social de l’hôpital qui le transmettra à l’organisme en charge de la prestation.

Des complémentaires de santé offertes par les mutuelles et les assurances couvrent également les dépenses engagées pour une aide à domicile. Le volume d’heures, le degré de prise en charge, ainsi que sa durée, diffèrent selon le contrat souscrit.

AEEH : Allocation d’éducation de l’enfant handicapé

L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé ou AEEH est une prestation versée à la personne en charge d’un enfant handicapé. Elle vise à compenser les frais de soins et d’éducation apportés à l’enfant en situation de handicap.

Quelles sont les conditions d’attribution de l’AEEH ?

L’AEEH est une prestation réservée aux familles ayant un enfant handicapé de moins de 20 ans à charge. Cette prestation est octroyée sans condition de ressources, mais le taux d’incapacité de l’enfant doit être d’au moins 80 %. Ce taux d’incapacité est reporté entre 50 et 79 % si l’état de l’enfant nécessite un service d’éducation spéciale ou des soins à domicile ou encore s’il fréquente un établissement spécialisé. La Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées ou CDAPH est en charge d’apprécier le taux d’incapacité de l’enfant. Compte tenu de l’état de l’enfant, la commission détermine le niveau de handicap de l’enfant. De ce niveau dépend le montant de l’allocation qui lui est attribué, la durée du versement, mais également la nécessité de l’octroi de compléments d’aide.

Quel est le montant de l’AEEH ?

Il y a en tout 6 niveaux de handicap. Le montant de base de l’AEEH est de 130, 12 euros par mois pour n’importe quel niveau, mais il est possible de le majorer par un complément AEEH et une majoration pour parent isolé si le parent assume à lui seul la charge complète de son enfant handicapé. Ces compléments sont attribués en fonction de plusieurs critères comme les dépenses liées au handicap, la nécessité d’une réduction ou d’une cessation de l’activité professionnelle d’un des parents ou encore l’embauche d’un tiers pour s’occuper de l’enfant. Si le bénéficiaire a droit à un complément AEEH, le montant de l’aide varie de 227, 71 euros à 1234, 30 euros. Le montant augmente en même temps que le niveau de handicap. La majoration parent isolé n’est octroyée qu’à partir du niveau 2 de handicap. Le montant de l’AEEH varie donc de 447,28 euros à 1669, 39 euros.

Comment se fait le versement de l’AEEH ?

Le versement de l’AEEH commence à partir du mois qui suit le dépôt de la demande auprès de la MDPH du département concerné. La personne en charge de l’enfant handicapée reçoit cette allocation tous les mois. Si l’enfant handicapé se trouve en internat et que son frais de séjour est pris en charge, l’AEEH ne sera versée que pour les périodes qu’il passe chez lui. En d’autres termes, la personne qui a sa charge ne recevra l’AEEH que pour les fins de semaine et les vacances. Pour ce qui est de la durée de versement de l’AEEH, celle-ci est fixée par la CDAPH. Selon l’état de santé de l’enfant, cette période varie d’un à cinq ans. Si le handicap n’évolue pas favorablement, il est possible de prolonger cette durée. Si au cours de son évaluation, la CDAPH a recommandé quelques soins particuliers et des mesures d’éducations spécifiques, le droit à l’AEEH est réexaminé tous les deux ans maximum.

La technique Nadeau pour s’entretenir à tout âge et en toute circonstance

La technique Nadeau est une gymnastique douce qui permet d’entretenir le corps sans trop d’efforts. Basée sur des mouvements simples, cette activité physique convient à tous, y compris aux personnes âgées ou à mobilité réduite.

À l’origine de la technique Nadeau

Suite à un infarctus, Henri Nadeau ne pratiquait plus d’activités physiques. Pour se remettre en forme et retrouver sa mobilité, il a élaboré lui-même un ensemble d’exercices simples. Intéressée par son approche, le professeur de yoga Collette Maher a repris et diffusé sa méthode. Aucune publication scientifique n’a encore affirmé ni infirmé les vertus de la technique Nadeau. Mais ses adeptes affirment que les exercices préconisés contribueraient à renforcer les muscles, corriger les mauvaises postures, diminuer le stress, faciliter la circulation sanguine et stimuler le fonctionnement des organes internes.

En quoi consiste la technique Nadeau ?

La technique Nadeau est constituée d’une succession de trois mouvements : la rotation de bassin, la vague et les mouvements de natation. La rotation du bassin consiste à pivoter le haut du corps sur les hanches, tandis que la vague complète s’apparente à la danse du ventre. Les mouvements de natation imitent la gestuelle du crawl en position debout. Simples et faciles à exécuter quotidiennement, ces mouvements sont bénéfiques pour l’ensemble du corps. Comme aucun des exercices ne demande une grande force, ils conviennent parfaitement aux personnes âgées ou handicapées. Mais tout le monde peut s’initier sans risque à la technique Nadeau.

Comment pratiquer la technique Nadeau ?

Chaque séance dure en moyenne une vingtaine de minutes. Le pratiquant répète les trois exercices basiques en travaillant sa respiration. L’efficacité de la technique Nadeau se mesure, non à l’intensité des mouvements effectués, mais à l’endurance. Pour cette raison, il faut effectuer les exercices quotidiennement pour obtenir des résultats sur le long terme.

Comme les mouvements sont relativement simples, il est tout à fait possible de les pratiquer seul chez soi. Il existe de nombreux supports vidéo et des livres pour s’initier individuellement à la technique. Mais pour les personnes âgées, il est préférable de participer à des séances supervisées par un coach afin d’éviter les faux mouvements et les accidents. En se basant sur l’évolution du pratiquant et sa condition physique, le coach sportif est en mesure de lui établir un programme personnalisé qui définit la durée des exercices, l’amplitude des mouvements à effectuer, mais également le rythme des séances.

Voyager quand on est dépendant, c’est possible

Les personnes dépendantes, surtout si elles sont âgées, souffrent souvent de l’isolement et de la solitude. Partir en vacances est l’occasion de reprendre contact avec le monde extérieur pour mieux s’épanouir. Des solutions existent pour voyager malgré son handicap.

Partir en groupe

Des agences de voyage et des associations spécialisées proposent leurs services aux personnes à mobilité réduite. Des séjours de groupe sont notamment organisés pour faciliter l’encadrement et la participation à des loisirs collectifs. Comme il s’agit de formules tout compris, l’organisateur prend en charge l’organisation et assure la sécurité des voyageurs. La personne dépendante a l’occasion de mener à nouveau une vie sociale, tandis que les proches qui l’accompagnent peuvent se détendre. Un accompagnement médical est disponible 24 h/24 pour pallier à toutes les éventualités.

Partir en famille

La famille n’ose pas toujours emmener la personne dépendante en vacances, par peur des complications médicales ou par manque de moyens. Il suffit pourtant de prendre quelques précautions pour que le voyage se passe bien. Il faut respecter le rythme de la personne en perte d’autonomie pour ne pas la fatiguer. Par exemple, s’il est prévu de partir à l’étranger, il faut choisir une destination qui ne se trouve pas à plus de 3 heures en avion. Il importe également de choisir judicieusement le lieu d’hébergement. Il est conseillé d’opter pour des gites ou des hôtels spécialement aménagés pour accueillir des personnes handicapées. Il est également préférable d’éviter les périodes d’affluence comme les vacances scolaires. Si la personne dépendante nécessite une médication, il est indispensable qu’elle garde toujours avec elle ses médicaments. Il faut également penser à emporter une copie de la prescription médicale avec le nom international des médicaments.

Sortir de sa maison de retraite

Il est important pour leur santé que les personnes âgées et dépendantes sortent de leur résidence médicalisée pour passer du temps avec leur famille ou rencontrer plus de monde. Généralement, les séniors en maison de retraite ont droit à environ 20 jours d’absence par an. Certaines résidences organisent même des vacances de groupe. Ces initiatives sont bénéfiques pour le mental mais aussi le physique des personnes âgées. Si la famille préfère recevoir la personne dépendante chez elle, il est possible d’engager une aide à domicile le temps du séjour.

L’assurance dépendance

Avec l’allongement de la durée de vie, les français sont préoccupés de plus en plus tôt par leur santé. Souscrire une assurance dépendance permet de garantir sa prise en charge en cas de perte d’autonomie liée à la vieillesse ou à une pathologie.

Pourquoi une assurance dépendance ?

Alors que l’espérance de vie augmente, de nouvelles questions se pose quant à la prise en charge des personnes âgées. Plus une personne vieillie, plus elle risque de perdre son autonomie, nécessitant des soins ou un encadrement spécifique. Malheureusement, les retraites ne suffisent pas à couvrir les coûts d’une aide à domicile ou d’une maison de retraite. De plus, comme les enfants se lancent dans la vie beaucoup plus tard, ils restent plus longtemps à charge et ne peuvent pas toujours assumer les frais médicaux de leurs parents. En réponse à ce contexte social particulier, des assurances dépendance ont été mises en place.

Qu’est-ce qu’une assurance dépendance ?

Une assurance dépendance est un contrat de prévoyance. L’assuré cotise une prime par mois ou par trimestre. En cas de maladie qui entraînerait une perte d’autonomie et donc une dépendance, il reçoit une rente mensuelle à vie qui oscille entre 300 et 3 000 euros. Certains contrats comprennent également des services d’aide à la personne. Il est donc important de comparer les offres et de faire jouer la concurrence.

Combien coûte une assurance dépendance ?

Le montant de la cotisation varie en fonction des indemnisations et prestations fixées dans le contrat. Plus les risques couverts sont importants, et plus le coût sera élevé. De même, plus l’assuré adhère tôt, plus la cotisation demandée sera faible. Par exemple, si l’assurance dépendance est souscrite à 60 ans, à raison d’une cotisation mensuelle de 30 euros, on s’assure une rente mensuelle de 500 euros par mois. Par contre, en cas de décès avant utilisation du contrat, les héritiers du bénéficiaire ne seront pas remboursés.

Comment souscrire une assurance dépendance ?

La plupart des assureurs proposent en général ce type de contrat aux personnes entre 50 et 75 ans. En dessous ou passé un certain âge, il n’est pas possible d’adhérer. Le demandeur doit également répondre à un questionnaire médical pour prouver qu’il est en bonne santé. Comme le contrat peut être annulé en cas de fausse déclaration, il faut être précis dans ses réponses. Si le demandeur présente des risques accrus de pathologie grave, par exemple du diabète, l’assureur peut lui demander une surprime. La majoration peut représenter jusqu’à 50% de la prime initiale. Si le demandeur est déjà malade et dépendant, il ne peut tout simplement pas bénéficier de ce type de contrat prévoyance. L’anticipation est donc primordiale.

La colocation avec un sénior

La colocation avec un sénior

Envie de rompre la solitude, désir d’indépendance par rapport aux enfants, contraintes financières ou hantise des maisons de retraite, autant de raisons qui poussent les séniors à envisager la colocation. Avant de s’engager, il est toutefois important de bien établir les règles de vie commune.

Quel intérêt ?

La colocation permet aux séniors de rompre leur solitude tout en conservant une certaine indépendance. Ils restent en effet libres de leurs déplacements, ce qui n’est pas forcément le cas en maison de retraite ou dans le cercle familial. Côtoyer de nouvelles personnes favorise également leur vie sociale. Dans le cas d’une cohabitation entre séniors, les colocataires peuvent partager leurs problèmes avec des personnes qui les comprennent et se soutenir mutuellement.

L’autre avantage est d’ordre financier. Grâce à la colocation et à la mutualisation des dépenses, les personnes âgées peuvent augmenter leur pouvoir d’achat. Les factures de gaz et d’électricité, les frais de nourritures et les charges pour une aide-ménagère sont en effet partagés. La colocation permet également aux séniors d’occuper une maison plus confortable et mieux adaptée aux contraintes liées à leur âge.

Comment ça marche ?

La cohabitation entre séniors fonctionne comme une colocation classique. Un bail est signé et chaque colocataire paye sa part du loyer. Mais, attention : tous les membres de la colocation sont responsables du loyer impayé vis-à-vis du propriétaire. C’est donc à eux de prendre les dispositions nécessaires pour que les règlements mensuels soient versés à temps. Dans ce but, il est conseillé d’établir un pacte de colocation, surtout si les personnes qui habitent ensemble ne se connaissent pas encore. Ce pacte légal définit les règles qui régissent la vie commune. Les questions concernant l’hébergement de la famille et des amis, ainsi que la répartition des dépenses communes sont consignées dans ce pacte. Si un des membres de la colocation ne respecte pas les règles fixées collectivement, les autres peuvent faire appel à la justice pour l’obliger à respecter ses engagements.

La collocation intergénérationnelle

La collocation intergénérationnelle, c’est-à-dire la colocation entre séniors et jeunes adultes, est de plus en plus pratiquée. Ce type de cohabitation est basé sur l’échange de bons procédés : le sénior accueille chez lui un jeune, moyennant un loyer réduit, ou en échange d’un temps de présence et de services quotidiens. Par exemple, le sénior peut demander à ce que le jeune soit de retour à la maison tous les soirs à 20 heures, fasse les courses et le ménage pour lui, ou encore prépare le repas. Cette cohabitation entre les générations est enrichissante autant pour le sénior qui gagne de la compagnie, que pour le jeune qui se loge convenablement à bas prix. Toutefois, la grande différence d’âge demande une certaine souplesse de la part des deux parties.

Alimentation pour personnes sédentaires

Alimentation pour personnes sédentaires

L’organisme change en prenant de l’âge. Pour aider les plus de 60 ans à se maintenir en forme, il est important qu’ils puissent maintenir ou adopter une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.

Il convient cependant d’adapter le discours à des profils différents : les 55-60 ans sans problème particulier, et les personnes fragiles ou très âgées aux pathologies chroniques (diabète, sarcopénie, ostéoporose, etc.) ou aux facteurs de risques importants n’ont pas exactement les mêmes besoins.

Prévenir la dénutrition La dénutrition protéino-énergétique concerne de 2 % à 4 % des personnes âgées vivant à domicile entre 60 et 80 ans et peut atteindre 10 % au-delà de 80 ans dans certaines régions. Elle peut toucher jusqu’à 30 % des personnes âgées institutionnalisées. Le dépistage et le diagnostic de la dénutrition protéino-énergétique reposent sur des outils simples, permettant de mettre en place précocement des stratégies d’intervention. Il s’agit principalement d’identifier les situations à risque et de mesurer régulièrement le poids. Le poids peut cependant être un mauvais marqueur en cas d’obésité sarcopénique, la masse grasse remplaçant la masse maigre.

Quelles que soient les activités et le mode de vie de la personne âgée, maintenir un rythme alimentaire de trois repas par jour et y ajouter un goûter ou une collation permet de bien répartir les apports dans la journée et de réguler la glycémie (taux de sucre dans le sang). C’est important car, avec l’âge, le fonctionnement du corps est sujet à des modifications : la digestion est plus longue et plus difficile. Pour la faciliter, tous les repas et le goûter doivent être espacés d’au moins trois heures.

Le petit-déjeuner

C’est un repas à ne pas négliger : il permet à l’organisme de se recharger en énergie après la nuit. Pour éviter qu’elle manque de sucre le matin en se levant et risque un malaise qui peut entraîner une chute, veillez à ce que la personne que vous aidez prenne son petit déjeuner moins de 12 heures après le dîner de la veille.

Si elle a très faim le matin, n’hésitez pas à lui conseiller de ne pas se priver !

Au menu : une boisson + un produit céréalier (pain, biscottes…), un produit laitier (lait, yaourt, fromage…) et un fruit (éventuellement pressé) ou un jus de fruit.

Le déjeuner

 Ce repas, souvent le principal de la journée, devrait rester si possible structuré, c’est-à-dire servi dans l’ordre « traditionnel » entrée + plat + fromage + dessert, et apporter des protéines (viande ou poisson ou œufs).

Le goûter

 À cet âge, il est nécessaire pour mieux réguler la glycémie, les glucides étant plus difficilement stockés dans le foie et les muscles.

Il permet en outre d’augmenter les apports de ceux qui mangent relativement peu aux repas. Prévoir un ou deux aliments à choisir parmi les groupes suivants : fruits, pain ou biscuits, produits laitiers +1 boisson chaude ou froide.

Le dîner

Une soupe légère, un fromage blanc et une compote… ça ne suffit pas pour le soir!

Il est important de mettre au menu des produits céréaliers (pâtes, riz, semoule…), qui vont recharger l’organisme en glucides complexes pour la nuit et, souvent, permettre un meilleur sommeil.

Il vaut mieux éviter que la personne ne mange trop longtemps avant de se coucher, mais si c’est le cas, prévoyez-lui une collation avant d’aller au lit.

En cas de réveil nocturne

Une petite collation (fruit, laitage, compote…) peut aider à retrouver le sommeil.

La loi sur le vieillissement

La loi sur le vieillissement

La loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement est entrée en vigueur le 1er janvier 2016.

La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement a pour objectif d’anticiper les conséquences du vieillissement de la population et d’inscrire cette période de vie dans un parcours répondant le plus possible aux attentes des personnes en matière de logement, de transports, de vie sociale et citoyenne, d’accompagnement.

La loi donne la priorité à l’accompagnement à domicile afin que les personnes âgées puissent vieillir chez elles dans de bonnes conditions.

Enfin, en renforçant les droits et libertés des personnes âgées, elle vise à leur apporter une meilleure protection.

Des mesures concrètes vont permettre aux personnes âgées de préserver au mieux leur autonomie et à leurs proches aidants de recevoir un soutien adapté à leur situation.

Ce sont principalement les départements, en charge de l’aide à d’autonomie des personnes âgées, qui vont être chargés d’appliquer ces nouvelles mesures.

La  loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement se traduit par une réforme de l’APA ((allocation personnalisée d’autonomie) à domicile dont la mise en place date de 2002.

Les plafonds nationaux des plans d’aide seront augmentés.

La loi reconnaît également l’action du proche aidant en lui donnant une définition et lui reconnaissant des droits. Une personne qui vient en aide de manière régulière, à titre non professionnel, pour accomplir une partie ou la totalité des actes de la vie quotidienne d’une personne âgée en perte d’autonomie peut être considérée comme un proche aidant.

Afin de soutenir les proches aidants, la loi instaure un droit au répit, intégré à l’APA,  pour permettre aux proches aidants qui ne peuvent pas être remplacés et dont la présence ou l’aide est indispensable à la vie au domicile du bénéficiaire de l’APA de prendre un temps de repos.

En cas d’hospitalisation d’un proche aidant qui ne peut être remplacé et dont la présence ou l’aide est indispensable à la vie à domicile, une aide ponctuelle pourra être accordée.

Les personnes âgées résidant dans des établissements médico-sociaux ou faisant appel à un service médico-social auront désormais la possibilité de désigner une personne de confiance dans le cas où elles rencontreraient des difficultés dans la compréhension de leurs droits. La désignation de la personne de confiance était jusqu’alors uniquement réservée aux personnes hospitalisées.