Un exosquelette pour empêcher les personnes fragiles de tomber

Chez les personnes âgées de plus de 65 ans, les chutes représentent la première cause de décès accidentel. Un constat qui ne serait bientôt plus d’actualité grâce à un prototype d’exosquelette capable de prévenir les chutes et de rétablir l’équilibre.

Une équipe de scientifiques met au point un exosquelette capable de détecter les chutes

Une équipe de scientifiques et d’ingénieurs de la Scuola Sant’Anna et de l’Ecole polytechnique de Lausanne (EPFL) a mis au point un prototype d’exosquelette à détection de mouvements, capable de compenser en temps réel les effets d’un déséquilibre et de restaurer la stabilité de l’utilisateur. Par quel moyen ? En générant des contre-mesures au niveau des hanches, qui remettent l’utilisateur sur le « droit chemin ». Spécifiquement conçu pour les personnes âgées, ce prototype est particulièrement innovant. Cette innovation à la portée médicale incontestable est la seconde réalisation médiatisée à inscrire au crédit du professeur Micera et de son équipe, puisqu’ils ont déjà mis au point en 2014 une main bionique capable de retransmettre le sens du toucher à un homme amputé de la main.

L’exosquelette : une technologie biomécanique inspirée… des invertébrés

Depuis qu’ils sont apparus pour la première fois dans l’imagination enfiévrée des auteurs de science-fiction des années 50, les exosquelettes ont fait du chemin. Ces équipements biomécaniques désormais très perfectionnés consistent à apposer sur le corps humain une structure mécanique qui vient en renfort du corps. Le but ? Corriger ses défaillances et améliorer ses performances. Ce dernier point intéresse d’ailleurs particulièrement les armées, qui y voient le moyen d’assister leurs soldats dans l’effort fourni sur le terrain et de décupler leurs forces. Véritable incarnation du transhumanisme, l’exosquelette est pourtant directement inspiré des invertébrés : ils sont en effet nombreux – des crustacés aux mollusques, en passant par les insectes – à porter leur squelette « à l’extérieur ». Ainsi munis de leur épaisse carapace, leurs organes les plus fragiles sont contenus et protégés des chocs et des dangers extérieurs.

L’exosquelette à usage médical, une aide précieuse à l’autonomie des personnes fragilisées

La plupart des exosquelettes à usage médical sont encore à l’état de prototypes. Leurs performances n’en sont pas moins épatantes : ultralégers, munis de capteurs en mesure de lire les impulsions électriques nerveuses, ils enveloppent le corps sans l’alourdir. De quoi soulever de nombreux espoirs quant à leur usage en faveur de personnes handicapées ou à l’autonomie réduite. Un projet d’exosquelette robotisé ambitionne d’ailleurs de permettre aux personnes tétraplégiques de remarcher par la seule force de la pensée : un implant situé à l’arrière de la tête jouerait le rôle d’une interface entre le cerveau et la machine et permettrait de déclencher les mouvements des membres. Néanmoins, comme pour l’exosquelette des scientifiques de la Scuola Sant’Anna et de l’EPFL, le projet n’en est qu’à ses balbutiements : l’annonce spectaculaire est donc à prendre avec prudence.

La technologie de l’exosquelette est également exploitée à des fins collaboratives : les « cobots » se préparent à investir le monde professionnel pour soulager les hommes dans la pénibilité de certaines tâches.

Apprendre une langue étrangère est bon pour lutter contre Alzheimer

Une étude publiée récemment par des chercheurs de l’université de Pennsylvanie dans le Journal of Neurolinguistics confirme ce que d’autres études plus anciennes avaient déjà pressenti : apprendre et pratiquer une langue étrangère auraient une incidence favorable sur la santé du cerveau humain. Un impact tellement positif, qu’il pourrait même retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Des cours de chinois pour mettre en évidence la neuroplasticité

Qu’entend-t-on par neuroplasticité ? Il s’agit de la capacité du cerveau à se modifier et à se réorganiser afin de traiter des informations nouvellement acquises. Le cerveau va jusqu’à créer de nouveaux réseaux neuronaux et à les interconnecter : à l’instar d’un muscle, il grossit et grandit par l’absorption d’énergie (en l’occurrence des connaissances nouvelles).

Comment les chercheurs ont-ils fait le lien entre neuroplasticité et apprentissage des langues ? En observant les progrès de 39 sujets d’études, anglophones de naissance et soumis à un apprentissage rudimentaire du chinois sur une période de six semaines. Avant et après chaque cours dispensé, des examens IRM ont été réalisés sur chacun des participants afin d’établir une cartographie neuronale de l’apprentissage. Résultat : le cerveau des étudiants les plus efficients s’est avéré avoir développé des réseaux neuronaux tout neufs. Par ailleurs, les réseaux neuronaux de ces étudiants étaient mieux interconnectés que ceux de leurs camarades présentant des difficultés d’apprentissage.

Les mécanismes de l’apprentissage et l’acquisition de connaissances nouvelles se traduisent donc par le développement de nouveaux réseaux neuronaux et par le renforcement des connexions établies entre ces neurones.

La mémoire, au centre de l’apprentissage des langues

Du point de vue cérébral, deux aires jouent un rôle prépondérant dans l’apprentissage d’une langue étrangère : l’aire de Wernicke, qui favorise l’apprentissage et l’aire de Broca qui permet l’expression orale de cet apprentissage.

La mémoire qui permet au cerveau d’assimiler l’apprentissage d’une nouvelle langue est qualifiée de mémoire sémantique. C’est elle qui constitue le répertoire lexical dans l’aire de Wernicke, répertoire qui permet au cerveau de reconnaître des mots même s’ils sont articulés avec un accent inhabituel ou si leur prononciation est inexacte. Le répertoire lexical situé dans l’aire de Wernicke peut être complété de nouveaux mots et ce, de manière illimitée, à condition d’être régulièrement sollicité et exploité.

Apprendre et pratiquer une langue étrangère afin de retarder la neuro-dégénérescence

Une étude canadienne de 2007 avait déjà révélé le lien entre la pratique d’une langue étrangère et le ralentissement de la dégénérescence cérébrale. L’étude avait suivi l’évolution de la maladie d’Alzheimer chez 148 patients d’une clinique de Toronto. Bien que située dans une province anglophone, la ville est réputée pour son bilinguisme avec plus de 10% d’habitants francophones. L’étude avait démontré que chez les patients ayant pratiqué deux langues couramment toute leur vie durant, la maladie avait mis quatre ans à se déclarer contre quelques mois chez les autres.

A la façon d’un cercle vertueux, plus l’être humain apprend et pratique une langue, plus il entretient sa santé cérébrale, retardant ainsi la maladie d’Alzheimer.

Qu’est-ce que la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement?

Selon les projections de population pour la France métropolitaine à l’horizon 2050 (INSEE), un habitant sur trois sera âgé de 60 ans ou plus, contre un sur cinq en 2005. De quoi justifier l’adoption d’une loi pour ajuster la société à une population vieillissante.

Promulguée le 28 décembre 2015 et mise en œuvre dès septembre 2016, la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement (dite loi ASV) repose sur trois piliers fondamentaux.

Anticiper la perte d’autonomie des personnes âgées

A l’heure où 57% des Français craignent de perdre leur autonomie en vieillissant, la loi ASV prévoit d’organiser dans chaque département une « conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie » rassemblant les différentes institutions concernées par le phénomène de la dépendance : les caisses de retraite, l’agence nationale de l’habitat (ANAH) et les organismes régis par le code de la Mutualité. Le but de ces conférences est de faciliter le financement des actions publiques de prévention et de lutte contre l’isolement. Surtout, la loi réforme l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), une subvention destinée à financer les dépenses nécessaires au maintien à domicile des personnes âgées. Ainsi les paliers de la grille AGGIR, qui permettent d’évaluer le degré de dépendance du demandeur d’une APA, sont revalorisés et la contribution financière des bénéficiaires est amoindrie.

Adapter la société dans son ensemble au vieillissement de la population

Cela passe, d’un côté, par la reconnaissance du statut de proche aidant et, d’autre part, par une réaffirmation des droits et libertés des personnes âgées. Concrètement, la loi reconnaît pleinement le statut de proche aidant aux conjoints, partenaires pacsés, parents ou alliés d’une personne âgée dépendante. Dès lors, cet aidant peut bénéficier d’un congé de trois mois renouvelables (qu’il peut fractionner ou aménager en temps partiel) si sa présence est indispensable au maintien dans son domicile de la personne bénéficiant de l’APA. Par ailleurs, le proche aidant peut profiter d’un droit au répit : il s’agit de l’allocation d’une somme (pouvant atteindre jusqu’à 500€) permettant de placer temporairement la personne aidée en établissement spécialisé ou de faire appel à un relais à domicile afin de prendre du repos et de se dégager du temps pour soi. Quant à la réaffirmation des droits et libertés, la loi consacre la désignation d’une personne de confiance afin d’assister les personnes âgées dans la compréhension de leurs droits lorsqu’elles s’établissent dans des établissements médico-sociaux. Dans cet esprit de protection, la loi verrouille encore davantage la procédure d’acceptation du contrat de séjour en hébergement médico-social. Enfin elle met en place un mandat de protection future, permettant de désigner à l’avance une personne de confiance en cas de perte d’autonomie ou de sénilité aggravée.

Accompagner les personnes en perte d’autonomie

Il n’est pas rare qu’une personne en perte d’autonomie intègre un Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). La loi contraint ces établissements – qu’ils soient privés ou publics – à afficher clairement les prix pratiqués pour un socle de prestations minimales comprenant l’administration générale, l’accueil hôtelier, la restauration, le blanchissage et l’animation de la vie sociale. Les EHPAD ont par ailleurs l’obligation de faire mention des tarifs dépendance fixés par les conseils départementaux. Le non-respect de ces obligations est passible de sanctions.

Pour finir sachez que l’accompagnement des personnes dépendantes est financé par un effort collectif via la contribution de solidarité pour l’autonomie (CASA) prélevée à hauteur de 0,3% sur les revenus (bruts) des retraites, pensions d’invalidité et allocation de préretraites.

Sources

https://www.insee.fr/fr/statistiques/1280826

http://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/choisir-un-hebergement/vivre-dans-un-etablissement-medicalise/comprendre-sa-facture-en-ehpad

http://www.previssima.fr/dossier/les-5-mesures-phares-de-la-loi-sur-le-vieillissement.html

http://www.gouvernement.fr/action/l-adaptation-de-la-societe-au-vieillissement

La Tango-thérapie pour lutter contre Parkinson

En Argentine, le tango est plus qu’une danse sensuelle et cadencée, c’est un hymne à la vie. C’est bien pourquoi sa pratique au sein de l’unité gériatrique de l’Hôpital universitaire de Buenos Aires n’a rien de surprenant : il permet aux patients atteints de la maladie de Parkinson d’alléger leurs souffrances. Entrez dans la danse de la tango-thérapie !

Une danse adaptée aux troubles moteurs

Le tango est une danse qui requiert l’exécution de pas de différentes tailles, en avant puis en arrière, mais également de tours et de demi-tours : pour ainsi dire, tous les mouvements rendus difficiles par la maladie de Parkinson. Les personnes atteintes par cette maladie neurodégénérative ont en effet du mal à effectuer des mouvements dits « automatiques » tels que se tenir droit ou effectuer des tours sur eux-mêmes. Leur motricité alterne souvent entre rigidité subite et tremblements incontrôlables. Or tout se passe comme si la musique rythmée débloquait les mouvements dans le cerveau des patients, agissant à la manière d’un stimulateur externe. Selon une étude menée par les chercheurs de la Washington University in St. Louis (Missouri, USA), le tango favoriserait un meilleur équilibre et une bonne coordination chez les patients atteints de Parkinson.

L’Hôpital universitaire de Buenos Aires est le pionnier de la tango-thérapie mais cette discipline gagne de plus en plus d’hôpitaux dans le monde, notamment en France. Les unités gériatriques s’appuient sur cette danse douce et accessible à tous pour prévenir les chutes chez leurs patients et entretenir leur motricité.

Les multiples bénéfices du tango sur la santé

Le but de la tango-thérapie n’est pas de soigner la maladie de Parkinson, pour laquelle il n’existe pas pour le moment de traitement curatif. Néanmoins, la prise en charge médicale de cette maladie permet d’en corriger les symptômes et d’améliorer la vie quotidienne des patients qui en sont atteints. La tango-thérapie est un outil de plus pour traiter cette maladie. Elle contribue à freiner sa progression grâce à la pratique de mouvements répétés et elle positionne le patient dans une démarche d’ouverture : le cours de tango devient alors un rendez-vous avec soi et avec l’autre, un lien social que la maladie a parfois contribué à rompre. La musique n’est pas anodine non plus dans le traitement de Parkinson : elle stimule les zones « émotionnelles » du cerveau qui contribueraient à court-circuiter les cellules endommagées et à rendre le mouvement plus facile.

D’un point de vue plus global, le système cardio-vasculaire bénéficie lui aussi grandement de la thérapie : pratiquer le tango régulièrement muscle le cœur, abaisse la pression artérielle et ralentit le pouls. Les mauvaises graisses et autres tri glycérines sont mieux évacuées et les risques d’accidents cardio-vasculaires s’en trouvent réduits.

Bouger son corps pour soigner sa tête

La tango thérapie s’étend également au domaine psychologique où elle permet d’améliorer les difficultés relationnelles. Le tango amène à enlacer le partenaire ce qui favoriserait la production d’ocytocine, surnommée « hormone de l’amour ». D’ailleurs la tango-thérapie est utilisée dans le traitement de différentes psychoses mais également afin de pallier les difficultés d’isolement que peuvent rencontrer les personnes retraités.

Un nouveau logiciel pour lutter contre la maladie de Parkinson

Taper sur un clavier d’ordinateur est désormais devenu un geste du quotidien pour de nombreuses personnes. Et si la saisie informatique permettait d’effectuer un diagnostic précoce de la maladie de Parkinson ? Grâce aux progrès accomplis par la recherche algorithmique c’est désormais le cas. Explications :

Une avancée technologique majeure

Des chercheurs du Massachussetts Institute of Technology (MIT) ont abouti à la création d’un algorithme permettant d’analyser la saisie d’un texte sur le clavier et de repérer les variations de rythmes, de vitesse et de pression des doigts sur les touches. Une étude a ainsi été menée, impliquant une vingtaine de participants volontaires dont une partie souffrant de la maladie de Parkinson. Une fraction d’entre eux a pris part à l’expérience de jour, en tapant un texte sur des ordinateurs  ayant été préalablement équipés du logiciel expérimental. L’autre partie a dû se plier à ce même exercice de nuit, après avoir été privée de sommeil. Il ressort de ces expériences que, d’une part la qualité de frappe varie selon que les participants sont reposés ou non et, d’autre part, qu’il existe une nette variation entre la façon de taper des personnes malades et celle des personnes saines. Ces dernières ont un rythme constant alors que les personnes souffrant de Parkinson ont un rythme inégal et très hétérogène. C’est précisément au regard de ces variations, parfois infimes, qu’il devient possible d’identifier un pattern de frappe typique d’une personne souffrant de la maladie de Parkinson et dont les fonctions motrices se dégradent.

Les troubles de l’écriture, symptôme révélateur de Parkinson

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative chronique et évolutive qui, à ce jour, n’est pas encore curable. Elle se manifeste par un certains nombre de troubles tels qu’un ralentissement des mouvements, des tremblements « de repos » (lorsque la partie du corps saisie de contractions n’est pourtant sollicitée par aucun mouvement) ou bien encore par une rigidité des membres. Les neurones chargés de produire la dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans plusieurs processus neurologiques dont la motricité, cessent progressivement de fonctionner. Et l’écriture s’en ressent vite, devenant de plus en plus petite jusqu’à être difficilement lisible. Les troubles de l’écriture constituent donc l’un des symptômes annonciateurs de la maladie, c’est pourquoi la détection précoce de la détérioration motrice par l’écriture est cruciale. Elle permet de prendre en charge la maladie à temps pour en ralentir la progression.

Prochain objectif : distinguer Parkinson d’autres pathologies

Les troubles de l’écriture ne sont pas seulement annonciateurs de la maladie de Parkinson. Ils peuvent également être associés à diverses pathologies plus bénignes comme l’arthrose ou, tout simplement, la fatigue. C’est pourquoi les chercheurs du MIT ont l’ambition d’améliorer leur algorithme pour qu’il puisse différencier avec précision les différentes pathologies possibles.

Un nouvel implant cérébral pour lutter contre la maladie de Parkinson

Intervenir directement dans le cerveau sans porter atteinte aux circuits neuronaux dans l’objectif de restaurer des fonctions cognitives endommagées : tel est le résultat obtenu par le Graphene Flagship, le plus gros module européen de recherches scientifiques sur le graphène.

Un matériau miracle pour une prouesse médicale inédite

Abondamment qualifié de matériau miracle par certains médias, le graphène possède des caractéristiques insolites et inégalables qui en font un allié précieux pour de nombreux secteurs de l’industrie dont le photovoltaïque, la purification de l’eau et les semi-conducteurs. Il s’agit concrètement d’un nano matériau composé de carbone pur se présentant sous la forme d’un minuscule treillis alvéolaire qui, à l’œil humain, apparaît comme une feuille transparente ultrafine. Il est extrêmement solide et souple à la fois et c’est également un excellent conducteur électrique. En somme, des propriétés en totale adéquation avec la neurochirurgie de pointe et la recherche médicale sur les maladies neurodégénératives. La raison ? Bénéficiant d’une excellente conductivité il se révèle capable de se « connecter » aux neurones endommagés – telle une électrode – et de leur impulser via un ordinateur les stimuli électriques nécessaires pour restaurer leur fonction de transmetteurs vers les différents muscles. Et c’est à une équipe de scientifiques rassemblée sous la bannière du Graphene Flagship que revient la prouesse d’avoir réussi là ou bien d’autres avaient échoué : l’installation de graphène sur des neurones de cerveau de rat, sans que les tissus cérébraux ne soient endommagés.

Des précédents insatisfaisants

Des expériences similaires avaient déjà été tentées par le passé, sans qu’elles ne permettent d’obtenir des résultats aussi satisfaisants. L’une d’elle avait employé le graphène sous une forme modifiée. Traité avec un enrobé de peptides (des molécules sécrétées par les neurones) pour faciliter la prise sur le tissu cérébral, il n’avait que partiellement conduit le signal électrique. Par ailleurs des essais avaient été menés à l’aide de tungstène ou de silicium mais la rigidité de ces matériaux avaient vite conduit à une perte partielle, puis totale, du signal électrique. Il apparaît avec la tentative réussie des scientifiques du Graphene Flagship que seul le graphène pur permet une conductivité électrique optimale.

Un usage propice au traitement de plusieurs pathologies

Les désordres moteurs engendrés par la maladie de Parkinson ou bien encore par la paralysie et l’épilepsie auront-ils bientôt vocation à être contrôlés par ceux qui en souffrent ? La biocompatibilité du graphène en fait l’intermédiaire idéal entre le corps humain et les programmes informatiques spécifiques capables d’impulser des ondes électriques traduites en mouvements par le cerveau. Il pourrait même être utilisé de la même façon pour le bénéfice de personnes amputées qui contrôleraient ainsi un bras robotique ou qui pourraient « parler » par le truchement d’un ordinateur.

Il convient néanmoins de nuancer cet enthousiasme car le chemin est encore long pour les chercheurs. Ils doivent notamment déterminer à présent les effets biologiques des implants de graphène à long terme dans l’organisme.

Paupiette, le site qui met en relation jeunes et seniors

Combler le fossé des générations par la loi de l’offre et de la demande ? C’est le pari d’Enora Goulard, fondatrice de la startup solidaire Paupiette qui a pour but de mettre en relation étudiants et personnes âgées le temps d’un déjeuner. Le principe est le suivant : les séniors préparent un déjeuner équilibré à des étudiants qui ont peu de moyens mais le goût des aliments sains. Et ceux-ci viennent combler une solitude devenue parfois trop lourde à porter.

Paupiette : coup de pouce et coup de fourchette

Paupiette, dont le nom fleure bon la cuisine d’antan, est une plateforme qui rapproche deux générations a priori éloignées l’une de l’autre. La startup permet à des personnes retraitées d’organiser et de préparer un déjeuner chez elles, auquel des étudiants peuvent s’inscrire moyennant une petite participation financière. Ces derniers se déplacent chez la personne qui cuisine et lui reversent une participation de 4€ pour un plat unique ou de 7€ pour un menu entrée-plat-dessert. Les personnes qui cuisinent précisent quant à elles le nombre de couverts disponibles et bien sûr…le délicieux menu qu’elles comptent concocter.

Ecrire que Paupiette a pour objectif de nourrir correctement les étudiants à moindre frais et de faire gagner quelques sous à des séniors serait bien trop en deçà de ce qu’est l’esprit de la startup. Car cette plateforme a pour but premier de créer un lien entre les convives, de stimuler l’échange entre les générations en présence. Nombreuses sont les personnes âgées retraitées et seules qui désirent combler leur solitude. Et nombreux sont les jeunes à avoir pris conscience de la vulnérabilité inhérente à cette solitude et qui plus est, à considérer avec nostalgie les petits plats maisons de grand-mère. La convivialité est donc le maître mot de cette démarche et le résultat est atteint au-delà de toute espérance puisqu’après Bordeaux et Quimper la startup s’est installée dans la capitale début avril.

Une réponse à un enjeu sociétal de taille

Le vieillissement de la population en France est un enjeu sociétal majeur. Il pose de nombreuses questions, quant à la démographie, à l’économie et au bien-être des citoyens. Ce basculement des générations soulève également une problématique difficile à évaluer ; celle de l’isolement des personnes âgées. Le succès grandissant de l’économie sociale et solidaire qui a ici pour corollaire l’usage avisé des nouvelles technologies, est une amorce de solution pour répondre à un besoin avant tout humain : la création de liens entre des inconnus qui ont plus à s’apporter qu’ils ne le pensaient.

La démarche de Paupiette s’inscrit dans une mouvance d’initiatives similaires (les Talents d’Alphonse, Ensemble2Générations) qui traduit une réelle motivation de la part de la nouvelle génération d’entrepreneurs à faire « bouger les lignes » et à transcender les différences d’âges (personnes âgées/ étudiants) et de conditions (étudiants sans revenus/ personnes économiquement plus stables).

Les « super-seniors » repoussent les limites du vieillissement

Comment expliquer que parmi les octogénaires et les nonagénaires, certains maintiennent de bonnes capacités cérébrales lorsque d’autres développent des maladies neurodégénératives ? Une étude américaine s’est récemment penchée sur l’analyse du phénomène des « super-seniors », ces personnes âgées dont les capacités cognitives restent vives malgré le poids des années. La génétique, les conditions socio-économiques lors de l’enfance et un mode de vie actif en seraient les causes.

Les « super-seniors » : un phénomène démographique

En France, la tranche démographique des personnes âgées de plus de 80 ans est passée de 4,5% à 6% de la population en 10 ans : un constat qui fait écho au phénomène global du vieillissement de la population. Ce dernier pose des enjeux majeurs, tels que la maîtrise de la fécondité et l’allongement de la vie. Or vivre plus vieux ne rime pas forcément avec vivre mieux. Ainsi, de nos jours, 20 % des plus de 80 ans sont frappés par la maladie d’Alzheimer. Et pourtant nombreux sont les octogénaires et nonagénaires qui font mentir les statistiques en affichant une santé cérébrale surprenante : ce sont les « super-seniors »,  des personnes âgées de 80 ans et plus, en bonne santé et à l’esprit toujours vif.

Des capacités cognitives mieux préservées

Une étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA)  démontre que le cerveau de certains « super-seniors » vieillit plus lentement que celui d’autres personnes d’âge mûr. Pendant 18 mois des chercheurs ont mesuré l’activité cérébrale de 24 « super-seniors » et ont comparé les résultats obtenus à ceux observés sur un groupe de 12 autres sujets d’âge et de formation comparable. Deux conclusions édifiantes sont à retenir : le cortex cérébral des « super-seniors » tend à être légèrement plus épais que celui de la moyenne des personnes âgées. Et la perte de volume du cortex cérébral des « super-seniors » est deux fois moins rapide que chez les autres sujets. Rappelons que la dégénérescence mentale liée au vieillissement est notamment à l’origine des maladies d’Alzheimer et de Parkinson. De manière générale cette dégénérescence entraîne une détérioration totale ou partielle de certaines zones cérébrales jusqu’à ce que ces dernières ne puissent plus assurer leurs fonctions. Les conséquences en sont la perte de la mémoire, la perte de la capacité de se mouvoir, et la démence.

Plusieurs éléments de réponse

Alors comment expliquer l’extraordinaire conservation cognitive des « super-seniors » ? Selon les experts médicaux il existe plusieurs éléments de réponses. Le maintien tardif de ces capacités cérébrales serait en partie dû à la génétique mais également aux conditions socio-économiques dans lesquelles l’enfance s’est déroulée. Ainsi, les enfants ayant grandi dans un environnement marqué par la pauvreté tendent à développer un cerveau plus petit. Le stress, induit par la détresse et l’angoisse, est un facteur qui agit sur le développement du cerveau. Dernière explication avancée, celle du mode de vie des « super-seniors » : une activité physique régulière, un régime alimentaire sain et des exercices quotidiens stimulant le cerveau de même qu’une vie sociale riche contribueraient à maintenir le cortex cérébral en bon état pendant plus longtemps.

La rémission par le sport, c’est possible

Depuis le 1er mars 2017 l’article 144 de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation du système de santé permet aux médecins de prescrire une activité physique aux personnes atteintes d’une affection de longue durée (ALD). Cela représente environ 10 millions de Français. Une démarche d’autant plus justifiée, que les méfaits de la sédentarité relative à nos modes de vie modernes sont de plus en plus visibles sur la santé des Français.

Les risques de la sédentarité

En termes de santé publique, les risques liés à un mode de vie sédentaire (sans activité physique) sont nombreux et désormais bien identifiés. Pour n’en citer que les principaux, les professionnels de santé constatent qu’il tend à augmenter le risque de développer des maladies cardiovasculaires, du diabète, du surpoids, du cholestérol, des troubles musculo-squelettiques, et de la dépression. Le constat est le même dans la plupart des pays développés, et ce problème de santé publique coûterait 61 milliards d’euros par an dans le monde.

Afin de remédier à cette situation mais également parce que les bienfaits d’une activité physique égalent, et parfois même surpassent, l’efficacité d’une thérapeutique médicamenteuse, la prescription médicale d’une activité physique est enfin possible. Cependant une trentaine de maladie seulement sont concernées par cette mesure, parmi lesquelles le VIH, le diabète, le cancer, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaques ou encore la dépression.

Les bénéfices du sport sur la santé

La pratique d’une activité physique régulière possède de nombreuses vertus : réduction des maladies cardio-vasculaires, des maladies chroniques, diminution d’1/3 de récidive du cancer du sein… A noter que pour cette dernière maladie, les sports les plus efficaces sont la boxe, l’escrime ou l’aviron.

La pratique d’une activité physique contribue également à réduire la consommation médicamenteuse dans notre pays, qui figure au podium des pays Européens qui en consomment le plus. Selon le ministère de la santé, s’il était généralisé, ce système permettrait de faire chuter les dépenses de santé entre 10 et 20 %.

La mise en place d’une prescription sportive est relativement longue mais cette durée se justifie par le besoin de faire un diagnostic poussé et « sur-mesure ». Le médecin prescripteur doit remplir un formulaire spécifique à la suite d’un examen clinique poussé. Ainsi, en fonction de la maladie dont souffre le patient il pourra prescrire la pratique d’activités aussi différentes que le vélo, le tai-chi, l’aquagym ou encore la marche nordique. Puis le patient consulte un spécialiste (éducateur sportif, kinésithérapeute, psychométricien, ergothérapeute, et autres personnes qualifiées titulaires d’une certification délivrée par une fédération sportive agréée) qui mettra en œuvre et dispensera la prescription. Si le médecin prescripteur en fait la demande, le spécialiste pourra lui faire des rapports réguliers sur l’avancée de la thérapie.

Un engouement qui permet de compenser l’absence de prise en charge financière

Le frein à cette belle démarche est que l’activité physique sur prescription n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie. Cela a pour effet de creuser les inégalités et de favoriser un système de santé « à deux vitesses ». Néanmoins, du fait même de l’absence de prise en charge financière par l’Assurance Maladie, les offres privées et surtout les démarches à l’échelle municipale, départementale ou régionale ont pris le relais pour permettre à tous les patients d’avoir accès à cette thérapie par le sport. Et l’engouement suscité par ces démarches volontaristes semble payer. Ainsi sur la ville-test de Strasbourg où le dispositif avait été mis en place dès 2012 on a constaté que par exemple, sur 8 diabétiques suivis, 7 avaient amélioré leur bilan sanguin.

Les familles d’accueil pour les personnes âgées

Les familles d’accueil pour les personnes âgées sont un dispositif d’hébergement pour les seniors qui ne veulent plus ou ne peuvent plus vivre chez elles mais ne souhaitent pas pour autant être hébergés en maison de retraite. C’est un usage encore assez méconnu en France mais la loi du 28 décembre 2015 vise à le développer.

À noter : ce dispositif s’adresse également aux personnes handicapées majeures.

Famille d’accueil pour seniors : une alternative à la maison de retraite

La maison de retraite n’est pas un incontournable pour les seniors, même lorsqu’ils ne veulent pas rester seuls chez eux. En effet, les personnes âgées qui bénéficient encore d’une relative autonomie peuvent opter pour l’hébergement en famille d’accueil. Elles sont alors nourries, logées, blanchies dans un environnement à la fois adapté et familial.

Temporaire ou définitif, à temps complet ou partiel… Tout dépend du souhait de la personne concernée. Dans tous les cas, la famille d’accueil doit faire participer le senior à la vie familiale et lui venir en aide dans son quotidien. Il s’agit donc bien d’un métier à temps plein.

Être famille d’accueil pour senior, un métier à temps plein

Les accueillants familiaux sont des personnes seules ou des couples qui ont reçu un agrément du conseil départemental, valable 5 ans. Cet agrément permet de préserver les droits et de garantir la sécurité et le bien-être des personnes âgées accueillies au domicile. Il s’agit donc d’un dispositif très encadré qui fait suite à plusieurs visites à domicile pour vérifier sa conformité et les motivations des accueillants.

Une fois l’agrément reçu, ces derniers peuvent recevoir jusqu’à trois seniors chez eux en fonction de la taille de leur logement. Outre l’accès aux pièces communes, il faut en effet que chaque personne accueillie dispose d’une chambre de 9 m² minimum, de commodités privées et d’équipements adaptés entre autres.

Le tarif et les aides pour bénéficier de ce dispositif

Dans ces conditions, il est normal que l’accueil soit rémunéré. Les personnes âgées accueillies par les familles deviennent alors les employeurs de ces derniers. Un contrat d’accueil est donc signé, stipulant les modalités temporelles, matérielles et financières de l’accueil. Le montant est fixé librement entre l’accueillant et l’accueilli même s’il existe un tarif minimal. On compte ainsi, en général, entre 1 438€ (pour une personne valide, assez autonome) et 2 035€ (si la personne est dépendante). Cette somme comprend le salaire de l’accueillant, un loyer, le remboursement des frais engagés et les charges sociales payables à l’Urssaf.

L’accueil en famille représente donc un coût moindre qu’une maison de retraite. Il existe cependant des aides financières pour réduire ce coût. Ainsi, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut couvrir une partie ou la totalité de la rémunération. Il est également possible de bénéficier d’une aide au logement ou d’une aide sociale à l’hébergement du conseil général, voire d’une réduction d’impôt sur la rémunération de l’accueillant.

Comment choisir une résidence pour personnes âgées ?

Qu’on l’appelle « logement-foyer » ou « foyer-logement » ou encore résidence-autonomie, la résidence pour personnes âgées est une solution intermédiaire entre le domicile et la maison de retraite pour les personnes en perte d’autonomie. Structures adaptées, elles proposent à leurs occupants des services et un accompagnement appropriés.

Qu’est-ce qu’une résidence pour personnes âgées ?

Contrairement aux EHPAD (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et aux USLD (unités de soins longue durée), les résidences pour personnes âgées ne sont pas des structures médicalisées. Elles ne sont, par conséquent, pas destinées à accueillir des personnes dépendantes.

En revanche, elles sont idéales pour tous les seniors qui souhaiteraient vivre en autonomie dans des logements associés à des services collectifs. Il en existe deux types : les résidences services et les résidences-autonomie, ces dernières ayant un caractère social, contrairement aux premières.

Résidence-autonomie ou résidence services, comment choisir ?

Que ce soit en résidence services ou en résidence-autonomie, les personnes âgées peuvent y vivre seules ou en couple. Propriétaires ou locataires, les seniors profitent ainsi d’un logement principal dans lequel ils continuent à vivre de manière indépendante mais dans un environnement sécurisé. Ils bénéficient enfin de services collectifs comme la restauration, le ménage, des animations, une conciergerie…

Il y a des conditions d’admissions particulières. Il faut ainsi avoir plus de 60 ans et être relativement autonome : le niveau de perte d’autonomie doit être évalué entre GIR 5 et 6 (ce sont les deux derniers niveaux de la grille d’évaluation de la perte d’autonomie, ceux qui concernent les seniors n’ayant pas ou peu perdu leur autonomie pour les actes essentiels de la vie quotidienne).

Une fois la forme de la résidence identifiée, il faut donc réfléchir à l’emplacement qui sera le plus adapté en fonction de chacun. En effet, certains préfèreront rester près de leur ancien domicile quand d’autres en profiteront pour se rapprocher de leurs enfants. De plus, avant d’arrêter son choix, mieux vaut faire une ou plusieurs visites dans les établissements envisagés afin d’en évaluer l’ambiance entre autres. Il ne faut, de fait, pas perdre de vue le fait qu’il va s’agir de votre résidence principale. Il est nécessaire que vous vous y sentiez bien.

Quels sont les tarifs et aides pour être hébergé dans une résidence senior ?

Le tarif d’une résidence senior dépend donc de la forme de cette dernière. Les prix du loyer d’un logement en résidence service sont fixés sur les prix du marché immobilier tandis que ceux de la résidence-autonomie sont relativement bas. Dans tous les cas toutefois, il est possible de bénéficier d’aides pour réduire les charges. Les résidences-autonomie sont habilitées à l’aide sociale à l’hébergement (ASH) et sont éligibles à l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et aux aides au logement. Les résidences-service ne permettent en revanche pas à leurs occupants de bénéficier de l’ASH.

Tutelle et curatelle, protéger un proche de deux manières distinctes !

Il est des situations de vie au sein desquelles une personne, un proche, peut avoir besoin de l’aide d’un tiers, de la mise en place d’une mesure spécifique : une tutelle ou une curatelle. Si chacune de ces mesures est différente, elle tend à protéger des personnes vulnérables (personnes en situation de handicap, personnes âgées…), protéger des personnes parfois contre elles-mêmes, ou encore contre des personnes extérieures pouvant être nuisibles…

Comprendre la mesure de tutelle

Les personnes concernées par des mesures de tutelles sont en général des personnes vulnérables ayant besoin d’une assistance, d’un accompagnement. Dans le cadre de la mise en place d’une tutelle, la personne concernée sera alors représentée dans différents actes de la vie courante. Par ce biais, il s’agit d’éviter que cette dernière soit victime d’arnaques, gère mal son budget, prenne des décisions lourdes de sens. C’est au juge qu’appartient la décision de savoir qui sera la personne responsable de la tutelle, qui sera le tuteur. De manière générale, il s’agit de proches de la famille, de membres de l’entourage ou, le cas échéant, de professionnels sociaux.

Dans le cadre d’une mesure sous tutelle, le tuteur représentera la personne vulnérable pour différents actes tels que :

  • Gestion des biens financiers, des dépenses de la personne protégée ;
  • Un accompagnement dans le cadre des suivis médicaux ;
  • Dans le cadre d’un mariage ou d’un pacs, le juge des tutelles pourra ou non autoriser la procédure.

Qu’est-ce qu’une mesure de curatelle ?

Dans le cadre de l’accompagnement d’une personne vulnérable, de la mise sous protection d’un proche, d’un membre de sa famille, il est possible de demander le déploiement d’une curatelle. Différente de la mesure de mise sous tutelle, bien qu’il s’agisse également d’une décision judiciaire, la mesure de curatelle peut concerner de nombreuses personnes à protéger.

À l’inverse de la mesure de tutelle, la mesure de curatelle vise plutôt à contrôler, à accompagner une personne vulnérable. Dans cette optique, pour certains actes de la vie quotidienne, la personne pourra prendre ses propres décisions, quand il faudra parfois avoir l’assistance d’une tierce personne pour d’autres actes.

La décision de placer une personne sous curatelle est inhérente à un juge des tutelles qui choisit alors un tuteur. Ce dernier sera alors consulté pour des questions budgétaires, des achats de biens. Dans le cadre des besoins en santé, ce sera la personne sous curatelle qui prendra ses propres décisions. Toutefois pour un mariage ou Pacs, le curateur devrait apporter son autorisation.

Être tuteur, ou curateur, une manière de protéger un proche !

Devenir tuteur ou curateur d’une personne ou d’un membre de sa famille n’est en rien une décision facile à prendre. Si quelques fois, c’est la personne elle-même qui en fait la demande, d’autres fois, la situation donne lieu à de plus amples complications. Il s’agit pourtant de se porter garant de la sécurité d’une personne, de l’accompagner dans les actes de la vie civile, de la vie quotidienne, pour son propre bien. Il s’agit ainsi de protéger un proche de tous les méfaits de la vie, contre lui-même et contre tous ceux qui pourraient vouloir tirer profit de ses faiblesses !

Quelles sont les allocations pour les aidants familiaux ?

Aider un proche malade ou âgé est une activité à part entière, assez chronophage, et qui se pratique parfois au dépend de l’activité professionnelle initiale des aidants familiaux. À ce titre, ces derniers peuvent percevoir des allocations qui dépendent toutefois du type d’aide touchée par la personne en situation de handicap. C’est en effet cela qui déterminera si un aidant est salarié ou seulement indemnisé.

Aidants familiaux : un statut juridique particulier

Aussi appelés « aidants naturels », les aidants familiaux sont les proches d’un malade ou d’une personne âgée ou handicapée qui lui viennent en aide suite à la perte de son indépendance. En France, ce statut concerne entre quatre et huit millions de personnes, dont plus de la majorité sont des femmes. Or il s’agit d’un véritable engagement, parfois très contraignant. Par exemple, les proches d’une personne atteinte d’Alzheimer peuvent lui consacrer six heures par jour en moyenne. Dans ce cadre, le droit français a créé un statut pour les aidants afin qu’ils puissent percevoir un salaire ou des indemnités en fonction des besoins réels de leur proche dépendant.

Attention toutefois : ce statut ne concerne pas les conjoints du malade (qu’ils soient liés à ce dernier par le mariage, le PACS ou le concubinage). Il ne peut s’appliquer en effet qu’à ses enfants, frères, sœurs, neveux et nièces.

Les aidants salariés de leur proche malade ou âgé

Si la personne malade perçoit l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ou la PCH (Prestation de Compensation du Handicap), l’aidant familial peut être son salarié à condition d’être en règle au niveau du droit du travail. Pour cela, il faut se déclarer à l’URSSAF dans les huit jours suivant l’embauche ou opter pour un règlement via les Chèques emploi service universel (CESU). L’avantage est alors double puisque la personne âgée a droit à une réduction d’impôt de 50% sur les frais engagés dans ce cadre, dans la limite de 12 000€.

À noter : un contrat de travail régit alors ces transactions et les montants perçus dans ce cadre doivent faire l’objet d’une déclaration de revenus.

Les différentes indemnités perçues par les aidants familiaux

Parfois, les aidants familiaux ne peuvent pas être reconnus comme salariés de leur proche malade. Ils peuvent néanmoins percevoir des indemnités. Ces dédommagements sont versés par le Conseil général et s’élèvent à une hauteur maximale de 85% du SMIC horaire, sur une base de 35h par semaine. Ainsi, les sommes versées sont plafonnées à 3,65€ par heure, voire 5,48€ si l’aidant familial a dû quitter son activité professionnelle pour se mettre au service de son proche malade ou âgé.

De la même manière, les parents d’enfants handicapés de moins de 20 ans qui ont dû cesser leur activité professionnelle peuvent percevoir une allocation d’éducation de l’enfant handicapé. Cette dernière est versée par la Caf et peut s’élever à près de 1 100€ par mois.

À noter : là aussi, les sommes perçues doivent être déclarées aux impôts au titre des « bénéfices non commerciaux ».

La High-Tech au secours des seniors et des malades

Dans le monde ultra-connecté qu’est le nôtre, il est logique a priori qu’il existe une gamme de produits spécifiquement conçus pour les seniors. Les constructeurs développent en effet de plus en plus d’objets High-tech pour répondre aux besoins de ces derniers. Favoriser leur indépendance, lutter contre l’isolement ou contre les symptômes de certaines pathologies : tels sont les objectifs de la haute technologie adressée aux personnes âgées.

Des produits High-Tech pour favoriser l’indépendance des seniors

Les aidants familiaux le savent : il est loin d’être aisé d’avoir une personne âgée à charge. En effet, c’est souvent synonyme de beaucoup de tracas car on craint les chutes, entre autres. La haute technologie tente alors de répondre à ces problématiques en développant une offre de domotique adaptée. Moquette intelligente ou encore robots autonomes viennent ainsi au secours des personnes âgées et de leur entourage. Dans le premier cas, le sol est équipé de capteurs qui analysent les empreintes de pas et anticipent les chutes. Branché à un système d’alarme, il alerte les proches si la personne tombe à terre.  Le robot, quant à lui, est conçu pour être un vrai compagnon pour les seniors. Il voit, entend, parle et comprend. C’est en quelque sorte un nouvel auxiliaire de vie qui permet aux seniors de vivre chez eux, en toute indépendance. Toutefois, il ne remplacera pas une présence humaine.

Les objets connectés pour lutter contre l’isolement des personnes âgées

De fait, la présence humaine est un impératif pour aider les personnes âgées à mieux vivre leur retraite. Pour lutter contre l’isolement, la High-Tech est, là encore, une solution. Ordinateurs, tablettes et smartphones se déclinent aujourd’hui dans des versions adaptées aux seniors pour les aider à rester en contact avec leurs proches. Le design de ces nouveaux outils est spécialement conçu pour en faciliter l’usage et pensé pour des personnes âgées. Ainsi, les boutons sont plus gros, les interfaces épurées et les contenus ergonomiques. L’idée est de permettre aux 65 ans et plus de consulter internet et leurs mails en un clic et de pouvoir appeler facilement leurs familles et amis. Bien plus, ces produits sont, en général, mis en service immédiatement par le vendeur qui met aussi à disposition un service-client apte à répondre aux questions des utilisateurs. De cette manière, les seniors peuvent facilement faire usage de leur nouvel appareil.

La technologie pour lutter contre certaines pathologies

La high-tech se donne enfin pour mission de lutter contre certaines maladies. Certes, elle ne peut pas les guérir mais elle peut tout de même en atténuer les symptômes. Ainsi, les oreillettes à amplification d’écoute, par exemple, se branchent sur un smartphone ou une télévision pour équilibrer le volume. Elles augmentent donc les sons faibles tout en diminuant les sons forts. De la même manière, le pilulier automatique est adapté aux personnes âgées et malades. À l’heure de la prise de médicament, il sonne et seul le compartiment concerné s’ouvre, pour éviter toute erreur.

Qu’est-ce qu’une auxiliaire de vie sociale ?

Les dépenses liées au vieillissement de la population ne vont faire qu’augmenter ; à cela s’ajoute le sentiment de déracinement qu’éprouvent de nombreuses personnes lorsqu’elles sont placées en maison de retraite ou Ehpad.

C’est pourquoi la société s’oriente de plus en plus vers un maintien des personnes âgées à domicile. Pour cela, il faut bien entendu de l’aide, médicale parfois mais au début simplement pour les simples tâches de la vie courante. C’est là qu’intervient l’auxiliaire de vie sociale.

Que fait l’AVS ?

Il peut s’agir d’un homme comme d’une femme, employé par la mairie, une association, une entreprise privée ou bien l’assisté lui-même, qui apporte un soutien à la personne âgée ou en situation de handicap dans toutes ces démarches : courses, cuisine, ménage, paperasse, l’auxiliaire de vie pend en charge toutes ces tâches, plus ou moins selon le degré de dépendance de la personne ; elle peut aussi être amenée à l’aider pour sa toilette ou pour s’habiller.

Au-delà de cet aspect strictement logistique, l’auxiliaire de vie sociale est une présence rassurante qui permet de maintenir le lien social et l’éveil de l’esprit. C’est donc aussi une compagnie, un soutien moral, un réconfort. Dans le cas d’une personne accidentée/handicapée, elle aura à cœur d’accompagner la personne vers plus d’autonomie.

Ce métier requiert non seulement des qualités d’organisation mais aussi d’observation ; c’est en effet l’auxiliaire de vie qui, connaissant bien la personne dont elle s’occupe, pourra repérer un éventuel changement et s’en faire le porte-parole auprès du médecin et/ou de la famille.

Comment devenir AVS ?

Pour devenir auxiliaire de vie sociale, il faut obtenir le diplôme d’Etat d’accompagnant éducatif et social (DEAES) de niveau CAP. Et il faut avant tout des qualités humaines : l’envie de s’occuper des autres, le sens de l’écoute, de l’empathie… et pourquoi pas de l’humour comme Omar Sy dans Intouchables !

Comment bénéficier de l’aide d’un AVS ?

Pour obtenir l’aide d’un auxiliaire de vie sociale, vous pouvez vous adresser à votre mairie, au conseil général, à la MDPH. Des aides peuvent être accordées dans le cadre d’un handicap ou de l’APA. Les organismes de retraites peuvent parfois également participer au financement. Le site du gouvernement est également une bonne source d’information.

L’aménagement de l’habitat pour les personnes dépendantes

Qu’il s’agisse de handicap ou de perte d’autonomie, la dépendance est toujours difficile à vivre. Pourtant il existe des solutions d’aménagement qui permettent de retrouver une certaine indépendance, et de rester chez soi plutôt que de devoir intégrer un établissement spécialisé. L’avantage est double : permettre aux personnes atteintes de reprendre leur vie en main malgré leur diminution, et également permettre de moins peser sur les dépenses de santé publique.

Adapter sans vraiment changer dans un premier temps

Quelques petites astuces peuvent permettre d’aménager l’intérieur, sans pour autant engager des travaux importants. Dans une phase intermédiaire, c’est une bonne solution, qui permet d’attendre plus sereinement des travaux qui feront l’objet de plans, devis et aide financière le cas échéant.

Dans la cuisine :

  • Installer un extincteur à portée de main.
  • Utiliser une table roulante plutôt qu’un plateau
  • Préférer l’électricité au gaz

Dans la salle de bain :

  • Installer un rehausseur sur les toilettes
  • Installer des rampes de soutien près des WC et dans la douche ou baignoire
  • Utiliser un tabouret et un tapis antidérapant dans la douche ou la baignoire

Dans la chambre :

  • Utiliser une table de nuit avec tout ce qui est utile : eau, médicament, téléphone, liste des n°, lampe de poche
  • Utiliser une chaise pour s’habiller
  • Rehausser le lit pour que la matelas arrive à 60cm du sol

La CNAV ou le Carsat proposent de prendre en charge un « kit de prévention », composé d’aides techniques pour améliorer le confort de vie.

L’aménagement par des travaux

Lorsque la perte d’autonomie est trop importante et que les risques liés s’accumulent, il faut adapter l’ergonomie générale de l’habitat : portes larges – plans de travail, rangement et prises de courant à portée de main – domotique – téléassistance – salle de bain adaptée – fauteuil monte-escalier … Ces aménagements constituent un budget d’en moyenne 10 000 euros. Ces travaux peuvent être pris en charge selon les cas et sous certaines conditions.

Les aides

Des organismes publics comme privés peuvent intervenir dans la subvention de ces travaux. Ainsi l’assurance retraite peut vous accorder une Aide à l’Amélioration de l’Habitat. Les personnes bénéficiant de l’APA peuvent recevoir une aide pour l’aménagement du logement lié à la dépendance. Les caisses de retraites complémentaire ont parfois mis en place des aides. La MDPH peut attribuer une aide après l’audit d’un ergothérapeute et parfois complétée par le Fond départemental de Compensation. D’une manière générale, vous pouvez vous adresser à l’association SOLIHA (solidaires pour l’habitat) qui vous aidera dans vos démarches. Les services sociaux de votre mairie sont également une bonne source d’information pour toutes les questions liées à la dépendance.

Le portage des repas

Il s’agit d’un service proposé aux personnes en situation de dépendance, qu’elles soient âgées ou handicapées. Ce service est proposé dans le cadre de l’aide sociale et l’aide à la personne, organisée par les collectivités locales. La livraison est ensuite assurée par le service lui-même, une entreprise privée ou une association. La qualité des repas et leur prix sont strictement encadrés.

En quoi le portage des repas est-il important ?

Ce service comporte bien des avantages, au-delà de sa fonction première de livraison. En effet, ces repas sont élaborés par des diététiciens et seront adaptés en fonction de la personne, de son régime et/ou de ses éventuelles carences. Une alimentation équilibrée étant, comme chacun sait, une clef essentielle du mieux-être. Les repas pourront être adaptés au niveau de dépendance (mixés si besoin) et bien sûr au goût de la personne, pour faire de ce repas un moment de plaisir autant que possible.

Par ailleurs, ce rendez-vous quotidien entre le livreur et le bénéficiaire, permet bien souvent de maintenir un lien social pour des personnes isolées. C’est particulièrement important pour les personnes âgées qui ne souhaitent pas ou n’ont pas les moyens de résider en Ehpad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). De plus, la politique de santé publique s’oriente de plus en plus vers un maintien à domicile des personnes âgées, compte tenu du vieillissement de la population.

Le portage de repas, pour qui ?

Il s’adresse à toute personne qui en aurait besoin, mais la prise en charge du service se fait sous certaines conditions.

Les personnes âgées (à partir de 65 ans) sont les premières bénéficiaires de ce service, à condition d’être dans l’incapacité de faire la cuisine et d’avoir un revenu mensuel inférieur à 801 € pour une personne et 1 243€ pour un couple. Cependant, si les revenus dépassent ce montant, il convient de se renseigner auprès de la caisse de retraite qui, dans certains cas, peut prendre en charge ce service. Par ailleurs, les bénéficiaires de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) peuvent bénéficier du portage de repas.

Les personnes en situation de handicap peuvent également bénéficier du portage de repas, pour un prix dépendant des ressources et du taux d’invalidité.

Pour connaitre les tarifs et le niveau de prise en charge selon votre situation, renseignez-vous auprès du CCAS (centre communal d’action social) de votre ville.

Repas à domicile sur Levallois :

les habitants de 65 ans et plus, sur présentation d’un certificat médical, peuvent bénéficier de la livraison de repas à leur domicile.

Dossier instruits au CCAS au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville

Une alternative : le foyer restaurant.

Il s’agit d’un restaurant proposant des repas équilibrés à moindre coût. Ces foyers sont le plus souvent implantés dans des zones urbaines importantes. Bien entendu, ceux-ci s’adressent aux personnes pouvant se déplacer ; il existe souvent des transports mis à disposition par la ville pour s’y rendre.

Ces foyers présentent les mêmes avantages et possibilités de prise en charge que le portage des repas. Ils permettent également une vie en communauté, et ainsi d’éviter l’isolement des personnes.

Restaurants municipaux de Levallois

Réservés aux Levalloisiens de 60 ans et plus qui peuvent y déjeuner sur place. Renseignements et inscriptions au bureau de la Résidence Lorraine.

  • Restaurant Lorraine 2 rue de Lorraine – 01 42 70 20 49
  • Restaurant du Parc 26 rue Antonin-Raynaud – 01 47 57 70 06

QUEL BUDGET PREVOIR POUR HABITER DANS UNE RESIDENCE SENIOR ?

Les résidences avec services pour les seniors proposent des logements à l’achat ou à la location, assortis à un éventail de services associés. Il est important de noter que le coût d’un logement en résidence avec service est fonction de nombreux critères tels que le lieu, le standing de la résidence, la densité de population du département où elle se trouve, le fait d’être en ville ou à la campagne, en région parisienne ou en province… Cet article a donc pour vocation de donner une estimation moyenne de ces coûts.

Que payez-vous réellement ?

Sur votre facture mensuelle vous trouverez généralement le décompte suivant : votre loyer chargé (votre consommation d’eau, d’électricité et/ou de gaz) auquel s’ajoute votre part des charges de fonctionnement de la résidence (comme par exemple la conciergerie, la téléassistance, l’entretien des parties communes).

Quels services peut-on trouver dans une résidence sénior ?

Ces services sont divers et disponibles à la carte : gardiennage, restauration ou livraison de repas à domicile, ménage, blanchisserie, auxiliaires de vie, accompagnement pour faire ses courses, animations.

Le coût des services varie donc en fonction des besoins de chacun. Cela permet aux résidents de moduler la note en fonction de leurs attentes personnelles. Par ailleurs il peut exister des forfaits de type pension/ demi-pension.

Combien ça coûte ?

En moyenne, les tarifs pratiqués sont généralement calqués sur ceux du marché local.

Ainsi, pour un T1 (ou studio), il faudra compter un budget de 600 à 1 500 € pour environ 30 à 40 m².

Pour un T2 (ou 2 pièces), il vous faudra un budget de 800 à 2 600 € pour environ 45 à 55 m².

Enfin pour un T3 (ou 3 pièces) comptez un budget de 1 200 à 2 800 € pour environ 60 à 70 m².

Il faut y ajouter les services souscrits. Concrètement, la note est estimée à environ 1400 euros toutes charges comprises par mois (services compris, donc), pour une personne seule, logeant dans un studio.

Les aides pour se financer

Il est à noter que les personnes peuvent percevoir des aides telles que les APL ou l’aide personnalisée d’autonomie, afin de se financer. Souvent les résidents ont vendu leur ancien logement et, en complément de leur retraite, cela leur permet d’assumer le coût de leur nouvelle vie.

  • Les APL (Aides au logement) : elle est destinée aux accédants à la propriété ainsi qu’aux locataires.
  • L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) : qui concerne uniquement les personnes en perte d’autonomie (Gir 1 à 4 sur la grille de l’AGIR). C’est pourquoi elle ne pourra être allouée que dans le cas d’une perte d’autonomie survenue après l’installation de la personne en résidence avec service.

Que boire quand on est cardiaque ?

 

A partir d’un certain âge, il est très important de surveiller son alimentation et son mode de vie pour ménager son cœur. Un régime strict est toutefois difficile à adopter du jour au lendemain. Que les amateurs de grand crus se rassurent : ils peuvent continuer à consommer du bon vin. En toute chose, la modération est plus efficace que la restriction.

Puis-je boire de l’alcool ?

Consommé en trop grande quantité, l’alcool est dangereux pour la santé et toxique pour le cœur. Cependant, des études ont démontré que boire un verre de vin par jour contribuait à réduire les risques d’accidents cardiovasculaires. Le vin contient en effet des antioxydants et des polyphénols présents dans la peau et les pépins du raisin. Ces éléments protègent les artères contre les mauvais cholestérols, et ralentissent le vieillissement. Pour cette raison, la France présenterait le plus faible taux de mortalité artérielle après le Japon, même si l’alimentation française est riche en graisses animales.

Toutefois, il faut préciser qu’on parle de vin et non d’alcool : bière, whisky et autres spiritueux ne contiennent pas de polyphénols. Et même pour le vin, il ne faut pas dépasser 1 ou 2 verres maximum par jour. Les excès augmentent l’hypertension artérielle au lieu de la diminuer. De façon générale, on peut également affirmer que les dangers de l’alcool sont plus importants que ses bénéfices : il entraîne des dépendances et favorise la prise de poids. Vous pouvez donc en consommer à l’occasion, mais pas de façon quotidienne.

Puis-je boire du café ?

Comme la caféine déclenche la production d’adrénaline, elle augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle. Une consommation abusive de café, c’est-à-dire plus de 4 tasses par jour, est donc déconseillée. Néanmoins, le café n’est pas sans vertus : il contient des antioxydants protecteurs. Vous pouvez donc consommer une tasse de café filtré par jour, le matin ou après le déjeuner. Attention toutefois aux effets d’accoutumance et de dépendance.

Puis-je boire des jus de fruits ?

Plein de vitamines, les jus de fruits sont bénéfiques pour la santé tant qu’ils sont fraîchement pressés avec des fruits entiers. En revanche, les jus industriels enrichis en sucre doivent être évités. Ils sont souvent appauvris en vitamines et riches en calories, favorisant l’appétence pour le sucré et la prise de poids.

Puis-je boire des sodas ?

On le sait peu, mais les sodas sont réellement nocifs pour la santé, particulièrement les boissons allégées. Ils augmentent la pression artérielle, et modifient le taux d’insuline et de glucose dans l’organisme. Ils entretiennent l’appétence pour le sucré et favorisent la prise de poids. Si vous tenez à votre santé, évitez donc de consommer des sodas quotidiennement. Un verre lors des fêtes est largement suffisant.

Pourquoi boire du thé ?

Consommer quotidiennement du thé permettrait de réduire les risques d’accidents cardio-vasculaires. Riche en flavonoïdes protecteurs, le thé réduirait le taux de cholestérol dans le sang et ralentirait le vieillissement. Le thé vert permettrait également d’améliorer sa vision, le thé blanc serait bénéfique pour les articulations, le thé noir contribuerait à réduire les hormones de stress. Quel que soit votre choix, évitez de rajouter du lait, du sucre ou même du miel qui annulent les effets bénéfiques du thé.

Le label sénior pour les contrats de complémentaire santé

Selon la ministre de la Santé Marisol Touraine, plus de 800 000 séniors ne bénéficieraient pas d’une complémentaire santé. Pour favoriser l’accès aux soins, des contrats labellisés seront proposés aux séniors d’ici 2017. Les critères fixés pour sélectionner les mutuelles sont encore débattus.

Pourquoi des contrats labellisés pour les séniors ?

Plus l’âge augmente et plus les tarifs des complémentaires santé sont élevés. Or, ce sont les séniors qui souffrent le plus de problèmes de santé, nécessitant des prises en charge longues et onéreuses. Ces coûts sont d’autant plus lourds à assumer pour les retraités qui ne bénéficient plus d’une mutuelle d’entreprise. Des centaines de milliers de séniors français renonceraient ainsi aux soins par faute de moyens. Pour faire face à ce problème de santé publique, le président François Hollande a annoncé en 2015 la création de contrats labellisés et moins chers destinés aux personnes âgées de plus de 65 ans d’ici 2017.

Comment ça marche ?

Pour obtenir le nouveau label, les mutuelles devront répondre à des critères de prix et de paniers de soin fixés par décrets. Pour l’instant, la priorité est accordée à la qualité des services proposés aux assurés plutôt qu’au montant des primes. Par exemple, l’ampleur du réseau, le nombre de points de contact et leurs horaires d’ouverture figurent parmi les critères de sélection. Les tarifs sont particulièrement encadrés pour réduire les variations de prix entre les différentes familles de mutuelles. Les primes ne pourront pas être revalorisées à plus de 1,75%.

Quelles mutuelles ?

Les complémentaires santé ne seront pas choisies selon une procédure de mise en concurrence, comme cela a été le cas pour faciliter l’accès à l’ACS (Aide au paiement d’un complémentaire santé). Un grand nombre d’offres pourraient donc être sélectionnées et être éligibles au crédit d’impôt de 2%. Les mutuelles labellisées devront en échange améliorer leur visibilité auprès des personnes âgées et leur proposer des tarifs avantageux.

Cependant, ce nouveau dispositif ne fait pas l’unanimité. Selon le président de la Mutualité Française, il s’agit d’une « mesure palliative » qui ne résout pas le nœud du problème. Le coût élevé des complémentaires santé serait dû à des taxes pesantes. La Taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA) prélève en effet 7% sur les contrats responsables et 14% sur les contrats non responsables.

Où en est le dispositif Evin ?

Pour faciliter l’accès aux soins des séniors, une deuxième mesure a été promise par la ministre de la Santé Marisol Touraine : l’extension de la loi Evin. Grâce à ce dispositif de 1989, les retraités continuent de bénéficier de leur mutuelle d’entreprise un an après leur départ. Toutefois, cette extension s’accompagne d’une augmentation considérable des cotisations. Un décret vise à faire évoluer cette loi : la période d’extension pourrait être allongée entre 3 et 5 ans, les tarifs imposés aux séniors ramenés à ceux proposés aux actifs.